SOMMAIRE
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- LES ARCHIVES DE LA BOLIVIE
ANNEE 2003
- Mardi 14 janvier 2003 : Les
paysans du Chiapare ont demandé au
gouvernement l'autorisation de pouvoir
cultiver légalement les feuilles de coca
et menacent de bloquer toutes les routes
de la région en cas de refus. Ils
demandent également la fin des
programmes d'éradication de la coca,
financés par les Etats-Unis. Le
président Quiroga Ramirez s'est dit
prêt à ouvrir le dialogue avec les
paysans tout en dépêchant sur place 10
000 soldats.
-
- Vendredi 14 février 2003 : Après
l'annonce par le président Gonzalo
Sanchez de Lozada d'une mesure visant à
prélever 12 % d'impôts sur les salaires
des 750 000 fonctionnaires afin de
réduire le déficit budgétaire de 8 à
5 % et obtenir des aides du FMI, les
policiers sont descendus dans les rues de
La Paz pour protester contre cette
mesure. Des heurts violents ont alors
opposé les forces militaires qui
protégeaient le palais présidentiel aux
policiers. Des échanges de coups de feu
ont eu lieu faisant 20 morts et plus de
150 blessés. Plusieurs bâtiments de la
vice-présidence ont été incendiés. Le
président Lozada a annoncé le retrait
de la mesure contestée.
Mercredi
19 février 2003 : Le gouvernement a
présenté mardi sa démission en bloc au
président Gonzalo Sanchez de Lusada fortement
contesté depuis les heurts sanglants opposant
les forces de sécurité aux policiers dont le
gouvernement avait annoncé un prélèvement de
12 % sur le salaire des fonctionnaires (voir les archives du 14 février)
Vendredi
21 février 2003 : Le président de Lusada a
annoncé jeudi soir la composition de son nouveau
gouvernement qui sera composé de 13 ministres
contre 18 précédemment. (Voir le gouvernement du
président Lusada, la presse de Bolivie)
- Mardi 1er Avril 2003 : Les
pluies diluviennes qui s'abattent sur la
région de Chima, région montagneuse
isolée à 250 km de La Paz ont provoqué
dans la nuit de dimanche à lundi un
glissement de terrain qui a enseveli
près de 400 maisons. 700 personnes sont
portées disparues. Les secours sont
ralentis par la configuration
géographique accidentée des lieux.
- Lundi 22 septembre 2003 : Les
agriculteurs continuent de paralyser le
trafic routier en érigeant des barrages
dans 5 département du nord-est du pays,
dans la région de Warisata, pour
protester contre la décision du
gouvernement d'exporter du gaz naturel
bolivien via le Chili. De violents
affrontements ont opposé les
manifestants à l'armée qui tentaient
d'enlever les barrages. 5 personnes ont
été tuées et une quinzaine d'autres
blessées.
-
- Mercredi 8 octobre 2003 : Les
bâtiments du parti du président Gonzalo Sanchez de
Lozada, le Mouvement
National Révolutionnaire, ont été la
cible, dans la nuit de samedi à
dimanche, d'un attentat à la bombe. 2
personnes ont été blessées. Cet
attentat intervient après les
manifestations de dizaines de milliers de
personnes en protestation à un projet
gouvernemental de construction d'un
pipeline d'exportation de gaz naturel
bolivien via le Chili et à l'éventuelle
adhésion de la Bolivie à la future Zone
de libre-échange des Amériques (ZLEA
ou, en espagnol, ALCA). Plus de détails
: Situation explosive
sur fond d'exportations de gaz en Bolivie ; La guerre du gaz ; Les hydrocarbures
dans le Mercosur
(format pdf).
Lundi
13 octobre 2003 : Les manifestations, qui
sont poursuivies ce week-end dans tout le pays,
ont dégénéré en affrontements violents avec
les forces de sécurité à El Alto à une
dizaine de kilomètres de la capitale, faisant 8
morts et une vingtaine de blessés. Les syndicats
et les producteurs de coca accusent le président
Gonzalo Sanchez de Lozada
"d'avoir abandonné les classes les plus
défavorisées" et réclament sa démission.
Ils ont érigé des barrages routiers empêchant
l'approvisionnement du pays en essence et en
produits de première nécessité vers la
capitale La Paz qui commence à manquer de tout.
Le gouvernement parle d'une tentative de coup
d'état et a envoyé l'armée sur le terrain.
Mardi
14 octobre 2003 : L'armée a ouvert le feu
dimanche, lors de la "fête de Colomb"
(voir notre édition d'hier,
Vénézuela) à El Alto à une dizaine de
kilomètres de la capitale La Paz, sur les
manifestants qui protestent, depuis près de 3
semaines, à l'appel des syndicats et des producteurs de coca, contre le
projet du gouvernement d'exporter du gaz naturel
via le Chili, à des conditions
désavantageuses, selon eux, pour le pays. Il y
aurait au moins 26 morts et une soixantaine de
blessés selon un bilan encore provisoire.
L'Eglise catholique et les organisations
humanitaires ont dénoncé "un véritable
massacre". Après cette répression
sanglante, les manifestants demandent la
démission du président Gonzalo Sanchez de Lozada et
du gouvernement. Les syndicats ont annoncé le
renforcement des barrages routiers. Le ministre
du Développement Economique, Jorge Torres (73
ans) a démissionné en signe de protestation
contre l'intervention de l'armée contre la
population. Jorge Torres fait partie du Mouvement
de la Gauche Révolutionnaire (MIR, Movimiento
Izquierda Revolucionaria, social-démocrate),
principal allié du président, au sein de la
coalition gouvernementale. 3 ministres du parti
populiste Nouvelle force républicaine (NFR),
également de la coalition, ont annoncé leur
départ. Le vice-président Carlos Mesa a
annoncé qu'il retirait son soutien au président
Lozada pour "montrer son désaccord face à
la gestion de la crise". Plus de liens : Qu'est-ce-que la coca ? ; Circuit coca-cocaïne : la
course des Etats-Unis en Bolivie ; Rapport de l'OGD (Observatoire
Géopolitique des Drogues sur la Bolivie.
Mercredi
15 octobre 2003 : L'armée a poursuivi mardi
la répression des manifestants. 15 personnes
auraient trouvé la mort à El Alto. Les
syndicats menacent d'une grève illimitée des
transports. " (voir notre édition d'hier). Le
président Gonzalo Sanchez de Lozada a
déclaré qu' il ne démissionnerait pas. 4
ministres de la coalition ont d'ores et déjà
démissionné. En 3 semaines de manifestations,
au moins 65 personnes ont été tuées.
Jeudi
16 octobre 2003 : Les manifestations se sont
étendues à tout le pays à l'appel des
principaux syndicats qui protestent contre le
projet du gouvernement de faire transiter le gaz
naturel bolivien via le Chili à des conditions
désavantageuses. Plusieurs grandes villes sont
paralysées. Des milliers de personnes,
principalement des mineurs et des agriculteurs,
convergent vers la capitale La Paz pour
manifester. La Paz a été entièrement bouclée
par l'armée qui a renouvelé son soutien au
président Gonzalo Sanchez de Lozada. Des chars
encerclent le palais présidentiel. L'aéroport
international de El Alto est toujours fermé et
les ambassades étrangères mettent leurs
ressortissants en sécurité tandis que de
nombreux touristes ont été évacués.
Vendredi
17 octobre 2003 : Après la manifestation
jeudi dans la capitale La Paz d'environ
10 000 personnes réclamant la démission du
président Gonzalo Sanchez de Lozada à la suite
de l'intervention de l'armée contre des
manifestants ce week-end à El Alto qui a fait
au moins 65 morts, ce dernier a proposé, pour
tenter de résoudre la crise, l'organisation d'un
référendum portant sur le projet gouvernemental
d'exportation du gaz naturel
via le Chili. Cette proposition a été
rejetée par tous les mouvements d'opposition,
syndicats, ouvriers et producteurs du coca qui
estiment que cette tentative de résoudre la
crise intervient trop tard et "après trop
de morts". Les deux leaders de l'opposition
ont quant à eux dénoncé "une mauvaise
farce" dès lors qu'aucune date n'a été
fixée pour ce référendum. Un pont aérien a
été mis en place par le gouvernement pour
permettre l'approvisionnement en vivres et en
essence de la capitale La Paz bloquée par les
barrages routiers.
Samedi
18 octobre 2003 : Le président Gonzalo
Sanchez de Lozada, au pouvoir depuis le 6 août
2002, se préparerait à démissionner pour
mettre un terme à la crise politique et sociale
qui sévit dans le pays après les violentes
manifestations de ce week-end où les forces de
l'ordre sont intervenues contre les manifestants
faisant au moins 65 morts. Des centaines de
milliers de personnes ont poursuivi vendredi les
manifestations dans la capitale La Paz pour
demander la démission du président. Une
centaine de touristes étrangers ont été
évacués de la capitale.
Lundi
20 octobre 2003 : Le président Gonzalo
Sanchez de Lozada, au pouvoir depuis le 6 août
2002, a démissionné dans la nuit de vendredi à
samedi et est parti en exil à Miami aux
Etats-Unis. Le vice-président Carlos Mesa a pris
les rênes du pouvoir et s'est mis en charge de
former un nouveau gouvernement composé de 15
membres sans appartenance politique. Il a
annoncé qu'il ne restera pas en fonction
jusqu'en août 2007 comme le lui permet la
constitution. Il a promis la tenue d'élections
anticipées comme le demandaient les syndicats.
Un référendum sur les exportations de gaz
serait également organisé. Rappelons que le
pays était touché depuis plus de 3 semaines par
des grèves, un blocus de la capitale et par de
violentes manifestations contre le projet du
gouvernement d'exportation du gaz naturel
via le Chili à des conditions
désavantageuses pour le pays. Les forces de
l'ordre étaient également intervenues contre
les manifestants faisant au moins une soixantaine
de morts. Interrogé par le "Miami Herald", le
président de Lozada a déclaré : "Je suis
ici à Miami pour essayer de me remettre du choc
et de la honte" ajoutant qu'il craignait que
"les groupes de gauche et les producteurs de
coca ne constituent un gouvernement
narco-travailliste qui pourrait conduire à la
désintégration du pays". Il a également
remercié le gouvernement américain pour son
soutien tout en déplorant ne pas avoir reçu les
150 millions de dollars d'aide qu'il avait
demandés.
Mardi
21 octobre 2003 : Alors que le président par
intérim, Carlos Mesa, annonçait la formation de
son gouvernement composé de 15 membres, pour la
plupart des intellectuels et économistes peu
connus du grand public, plusieurs dizaines de
milliers de personnes sont descendues dans les
rues de la capitale La Paz pour célébrer la
démission du président Gonzalo Sanchez de
Lozada.
Mardi
28 octobre 2003 : La police a mené lundi un
raid à Cochabamba dans le centre du pays contre
une centaine de paysans sans terre qui a envahi
la propriété de Carlos Sanchez Berzain, un
ancien ministre du président Gonzalo Sanchez de
Lozada, qui a démissionné et est parti en exil
aux Etats-Unis, et ouvert le feu sur les
manifestants pour les chasser. Une quinzaine de
personnes a été blessée.
Samedi
15 novembre 2003 : Ouverture à Santa Cruz de
la Sierra à 900 km de la capitale La Paz du
13ème sommet ibéro-américain en présence de
21 chefs d'état et de gouvernement. Le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,
invité d'honneur, a appelé les participants
"à éradiquer l'extrême pauvreté. La
démocratie ne se limite pas à organiser des
élections, elle implique aussi des droits
sociaux et économiques pour les citoyens".
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