SOMMAIRE

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Lundi 6 janvier 2003 : Selon le quotidien "Le Matin", des groupes armés ont lancé dans le massif des Orrès ont lancé samedi des attaques à la bombe contre des véhicules militaires faisant 43 morts et 19 blessés. Une autre attaque a été perpétrée dimanche matin contre les villageois près de Blida. 13 personnes ont été tuées. Durant l'année 2002, 1400 personnes ont été tuées dans des attaques attribuées à des groupes islamistes armés. ** Les comités des villages kabyles (Arouchs) ont annoncé dimanche la suspension de la grève illimitée commencée samedi en Kabylie pour demander la libération de 6 délégués détenus à Tizi Ouzou après les élections du 10 octobre dernier et qui ont entamé depuis un mois une grève de la faim. Un ultimatum a été lancé pour obtenir leur libération : le 12 janvier.
 
Mardi 18 février 2003 : Le puissant syndicat, UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) a lancé un mot d'ordre de grève générale pour les 25 et 26 février prochain pour protester contre la politique de privatisation menée par le gouvernement qui selon lui manque de transparence.
 
Jeudi 20 février 2003 : Une délégation d'Amnesty International a entamé samedi dernier une visite dans le pays qui doit durer 15 jours. Elle doit rencontrer des membres du ministère de l'intérieur et de la justice et des associations de défense des droits de l'homme. Sa mission vise à "approfondir la connaissance de la situation générale des droits humains en Algérie".

Mercredi 26 février 2003 : Le pays tout entier est paralysé depuis mardi par une grève générale à l'appel du puissant syndicat UGTA, qui a annoncé que la grève avait été suivie à 95 %. Le syndicat veut protester contre le manque de transparence de la politique de privatisation du gouvernement et obtenir une revalorisation des salaires minimum.

Jeudi 27 février 2003 : Alors que le pays était paralysé mercredi pour le 2ème jour consécutif par une grève générale, 12 personnes ont été tuées par des Islamistes présumés à un faux barrage dans la région de Tipasa.

Lundi 3 Mars 2003 : Le président français Jacques Chirac a entamé dimanche une visite officielle de 4 jours, la première d'un chef d'état français depuis la fin de la guerre d'Algérie en 1962. Il est accompagné de plusieurs ministres, de parlementaires, d'intellectuels et d'hommes d'affaires français. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika et Jacques Chirac doivent signer plusieurs accords de partenariat dans les domaines économique, politique et culturel. Rappelons que la France célèbre "l'année de l'Algérie".

Mardi 4 Mars 2003 : Le président français Jacques Chirac poursuit sa visite à Alger où dans un discours devant les membres de l'Assemblée nationale et du Sénat, il a prôné un "partenariat d'exception avec l'Algérie". Il a également plaidé pour un "Islam tolérant" ajoutant que "contre la tentation du fanatisme et de l'extrémisme, l'ouverture politique, la réforme économique et la justice sociale offrent les meilleures réponses".

Mercredi 5 Mars 2003 : Le président français Jacques Chirac a terminé mardi soir son voyage en Algérie par une visite à Oran. Il a encouragé l'Algérie à "poursuivre ses réformes démocratiques" et a réaffirmé l'opposition de la France à une guerre en Irak en ces termes : "La guerre est toujours un aveu d'échec, avec toujours des conséquences désastreuses qui peuvent allumer de nouveaux brasiers et renforcer le camp de la haine et de l'obscurantisme." Jacques Chirac n'a pas abordé avec le président Bouteflika les problèmes liés aux violations des droits de l'homme en Kabylie et les cas des dizaines de milliers de personnes disparues . (Voir le dossier d'Amnesty International : "2003 année de l'Algérie. Parlons aussi des droits de l'homme".)

Vendredi 7 Mars 2003 : Un Boeing 737-200 d'Air Algérie qui transportait 103 personnes dont 6 membres d'équipage et effectuait la liaison Tamanrasset/Alger, s'est écrasé jeudi peu après son décollage. Il n'y aurait qu'un seul rescapé. 7 Français sont parmi les victimes. C'est le plus grave accident d'aviation civile jamais enregistré en Algérie. (Voir la liste des accidents d'avions qui se sont produits en Algérie ; les écrasements d'avions en 2003). Le président Bouteflika a présenté ses "condoléances attristées" aux familles des victimes.

Samedi 8 Mars 2003 : 102 personnes (sur les 103 à bord) ont péri lors du crash du Boeing 737-200 d'Air Algérie qui s'est écrasé jeudi peu après son décollage sur l'aéroport de Tamanrasset . Un soldat algérien de 28 ans est le seul rescapé de cette catastrophe. Selon les premiers éléments de l'enquête une défaillance technique dans un réacteur serait à l'origine du drame.

Vendredi 28 Mars 2003 : Des milliers de personnes ont défilé en signe de solidarité avec le peuple irakien contre la guerre en Irak.

Samedi 29 Mars 2003 : 12 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi par un groupe islamiste armé présumé dans la région de Blida et de Relizane. Mercredi 9 personnes avaient été tuées dans la région de Blida. Depuis le début du mois de mars 80 personnes ont été tuées dans des actions violentes attribuées à des groupes islamistes.

Jeudi 3 Avril 2003 : De nombreux jeunes Algériens se présentent spontanément auprès de l'ambassade d'Irak à Alger pour se porter volontaires pour aller combattre en Irak contre les forces de la coalition. Les jeunes doivent remplir un formulaire. Pour obtenir un visa, ils doivent acheter leur billet d'avion. D'Alger, ils partent pour Damas en Syrie où ils sont pris en charge par des responsables irakiens qui les acheminent directement vers l'Irak.

Mercredi 9 Avril 2003 : Plusieurs équipes de recherches locales et internationales ont été lancées dans le Sahara algérien, dans la région d'Ilizzi près de la frontière libyenne pour tenter de retrouver 28 touristes européens qui ont disparu, entre la mi-février et début mars. 15 Allemands, 8 Autrichiens, 4 suisses et 1 Néerlandais ont totalement disparu de même que leurs véhicules et effets personnels. Aucune trace n'a pu être retrouvée malgré les guides locaux experts dans le déplacement dans le désert. Selon eux, ces personnes ont pu être enlevées par des contrebandiers ou des groupes islamistes qui se cachent dans cette zone.

Mercredi 16 Avril 2003 : Dans un entretien mardi dans le quotidien "Le Jeune Indépendant", à l'occasion de la célébration du 4ème anniversaire de son arrivée au pouvoir, le président Bouteflika a annoncé que "l'état d'urgence serait maintenu dans tout le pays tant que la situation sécuritaire ne sera pas stabilisée".

Lundi 21 Avril 2003 : Alors que les principales villes de Kabylie sont paralysées par une grève générale, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues à l'occasion du 23ème anniversaire du "Printemps Berbère". Le 20 avril 1980, un vaste mouvement de lutte pour la reconnaissance de la culture et de la langue berbères avait vu le jour. Les émeutes qui avaient suivi cette manifestation avaient été violemment réprimées par les forces de sécurité.

Mardi 6 mai 2003 : Le président Bouteflika a limogé lundi soir son premier ministre, Ali Benflis qu'il avait nommé en août 2000. De profondes divergences opposaient les deux hommes notamment le réglement de la crise en Kabylie et le programme de privatisation. Ali Benflis a par ailleurs fait du PFNL, Parti du Front de Libération Nationale (ancien parti unique) la première formation politique du pays, qui détient la majorité à l'Assemblée Populaire Nationale, et dont il a été nommé, lors du 8ème Congrès général du parti en mars dernier, secrétaire général pour 5 ans. Ben Aflis est également pressenti candidat à l'élection présidentielle d'avril 2004. Le ministre de la justice, Ahmed Ouyahia, qui fut premier ministre de 1995 à 1998, a été nommé à ce poste.
Mercredi 7 mai 2003 : Au cours d'une conférence de presse, mardi, le premier ministre limogé, Ali Benflis, a indiqué qu'un haut responsable proche du président Bouteflika lui avait demandé le soutien du PFNL, Parti du Front de Libération Nationale (ancien parti unique) à l'élection présidentielle de 2004 en échange de son maintien au poste de premier ministre. Ali Benflis a précisé également qu'il n'a pas été consulté quant à la nomination de son successeur, Ahmed Ouyahia.

Jeudi 8 mai 2003 : La radio nationale a annoncé la découverte, près de Tébessa, à 600 km d'Alger, à 40 km de la frontière tunisienne, par les forces de sécurité, qui effectuait une opération de ratissage dans la région, d'un charnier composé d'environ 40 corps. D'après les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait "d'Islamistes appartenant à des groupes armés rivaux qui se battent pour le contrôle de la région."

Samedi 10 mai 2003 : Après le limogeage lundi de Ben Aflis, le nouveau premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé vendredi la formation de son gouvernement composé de 28 ministres et 10 ministres délégués. Les principaux postes restent inchangés sauf pour ce qui concerne le minstère des finances confié au professeur Abdelatif Benachenhou, en remplacement de Mohamed Terbeche, le ministère de l'Education nationale revient à Boubekeur Benbouzid et le ministère des sports et de la jeunesse à Mohamed Allalou, qui succède à Boubekeur Benbouzid.

Lundi 12 mai 2003 : Une mutinerie a éclaté samedi dans la plus grande prison du pays, Tazoult, près de Batna, ville située à 430 km à l'est d'Alger faisant au moins 8 blessés. Les détenus se sont mis en colère car ils n'ont pas bénéficié des mesures de grâce accordées en début de semaine par le président Bouteflika à 5000 détenus à l'occasion de la fête du Mouloud, naissance du prophète Mahomet. Les forces de sécurité ont dû intervenir avec des gaz lacrymogènes pour rétablir le calme. En effet, tous les prisonniers condamnés pour terrorisme, corruption, trafic de drogue ou viol, ont été exclus de la grâce présidentielle. ** Pour le 10ème jour consécutif les lycées d'Alger ont été paralysés par la grève. Les personnels enseignants demandent des augmentations de salaire. Face au gouvernement qui reste sourd à leurs revendications, les professeurs menacent de boycotter les examens du baccalauréat du 10 juin prochain.

Jeudi 15 mai 2003 : 17 otages occidentaux (10 Autrichiens, 6 Allemands et 1 Suédois) dont certains ont disparus depuis plus de 3 mois, ont été libérés mercredi lors d'une intervention d'envergure menée par l'armée algérienne, qui a mobilisé plus de 5000 hommes, dans le Sahara, dans la région d'Amguid au nord de Tamanrasset. Selon un porte-parole militaire, les otages étaient aux mains du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) qui serait, selon les autorités, lié au mouvement Al-Qaïda. 9 combattants salafistes ont été tués lors de violents combats. 15 otages restent encore aux mains du groupe et les familles craignent pour leur vie après cette offensive.

Jeudi 22 mai 2003 : Un tremblement de terre de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter a frappé mercredi soir le nord du pays et Alger provoquant la panique chez les habitants faisant au moins 40 morts et plus de 300 blessés.

Vendredi 23 mai 2003 : Le tremblement de terre qui a frappé mercredi soir la région d'Alger et de Boumerdès a fait selon un bilan encore provisoire 1100 morts et plus de 6800 blessés. Les lignes téléphoniques et électriques sont coupées. C'est le séisme le plus meurtrier depuis celui du 10 octobre 1980 qui a touché la région d'Agadir et plus particulièrement Al Asnam, (autrefois Orléansville, et rebaptisée Ech-Cheliff) au sud ouest d'Alger, d'une magnitude de 7,3 sur l'échelle de Richter, faisant 3000 victimes et 330 000 sans abris. Le président Bouteflika (photo) qui s'est rendu jeudi dans la région de Boumerdès, a décrété un deuil national de trois jours et annoncé des indemnisations aux proches des victimes. Le premier ministre Ahmed Ouyahia a qualifié ce drame de "catastrophe nationale". La France a envoyé sur place 120 secouristes aidés par des chiens. La Suisse, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie ont annoncé qu'elles allaient dépêcher dans les prochaines heures une aide en hommes et en matériel. Le ministre français de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, est arrivé jeudi après-midi à Alger "pour témoigner de l'amitié et de la compassion de la France à l'endroit de l'Algérie". N. Sarkozy est en tournée en Algérie, en Tunisie et au Maroc "pour approfondir la coopération opérationnelle contre le terrorisme" entre les 3 pays et la France. ** La compagnie aérienne française, Air France, a annoncé officiellement la reprise de ses vols à destination de l'Algérie à partir du 28 juin. Ils étaient interrompus depuis 1995.

Samedi 24 mai 2003 : Le premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé l'octroi d'une aide financière de 7500 euros aux familles pour chaque personne décédée lors du tremblement de terre qui a frappé mercredi soir l'est du pays et notamment la région d'Alger et de Boumerdès et a fait selon un bilan toujours provisoire 1500 morts, plus de 7000 blessés et environ 700 personnes portées disparues. Il a promis également une reconstruction rapide des maisons détruites. Un bébé de 18 mois pris sous les décombres pendant près de 35 heures a pu être sauvé. Le Comité International de la Croix a lancé un appel à l'aide internationale pour du sang, des couvertures, des générateurs d'électricité et des vivres pour les populations sinistrées. Certains villages isolés n'ont pas encore vu arriver les premiers secours. Dans la localité de Bordj-Ménaiel, par exemple où il pourrait y avoir au moins 500 victimes selon le maire la population est descendue dans la rue pour exprimer sa colère devant l'absence de secours.

Lundi 26 mai 2003 : Le bilan provisoire des victimes du tremblement de terre de mercredi qui a secoué la région d'Alger et de Boumerdès s'élève à 2100 morts, 8962 blessés et des dizaines de milliers de sans-abris. Le président Bouteflika, qui s'est rendu samedi sur les lieux de la catastrophe, a été hué par la foule aux cris de "pouvoir assassin" et lui a lancé des pierres accusant son gouvernement de "concussion avec les promoteurs immobiliers". Le ministre de l'Education nationale, Nour Eddine Salah, a annoncé dimanche la fin anticipée de l'année scolaire dans les zones touchées par le séisme. 450 établissement scolaires ont été endommagés et 7 entièrement détruits. (Plus de détails : le ministère de l'Education Nationale)

Mardi 27 mai 2003 : Une nouvelle secousse de 5,4 degré sur l'échelle de Richter a touché lundi le centre de Boumerdès déjà gravement endommagé par le séisme de mercredi. Selon le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG), 300 répliques ont déjà été enregistrées depuis le séisme de mercredi. Les bulldozers ont commencé à faire tomber les immeubles lourdement endommagés et qui présentent des risques d'effondrements. Les habitants ont manifesté leur colère face à ces destructions, les immeubles incriminés étaient de construction récente (moins de 2 ans) et auraient dû résister au séisme en raison de nouvelles lois renforçant les normes de sécurité en cas de séisme. Le président Bouteflika a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la responsabilité des promoteurs immobiliers accusés lundi par la presse algérienne d'être en grande partie coupables d'avoir construit des villas et des immeubles sans respecter les normes anti-sismiques. Le bilan officiel du séisme du 21 mai est de 2217 morts et 9081 blessés. 1000 personnes sont portées disparues. Les sans-abris se comptent par dizaines de milliers.

Mercredi 28 mai 2003 : La ville de Boumerdès déjà lourdement frappée le 21 mai dernier par un violent séisme, a subi mardi soir de nouvelles secousses d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de Richter. Des immeubles se sont effondrées et 200 personnes ont été blessées. Le bilan officiel fait état de 2218 morts et 9497 blessés, la plupart à Boumerdès. ** 14 membres d'une même famille ont été assassinés par balles dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Chleff par des groupes islamistes présumés.

Jeudi 29 mai 2003 : La région d'Alger et de Boumerdès a une nouvelle fois été touchée mardi soir et mercredi par 2 nouvelles secousses d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de Richter provoquant la chute d'immeubles et un mouvement de panique chez les populations civiles qui ont fui leurs habitations pour se réfugier dans la rue. La recherche de survivants a été arrêtée et les bulldozers commencent à nettoyer les zones frappées par le séisme. Le bilan officiel fait état de 2218 morts et 9497 blessés. Le nombre des disparus n'a pas encore été officiellement établi. Plusieurs journaux ont fait état de début d'épidémies parmi les 150 000 sans-abris entassés dans des camps de fortune et notamment des cas gastro-entérites, de rougeole et d'hépatite A. Le quotidien "Liberté" a par ailleurs annoncé que des bandes de pillards écumaient les lieux du séisme à la recherche d'objets précieux et d'argent. 14 pillards ont été arrêtés mercredi et placés en détention préventive. Samedi déjà, dans la localité de Boudj-Ménaiél fortement sinistrée, 18 jeunes ont été interpellés en flagrant délit de pillage. Ils ont été condamnés à 5 ans d'emprisonnement, interdits de séjour dans leur département et suspendus pendant 5 ans de leurs droits civiques. A Réghaia, 3 pillards ont été attrapés et battus par la foule. L'un d'eux a été tué.

Samedi 31 mai 2003 : L'Algérie a adopté un plan d'urgence de relogement sur deux ans. Des dizaines de milliers de sans-abris vivent dans des camps de toile de fortune depuis le 21 mai, date où la région d'Alger et de Boumerdès a été frappée par un violent séisme. Les organisations humanitaires craignent le développement d'épidémies. Les autorités ont par ailleurs réquisitionné 3500 logements.

Jeudi 5 juin 2003 : Selon le quotidien Liberté, 9 policiers ont été tués et 2 autres blessés lorsque leur fourgon est tombé dans une embuscade à Béni Douala à 20 km à l'est d'Alger, en Kabylie. La police impute cette action aux groupes armés islamistes. Mardi déjà, 14 personnes ont été tuées à un faux barrage près de Boumedefaa, dans la région de Aïn Defla, à 140 km à l'ouest d'Alger. Depuis le début du mois de juin 21 personnes ont été tuées par des groupes armés islamistes présumés.

Mardi 10 juin 2003 : Le séisme du 21 mai, qui a fait 2 287 morts, plus de 10 000 blessés et des centaines de milliers de sans-abris dans la région d'Alger et de Boumerdès, a aussi provoqué des dégâts considérables dans les constructions et infrastructures sur place. Selon un bilan encore provisoire rendu public ce week-end, 214 immeubles, 1 029 constructions individuelles et 696 établissements scolaires ont été détruits.

Mercredi 11 juin 2003 : La 2ème session des travaux de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin de la région ouest de l'Afrique (CLCPRO) s'est ouverte lundi à Alger. Jacques Diouf, directeur général de la FAO, a signé avec le ministre des affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, un accord sur la lutte contre le criquet pèlerin en Afrique de l'Ouest. La CLCPRO est composée de 9 pays membres qui contribuent à hauteur de 143 000 dollars par an à son budget, la contribution de la FAO étant de 180 000 dollars. Plus de liens : Qu'est-ce que le criquet pélerin ? ; l'EMPRES ; criquet pélerin en Afrique : mise en garde de la FAO ; bulletin de la FAO sur le criquet pélerin.

Jeudi 12 juin 2003 : Le président Bouteflika a inauguré mercredi la 36ème Foire d'Alger qui se tiendra du 11 au 19 juin. 33 pays seront représentés.

Samedi 14 juin 2003 : Le président Bouteflika a annoncé, lors d'un discours prononcé à Blida alors qu'il assistait à la finale de la Coupe d'Algérie, que le séisme du 21 mai dernier a touché 50 communes. 2274 personnes ont été tuées, 11500 blessées. Le coût des destructions a été estimé à 5 milliards de dollars. Il a précisé qu'il "faudrait au moins deux ans pour parvenir à une situation normale".

Mardi 17 juin 2003 : 4 policiers ont été tués dimanche au passage de leur patrouille près de Tizi-Niala, dans la province de Tizi-Ouzou, en Kabylie. Un autre policier a été blessé.

Jeudi 19 juin 2003 : Interviewé par le journal égyptien "Al-Ahram" avec 2 autres personnalités algériennes, le président du Conseil de la Nation et le président de l'Assemblée Nationale, le chef d'état-major de l'armée, le général Mohamed Lamari, a déclaré "que l'élection, l'année prochaine, d'un président provenant du courant islamiste ne serait pas un problème du moment qu'il respecte le caractère républicain et démocratique de l'Algérie".

Vendredi 20 juin 2003 : Le ministre algérien de la Santé, Abdelhamid Aberkane, a annoncé que 10 cas de peste bubonique ont été enregistrés à Oran, ville située à 400 km à l'est d'Alger. Un enfant de 11 ans en est mort le 4 juin dernier et 9 autres personnes ont été placées en isolement. le directeur de l'hôpital d'Oran a annoncé que la localité de Kehailia, à une trentaine de kilomètres d'Oran a été placée en quarantaine. 9 des malades venaient de cette agglomération. Selon le ministre une cellule de crise a été mise en place pour éviter la propagation de la maladie. Il a tenu à préciser qu'il "s'agit des premiers cas de peste enregistrés en Algérie depuis l'indépendance en 1962." Plus de liens : Un dossier complet sur la peste.

Lundi 23 juin 2003 : Les services de sécurité ont annoncé que 5 personnes d'une même famille, dont 3 enfants, avaient été assassinées par un "groupe terroriste" (NDLR. groupe islamique présumé) dans la région de Rélizane. Depuis le début du mois de juin, 106 personnes ont été tuées selon un décompte officiel. ** Nasser Boudiaf, le fils de l'ancien président du Haut Comité d'Etat (HCE), Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992, a annoncé dimanche sa candidature à l'élection présidentielle de 2004.

Lundi 30 juin 2003 : Après 8 ans de suspension, les vols entre Paris et Alger ont repris samedi. Les vols avaient été suspendus après une prise d'otages sanglantes en décembre 1994. Le ministre des Transports, Gilles de Robien et le PdG d'Air France, Jean Cyril Spinetta, accompagnés de nombreux chefs d'entreprises et hommes d'affaires français, faisaient partie des passagers du premier vol "Airbus". Les négociations pour ce retour à la normale ont été longues. Les pilotes français ont exigé des mesures de sécurité importantes avec notamment 3 inspections successives des bagages embarqués à bord. ** Dans une correspondance adressée il y a quelques jours à l'administrateur du PNUD (Programme de développement des Nations-Unies) à New York, et reprise ce dimanche par la presse algérienne, le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, Abdellah Baâli, a annoncé l'expulsion prochaine du représentant résident du PNUD et coordinateur des Nations Unies à Alger, Paolo Lambo, pour "non respect de l'obligation de réserve de la part d'un diplomate" ajoutant "en dépit des multiples rappels à l'ordre faits directement à l'intéressé et au niveau de l'administration du PNUD à New York, M. Lambo continue d'agir contrairement aux usages diplomatiques et ignorer le canal du ministère des affaires étrangères".

Mardi 1er juillet 2003 : Un avion de transport militaire Hercule C130 s'est écrasé lundi sur une zone résidentielle de la ville de Blida, à une cinquantaine de km au sud d'Alger, peu de temps après son décollage de sa base militaire de Boufarik, faisant 17 morts dont 4 membres d'équipage et une vingtaine de blessés dans un bilan encore provisoire. Les causes de l'accident n'ont pas pu encore être déterminées.

Mercredi 2 juillet 2003 : Abassi Madani, 72 ans, et Ali Benhadj, 47 ans, dirigeants historiques du Front islamique du salut (FIS, dissous par les autorités en 1992), arrêtés le 30 juin 1991 et condamnés à 12 ans de prison en juillet 1992 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" devraient être libérés mercredi.

Jeudi 3 juillet 2003 : Abassi Madani, 72 ans, et Ali Benhadj, 47 ans, dirigeants historiques du Front islamique du salut (FIS), arrêtés le 30 juin 1991 et condamnés à 12 ans de prison en juillet 1992 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" ont été libérés mercredi. Ils ont toutefois été interdits de toute activité politique : interdiction de prise de parole en public, tenir des réunions, créer une association à des fins politiques, culturelles, caritatives ou religieuses, adhérer à des partis politiques ou à des associations, candidat à des élections et enfin voter. Abassi Madani a accepté et a signé le procès-verbal tandis que Ali Benhadj a refusé. Le ministère de la Communication a interdit à la presse étrangère de couvrir cette libération. Les journalistes accrédités ont été contactés par téléphone et les équipes de télévision étrangères ont été sommées de rester à leur hôtel. La presse privée et de nombreux observateurs pensent que les nombreuses interdictions imposées aux deux hommes pourraient avoir l'effet inverse et "redonner l'envie à la population de leur rendre leur rôle de leader emblématique." Rappelons que le FIS a été dissous par les autorités en 1992, alors qu'il avait remporté à une large majorité le premier tour des élections législatives. Le gouvernement a alors annulé le scrutin plongeant le pays dans la violence qui, selon des chiffres officiels, a fait plus de 100 000 morts. Plus de détails : dossier sur la situation des droits humains en Algérie.

Vendredi 4 juillet 2003 : Les autorités ont expulsé jeudi les journalistes étrangers qui ont couvert la libération des 2 dirigeants du FIS, Abassi Madani et Ali Benhadj. Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a condamné en ces termes cette mesure : "Cette interdiction faite à l'ensemble des journalistes est proprement choquante et quasi inédite. Seuls des régimes comme la Chine ou la Birmanie ont tenté d'imposer un "black-out" concernant des événements précis tels que l'arrestation du Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, en mai 2003, ou encore l'épidémie de SRAS de janvier à avril 2003. Les mises en garde téléphoniques du ministère algérien de la Communication, les menaces de retrait d'accréditation pour les journalistes étrangers sont des méthodes d'intimidation grossières et archaïques. Il est illusoire de la part des autorités algériennes de penser ainsi réussir à empêcher toute information sur ce sujet de transparaître dans la presse étrangère."

Samedi 5 juillet 2003 : L'ex-dirigeant du FIS, Ali Benhadj, libéré mercredi a participé à la prière du vendredi à Alger. A sa sortie de la mosquée, il a salué la foule venue l'applaudir sans faire de déclaration. Selon l'AFP, les photographes présents se sont faits confisquer leur appareil photo par les forces de sécurité.

Jeudi 17 juillet 2003 : Le président pakistanais Pervez Musharraf est arrivé mercredi à Alger pour une visite officielle historique, la première d'un président pakistanais depuis 30 ans. ** L'Algérie a conclu un accord avec la Chine pour la construction d'une raffinerie dans le sud du pays, un projet estimé à 350 millions de dollars. L'Algérie ne dispose pas de capitaux pour procéder elle-même au raffinage de son pétrole et doit donc faire appel aux investissements étrangers. Le raffinage permet une plus-value sur le prix du pétrole brut de 30 à 50 % sur le marché international.

Mardi 22 juillet 2003 : Selon des chiffres publiés par la revue Maghnia de la Gendarmerie Nationale, l'immigration clandestine est en nette augmentation dans le pays. Bon nombre de clandestins sont d'origine nigérienne (32 %), devant les Maliens (14 %), les Nigérians (10 %), les Marocains (9 %) et les Guinéens (8 %). Au cours des trois dernières années, plus de 11 000 immigrants clandestins ont été arrêtés sur le territoire algérien, dont 6 000 ont été reconduits aux frontières (Mali, Niger, Maroc, Sahara).

Mardi 5 août 2003 : L'Office National des Statistiques a publié ses derniers chiffres sur la population algérienne qui s'élève au 1er janvier 2003 à 31,6 millions d'habitants, soit une progression de 1,5 % en un an.
 
Lundi 18 août 2003 : Le gouvernement a fixé un ultimatum, qui expirait dimanche après-midi, aux 6 plus grands journaux du pays, "Le Matin", "Le Soir d'Algérie", "L'Expression", "El Khabar", "Al Rai" et "Liberté" pour qu'ils paient leurs arrièrés de factures aux imprimeurs de l'Etat, montant estimé à 3,5 milliards de dinars (39 millions d'euros). Le quotidien "Liberté" a payé la totalité de sa dette ; les 5 autres ne paraîtront donc pas lundi. Selon le directeur de "Liberté", Ali Ouafek, "l'histoire de la dette n'est qu'un prétexte pour empêcher la parution des journaux qui dérangent." Selon "Al Khabar", "si les journaux sont menacés de suspension, c'est que certains ont publié récemment des articles portant sur de nombreux scandales impliquant des membres du gouvernement". La classe politique et la société civile ont condamné l'ultimatum fixé par les autorités, estimant qu'il s'agit d'une "mesure arbitraire visant à remettre en cause le pluralisme de la presse arraché au prix de l'assassinat de plus de 70 journalistes". NDLR. L'achat de papier et de certaines fournitures est soumis au monopole d'Etat.

Mardi 19 août 2003 : Faute de n'avoir payé leurs arrièrés de factures dus aux imprimeurs de l'Etat (SIA) estimés à 3,5 milliards de dinars (39 millions d'euros). 6 des plus grands journaux indépendants du pays, "Le Matin", "Le Soir d'Algérie", "L'Expression", "El Khabar", "Er Rai" (en arabe) et "Liberté" ont été suspendus de parution par les autorités. Le quotidien "Liberté" a pourtant payé la totalité de sa dette. Selon "Al Khabar", "si les journaux sont menacés de suspension, c'est que certains ont publié récemment des articles portant sur de nombreux scandales impliquant des membres du gouvernement" du président Bouteflika.

Mercredi 20 août 2003 : Une manifestation d'environ 300 personnes (journalistes, hommes politiques et intellectuels) s'est déroulée mardi à Alger pour soutenir les 6 quotidiens indépendants (les plus forts tirages du pays) suspendus par les autorités algériennes pour le 3ème jour consécutif faute de n'avoir payé leurs arriérés de factures dûs aux Imprimeurs d'Etat (SIA, Société d'Impression d'Alger). Le porte-parole des manifestants a indiqué que le gouvernement Bouteflika voulait "réduire au silence tous les journaux qui sont hostiles à sa candidature pour un deuxième mandat présidentiel". Le directeur du quotidien "El Khabar", Ali Djerri, a quant à lui dénoncé, au nom des éditeurs de journaux, "le pouvoir (qui) trompe l'opinion quand il parle de commercialité dans cette affaire de suspension. Dans ce cas, pourquoi les 42 autres titres qui ne paient pas un seul centime pour leur impression ne sont pas concernés par la mesure ?" Plus de détails : lire la revue de presse du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie.

Vendredi 22 août 2003 : Le quotidien "Liberté" suspendu lundi , avec 5 autres journaux, par les autorités, a été autorisé à paraître de nouveau après avoir payé ses arrièrés de factures dûs aux Imprimeries d'Etat (SIA), soit 16 millions d'euros. Des voix du monde des médias et de la société civile ont rappelé que de nombreux titres et publications du secteur public ou proches du pouvoir, pourtant lourdement endettés, ont échappé à cette mesure de suspension.

Mardi 26 août 2003 : La direction de l'aéroport d'Alger a dénoncé lundi "une grève sauvage" qui a complètement paralysé le trafic aérien. Le Syndicat des techniciens au sol a dans un communiqué accusé la direction d'Air Algérie d'être responsable de la crise en ayant "interrompu de façon unilatérale le processus de négociations en vue de la revalorisation des salaires".

Jeudi 28 août 2003 : Arrêté le 23 août dernier à l'aéroport d'Alger en possession de 160 000 euros en infraction à la loi sur le contrôle des changes, Mohamed Benchicou, directeur du quotidien francophone "Le Matin", suspendu depuis le 18 août, officiellement pour non paiement de ses dettes envers les imprimeries d'Etat (SIA), a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de se présenter une fois par semaine au commissariat central d'Alger. Il lui a été également interdit de quitter le territoire. Selon un journaliste du quotidien, cette mesure intervient après la publication à la "une" du journal d'un article datant du dimanche 17 août intitulé "Tous des voleurs", qui renvoyait à un article où étaient dénoncés des détournements de biens immobiliers du ministre des Affaires étrangères.

Vendredi 29 août 2003 : Une importante épidémie de conjonctivite, plus connue sous le nom d'Apollo, continue de se propager à Alger, où 40 000 cas ont été recensés, à Annaba, Aïn Defla ou Tizi Ouzou. Les autorités craignent le pire avec la proximité de la rentrée scolaire. Le gouvernement a décidé d'accorder la gratuité des soins pour tenter de résorber les contagions. Des spots publicitaires sont diffusés à la télévision pour inciter les populations atteintes à se soigner.

Samedi 6 septembre 2003 : Sur proposition du premier ministre Ahmed Ouyahia, le président Bouteflika a procédé à un remaniement ministèriel touchant 7 ministères dont celui de la justice qui revient à Tayeb Belaïz, ancien ministre de la Solidarité et de l'Emploi, un proche du président Bouteflika. Le poste de ministre délégué auprès du ministre de la justice chargé de la réforme pénitentiaire confié à Abdelkader Sallat, a été supprimé et attribué au ministre de la Justice.

Mardi 9 septembre 2003 : Selon le quotidien "Liberté", le directeur du quotidien "Le Matin", Mohamed Benchicou, et le caricaturiste du journal "Liberté" Ali Dilem, ont été arrêtés lundi à leur domicile et conduits au Commissariat central d'Alger pour interrogatoire au sujet d'articles et de dessins humoristiques caricaturant le président Bouteflika. Ils ont été relâchés lundi soir et doivent être présentés mardi à un juge. Ils risquent une inculpation de diffamation et d'offense à la personne du président.

Mercredi 10 septembre 2003 : Après les interrogatoires du directeur du quotidien "Le Matin", Mohamed Benchicou, et le caricaturiste du journal "Liberté" Ali Dilem, Reporters sans frontières (RSF) a condamné les mesures d'intimidation dont continuent à être victimes les journalistes indépendants qui osent critiquer ou tourner en dérision le pouvoir. L'organisation demande instamment l'abandon de telles méthodes et espère que les procédures légales entamées seront strictement observées. Elle rappelle les propos du président Abdelaziz Bouteflika qui s'était fait, en juin dernier, "le champion de la liberté de la presse" devant le Parlement européen affirmant qu'en Algérie "aucun titre ou journaliste n'a fait l'objet d'une quelconque persécution". Mohamed Benchicou et Ali Dilem ont été inculpés mardi après-midi d'offense à la personne du président Bouteflika. Ils ont été laissés en liberté provisoire mais seront convoqués dans les prochaines semaines devant la justice.

Mercredi 17 septembre 2003 : Amnesty International vient de publier un rapport sur la situation des droits de l'homme dans le pays après l'envoi d'une mission d'évaluation. Selon ce rapport intitulé "Mesures prometteuses ou simples faux-fuyants", une centaine de personnes par mois meurent dans des violences impliquant des groupes armés. Ces violences font rarement l'objet d'une enquête. Malgré des modifications du système judiciaire et notamment du Code Pénal, la loi n'est pas appliquée. Amnesty International demande l'ouverture d'enquêtes sur les allégations de torture, homicides et disparitions.

Mardi 23 septembre 2003 : A l'occasion de la Journée sans journaux, Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé lundi le harcèlement dont est victime la presse et a demandé instamment aux autorités algériennes de cesser leur politique de harcèlement à l'encontre de la presse privée. Plus de détails.

Mercredi 24 septembre 2003 : Selon le quotidien El Watan dans son édition de mardi, les forces de sécurité ont lancé une opération dans la région de Setif dans l'est du pays au cours de laquelle 15 Islamistes présumés ont été tués. Des dizaines de femmes et d'enfants que ces hommes détenaient prisonniers ont été libérés.

Jeudi 25 septembre 2003 : Les sociologues ont lancé un cri d'alarme devant la nette augmentation des suicides qui touchent essentiellement les jeunes de 15 à 30 ans notamment en Kabylie, dans les régions de Tizi Ouzou et Béjaïa, où la presse rapporte quotidiennement des cas de suicide. Faute de statistiques officielles et d'études scientifiques, chacun y va de ses hypothèses : pour les sociologues, "le suicide n'est apparu qu'après les années 90 ; la violence islamiste a banalisé l'image de la souffrance et de la mort ; le désespoir des jeunes attirés par une vie occidentale plus facile montrée à la télévision à laquelle ils ne peuvent accéder seraient les causes principales du suicide chez ces jeunes." Pour les étudiants, le suicide existait avant mais on n'en parlait pas, les familles touchées évitant d'en parler. Pour l'Islam, un suicidé est un véritable apostat, qui n'a pas droit à des funérailles religieuses et doit être inhumé à l'écart des autres.

Vendredi 26 septembre 2003 : Le ministre de la Santé vient d'annoncer l'interdiction d'importer des médicaments, déjà fabriqués localement afin de relancer la production nationale, et le retrait de l'agrément à une dizaine de sociétés étrangères productrices de médicaments. Cette mesure vise à réduire la facture de l'importation de 400 à 280 millions d'euros et limiter les dépenses de la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) qui aurait dépensé 294 millions d'euros pour le remboursement des médicaments en 2002. Une liste de 40 médicaments désormais interdits d'importation sera publiée dans les prochains jours. Une étude sur l'importation de médicaments, réalisée par le ministère de la Santé et de la Population en 2002, fait ressortir que "trois laboratoires français détiennent près de 65% du marché de l'importation du médicament en Algérie".

Lundi 29 septembre 2003 : Ali Benflis, secrétaire général du FLN (ex-parti unique), premier ministre limogé le 5 mai dernier par le président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé dimanche un congrès extraordinaire du FLN le 4 octobre prochain pour désigner le candidat du parti à l'élection présidentielle d'avril 2004. M. Benflis est assuré d'être choisi comme candidat.

Vendredi 3 octobre 2003 : Le FLN (Front de Libération Nationale), ex-parti unique au pouvoir, a annoncé le retrait de ses 5 ministres encore présents au sein de la coalition gouvernementale. Le FLN justifie cette décision en raison "du comportement irresponsable du candidat président Bouteflika". Les autorités ont par ailleurs interdit le Congrès du FLN qui doit se tenir samedi à Alger dans une salle publique et où les membres doivent élire leur candidat à la présidentielle de 2004.

Vendredi 17 octobre 2003 : Salaheddine Sidhoum, ancien chirurgien orthopédiste à l'hôpital Mustapha d'Alger, condamné en 1997 par contumace à 20 ans de prison ferme pour "soutien à des groupes terroristes", a été acquitté jeudi par le tribunal criminel d'Alger. Il était jugé pour "appartenance à un groupe terroriste" et "apologie d'actes terroristes". Ce représentant des droits de l'homme, qui s'était exilé 9 ans en Europe, était retourné en Algérie le 29 septembre dernier. Il avait été arrêté et placé en détention à la prison de Serkadji, dans l'attente d'un procès. Il avait entamé une grève de la faim pour obtenir la date de son procès.

Lundi 20 octobre 2003 : Le pays est paralysé depuis près d'une semaine par une grève des cheminots et des professeurs de lycée qui réclament une revalorisation de leur statut social et protestent contre "leur salaire misérable".

Vendredi 24 octobre 2003 : Nabil Sahraoui, alias Abou Ibrahim Mustapha, nouveau chef du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) a dans un communiqué à l'Associated Press, qualifié les Etats-Unis de "parti du diable" déclarant : "Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat déclare au monde en général et aux musulmans en particulier, à tous les musulmans qui croient en les paroles d'Allah et à tous les moudjahidine, brandir haut l'étendard du Djihad pour Allah. Que ce soit en Palestine, en Afghanistan, sous la bannière de l'émir Mollah Omar, que Dieu le garde, et sous la bannière de l'organisation Al-Qaïda, sous l'émirat de cheikh Oussama ben Laden, que Dieu le garde, que ce soit en Tchétchénie ou aux Philippines, à tous prisonniers des geôles des Taghouts (impies), il appelle l'ensemble des moudjahidines, où qu'ils soient, à unifier leur paroles et à serrer les rangs afin d'accomplir la vengeance".

Samedi 25 octobre 2003 : Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, est arrivé vendredi à Alger pour une visite de 48 heures où la lutte contre le terrorisme, le trafic d'armes et d'explosifs, le trafic de voitures volées en France vers l'Algérie et l'immigration clandestine seront les points abordés lors ce voyage. Des accords de coopération seront signés samedi dans le domaine de la sécurité civile et la police. Ces accords portent notamment sur la création d'un fonds de solidarité prioritaire en matière de police financé dès 2004 à hauteur d'1,5 millions d'euros et destiné à aider la police algérienne à mettre sur pied une véritable brigade financière. ** Les groupes pétroliers algérien Sonatrac et britannique BP ont annoncé la création d'une société conjointe pour la fourniture de gaz liquéfié à la Grande-Bretagne qui couvrira dès 2005, 5 % de la demande britannique.

Samedi 1er novembre 2003 : Ali Benhadj, N° 2 du FIS (Front Islamique du Salut) dissous, libéré de prison en juillet dernier après 12 ans de détention et soumis à un contrôle très strict (interdiction de quitter Alger sans autorisation, ou de participer à des réunions politiques) a été arrêté vendredi matin alors qu'il se rendait à la prière à Tizi Ouzou. Il a été interrogé pendant 7 heures avant d'être relâché par les forces de sécurité.

Jeudi 20 novembre 2003 : La Chambre haute du Parlement a ratifié mercredi une proposition de loi adoptée la semaine dernière par les députés à la surprise générale, et présentée par le parti islamiste autorisé El Islah, dans le cadre d'un amendement à la loi de finançes 2004, qui vise à interdire à partir de janvier 2004 les importations de boissons alcoolisées. Le gouvernement a fait savoir que cette mesure était contraire aux engagements internationaux de l'Algérie et intervenait alors que le pays négocie son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le gel des importations devrait entraîner un manque à gagner fiscal estimé à 140 millions d'euros. Cette mesure risque d'accroître la contrebande des boissons alcoolisées déjà très florissante en provenance du Maroc et des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Mardi 25 novembre 2003 : 6 personnes ont été assassinées dans la nuit de dimanche à lundi par des groupes islamistes présumés dans les régions de Chlef et Sidi Bel Abès dans l'ouest du pays.

Jeudi 27 novembre 2003 : Le chef du gouvernement espagnol José-Maria Aznar est arrivé mercredi à Alger pour une visite de travail de deux jours où il a rencontré le président Abdelaziz Bouteflika. Cette visite fait suite à l'accord signé en octobre 2002 entre les deux pays qui vise à renforcer la coopération dans les domaines économique, financier et éducatif et mettre en place une politique conjointe de lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine.

Mercredi 3 décembre 2003 : Le président portugais Jorge Sampaio a débuté mardi une visite de 3 jours dans le pays où il doit rencontrer le président Bouteflika. Cette première visite d'un chef d'état portugais depuis 1986 vise à renforcer la coopération entre les deux pays.

Samedi 6 décembre 2003 : Les 2 principaux syndicats, Coordination des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de secondaire et technique (CNAPSET), qui ont lancé un mouvement de grève dans les lycées depuis 8 semaines pour demander 100 % d'augmentation de salaire, une retraite après vingt cinq ans de travail et un statut particulier pour les professeurs de lycées ont annoncé avoir suspendu leur action "pour ne pas pénaliser davantage les élèves" et appelé "le gouvernement à ouvrir un dialogue sérieux".

Lundi 15 décembre 2003 : Le ministère de la santé a annoncé le début samedi d'une vaste campagne de vaccination contre la rougeole. 14 000 cas de rougeole ont été enregistrés en 2003, chiffre jamais enregistré depuis la moitié des années 1980. 11 millions d'enfants âgés de 9 mois à 14 ans sont concernés par cette campagne. ** Selon un communiqué officiel, l'Union du Maghreb arabe tiendra son 7ème sommet les 23 et 24 décembre 2003 à Alger.

Lundi 22 décembre 2003 : Deux nouveaux candidats ont déposé leur candidature pour l'élection présidentielle de 2004. Il s'agit du général à la retraite Rachid Benyelles et du président du Mouvement national d'espérance (MNE), Mohamed Hadef portant à 4 le nombre d'inscrits. Le secrétaire général du FLN et ancien chef du gouvernement d'Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, et le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati sont déjà candidats. Le président Bouteflika n'a toujours pas annoncé sa candidature.

Mardi 23 décembre 2003 : Le Sommet de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) prévu les 23 et 24 décembre à Alger a été annulé sine die. Aucune explication officielle n'a été fournie quant à ce report. La Libye avait demandé un report de 48 heures du sommet.

Mardi 30 décembre 2003 : 2 policiers qui effectuaient une patrouille à pied dans un quartier populaire du centre d'Alger ont été abattus lundi par des hommes armés circulant en voiture.

Mercredi 31 décembre 2003 : La justice a gelé mardi toutes les activités de l'ancien parti unique, FNL (Front National de Libération) à l'approche de l'élection présidentielle prévue en avril 2004. Cette mesure empêche son secrétaire général, Ali Benflis, adversaire et ancien chef du gouvernement du président Bouteflika, limogé en mai 2003, de se présenter sous les couleurs de ce parti.





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