- LIBERIA : Le Tribunal
Spécial de l'ONU pour la Sierra Leone chargé de
juger les crimes de guerre commis pendant la
guerre civile a inculpé officiellement mercredi
le président Charles Taylor de "crimes de guerre, crimes
contre l'humanité et de violations graves du
droit humanitaire international commis sur le
territoire de la Sierra Leone depuis le 30
novembre 1996" conformément aux
résolutions 1315, 1410 et 1478 du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui.
- ALGERIE
: Selon le
quotidien Liberté, 9 policiers ont été tués
et 2 autres blessés lorsque leur fourgon est
tombé dans une embuscade à Béni Douala à 20
km à l'est d'Alger, en Kabylie. La police impute
cette action aux groupes armés islamistes. Mardi
déjà, 14 personnes ont été tuées à un faux
barrage près de Boumedefaa, dans la région de
Aïn Defla, à 140 km à l'ouest d'Alger. Depuis
le début du mois de juin 21 personnes ont été
tuées par des groupes armés islamistes
présumés.
- ZIMBABWE
: Après 3
jours de manifestations, le gouvernement a
ordonné aux commerçants et chefs d'entreprises
de reprendre le travail sous peine de se voir
retirer leur licence d'exploitation et de saisir
leurs commerces et entreprises.
- TOGO
: La Commission électorale
indépendante a annoncé mercredi la victoire du
président sortant Ngassingbé Eyadema qui a
été déclaré vainqueur de la présidentielle
de dimanche avec 57,22 % des suffrages contre
34,14% à son principal adversaire Bob Akitani.
La Cour constitutionnelle doit maintenant
avaliser ces résultats.
- RUSSIE
: La Douma a adopté mercredi un
projet de loi visant à l'amnistie des rebelles
tchétchènes mais qui exclut les séparatistes
soupçonnés d'avoir perpétré des attentats
contre les forces russes.
- CHINE : 14ème
anniversaire des massacres de la Place Tiananmen
"commémoré" dans la plus grande
discrétion. Les autorités chinoises et la
presse n'ont aucunement fait mention de cet
événement préférant mettre l'accent sur la
lutte contre l'épidémie de SRAS (syndrome
respiratoire aigu sévère) qui ravage le pays.
Seules les mères des victimes se sont rendues
sur les tombes de leurs enfants, comme elles le
font depuis 14 ans. Dans la nuit du 3 au 4 juin
1989, les étudiants lançaient un vaste
mouvement pour la démocratie violemment
réprimée par l'Armée Populaire. 1500
étudiants ont été tués, plus de 10 000
blessés. Officiellement il n'y a eu que 300
morts. Selon Amnesty International, 82 personnes
sont toujours emprisonnées pour leur
participation au mouvement de 1989, après des
"procès expéditifs et inéquitables".
Le Centre d'information sur les droits de l'homme
et la démocratie en Chine, basé à Hong Kong et
animé par des dissidents, évalue ce nombre à
500. Plus de liens :Le printemps de Pékin : massacres
de la place Tiananmen, chronologie semaine après
semaine ; les événements du
printemps 1989 ; la Place Tiananmen. *** L'OMS s'est
par ailleurs dite "perplexe" après
l'annonce de la ministre de la Santé, et pour la
première fois, d'aucun cas de contamination ni
décès. Jusqu'à présent 5329 personnes ont
été contaminées par le SRAS et 334 sont
décédées.
- JORDANIE
: Le sommet d'Aqaba s'est terminé
mercredi dans la satisfaction générale. Les
parties en présence ont accepté de tout faire
pour permettre la mise en place de la feuille de
route. Le président américain George Bush a
déclaré que "le sommet d'Aqaba a permis
d'effectuer des progrès sensibles vers la
paix". Le premier ministre palestinien
Mahmoud Abbas s'est engagé à mettre un terme
aux violences de l'Intifada. Le premier ministre
israélien Ariel Sharon s'est engagé "à
reconnaître l'état palestinien en formation, de
lui assurer une continuité territoriale en
Cisjordanie et de démanteler les colonies
sauvages". ** Un camion citerne s'est
renversé et a pris feu mercredi à Amman, la
capitale, près des ambassades et des hôtels de
luxe, faisant 15 morts et une vingtaine de
blessés. La population a été saisie de
panique.
- PALESTINE : Le Hamas,
le Jihad Islamique et le Front de Libération de
la Palestine ont annoncé dès la fin du sommet
d'Aqaba qu'ils refusaient d'abandonner la lutte
armée contre Israël.
- ISRAEL
: Les colons juifs ont fait savoir
qu'ils s'opposeraient à tout démantèlement des
colonies de peuplement. ** Pour la première
fois, un juif ultra-orthodoxe, Uri Lupolianski
(51 ans) a été élu maire de Jérusalem avec 52
% des suffrages. U. Lupolianski assurait
l'intérim depuis février après la démission
du maire de Jérusalem, Ehud Omert, élu à la
Knesset et nommé ministre du Commerce et de
l'Industrie par Ariel Sharon. Il était opposé
à Nir Barkat, un millionnaire laïc ayant fait
fortune dans la haute technologie qui a obtenu 43
% des voix.
- QATAR
: Le président américain George Bush
a terminé jeudi son voyage au Proche-Orient en
effectuant une visite à Doha où il saluera les
troupes américaines stationnées dans le pays
après un entretien avec l'émir Cheikh Hamad ben
Khalifa al-Thani, et le chef du Commandement
central américain, le général Tommy Francks.
- KOWEIT
: Un Koweitien de 25 ans a été
condamné à mort par pendaison mercredi pour
avoir tué le 21 janvier dernier au cours d'une
embuscade près de la plus importante base
américaine au Koweit un civil américain et
blessé grièvement un autre. Il a été
également condamné à 4 ans de prison pour
avoir "quitté illégalement le pays"
après son action. 2 autres Koweitiens qui
l'avaient aidé à trouver une arme et à quitter
le pays ont été condamnés à 3 et 5 ans de
prison. (Voir les
archives du 22 janvier 2003)
- BIRMANIE : Selon
plusieurs observateurs, Aung San Suu Kyi aurait
été blessée vendredi peu avant son arrestation
par la junte militaire. Son état ne serait pas
inquiétant. La junte a déclaré mardi soir
"qu'elle allait bien". Plus personne ne
l'a vue depuis vendredi. On est par ailleurs sans
nouvelles du N° 2 de la Ligue Nationale pour la
Démocratie, le général à la retraite, U Tin
Oo, qui selon certaines sources, aurait été
tué.
- INDONESIE
: Les combats qui opposent depuis le
19 mai les forces gouvernementales aux
séparatistes de la province d'Aceh dans l'île
de Sumatra ont provoqué le déplacement de 25
000 personnes. L'armée a forcé les habitants à
quitter leurs villages et les a implantés dans
des zones contrôlées par les rebelles. L'armée
a averti les villageois. S'ils refusent de
partir, ils seront considérés comme complices
des rebelles et seraient traités comme tels. 200
000 personnes pourraient être concernés par ces
déplacements forcés.
- ITALIE
: Le Sénat a adopté mercredi un
amendement à un projet de loi qui accorde
l'immunité aux 5 plus hauts responsables de
l'Etat pendant la durée de leur mandat. Cet
amendement mettra un terme au procès de Silvio Berlusconi poursuivi
devant un tribunal de Milan pour "corruption
de magistrat". La Chambre des Députés doit
maintenant adopté le texte. Notons que la
coalition de droite de Silvio Berlusconi est
majoritaire dans les deux Chambres.
- ESPAGNE
: La collision survenue mardi soir
entre un train de marchandises et un train de
voyageurs à Chinchilla dans le sud-est du pays a
fait 22 morts et 38 blessés dont 3 dans un état
grave. C'est la catastrophe ferroviaire la plus
meurtrière depuis 30 ans. Le 21 juillet 1972, 76
personnes avaient trouvé la mort dans la
collision entre 2 trains effectuant la liaison
Cadix/Séville. Un bilan encore provisoire car
selon les secours des corps restent encore
emprisonnés dans les voitures et les wagons
calcinés.
- CROATIE
: Le Pape Jean-Paul II effectue à
partir de jeudi et pour 5 jours un voyage dans le
pays. C'est la 3ème fois qu'il se rend en
Croatie, pays à forte majorité catholique (81 %
des 4,6 millions d'habitants) pour apporter son
soutien aux Croates après une guerre qui a
ruiné le pays et où l'économie est au plus
bas. 1 Croate sur 5 est au chômage. Ce sera le
100ème voyage du Pape. Il aura parcouru depuis
le début de son pontificat (16 octobre 1978) 29
fois la circonférence de la Terre et visité
plus de 129 pays.
- BELGIQUE
: L'Union européenne a adopté à
l'unanimité mercredi l'envoi d'une force commune
de maintien de la paix en République
Démocratique du Congo, dans la région d'Ituri
et plus particulièrement à Bunia où des
affrontements entre ethnies rivales ont causé la
mort depuis 1999 de 50 000 personnes et déplacé
500 000 autres. Cette force sera composée
d'environ 1400 hommes dont 700 soldats français.
Le Conseil de Sécurité avait voté le 30 mai
dernier la résolution 1484 permettant le
déploiement de cette force qui a reçu
également l'autorisation d'utiliser la force
pour rétablir la paix. C'est la première fois
que l'Europe envoie une force de maintien de la
paix à l'étranger.
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