- Mardi
6 août 2002 N° 165/20186
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- ESPAGNE : Après
l'attentat à la voiture piégée dimanche soir
dans la station balnéaire de Santa Pola, qui a
causé la mort de deux personnes, dont une
filllette de 6 ans, et en a blessé une
quarantaine d'autres, le chef du gouvernement,
José Maria Aznar (photo) a interrompu
lundi ses vacances pour se rendre aux
funérailles des victimes. Il a qualifié
"d'ordures" les dirigeants de Batasuna,
aile politique de l'ETA. Des milliers de
personnes ont manifesté dans tout le pays pour
protester contre les violences de l'ETA. Le
porte-parole de Batasuna a rendu responsable
José Maria Aznar de ces attentats lors d'une
conférence de presse à Pamplune déclarant :
"Ces morts auraient dû être évitées
(...) si nous tous nous parvenions à
rationaliser un conflit qui dure depuis deux
siècles".
- NIGER : Après la
mutinerie d'un certain nombre de soldats
nigériens qui avaient pris en otage une dizaine
de personnes, dont le préfet, à Diffa, le
mouvement s'est étendu à tout le pays et à la
capitale Nyamey où la garde présidentielle a,
selon le ministre de la défense, réussit à
contenir les mutins. Les soldats réclament le
paiement de leurs arriérés de salaire qu'ils ne
touchent plus depuis des mois. Ils ont déclaré
qu'ils se battront jusqu'aux derniers. Le
gouvernement a fait publier un décret stipulant
que tout journaliste ou correspondant de presse
qui parlerait de cette mutinerie serait
poursuivi. Un correspondant de RFI a été
arrêté pendant quelques heures puis relâché.
- EGYPTE
: Le chef de la diplomatie
israélienne, Shimon Pérès, a été reçu lundi
au Caire par le président Moubarak, sa première
visite en Egypte depuis un an. Les deux hommes
sont dits favorables à une solution politique du
conflit israélo-palestinien. Mais le président
Moubarak a réaffirmé que Yasser Arafat ne
pouvait être exclu du processus de négociations
et a exclu toute discussion avec le premier
ministre israélien Ariel Sharon. Shimon Pérès
considère que "Yasser Arafat n'est plus un
interlocuteur valable".
- ALGERIE
: Les autorités vont libérer des
dizaines de Berbères qui avaient été
emprisonnés pour avoir proféré des critiques
à l'encontre du gouvernement algérien lors des
mouvements de protestation en Kabylie en avril
2001 et qui avait provoqué un boycott, par
l'opposition, des législatives du mois de mai
où seulement 2 % des électeurs avaient voté.
Le président Bouteflika a annoncé, dans un
communiqué que "cette amnistie avait pour
but de ramener la paix dans les coeurs et les
esprits berbères."
- SOMALIE
: Un employé de la FAO a été
enlevé lundi à Mogadiscio par des hommes
armés. Les chefs de guerre rebelles se livrent
depuis plus de 11 ans à ces enlèvements contre
rançon ce qui leur procure une source de
"revenus" importants.
- OUGANDA : Le
mouvement rebelle "Armée de Résistance du
Seigneur" a attaqué lundi un camp de
réfugiés d'Acholipi dans le nord du pays tuant
8 réfugiés et 6 ressortissants ougandais. Selon
le porte-parole du HCR, ce camp
abritait environ 24 000 réfugiés pour la
plupart des Soudanais. 7000 ont gagné un autre
camp. On reste sans nouvelles des 17 000 autres.
L'Armée de Résistance du Seigneur, fondée en
1987, lutte pour renverser le président
Musévéni.
- GAZA
: L'armée israélienne a lancé lundi
soir une attaque par hélicoptère sur la ville
de Gaza tirant aux missiles sur un bâtiment
palestinien qui selon l'armée israélienne
servait à fabriquer des armes. 5 Palestiniens
ont été blessés. La ville de Rafah, au sud de
la Bande de Gaza, a été complètement bouclée
par les chars israéliens. En Cisjordanie, les
Palestiniens ne sont plus autorisés à se
déplacer. Seuls les véhicules humanitaires
peuvent circuler.
- ISRAEL
: Le gouvernement israélien a
affirmé qu'il allait prendre "des mesures
énergiques" pour lutter contre cette
nouvelle vague d'attentats.
- CHILI
: 10 anciens militaires, dont 4
généraux, ont été condamnés hier, après une
procédure qui a duré plus de 20 ans, à de
lourdes peines pour avoir fait assassiner, le 25
février 1982, pendant la dictature d'Augusto
Pinochet, un leader syndical. L'auteur du crime,
Carlos Herrera Jimenez, major à la retraite, a
été condamné à la prison à vie et un
général, également à la retraite, Ramsès
Alvarès, à 10 ans de prison. Les autres
militaires ont été condamnés à des peines
allant de 2 à 8 ans de prison.
- URUGUAY
: Après le vote par le parlement
uruguayen d'une loi d'urgence lundi qui vise à
renforcer son système bancaire, Washington a
annoncé l'octroi d'une aide de 1,5 milliards de
dollars pour aider l'Uruguay à sortir de sa
grave crise économique et stopper la chûte des
réserves monétaires, les banques ont réouvert
leurs portes lundi dans l'attente d'une aide du FMI.
- BURUNDI
: Le principal parti rebelle hutu, FDD
Forces pour la Défense de la Démocratie, a
appelé samedi à un arrêt des combats alors que
doit s'ouvrir mardi en Tanzanie une réunion
entre le gouvernement burundais et les rebelles
hutus pour la conclusion d'un accord de
cessez-le-feu. La guerre civile entre ethnie
hutue et ethnie tutsie ravage le pays depuis 1993
et a causé la mort de 250 000 personnes.
- PAKISTAN
: A Muree, à 40 km d'Islamabad, une
école chrétienne, tenue par des religieuses,
qui accueille des élèves étrangers, a été
attaqué lundi par un groupe armé non identifié
qui s'est ensuite enfui dans la forêt. 6
personnes ont été tuées, 4 autres blessées.
Aucun des élèves n'a été touché. Cette
attaque n'a pas encore été revendiquée. **
Washington a annoncé la fermeture pour une
durée indéterminée de son consulat à Karachi.
- VATICAN
: Les 7 femmes qui avaient été
ordonnées prêtres en Autriche en juin dernier
ont été excommuniées par le Pape qui a
rappelé dans un communiqué qu'il ne pouvait y
avoir de débat sur l'ouverture de la prêtrise
aux femmes. Les 7 femmes qui viennent
d'Allemagne, d'Autriche et des Etats-Unis ont
déclaré qu'elles "n'avaient rien fait qui
puisse valoir une excommunication".
- GRANDE-BRETAGNE
: Une épidémie de légionellose
frappe depuis une semaine dernière la ville de
Barrow-in-Furness, dans le nord du pays, où un
homme de 84 ans est mort vendredi. 94 personnes
ont été hospitalisées. Selon l'enquête, le
centre culturel serait à l'origine de la
contamination. Un responsable municipal,
responsable de la maintenance, a été suspendu
de ses fonctions. C'est la plus grave épidémie
qui frappe la pays depuis 10 ans. 68 personnes
avaient été frappées. 23 étaient mortes. (Plus de
détails sur la légionellose)
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