SOMMAIRE
Samedi 5 février 2005 949/22345

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi AnnanONU : La Commission d'enquête (Independent Inquiry Committee) sur le Programme "pétrole contre nourriture", présidée par Paul Volcker, ancien président de la réserve fédérale américaine chargé de l'enquête, coprésidée par le Juge Richard Goldstone et le Professeur Mark Pieth, a remis jeudi son rapport préliminaire (format pdf), au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui a indiqué que "les conclusions sont particulièrement pénibles à lire pour tous ceux d'entre nous qui aiment cette Organisation et qui l'ont servie de leur mieux au cours des ans" ajoutant : "J'ai lancé aujourd'hui des mesures disciplinaires contre Joseph Stephanides, la personne nommée dans le rapport qui est encore en poste, et contre Benon Sevan, l'ancien chef du Bureau chargé du Programme Irak, à l'égard duquel le rapport contient des preuves extrêmement troublantes de malversations" précisasnt que "M. Sevan avait pris sa retraite mais qu'il était resté sur le rôle du personnel, avec un salaire symbolique, afin de garantir sa disponibilité envers l'enquête". Le Secrétaire général a souligné qu'il maintiendrait sa promesse de ne protéger aucun individu ayant violé la loi, indiquant que "si les résultats d'une enquête donnaient lieu au prononcé d'accusations de nature pénale, l'ONU coopérerait avec les autorités judiciaires nationales", et que "dans l'intérêt de la justice", il "lèverait l'immunité diplomatique du membre du personnel concerné".
ETATS-UNIS : 5 condamnés à mort du Connecticut ont entamé jeudi une grève de la faim pour protester contre leur mise à l'isolement. Ils jugent cette mesure "inhumaine, équivalant à une torture psychologique".
GEORGIE : Le ministre de la police, Vano Merabichvili, a annoncé que "200 kg d'explosif ont été saisis, mercredi 2 février 2005 dans l'ouest de la Géorgie, au lendemain d'une attaque à la voiture piégée à Gori, à l'ouest de la capitale, Tbilissi, qui a fait 3 morts et 26 blessés". Gori est la principale ville de la région administrative qui comprend l'Ossétie du Sud, une région séparatiste de la Géorgie qui a déclaré son indépendance du gouvernement central après la défaite des troupes géorgiennes lors d'un conflit de courte durée au début des années 1990, à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique. L'ambassadeur de Géorgie en Russie, Valery Tchetchelachvili, a déclaré mercredi à la radio Echo de Moscou qu'il n'excluait pas la possibilité que certaines pistes de l'enquête sur l'attentat de Gori mènent jusqu'en Russie. Mais il a précisé qu'il ne pensait pas que les autorités russes soient impliquées dans cet attentat.
UKRAINE :
Le Parlement a approuvé vendredi avec 373 voix pour (NDLR. La majorité requise était de 226 voix) la nomination de Ioulia Timochenko au poste de Premier ministre. Le programme de son gouvernement, intitulé "Vers le Peuple", a été élaboré de façon à "relever le niveau de vie en Ukraine, s'attaquer à la corruption et engager le pays dans un rapprochement avec l'Occident".
REPUBLIQUE TCHEQUE :
Le Docteur Darina Stancikova, une psychiatre qui a ouvert en mars 2004 un centre spécial de désintoxication pour enfants alcooliques dans un hôpital de Prague, la capitale, le premier du genre dans le pays, a révélé que de plus en plus de jeunes boivent de l'alcool régulièrement. Certains ont à peine plus de 10 ans, et doivent subir des traitements habituellement réservés aux adultes dépendants. Depuis que son centre a ouvert au public, plus de 160 adolescents ont été hospitalisés. Le plus jeune, un garçon de 10 ans, s'était enivré jusqu'à perdre connaissance et avait dû être traité dans une unité de soins intensifs. Une majorité des garçons tchèques de 13 ans disent boire de la bière au moins une fois par semaine, ce qui les place en tête d'une étude internationale sur l'alcoolisme juvénile menée en 2002 dans 35 pays. Les filles tchèques du même âge arrivent elles en troisième poisition pour la consommation de bière. Les médecins réclament l'adoption de lois qui sanctionneraient plus lourdement ceux qui vendent de l'alcool aux mineurs. Une réforme est débattue depuis 2 ans et demi au Parlement, mais son adoption n'est toujours pas à l'ordre du jour. Le gouvernement ne prévoit pas non plus de relever les taxes sur l'alcool, ce qui de l'avis de nombreux observateurs, aiderait à diminuer la consommation des jeunes. La bière dans ce pays est très bon marché. Le demi-litre ne coûte que 25 ou 30 centimes d'euros dans de nombreux "pubs", moitié moins cher dans les supermarchés. C'est l'un des 16 pays au monde où les boissons non alcoolisées sont plus chères que la bière, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 55 000 jeunes meurent chaque année en Europe des suites de la consommation d'alcool (accidents de la route, suicides, homicides, intoxications) et que dans cette zone un décès sur 4 serait lié aux boissons alcoolisées. L'OMS note que la région Europe est celle qui a la plus forte consommation moyenne d'alcool au monde, 7,3 litres par personne et que les plus forts pourcentages de morts liés à l'alcool sont enregistrés dans les pays de l'est. Ces pourcentages varient de 13 à 32 % selon les pays d'Europe. Josef Janecek, député chrétien-démocrate du KDU-CSL et médecin, a fait voter une interdiction de la publicité sur le tabac, mais il estime qu'il n'y a aucune chance qu'une telle mesure soit adoptée pour les boissons alcoolisées dans son pays soulignant que "le lobby des producteurs d'alcool est extrêmement puissant". Plus de détails : Rapport sur la santé des Tchèques ; Plan d'action européen contre l'alcoolisme (2000 - 2005 - format pdf).
CROATIE :
Les autorités ont ordonné vendredi aux "institutions du pays de tout faire pour arrêter le général en fuite Ante Gotovina" répétant qu'elles ne savaient pas où il se trouve. Elles demandent que le général soit transféré au Tribunal pénal international, TPI, devant lequel il a été inculpé en 2001 de crimes de guerre commis contre des Serbes de Croatie lors de la guerre serbo-croate de 1991-1995.
SUISSE :
Dans un communiqué du Haut Commissariat aux Droits de l'homme (HCDH) publié vendredi à Genève 6 experts des droits de l'homme aux Nations Unies rappellent que "le centre de détention, situé sur la base navale des Etats-Unis à Guantanamo, est entré ce mois-ci dans sa quatrième année d'existence et que nombre de prisonniers de ce centre en sont à la fin de leur troisième année de détention pratiquement au secret, sans aucune assistance juridique ni aucune information concernant la durée prévue de leur détention" ajoutant que "les détenus sont, selon de nombreux observateurs, soumis à un traitement inhumain ou dégradant". Les experts rappellent aussi que le nombre exact et les noms des personnes détenues à Guantanamo restent inconnus. "Cette situation est extrêmement déconcertante et peut entraîner un transfert, sans notification, de détenus vers d'autres centres de détention, souvent secrets, gérés soit par les Etats-Unis soit par d'autres pays". Dans leur déclaration, ils mettent l'accent sur la nécessité d'évaluer les allégations de torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants qui ont été portées à l'attention du Rapporteur spécial sur la torture. Plus de détails : De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; la situation des prisonniers de Guantanamo ; Guantanamo, un vide juridique total ; Prisonniers de guerre ? Non pour les Etats-Unis. Oui, pour les Nations unies et la Croix-Rouge ; Guantanamo : Déclaration du gouvernement cubain à l'adresse de l'opinion publique nationale et internationale (11 janvier 2002) ; Photos des humiliations subies par les prisonnniers irakiens à la prison d'Abou Graïb à Bagdad en Irak. ( ! ) Lien déconseillé aux personnes sensibles
FRANCE :
En raison de problèmes survenus avec l'hébergeur LYCOS-FRANCE, ayant bloqué plusieurs sites, entraînant une désorganistation complète de Fil-info-France, la rédaction de Fil-info-France n'est plus en mesure d'assurer cette rubrique. L'édition internationale gratuite ne peut plus être diffusée contrairement à la volonté des fondateurs de vouloir partager "la connaissance sans distinction raciale, géographique ou financière". Un site explicatif consacré à la censure sur Internet est en cours de création. Il sera actualisé régulièrement. 1er COMMUNIQUE DE FIL-INFO-FRANCE : Un groupe de personnes, encouragé par une volonté néfaste de nuire à la diffusion d'information et d'idées sur Internet est à l'origine du blocage - sans préavis - par LYCOS-FRANCE de goopress.com, et de plusieurs autres sites, outils logistiques du quotidien indépendant Fil-info-France.com du samedi 22 au vendredi 28 janvier 2005. De graves dysfonctionnements sont apparus ensuite provoquant l'arrêt de la diffusion. LYCOS nous demande de fermer immédiatement le dossier censure. Une réponse sera apportée à LYCOS dans ce dossier. Ne pouvant nous attaquer pour nos informations, les auteurs seraient parvenus, à infester le fichier des abonnés, faisant classer notre diffuseur Goopress parmi les "spammeurs". Chacun connaît l'obsession de Lycos qui a dû abandonner son logiciel anti-spam au bout de seulement 4 jours et sa campagne anti-spam (courriers non sollicités) intitulée "Make Love Not Spam". Sommes-nous le nouveau bouc émissaire de LYCOS ? Malheureusement, à ce jour aucune organisation de défense de la Liberté de la Presse ne nous a apporté un soutien. "Mieux vaut-il être du côté de LYCOS le tout-puissant que du côté des pauvres que nous sommes" déclare Pascal Mourot, directeur du quotidien publié sans moyen sur le Net. Nous n'en sommes aucunement surpris. A l'heure d'une concentration sans précédent des médias en France, nous poursuivrons notre combat pour Fil-info-France, quotidien indépendant des monopoles privées ou publics, loin de l'information spectacle. Le dernier numéro, n'évoquait-il pas la "censure" de tout ce qui touche au conflit du Proche-Orient (Israël) et la concentration des médias ? "Rothschild à Libération ? "Non merci !" (Sud Libé)". La Liberté d'expression et d'opinion est fondamentale. Nous rappelons nos droits fondamentaux : A - "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit". (Article 19 de la Déclaration des Droits de l'homme.) B - "Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières." Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948. En conclusion : Il existe une guerre de l'information. Et nous sommes continuellement victimes de la prétendue lutte anti-spam. C'est-à-dire que des lecteurs sont privés de leur journal, au bon vouloir des nouveaux princes de l'Internet. Cela est grave. S'il s'agissait d'un journal papier tout le monde crierait au scandale ! Abus de liberté ou censure ? Quelle est la différence ? Si un imprimeur décidait de fermer un journal... Impensable ! Mais sur Internet c'est possible et personne ne dit rien ! Nous éditons sans moyen un quotidien, c'est un travail considérable. Nous avons des lecteurs. Une grande satisfaction de transmettre l'information indépendante de certaines considérations liées à la pensée unique. Fil-info-France est désorganisé et le journal pourtant édité n'est plus envoyé. Les ennemis de la Liberté ont gagné. Je déplore que personne ne nous comprenne ni ne nous aide. Où va la France ?
GRANDE-BRETAGNE : Ouverture vendredi à Londres, et pour 2 jours, du sommet du G7, sous la présidence de la Grande-Bretagne. Les ministres des Finances et chefs des banques centrales des 7 plus grandes puissances économiques mondiales (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) aborderont les problèmes suivants : l’aide à l’Afrique, la conjoncture, le prix du pétrole, ou la dépréciation du dollar. Les ministres devaient s'entretenir avec Nelson Mandela, qui plaide pour une action déterminée contre la pauvreté.
IRAK :
Un groupe se faisant appeler "Organisation du Jihad islamique" a revendiqué vendredi l'enlèvement près de l'université de Bagdad, de Giuliana Sgrena, 56 ans, journaliste au quotidien italien "Il Manifesto", journal communiste opposé à la guerre en Irak, qui interrogeait des réfugiés de Falloujah qui avaient fui l'assaut lancé en novembre 2004 par l'armée américaine. L'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans Frontières (RSF), a exprimé vendredi "sa très grande inquiétude" et demandé aux ravisseurs de "libérer dans les meilleurs délais cette envoyée spéciale chevronnée d'un quotidien qui a su rapporter la souffrance du peuple irakien depuis l'offensive américaine" rappelant que cet "enlèvement témoigne une nouvelle fois du danger permanent auquel sont confrontés les journalistes en Irak". Voir le communiqué de RSF. ** Le dépouillement des bulletins après les élections législatives qui se sont tenues dimanche se poursuit. Plus de 3 millions de votes sur 8 millions ont été traités. La liste chiite bénie par le grand ayatollah Ali Sistani est largement en tête dans 10 provinces chiites recueillant 2 212 000 voix. Celle du Premier ministre Iyad Allaoui, Chiite laïc, arrive en seconde position avec 579 000 votes.
AFGHANISTAN :
Le Boeing 737 de la compagnie Kam Air, avec 109 personnes à bord, qui avait décollé jeudi après-midi d'Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan, à destination de la capitale, Kaboul, et qui a disparu des écrans radars après avoir été détourné de l'aéroport de Kaboul suite à de mauvaises conditions climatiques, n'a toujours pas été retrouvé. Les forces afghanes et de l'OTAN ont suspendu vendredi les recherches qui devraient reprendre samedi. Le gouvernement a démenti les informations des autorités turques laissant entendre que des parties de l'appareil avaient été localisées.
RDC (Rép. Dém. Congo) :
Christophe Bouliérac, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC) a annoncé vendredi qu'au moins 9 000 habitants de la région de Tché, en Ituri, dans le nord-est de la RDC, se trouvaient jeudi soir sous la protection de l'ONU où des violences auraient fait 52 morts selon des témoignages. En 3 jours, 2 médecins de la MONUC dépêchés à Tché ont soignés près de 900 personnes blessées par arme blanche. De nouveaux convois humanitaires ont été acheminés ces derniers jours à Tché, où l'eau potable manque toujours. 14 000 personnes ont fui leurs maisons pour se réfugier vers les rives du lac Albert, frontière naturelle avec l'Ouganda. L'Ituri est depuis 1999 en proie à des affrontements interethniques entre communautés Hema et Lendu. Ces combats ont fait plus de 50 000 morts.




La citation du jour : "On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux que l'on aime". Victor Hugo


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