SOMMAIRE
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Vendredi 22 juillet 2005 1092/22488

Le Premier ministre israélien Ariel SharonONU/ISRAEL : Le Conseil de Sécurité de l'ONU a ouvert jeudi, à la demande des Etats arabes, un débat sur le mur de sécurité érigé par Israël dans les territoires palestiniens occupés et les colonies de peuplement. L'ancien représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Kofi, Annan, au Sahara occidental, Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a souhaité, lors d'un exposé aux membres du Conseil sur la situation dans la région, que l'Autorité palestinienne impose son contrôle sur les zones relevant de la juridiction de ses forces de sécurité. Alvaro de Soto a affirmé aux membres du Conseil de sécurité que "les préparatifs du retrait" de la Bande de Gaza et de Cisjordanie "se poursuivaient à un rythme rapide et que les autorités israéliennes avaient fourni l'assurance qu'elles ne permettraient pas aux éléments extrémistes d'interférer avec ce processus". "Cependant, a-t-il ajouté, selon de nombreux témoignages, l'établissement des colonies de peuplement se poursuit, comme la construction accélérée de la barrière de sécurité en Cisjordanie. A la demande du groupe des Etats arabes, l'Observatrice permanente de la Palestine, Somaia Barghouti, a appelé le Conseil de sécurité à dénoncer "la politique expansionniste et coloniale qu'Israël cache derrière son retrait de Gaza". Elle a mis l'accent sur les violences dont sont victimes les populations palestiniennes précisant que plus de 3 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis l'année 2000. Le représentant d'Israël, Dan Gillerman, a estimé "qu'il était temps de mettre fin aux débats stériles et de passer à des actions pouvant réellement mettre fin à la violence et favoriser l'instauration de la paix". Il a révélé que "24 000 attentats terroristes ont été commis contre Israël au cours des 5 dernières années" ajoutant "qu'en dépit de ces faits", son gouvernement avait "décidé, de son plein gré, d'assumer ses obligations envers le processus de paix en se désengageant de Gaza". Concernant la construction du mur, dénoncée par les Palestiniens et de nombreuses délégations, le représentant a dit "qu'Israël protégeait ainsi sa population, et que la construction de cette barrière de sécurité avait permis de réduire de 95 % le nombre d'attaques terroristes". Le représentant de la France, puis celui du Royaume-Uni, qui s'exprimait au nom de l'Union européenne, ont exprimé leur désapprobation sur le tracé actuel qui confisque des terres palestiniennes et semble préjuger des négociations qui devraient avoir entre Israël et les Palestiniens sur le statut final.De nombreuses délégations ont rappelé que dans son Avis consultatif émis il y a un an, la Cour Internationale de Justice (CIJ), qui fêtait son premier anniversaire (Voir notre édition du 10 juillet 2004 - Pays-Bas), avait demandé à Israël de réparer les dommages causés aux Palestiniens par la construction du mur. Plus de détails : Voir le Communiqué du Conseil de Sécurité ; Pétition "Arrêtez immédiatement le mur" ; Témoignage sur les Territoires occupés ; Voir le rapport d'Human Right Watch (format pdf) ; Voir la lettre adressée au président G. W. Bush ; Plus de liens sur "la barrière de sécurité" ; Rapport sur la situation économique palestinienne publié par la Banque mondiale (mars 2003) ; Rapport sur les conséquences des bouclages des activités économiques des populations palestiniennes (1er janvier- 30 juin 2002) (format pdf) ; Voir la carte du "mur de sécurité ; Voir la carte des colonies juives de peuplement ; L'Assemblée générale de l'ONU exige qu'Israël mette fin aux travaux de construction du mur dans le territoire palestinien occupé (21 octobre 2003)
LIBAN : Alors que la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice terminait sa visite dans le pays, pour apporter son soutien au nouveau gouvernement, une bombe a explosé sous un véhicule dans une rue du centre de Beyrouth la capitale à une heure de forte affluence, faisant 1 mort et au moins 3 blessés. Le ministre de la Défense Elias Murr avait été blessé le 12 juillet 2005 dans un attentat à la voiture piégée perpétré dans la banlieue chrétienne de Beyrouth. ** Washington a accusé jeudi Damas de chercher à étouffer économiquement le Liban. William Brencick, conseiller de la délégation des Etats-Unis aux Nations unies a déclaré que Washington est "profondément troublé" par la décision syrienne d’interdire – officiellement pour des raisons de sécurité – le transit des camions en provenance du Liban, ajoutant : "Ce n’est qu’un nouvel exemple des ingérences syriennes au Liban. Le gouvernement de Damas indique non seulement aux Libanais, mais aussi au reste du monde, qu’il tente toujours de mener le jeu dans son pays". La frontière commune entre le Liban et la Syrie est longue de 250 kilomètres et est le seul accès terrestre du Liban au monde extérieur. La frontière sud avec Israël est fermée depuis 1948. Plusieurs centaines de camions sont ainsi immobilisés, pour la plupart immatriculés au Liban, et systématiquement fouillés provoquant la colère des entrepreneurs libanais. Selon le président du syndicat des industriels, Fadi Abboud la valeur des marchandises transitant par la Syrie dépasse 60 millions de dollars par mois menaçant de milliers de licenciements et de faillites faute d'exportations.
GEORGIE : Un jeune homme de 27 ans, Vladimir Arutyunyan, 27 ans, soupçonné d'avoir lancé le 10 mai 2005, une grenade sur l'estrade où se trouvaient le président américain George W. Bush, qui effectuait une visite à Tbilissi la capitale, en compagnie du président géorgien, Mikhael Saakachvili a été inculpé vendredi de "meurtre avec circonstances aggravantes". Il avait tué mercredi un policier lors de son arrestation. Les autorités avaient diffusé une photo de l'homme recherché et promis une récompense de 75 000 dollars à toute personne fournissant une information permettant de l'arrêter.
YEMEN : Les forces de sécurité se sont déployés dans plusieurs villes du pays après 2 jours d'émeutes qui ont fait 36 morts et une centaine de blessés selon des sources hospitalières. La police a indiqué que 65 personnes ont été arrêtées. Des chars, ont pris position vendredi autour des immeubles gouvernementaux. Ces affrontements interviennent après la la suppression, mercredi, des subventions sur les produits pétroliers, qui a fait doubler les prix de l'essence, du diesel et du kérosène. Les tickets des transports en commun ont quant à eux augmenter de 30 %.
ALLEMAGNE : Le président Horst Köhler a décidé de dissoudre jeudi le parlement (Bundestag) après le vote de défiance, le 1er juillet 2005 des députés envers le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder. Le scrutin est prévu pour le 18 septembre 2005. 2 députés estiment cependant que l’organisation de ces élections n’est pas légale et ils entendent poser plainte devant la cour constitutionnelle de Karlsruhe.
ETATS-UNIS : Le président pakistanais Perwez Musharraf, arrivé au pouvoir le 12 octobre 1999 à la suite d'un coup d'Etat, a rencontré vendredi à Washington le président George W. Bush et a dénoncé le terrorisme à la suite des attentats de Londres. Rappelons que le 12 mai 2000, la Cour suprême du Pakistan a validé le coup d'État du mois d'octobre et accordé au général Musharraf le pouvoir exécutif et législatif du pays pour une période de trois ans (consécutifs au coup d'état). Le 20 juin 2001, le général Musharraf est devenu le président de la République suite à un référendum en date du 30 avril 2002 où 98 % des électeurs ont voté en faveur de son maintien au pouvoir. ** Après 9 heures de débat jeudi, la Chambre des représentants a voté par 257 voix contre 171, jeudi, la prolongation des mesures de la loi "Patriot Act" de lutte contre le terrorisme, promulguées, le 26 octobre 2001, après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. 14 des 16 dispositions adoptées après les attentats du 11 septembre sont à partir de ce jour permanentes, alors que ces dispositions ne devaient être appliquées que pour une durée de 4 ans. Les écoutes téléphoniques et l'accès aux fichiers personnels comme les emprunts dans les bibliothèques, dispositions très controversées, ont été prolongées pour 10 ans.
ONU/ZIMBABWE :
Anna Kajumulo Tibaijuka, Directrice de l'Agence des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), nommée le 20 juin 2005 Envoyée spéciale de l'ONU au Zimbabwe, a présenté vendredi un rapport sur l'impact humanitaire des destructions de quartiers entiers de bidonvilles, opérées par les autorités du pays "sans discernement et de manière injustifiée, dans l'indifférence à la souffrance humaine", et en violation du droit international. Ce rapport fait suite à une mission de 15 jours, entamée le 26 juin 2005, où Anna Tibaijuka a pu visiter plusieurs zones "nettoyées" par le gouvernement. Dans son rapport, Anna Tibaijuka a indiqué qu'au moins 700 000 personnes sont sans abri ou sans travail, suite à la destruction des bidonvilles, provoquant une grave crise humanitaire précisant : "Tout en prétendant cibler des habitations et structures illégales et réprimer des activités illicites présumées, l'opération a été conduite d'une manière indiscriminée et injustifiée, avec indifférence à l'égard de la souffrance humaine". Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a qualifié de "profondément alarmant" ce rapport et a appelé le gouvernement du Zimbabwe à cesser immédiatement les "expulsions forcées" et les "démolitions" massives des bidonvilles. Les autorités zimbabwéennes ont lancé le 19 mai 2005 une opération ayant pour but, selon les autorités, de "se débarrasser des ordures" pour "restaurer l'ordre" détruisant des milliers de logements de fortune. Le 3 juin 2005, le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies sur le droit à un logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de vie suffisant, Miloon Kothari, avait adressé un appel urgent au gouvernement du Zimbabwe pour qu'il cesse immédiatement les "expulsions forcées massives" menées dans le pays.
ZIMBABWE :
Le ministre des Affaires étrangères, Simbarashe Mumbengegwi, a qualifié de "partial" le rapport rendu public par l'envoyée spéciale de l'ONU, Anna Kajumulo Tibaijuka, sur les opérations de démolitions de bidonvilles et d'échoppes illégales menées par le régime du président Robert Mugabe depuis le mois de mai 2005 déclarant : "Le rapport décrit l'opération avec un langage préjugé qui démontre clairement une partialité infondée contre le gouvernement et l'opération",ajoutant "Tout au long du rapport, les contributions du gouvernement sont constamment taxées "d'allégations" ou de rhétorique alors que celles de l'opposition et des critiques traditionnels du gouvernement sont explicitement ou implicitement pris comme des faits". Il a accusé le Premier ministre britannique Tony Blair, "ennemi juré" du président Robert Mugabe, d'avoir cherché à "détourner et politiser la mission de l'envoyée spéciale" de l'ONU. Le ministre a conclu : "Le rapport exagère grossièrement le nombre de personnes qui ont été affectées par l'opération", affirmant que ces opérations "avaient pour but de répondre à une série de défis sociaux, économiques et sécuritaires qui en étaient venus à avoir un impact négatif sur l'économie et la population du pays", précisant que toutes les structures détruites étaient "illégales".
GRANDE-BRETAGNE :
Un homme a été abattu par la police dans une station de métro de Londres. Selon la police le suspect serait "lié directement à l’enquête sur les explosions ratées de jeudi dans les transports londoniens. D'après une étude publiée par l’Office national de tourisme "VisitBritain" vient de publier un rapport qui estime à plus de 430 millions d’euros le manque à gagner de l’industrie du tourisme sur la période allant du 7 au 20 juillet 2005. Ce montant représente 2 % des 13 milliards de livres dépensées par les 27,8 millions de personnes qui ont visité la Grande-Bretagne en 2004, une augmentation de 12 % par rapport à 2003.
CANADA : Le ministre de l'Industrie, David Emerson, a annoncé vendredi que le gouvernement refusait d'adopter une mesure, lancée et défendue par des organisations pour le commerce équitable (Groupe d'action pour le commerce équitable, coalition d'organisations religieuses, ouvrières et non gouvernementales, préoccupées par les pratiques de travail des ateliers clandestins dans l'industrie du vêtement, ETAG, Ethical Trading Action Group) et des syndicats, visant à modifier la loi sur l'étiquetage des vêtements pour permettre aux consommateurs et acheteurs des grands détaillants d'en connaître la provenance. Elle aurait forcé les entreprises à indiquer, sur chaque étiquette de chaque vêtement, un code correspondant aux noms et aux adresses des usines où sont confectionnés les vêtements vendus au Canada afin "d'éviter la recrudescence des ateliers de misère (connu aussi sous le nom anglais de "sweatshops") où des immigrés travaillent dans des conditions dégradantes. Des cas d'exploitation des enfants par le travail, de travail forcé, de discrimination, de violence et de violation du droit à la liberté syndicale y sont régulièrement dénoncés. Le ministre, qui s'appuyait sur 2 rapports gouvernementaux a conclu que "les modifications proposées engendreraient des complexités techniques, logistiques et légales". Le premier rapport, du Conference Board du Canada en 2003, a mené au second, produit par le Forum des politiques publiques (FPP) en février 2004. Les groupes en faveur du commerce équitable réclamaient, depuis, sa publication. Plus de détails : Rapport du FPP ; Des campagnes pour une consommation éthique ; Questions et réponses sur les ateliers de misère ; Campagne 2004 d'Amnesty International contre les ateliers de misère (pdf) ; Mettre fin aux ateliers de misère (format pdf)



La citation du jour :
"Il n'y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits de l'homme seront violés en quelque partie du monde que ce soit." René Cassin Extrait de la "Déclaration universelle des droits de l’Homme"





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