SOMMAIRE
Mardi 27 janvier 2004 627/22023

Marwan Barghouti, chef du Fatah pour la CisjordanieISRAEL : Marwan Barghouti, chef du Fatah pour la Cisjordanie, (photo), capturé par l'armé israélienne "Tsahal" en avril 2002 à Ramallah, est maintenu en isolement suite à une décision du tribunal de Beersheba de proroger pour six mois son régime d'isolement total. Rappelons que Marwan Barghouti dont le procès a commencé officiellement le 5 septembre 2002, à maintes fois reporté, est dans l'attente d'un verdict. Les autorités israéliennes l'accusent d'être "un leader de l’Intifada, lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne". Il est poursuivi pour meurtres, tentative de meurtres, implication dans une organisation terroriste en relation avec 37 attentats en Israël, ayant entraîné la mort de 26 civils israéliens. La peine de mort n'existant pas en Israël, il encourt une peine de prison à perpétuité. Plus de détails:
Le portrait de Marwan Barghouti ; Le Comité International pour la Libération de Marwan Barghouti ; Le Fatah ; L'OLP
PALESTINE : Le premier ministre Ahmed Qoreï a annoncé lundi une réforme des services de sécurité palestiniens qui passeront sous un seul commandement. Deux centres d'opérations seront créés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza qui centraliseront le commandement. Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher et 2 émissaires américains sont attendus ce mardi à Ramallah.
IRAK : A Ramadi, à l'ouest de Bagdad, un poste de police a été la cible de tirs en provenance de 3 véhicules civils qui ont ouvert le feu sur le bâtiment. 4 policers ont été tués. ** Un mini-bus a explosé sur une mine au sud de Bagdad sur la route d'Al-Amiriyah, à 75 km au sud-ouest de Bagdad, empruntée par les convois militaires américains. 2 civils irakiens ont été tués. ** Une trentaine de soldats japonais est arrivée lundi à Samawa, à 200 km au sud de Bagdad. Ces soldats ne participeront qu'à des missions humanitaires.
JAPON : La coalition au pouvoir a accepté lundi l'envoi de 600 soldats japonais en Irak pour des missions à but uniquement humanitaire. En effet, selon l'article 9 de la constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, le "peuple japonais renonce pour toujours à la guerre et à la menace ou à l’emploi de la force pour résoudre les disputes internationales. Afin d’atteindre cet objectif, le Japon s’engage à ne jamais détenir d’armées de terre, de mer et de l'air, ni d’autre potentiel de guerre."
AFGHANISTAN : Le président Hamid Karzaï a entériné lundi la nouvelle constitution du pays qui lui donne des pouvoirs élargis et va permettre d'organiser des élections prévues en juin. L'ambassadeur des Etats-Unis à Kaboul, Zalmay Khalilzad, a qualifié l'entrée en vigueur de la constitution de "moment charnière pour la nation afghane".
IRAN : Le Conseil Des Gardiens de la Révolution (conservateurs) a rejeté lundi le projet de révision de la loi électorale adoptée dimanche par le Parlement et qui vise à éliminer les critères religieux dans la sélection des candidatures. Le Conseil des Gardiens a en effet rejeté plus de 3 500 candidatures dont 85 de députés réformateurs. Le gouvernement du président Khatami menace de ne pas organiser le scrutin.
THAILANDE : 6 personnes dont un enfant de 6 ans sont mortes des suites de la grippe du poulet. Le premier ministre est accusé d'avoir dissimulé l'épidémie pour des raisons économiques. Il a appelé lundi ses concitoyens "à garder leur sang-froid".
TCHETCHENIE : Un convoi militaire russe est tombé lundi dans une embuscade près de Charoï dans l'ouest du pays. 4 soldats russes ont été tués et 4 autres blessés.
SUEDE : Ouverture dimanche à Stockholm d'un Forum international sur la prévention du génocide. Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a déclaré que cette réunion est "l'occasion de réfléchir à ce que nous pouvons faire, en tant que communauté internationale pour faire en sorte que nous ne n'ayons pas à revivre de futurs génocides et sur ce que nous pouvons faire pour stopper ou régler les problèmes lorsqu'ils sont encore dans l'oeuf [...] Si vous me demandez si le monde en est au point où génocide et nettoyage ethnique ne se produiront plus [...] j'ai bien peur de ne pas pouvoir vous donner une réponse positive. Mais cela ne nous empêche pas d'essayer." Il a rappelé les manquements passés de la communauté internationale en ex-Yougoslavie ou au Rwanda. Il a appelé à la création d'un comité de prévention des génocides pour "pallier les lacunes évidentes du système".
LIBERIA : Les mouvements rebelles du LURD (Libériens Unis pour la Réconciliation et la Démocratie) et du MODEL (Mouvement pour la Démocratie au Libéria), qui siègent au sein de l'administration intérimaire, ont indiqué lundi qu'ils ne désarmeront pas leurs combattants tant que le président de l'administration intérimaire, Gyude Bryant (nommé le 15 octobre 2003), suite à l'accord de paix survenus en août 2003. Ils lui reprochent un manque de transparence notamment dans de nombreuses nominations.
MAROC : La sûreté nationale et la gendarmerie royale ont lancé lundi deux opérations dans la nuit de dimanche à lundi à Fès et Meknès dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 et visant à démanteler "une bande criminelle". 35 personnes ont été interpellées. Un important stock d'armes et de matériels a été saisi. 1 policier et un "criminel" selon les autorités ont été tués. 2 policiers et 1 gendarme ont été blessés.
EGYPTE : Selon l'agence égyptienne de presse MENA, un immeuble d'une dizaine d'étages s'est effrondré lundi soir au Caire à la suite d'un incendie aux étages inférieurs faisant 1 mort et une trentaine de blessés selon un premier bilan provisoire.
GRANDE-BRETAGNE : L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), a publié lundi son rapport annuel 2004, qui comporte 407 pages et intitulé "Rapport mondial 2004 : droits humains et conflits armés". Pour la première fois, ce rapport est publié à Londres. Il est composé de quinze essais portant sur différents thèmes liés à la guerre et aux droits humains, de l’Afrique à l’Afghanistan, de la violence sexuelle comme méthode de guerre aux derniers développements en matière de justice à l’issue d’un conflit. Concernant la guerre en Irak, HRW estime que cette guerre ne peut "être qualifiée d'humanitaire" : "L’administration Bush ne peut justifier la guerre en Irak en affirmant qu’il s’agissait d’une intervention humanitaire et Tony Blair ne peut pas non plus affirmer une chose pareille. Les atrocités commises par Saddam Hussein doivent indéniablement être sanctionnées et les pires d’entre elles, comme le génocide de 1988 contre les Kurdes, auraient à l’époque justifié une intervention humanitaire. Mais de telles interventions devraient être réservées aux situations où il s’agit de faire cesser un massacre imminent ou en cours. Elles ne devraient pas être utilisées tardivement, pour traiter d’atrocités ignorées dans le passé." Trois essais examinent la question des droits humains au lendemain d’une guerre. Les forces alliées sont en train de "perdre la paix" en Afghanistan, selon l’un des essais, parce qu’elles cèdent le contrôle des zones hors de la capitale à des seigneurs de guerre brutaux. Un essai sur les états de l’ex-Yougoslavie examine comment l’échec des efforts pour promouvoir le retour des réfugiés et des personnes déplacées a laissé se produire de substantielles opérations de "purification ethnique" dans de nombreuses régions. Un essai sur la guerre contre la terreur aux Etats Unis avance que l’administration Bush essaie de mettre hors d’atteinte d’un examen en justice, du type de ceux essentiels à la protection des droits humains, une large gamme d’actions conduites par l’exécutif dans le domaine de la sécurité nationale.
RUSSIE : Le secrétaire d'état américain Colin Powell est arrivé lundi à Moscou où il a eu des entretiens avec le président Vladimir Poutine. Colin Powell, au cours de la conférence de presse commune, a déclaré : "Nous sommes satisfaits du niveau de coopération sur l'Irak et l'Afghanistan" et a reconnu "quelques divergences tactiques" entre les deux pays sans toutefois les préciser.
GEORGIE : Le président Mikhaïl Saakachvili a grâcié lundi 30 partisans de Zviad Gamsakhurdia, le premier dirigeant de la Géorgie après la chute de l'URSS. Ils avaient été emprisonnés pour trahison lors de la guerre civile de 1992. Ces détenus étaient considérés comme des "prisonniers politiques" par les organisations de défense des droits de l'homme.
FRANCE : Lors du dîner d'Etat organisé en l'honneur du président chinois Hu Jintao, en visite officielle du 25 au 29 janvier 2004, le président Jacques Chirac a déclaré : "Le respect des droits de l'homme est une condition nécessaire du développement des sociétés et des économies modernes. Je sais que c'est là l'une de vos priorités" félicitant son homologue pour "la croissance économique impressionnante de la Chine" qui "force l'admiration de tous". Le président Chirac a qualifié de "grave erreur" la décision de Taïwan d'organiser un référendum le 20 mars prochain afin que les Taïwanais puissent demander officiellement que la Chine enlève ses centaines de missiles qui pointent vers l'île sécessionniste. ** Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, est à Paris. Il doit rencontrer le président Jacques Chirac. Leurs entretiens porteront sur la situation en Irak. ** Dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre, une information judiciaire pour "homicide" a été ouverte le 12 décembre 2003 par le parquet de Toulouse, suite à de nouvelles révélations de la prostituée "Fanny" dans le cadre du volet "viols et proxénétisme aggravé". Edith Schleichardt, qui avait alors 22 ans, originaire de Chamonix, était retrouvée morte en 1990 à Cintegabelle (Haute-Garonne) fief électoral de Lionel Jospin. L'affaire aurait été classée en suicide. La nouvelle enquête sera confiée à un "service extérieur à la gendarmerie et la police toulousaines". Cette annonce intervient au moment où l'un des enquêteurs évincés et à l'origine de cette affaire, l'ex-adjudant Michel Roussel sort un livre soulignant les "difficultés et les dysfonctionnements d'une enquête "hors-normes" commencée avec l'arrestation de Patrice Alègre en 1997". Homicide 31 : Au coeur de l'affaire Patrice Alègre, l'ex-directeur d'enquêtes parle (*) ** Bruno Mégret, polytechnicien, "master of science" de l'université californienne de Berkeley, ingénieur des Ponts et Chaussées, ex-membre du RPR, devenu UMP, ex-député de l'Isère (1986), directeur de campagne présidentielle et président du comité de soutien de Jean-Marie Le Pen en 1988, député européen de 1989 à 1999, maire de Vitrolles en 1995 (près de Marseille) et président du Mouvement national républicain (MNR) créé lors de la scission avec le Front National en 1999 a, à nouveau, été condamné à un an d'inéligibilité et un an de prison avec sursis pour irrégularités dans le financement des campagnes électorales de ce parti. Le MNR a été condamné à 30 000 euros d'amende, en tant que personne morale, pour recel d'abus de biens sociaux. Hubert Savon, conseiller régional MNR de Provence-Alpes-Côte d'Azur et conseiller municipal de Marseille, a été condamné à la même peine pour "abus de biens sociaux et de faux en écriture privée" dans la gérance de "Quadri-Système". Hubert Savon est également frappé d'une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Plusieurs cadres du parti ont été condamnés à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à six mois et des amendes maximum de 7 500 euros. Mais au regard de la loi, ayant fait appel, Bruno Mégret pourra se maintenir aux régionales de mars 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur contre le Front National. Le fond de l'affaire est simple. Quadri-Système, société écran gérée par Hubert Savon contracte deux prêts d'un montant total de 850 000 euros destiné en réalité au MNR. L'estimation de la dotation de l'Etat fixé à 750 000 euros allouée pour les frais de Bruno Mégret, candidat à la présidentielle de juin 2002 est espérée pour couvrir ce prêt fictif. Mais la commission nationale en charges de vérifier les comptes de campagne refuse ceux du président du MNR Bruno Mégret. Dès lors, TRACFIN, la cellule de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère de l'Economie et des Finances dénonce ces faits au Parquet de Marseille (ministère public) qui fait convoquer sur citation directe le MNR, son président Bruno Mégret et 5 autres cadres du parti les 15 et 16 décembre 2003 devant la 6ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Marseille. Son épouse, Catherine Mégret, issue d'une famille juive, (née Racovsky) devenue maire de Vitrolles (près de Marseille) s'était rendue célèbre en 1997 pour ces incitations à la discrimination raciale, "Nous allons supprimer toutes les aides sociales publiques aux immigrés et donner l'argent aux Français (...) Vous verrez comme ils vont disparaître en vitesse, car ils ne sont là que pour l'argent", "Ce sont toujours les mêmes qui créent l'insécurité dans la ville. Ce sont surtout les immigrés. Leur principe, c'est de faire beaucoup d'enfants, de recevoir beaucoup de prestations sociales et puis de ne plus se soucier des enfants. Les enfants de ces immigrés sont déjà des criminels... Ces étrangers ont raison d'avoir peur." Le programme du MNR n'a pas changé.

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La citation du jour : "Les hommes appelés à en juger d'autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois mois en prison." Marcel Aymé Extrait de "La tête des autres"





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