SOMMAIRE
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wouter-basson
La Nouvelle Afrique du Sud de Paul Coquerel
Un long chemin vers la liberté de Nelson Mandela
L'apartheid de Nelson Mandela
- ARCHIVES AFRIQUE DU SUD
ANNEE 2004
- Lundi 12 janvier 2004 : Devant
près de 30 000 personnes réunies dans
un stade dans le Kwazulu Natal, dans
l'est du pays, le président Thabo Mbeki
a ouvert officiellement la campagne
électorale de l'ANC (Congrès National
Africain). Des élections législatives
et présidentielles sont prévues en
avril. Il a déclaré : "Après 10
ans de démocratie, l'Afrique du Sud a
plus d'espoir de progrès qu'elle n'en a
eu pendant plusieurs siècles
précédents" estimant que beaucoup
de choses ont été faites ces 10
dernières années. Il a promis de
s'attaquer à la pauvreté dans un pays
où 42 % des Sud-Africains vivent sous le
seuil de pauvreté. Le chômage se situe
entre 31 % et 40 %. 5,3 millions de Sud
Africains (sur 43 millions) sont
également touchés par le virus du sida
que le président Mbeki n'a pas évoqué
dans son discours.
-
- Samedi 6 mars 2004 : Ce
pays a demandé vendredi l'ouverture
d'une enquête indépendante sur les
circonstances entourant le départ du
président Aristide.
Mardi
9 mars 2004 : Zackie Achmat, dirigeant de
la Campagne de l'action pour le traitement (TAC),
qui regroupe plusieurs organisations qui luttent
contre la pandémie de sida, a indiqué qu'il
allait introduire une action en justice contre le
gouvernement si ce dernier" n'activait pas
son plan pour l'accès aux médicaments
anti-rétroviraux dans les hôpitaux
publics." L'Afrique du Sud est un pays très
touché par le sida avec 5 millions de malades et
de séropositifs pour une population de 45
millions d'habitants. 600 personnes meurent
chaque jour de cette maladie. Voir notre édition
du 4 août 2003 ; 5 août 2003 ; 6 août 2003.
Samedi
20 mars 2004 : Alors que la campagne
électorale pour les élections générales qui
doivent se dérouler le 14 avril bat son plein,
le président Thabo Mbeki, favori pour un second
mandat, a annoncé avoir reçu des menaces de
mort par téléphone.
- Vendredi 2 avril 2004 : Les
autorités ont pour la première fois
accepter de délivrer gratuitement des
médicaments anti-rétroviraux aux
malades du sida. Les malades devront
auparavant prouver qu'elles sont bien
atteintes par la maladie avant d'obtenir
le traitement. Les ONG se sont réjouies
de cette décision regrettant toutefois
que le gouvernement "ait mis autant
de temps avant de l'adopter".
L'Afrique du sud est le pays africain le
plus touché par le virus du sida. 5
millions de personnes sur 45 millions
sont atteintes par la maladie.
Mercredi
14 avril 2004 : 20 millions d'électeurs
sont appelés aux urnes pour renouveler les 400
sièges de l'Assemblée ainsi que 90 membres du
Conseil national des provinces, la chambre haute
du Parlement. L'ANC (Congrès
national africain) est donné vainqueur. 20
000 policiers sont mobilisés pour assurer la
sécurité. Ces élections coïncident avec le
10ème anniversaire de la fin de l'apartheid.
Selon la commission électorale, 20 millions
d'électeurs vont voter ; 40 000 bulletins en
braille et 110 000 isoloirs ont été mis en
place. Même si le bilan de l'ANC est positif, la
pauvreté persiste : 22 millions de personnes
(soit plus de la moitié de la population) sont
touchées et vivent en dessous du seuil de
pauvreté. Sur ces 22 millions, 94 % sont des
Noirs et 70 % vivent dans des zones rurales. Le
chômage touche près de 8 millions de Sud
Africains. Des élections présidentielles
suivront et auront lieu le 23 avril.
Jeudi
15 avril 2004 : Les élections générales
se sont déroulées dans le calme mercredi. Selon
la commission électorale, le taux de
participation devrait être élevé. Les premiers
résultats devraient être connus dans la
journée de jeudi.
Vendredi
16 avril 2004 : Après le dépouillement de
près de 50 % des bulletins de vote, l'ANC (African
National Congress, Congrès National Africain)
sort vainqueur des législatives avec près de 70
% des voix. Le taux de participation avoisinerait
les 80 %.
Samedi
17 avril 2004 : Victoire de l'ANC (African
National Congress, Congrès National Africain,
parti au pouvoir) aux élections générales du
14 avril. Selon des résultats non définitifs
après le dépouillement de plus de 60 % des
bulletins, le parti du président Thabo Mbeki a
obtenu 69,6 % des voix contre 66 % en 1999.
L'Alliance démocratique (DA, droite libérale)
arrive en seconde place avec 13 % des voix et le
parti de la Liberté Inkatha (IFP, à dominante
zouloue) obtient 5,8 % des suffrages et le
Mouvement démocratique uni (UDM de l'ancien
homme fort de l'ANC Bantu Holomisa) 2,9 % des
voix. Le Nouveau parti National (NNP), issu du
parti au pouvoir pendant 50 ans sous l'apartheid,
n'a pu rassembler que 1,9 % des voix, contre 20 %
en 1994.
Vendredi
23 avril 2004 : L' Assemblée nationale,
issue des élections générales du 14 avril, va
reconduire officiellement vendredi le président
sortant Thabo Mbeki pour un second mandat de 5
ans.
Mercredi
28 avril 2004 : Le président Thabo Mbeki a
prêté serment mardi pour un second mandat en
présence d'environ 40 chefs d'Etat, de 60
Premier ministres et d'émissaires des pays
d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Amérique et du
Moyen-Orient. Cette investiture tombe en même
temps que les célébrations du 10ème
anniversaire de la chute de l'apartheid. Dans son
discours d'investiture, il a promis de lutter
contre la pauvreté et le chômage. La moitié
des 45 millions des Sud-Africains vivent encore
au- dessous du seuil de pauvreté, en gagnant
moins de 84 dollars par mois, selon les
statistiques de l'Université de Stellenbosch
tandis que le chômage touche 40 % de la
population.
Samedi
1er mai 2004 : 2 ministres du parti
Inkhata ont été limogés par le président
Thabo Mbeki car ils ont refusé de participer à
la cérémonie de prestation de serment du
nouveau gouvernement. ** Le
président sud-africain Thabo Mbeki, réélu pour
5 ans, a annoncé mercredi la composition de son
nouveau gouvernement (27 hommes et 22 femmes, 5
de plus que dans le gouvernement précédent). Le
ministre de l'Intérieur en poste pendant 5 ans,
Mangosuthu Buthelezi, leader du parti de la
liberté Inkhata (IFP, à dominante zouloue),
quitte le gouvernement. M. Buthelezi est
remplacé par une femme, Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
Trevor Manuel reste aux Finances, Mosiuoa Lekota
conserve la Défense et Mme Nkosazana
Dlamini-Zuma les Affaires étrangères. La
ministre de la Santé Manto Tshabalala-Msimang,
très controversée en raison de ses prises de
position sur le VIH-sida qui ravage l'Afrique du
Sud, et la distribution d'antirétroviraux
refusée aux sidéens, a été maintenue à son
poste à la grande déception des organisations
de lutte contre le sida.
Mardi
11 mai 2004 : L'ancien président Nelson
Mandela et Prix Nobel de la Paix 1993, a
prononcé lundi au Cap un discours historique
devant le Parlement, 10 ans jour pour jour après
avoir prêté serment, à Pretoria, comme premier
président noir de l'Afrique du Sud. Une
résolution spéciale a dû être adoptée cette
semaine pour lui permettre de s'exprimer devant
les deux chambres réunies, car seuls les chefs
d'Etat en exercice ont ce droit. Il a dénoncé
"des abus épouvantables contre la dignité
d'êtres humains" déclarant : "Alors
que deux grandes démocraties, deux grandes
nations du monde libre, sont impliquées dans une
guerre que les Nations Unies n'ont pas
approuvée, nous assistons avec horreur à la
publication d'informations sur des abus
épouvantables contre la dignité d'êtres
humains prisonniers par des forces d'invasion
dans leur propre pays. Nous voyons comment des
pays puissants - tous des soi-disantes
démocraties - manipulent des organisations
multilatérales (...) au prix des souffrances des
pays en développement les plus pauvres".
Frederik de Klerk, dernier président blanc de
l'Afrique du Sud qui avait ordonné la remise en
liberté de Nelson Mandela en 1990, s'est
également exprimé devant le Parlement. ** Le
président haïtien Jean-Bertrand Aristide a
officiellement demandé l'asile politique à
l'Afrique du Sud.
Vendredi
14 mai 2004 : Le gouvernement a accepté
la demande d'accueil, provisoire, du président
haïtien Jean-Bertrand Aristide, en exil depuis
le 15 mars 2004 à la Jamaïque.
Lundi
17 mai 2004 : Ce pays organisera en 2010
la première Coupe du monde de football disputée
sur le sol africain. Cet événement va permettre
à l'Afrique du Sud de créer 150 000 emplois,
dont la moitié sera durable. Les gains sont
estimés à 375 millions d'euros avant
l'ouverture de la Coupe et 2 milliards environ
pendant les 43 jours de compétition. La FIFA
(Fédération Internationale de Football) avait
à choisir entre l'Égypte, le Maroc et l'Afrique
du Sud. La candidature de la Libye avait été
écartée car elle ne satisfaisait pas aux
critères requis et la Tunisie s'était retirée
vendredi.
- Mardi 1er juin 2004 : Le
président Thabo Mbeki et plusieurs de
ses ministres ont accueilli lundi le
président haïtien Jean-Bertrand
Aristide pour un asile politique
provisoire en Afrique du Sud. Dans une
très courte allocution à la presse, il
a remercié ses hôtes. Le vice-ministre
sud-africain des Affaires étrangères,
Aziz Pahad, a souligné que cet
"arrangement temporaire"
faisait partie de "la
contribution" de l'Afrique du Sud à
"la stabilisation de la situation en
Haïti". Douglas Gibson, le
porte-parole du principal parti
sud-africain d'opposition, l'Alliance
démocratique (DA, droite libérale) a
dénoncé cet accueil déclarant :
"L'Afrique du Sud n'est pas un pays
riche et ne peut se permettre de
dépenser des millions de rands pour
accueillir un dirigeant dont la présence
(...) ne permettra en rien d'améliorer
la vie des 22 millions de Sud-africains
qui vivent dans la pauvreté".
Jeudi
3 juin 2004 : Dans un discours prononcé
devant de nombreux invités rassemblés à la Fondation Nelson Mandela à
Johannesburg, l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix 1993, a
annoncé mardi une réduction
"significative" de ses activités
publiques déclarant : "Je suis sûr que
personne ici ne m'accusera d'égoïsme si, alors
que je suis encore en bonne santé, je demande à
passer du temps avec ma famille, mes amis et
aussi avec moi-même".
Lundi
14 juin 2004 : L'ex-président, et Prix
Nobel de la Paix 1993, Nelson Mandela, a porté
brièvement samedi la flamme olympique samedi sur
l'île Robben Island, ancien
bagne au large du Cap, où il a passé 18 de ses
27 années de détention sous le régime de l'apartheid. C'est la
première fois que la flamme passe par l'Afrique
du Sud et coïncide avec le 10ème anniversaire
de l'abolition de l'apartheid.
Vendredi
18 juin 2004 : Prétoria a annoncé le
lancement d'une campagne de vaccination contre la
poliomyélite en juillet
2004 concernant 5 millions d'enfants après
l'apparition d'un premier cas de polio depuis 13
ans et du lancement d'une campagne de vaccination
d'urgence au Burkina Faso voisin.
Mardi
29 juin 2004 : Ouverture mardi à Cape
Town d'une conférence de 2 jours sur les droits
inaliénables des Palestiniens dans le cadre du
processus de négociations visant à trouver une
issue au conflit israélo-palestinien. (NDLR.
Information non trouvée sur Internet).
Vendredi
2 juillet 2004 : Une nouvelle loi sur les
armes à feu est entrée en vigueur. L'âge
minimum pour le port d'armes passe de 16 à 21
ans. Les 2 millions de détenteurs d'armes à feu
devront demander un nouveau permis de port
d'armes. L'Afrique du Sud est l'un des pays au
monde qui possède le plus d'armes à feu. Plus
de détails : Notre
édition du 10 octobre 2003
(Grande-Bretagne) ; Campagne pour limiter la
prolifération et l'usage incontrôlé des armes
légères ; ACAT : Limiter la prolifération et
l'usage incontrôlé des armes légères ; Les armes légères et de petit
calibre ; Plan d'action contre les armes
légères (format pdf) ; Conférence des Nations Unies sur le
commerce illicite des armes légères sous tous
ses aspects - Juillet 2001 ; ONU : Armes légères.
Lundi
19 juillet 2004 : Le président sud-africain
Thabo Mbeki et son vice-président Jacob Zuma,
ont ouvert dimanche à Prétoria une réunion de
2 jours sur le partage du pouvoir au Burundi qui
rassemble le président burundais, Domitien
Ndayizeye, le chef rebelle Pierre Nkurunziza des
Forces pour la Défense de la démocratie (FDD,
à majorité hutue) et des représentants des
principaux partis à base ethnique, l'UPRONA
(tutsi) et le FRODEBU (hutu). ** L'ancien
premier président noir Nelson Mandela et Prix
Nobel de la Paix 1993 a fêté dimanche dans la
stricte intimité son 86ème anniversaire.
Jeudi
22 juillet 2004 : Au cours de la réunion sur
le partage du pouvoir au Burundi qui s'est
ouverte dimanche à Prétoria et qui rassemble le
président burundais, Domitien Ndayizeye, le chef
rebelle Pierre Nkurunziza des Forces pour la
Défense de la démocratie (FDD, à majorité
hutue) et des représentants des principaux
partis à base ethnique, l'UPRONA (tutsi) et le
FRODEBU (hutu), l'Union pour le progrès national
(Uprona) a annoncé mercredi par la voix de son
président Jean-Baptiste Manwangari, rejeter
"le document de synthèse de la médiation
sur le partage du pouvoir, parce qu'il ne tient
pas compte de nos préocupations, (...), la
participation des partis tutsis au pouvoir serait
nulle après les élections".
Mardi
27 juillet 2004 :Accusé en début d'année
2004 d'être un agent double "à la solde du
régime ségrégationniste" selon des
personnalités du Congrès national africain (ANC, au
pouvoir) proches du vice-président Jacob Zuma, le
Procureur national de la République d'Afrique du
Sud, Bulelani Ngcuka, a présenté sa démission
au président Thabo Mbeki. Le procureur avait mis
en cause en septembre 2003 le vice-président
Zuma dans une affaire de corruption en marge d'un
contrat de ventes d'armes, mais avait été
désavoué peu de temps après par un rapport
d'enquête. Les partis politiques de l'opposition
estiment que "le procureur Ngcuka, membre
important de l'ANC, et dont la femme est ministre
des Mines et de l'Energie, avait été forcé de
démissionner pour avoir fait du trop bon
travail".
Mercredi
4 août 2004 : Un rapport sur la
corruption au sein de la classe politique a été
présenté lundi au Parlement. Une centaine de
parlementaires sont nommément cités. La justice
s'intéresse déjà à certains députés
accusés de fraude. Plus de détails : Rapport
mondial sur la corruption 2004
Samedi
7 août 2004 : Un accord de partage du
pouvoir au Burundi a été signé vendredi à
Prétoria sous l'égide du vice-président sud
africain, Jacob Zuma. Il prévoit un équilibre
entre Hutus (qui représentent 85 % de la
population) et Tutsis dans les institutions de
l'Etat à la fin de la période de transition le
31 octobre 2004. Ce texte prévoit l'élection au
suffrage universel d'un président de la
République "assisté de 2
vice-présidents" qu'il nomme. "Les
vice-présidents appartiennent à des groupes
ethniques et des partis politiques
différents". Le Conseil des ministres et
l'Assemblée nationale comprendront 60 % de Hutus
et 40 % de Tutsis ; le Sénat sera composé de 50
% de Hutus et 50 % de Tutsis. Toutes ces
modifications devront être inscrites dans la
Constitution. 2 des 3 principaux partis burundais
(l'Union pour le progrès national (Uprona,
tutsi) et les Forces pour la défense de la
démocratie (FDD, ex-principal mouvement rebelle,
hutu) n'ont pas signé cet accord ainsi que 10
formations tutsies qui estiment que "leurs
préoccupations n'ont pas été prises en
compte".
Samedi
21 août 2004 : Lors de la 14ème
conférence ministérielle du Mouvement
des non-Alignés (MNA. En anglais
Non-Aligned movement NAM) qui s'est tenue du 17
au 19 août 2004 à Durban en présence des 116 Etats membres, les
ministres des Affaires étrangères ont appelé
Israël à respecter et à appliquer l'arrêt de
la Cour Internationale de Justice (CIJ) en
date du 9 juillet 2004 qui condamne la
construction de son mur de séparation en
Cisjordanie, demande la cessation de sa
construction ainsi que son démantèlement. Les
ministres ont déclaré dans un communiqué :
"Le respect et l'application de cette
décision aurait une influence positive sur les
efforts pour parvenir à un règlement pacifique
et politique du conflit dans le cadre du droit
international." ** Le
président sud africain Thabo Mbeki a quant à
lui appelé les ministres des Affaires
étrangères des pays en voie de développement
à "travailler ensemble pour réformer les
Nations-Unies et les institutions
internationales". Il a ajouté que les
"Etats membres du MNA doivent faire front
commun contre l'unilatéralisme grandissant au
sein des nations développées". Voir le communiqué final du MNA (en
anglais, format pdf).
Jeudi
26 août 2004 : Mark Thatcher, le fils de
l'ex-Premier ministre britannique, Margaret Thatcher, "la
dame de fer", a été arrêté mercredi au
Cap dans sa villa, où il y vit depuis 1995, qui
a été perquisitionnée pendant plusieurs
heures. Soupçonné de participation à une
tentative de coup d'Etat en Guinée Equatoriale,
il a été inculpé de violation de la loi sur
l'assistance militaire à l'étranger qui
interdit toute participation à une activité
mercenaire ou para-mercenaire. Il devra payer une
caution de 240 000 euros d'ici le 6 septembre
2004. Son contrôle judiciaire stipule également
l'interdiction de quitter le pays. Cette
inculpation est intervenue le jour même de la
venue en Afrique du Sud du ministre britannique
des Affaires étrangères, Jack Straw, pour une
visite officielle de 2 jours.
Jeudi
2 septembre 2004 : 6 personnes ont été
tuées, 150 blessées et 5 sont portées
disparues lors d'une explosion accidentelle
pendant une maintenance de routine dans une usine
de la compagnie pétrochimique sud-africaine Sasol à
Secunda, à 150 km à l'est de Johannesbourg, la
capitale. Sasol, premier producteur mondial de
composants pétro-chimiques, emploie au total
quelque 30 000 personnes sur près de 50 sites
répartis sur les 5 continents.
Mardi
14 septembre 2004 : Le parlement a adopté
jeudi une loi qui prévoit l'enregistrement des
guérisseurs traditionnels. Selon des chiffres
donnés par le Ministère de la santé, 70 % des
Sud Africains ont recours à quelque 200 000
guérisseurs. La ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, a
indiqué que "cette loi est également
importante pour la santé publique. Elle crée un
cadre pour la coopération entre les pratiques
médicales dominantes et les guérisseurs
traditionnels". Le texte prévoit la mise en
place d'un Conseil des guérisseurs traditionnels
qui sera chargé de l'enregistrement,
obligatoire, des médecins traditionnels. Les
guérisseurs devront promettre avant d'obtenir
leur licence de ne pas guérir les maladies
incurables telles que le cancer ou le sida. Des
sanctions, pouvant aller jusqu'à un an de prison
ferme, sont prévues pour "toute personne
non-enregistrée qui diagnostique, traite ou
prescrit un traitement contre le cancer ou le
sida". De sombres affaires avaient fait les
gros titres la presse sud africaine où des
guérisseurs avaient demandé à leurs patients
atteints du sida "d'avoir des relations
sexuelles avec des jeunes filles vierges afin de
se purifier" affirmant que "plus la
fille était jeune plus la guérison était
certaine". Les guérisseurs qui ne se seront
pas faits enregistrés seront alors considérés
par la loi comme "praticiens
illégaux".
Jeudi
16 septembre 2004 : La ministre des Affaires
étrangères Nkosazana Dlamini-Zuma a annoncé
mercredi que son pays avait décidé de
reconnaître officiellement la République arabe
sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée
par les indépendantistes du Front Polisario,
déclarant : "En conséquence et en
application des principes et des objectifs
prévus par les chartes de l'Union africaine et
des Nations unies, la République d'Afrique du
Sud et la République arabe sahraouie
démocratique ont décidé d'établir des
relations diplomatiques relations au niveau des
ambassadeurs à compter de ce mercredi".
Samedi
18 septembre 2004 : Environ 100 000
fonctionnaires de source policière, 200 000
selon les syndicats, ont manifesté jeudi dans
les grandes villes du pays pour réclamer de
meilleurs salaires. Selon le Syndicat
démocratique sud-africain des enseignants (SADTU), plus de
700 000 fonctionnaires, dont environ la moitié
d'enseignants se sont mobilisés et ajoute que
cette journée est le "plus important
mouvement de grève depuis les élections
démocratiques de 1994". Les syndicats
réclament une hausse salariale de 7 %, le
gouvernement propose 6 % affirmant qu'il ne peut
aller au-delà. Zwelinzima Vavi, secrétaire
général de la puissante confédération
syndicale COSATU, allié
historique du Congrès national africain (ANC) au
pouvoir depuis 1994, a averti que la grève
serait reconduite lundi et mardi si le
gouvernement n'accédait pas aux demandes des
fonctionnaires dans les 48 heures. La grève et
les manifestations de jeudi n'ont pas perturbé
la session inaugurale du Parlement panafricain
qui s'est déroulée jeudi à Midrand, à une
vingtaine de km entre Pretoria et Johannesburg.
Mercredi
22 septembre 2004 : L'ex-président et Prix Nobel de la Paix 1993, Nelson Mandela a annoncé
mardi au siège de sa Fondation à Johannesburg,
la création d'un Centre de mémoire et de
commémoration qui aura pour mission de
répertorier les archives concernant sa lutte
contre l'apartheid afin de les rendre
consultables sur le site internet de la
Fondation. "Ils représentent l'espoir que
l'on peut récupérer des souvenirs et des
histoires supprimées par le régime
d'apartheid", a ajouté Nelson Mandela,
premier président noir d'Afrique du Sud de 1994
à 1999 après en avoir été le plus ancien
prisonnier politique (plus de 27 ans de
détention). ** Le salon de
l'aéronautique et de la défense (Africa
Aerospace and Defense 2004) s'est
ouvert mardi sur la base militaire de Waterkloof
près de Prétoria et se tiendra jusqu'au 25
septembre 2004. C'est le plus grand salon
commercial (plus de 350 exposants en provenance
de 25 pays réunis sur plus de 8 000 m2) pour
l'achat d'armements de pointe qui permet
notamment aux Etats de signer des contrats de
coopération en matière militaire et de
défense.
Mardi
5 octobre 2004 : Dans son édition de
dimanche, le journal "Sunday Times" a
révélé, documents à l'appui que le
vice-président sud-africain Jacob Zuma est
impliqué dans une affaire de corruption. Il
aurait touché près de 1,3 million de rand (150
000 euros) de pots-de-vin de la part de
l'entreprise française d'électronique-défense Thalès
(ex-Thomson CSF) par l'intermédiaire de son
conseiller financier personnel. Le journal
rapporte également que d'après un audit
réalisé par la société internationale d'audit
KPMG, Jacob Zuma
a demandé un versement de 500 000 rand (61 000
euros) par an de Thalès en échange d'une
"protection" lors d'une enquête sur la
régularité de contrats d'armement passés avec
l'armée sud-africaine en 1999.
Mercredi
20 octobre 2004 : La puissance centrale
syndicale, COSATU, a menacé de boycotter les
produits israéliens pour protester contre la
visite du vice-premier-ministre, et ministre du
Commerce, Ehud Olmert, et la signature d'accords
économiques entre les 2 pays qui selon elle
"renforcerait la détermination d'Israël de
continuer sa politique contre les Palestiniens,
malgré les condamnations de la communauté
internationale".
Mardi
2 novembre 2004 : Le président haïtien en
exil Jean Bertrand Aristide a accusé
la semaine dernière le Premier ministre
intérimaire d'Haïti, Gérard Latortue,
"d'avoir déchaîné un nouveau torrent de
répression en Haïti, tout en cherchant un bouc
émissaire" pour les violences qui secouent
le pays. Bertrand Aristide a qualifié de
"tueur" le Premier ministre
intérimaire Gérard Latortue, 69 ans, qui avait
récemment accusé l'ex-président haïtien de
fomenter des troubles en Haïti depuis l'Afrique
du Sud. Gérard Latortue avait également
reproché au président sud-africain Thabo Mbeki
de permettre à "M. Aristide de commanditer
la violence en Haïti et de ne pas respecter la
loi internationale. Aucun président respectable
n'accepterait sur son territoire quelqu'un qui
organise la violence dans un autre pays". Le
gouvernement sud-africain avait vivement
dénoncé ces propos.