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- LES ARCHIVES DE LA BOLIVIE
ANNEE 2006
- Lundi 2 janvier 2006 : Le
nouveau président Evo Morales,
46 ans, du parti du Mouvement vers le
socialisme (MAS, Movimiento Al
Socialismo)
et chef des planteurs de coca (cocalero),
élu le 18 décembre 2005 avec 54 % des
suffrages, et qui sera investi dans ses
fonctions le 22 janvier 2006, a annoncé
qu'il allait réduire de moitié son
salaire et ceux de son vice-président,
des ministres de son gouvernement et des
élus du parlement "par solidarité
avec son peuple, le plus pauvre
d'Amérique du Sud". L'argent
économisé sera utilisé à la création
d'un fonds social qui servira à financer
la création d'emplois dans les secteurs
de la santé et de l'éducation.
Lundi
23 janvier 2006 : Le Président Evo Morales, 46 ans,
du parti du Mouvement vers le socialisme (MAS, Movimiento Al Socialismo) et chef
des planteurs de coca (cocalero), élu le 18
décembre 2005 avec 54 % des suffrages, premier
président indigène dans l'histoire de la
Bolivie, a prêté serment dimanche au parlement
à La Paz en présence de 10 présidents
latino-américains, dont Hugo Chavez
(Vénézuela), Nestor Kirchner (Argentine) et
Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), et d'une
centaine de personnalités. Samedi, Evo Morales a
été intronisé chef suprême des indiens des
Andes par les prêtres du soleil aymaras sur le
site des ruines de Tiwanaku lors d'une
cérémonie indienne traditionnelle et mythique,
rassemblant des milliers de paysans.
- Lundi 20 mars 2006 : Le
procureur général a saisi la Cour
Suprême d'engager des poursuites à
l'encontre de 3 anciens présidents,
Gonzalo Sanchez de Lozada, Jorge Quiroga
et Carlos Mesa qui auraient signé des
contrats pétroliers sans les faire
avaliser par le parlement. Selon le
procureur, cette demande est basée sur
les résultats d'une enquête couvrant
quelque 107 contrats pétroliers depuis
1993 dans lesquels "apparaissent de
nombreuses irrégularités. Lire notre édition
du 10 mars 2005 (Bolivie)
-
- Samedi 25 mars 2006 : Le glacier
de Chacaltaya
situé au-dessus de La Paz, la capitale,
considéré comme la plus haute station
de ski du monde à environ 5 300 mètres
d'altitude, est en train de fondre. Selon
des scientifiques, la piste de Chacaltaya
pourrait disparaître d'ici 5 ans en
raison du changement climatique.
-
- Mardi 2 mai 2006 : Le
président Evo Morales,
46 ans, premier président indien de
Bolivie, et chef des planteurs de coca
(cocalero), a annoncé lundi 1er mai 2006
la nationalisation de tous les champs
pétroliers et demandé à l'armée de
prendre le contrôle des gisements. Il a
fixé un délai de 180 jours à toutes
les compagnies pétrolières étrangères
de "régulariser" leur
situation "par de nouveaux contrats
d'exploitation". 26 compagnies
pétrolières dont Total (France),
Petrobras (Brésil), British Gaz (GB),
Exxon Mobil (USA), Repsol (Espagne), Plus
Petrol (Argentine) détiennent 70
contrats. Ce pays détient les deuxièmes
réserves de gaz d'Amérique du Sud
après le Vénézuela.
- Vendredi 4 août 2006 : Le
gouvernement du président Evo Morales,
46 ans, du parti du Mouvement vers le
socialisme (MAS, Movimiento Al
Socialismo)
et chef des planteurs de coca (cocalero),
élu le 18 décembre 2005 avec 54 % des
suffrages, premier président indigène
dans l'histoire de la Bolivie, vient
dannoncer une réforme laïque du
système scolaire dans ce pays très
croyant, qui compterait 80 % de
pratiquants. Le catholicisme est religion
dEtat depuis la fondation du pays
en 1825. Le président voudrait supprimer
le catéchisme dans lenseignement
public et voulait le remplacer dans un
premier temps par des cours de morale. Le
ministre de lEducation, Felix
Patzi, a ainsi déclaré à propos des
élèves boliviens : "A la place de
la religion, ils feront des
langues", tout en précisant que :
"La religion est une question de
foi, et la foi ne peut être enseignée,
encore moins dune manière
obligatoire".
-
- Vendredi 6 octobre 2006 : De
violents affrontements ont éclaté jeudi
5 octobre 2006 entre des mineurs de
l'Etat et des chômeurs dans la mine
d'étain de Huanuni, à 500 kilomètres
au sud de La Paz, la capitale, faisant 12
morts et une cinquantaine de blessés.
Lundi
9 octobre 2006 : Le président Evo Morales,
premier président indien de l'histoire du pays,
et chef des planteurs de coca (cocalero), a
limogé son ministre des Mines et le président
de la société minière Comibol après des
affrontements entre mineurs qui ont débuté
jeudi 5 octobre 2006 dans la mine d'étain de
Huanuni, à 500 kilomètres au sud de La Paz, la
capitale, faisant au moins 16 morts et 60
blessés. 700 policiers ont été envoyés sur
place pour rétablir le calme.
Mercredi
18 octobre 2006 : Le président Evo Morales, premier
président indien de l'histoire du pays, et chef
des planteurs de coca (cocalero), a annoncé le
lancement du processus de nationalisation des
ressources minières du pays. La première
nationalisation des mines avait été opérée en
Bolivie en 1952 mais 33 ans plus tard, en 1985,
les mines, les carrières et les complexes
miniers ont de nouveau été privatisés par des
compagnies boliviennes et étrangères. Cette
mesure, qui pourrait être prise le 31 octobre
2006, date anniversaire de la première
nationalisation des mines boliviennes en 1952
avant leur privatisation en 1985, intervient
après des affrontements violents entre des
mineurs privés et publics qui ont débuté jeudi
5 octobre 2006 dans la mine d'étain de Huanuni,
à 500 kilomètres au sud de La Paz, la capitale,
faisant au moins 16 morts et 60 blessés.
Samedi
28 octobre 2006 : Un accord a été conclu
officiellement vendredi 27 octobre entre le
gouvernement et 14 compagnies pétrolières
multinationales, dont Petrobras (Brésil),
Repsol-YPF (Espagne-Argentine), Total (France) et
British Gas (GB), la suite des négociations
engagées dans le cadre de la nationalisation du
secteur des hydrocarbures, décrétée en mai
2006 par le président Evo Morales. Le
décret de nationalisation des hydrocarbures
stipule que les compagnies opérant en Bolivie
doivent remettre leur production à la compagnie
nationale Yacimientos Petroliferos
Fiscales Bolivianos (YPFB),
seule chargée d'assurer la commercialisation des
hydrocarbures et d'en définir les volumes et les
prix sur le marché intérieur et mondial.
Samedi
25 novembre 2006 : L'opposition a appelé le
président Evo Morales, premier
président indien de l'histoire du pays, à
revenir sur son projet de réforme agraire et de
redistribution des terres aux plus pauvres. Les
sénateurs du parti conservateur Podemos, qui
détient la majorité au Sénat, ont refusé de
participer aux travaux du Congrès jeudi 23
novembre 2006 en signe de protestation bloquant
ainsi le processus de réformes. Elle a appelé
la population la province de Santa Cruz, dans
l'est du pays, à se joindre à une grève de la
faim lancée depuis 10 jours afin de
"défendre la démocratie et l'état de
droit". Plusieurs milliers de personnes ont
manifesté cette semaine à Vera Cruz, riche
province agricole, contre le projet de
redistribution des terres. Le président Evo
Morales a quant à lui indiqué qu'il "ne
ferait pas marche arrière".
- Samedi 2 décembre 2006 : 3
des 9 provinces du pays ont été
paralysées vendredi 1er décembre 2006
par une grève générale lancée à
l'appel de l'opposition pour protester
contre le projet du président Evo Morales,
46 ans, du parti du Mouvement vers le
socialisme (MAS, Movimiento Al
Socialismo)
et chef des planteurs de coca (cocalero),
élu le 18 décembre 2005 avec 54 % des
suffrages, premier président indigène
dans l'histoire de la Bolivie, de charger
l'assemblée de rédiger une nouvelle
constitution permettant son adoption à
la majorité simple alors que
l'opposition demandait la majorité des 2
tiers.
Lundi
4 décembre 2006 : Le président Evo Morales, 46 ans,
premier président indien de Bolivie, et chef des
planteurs de coca (cocalero), a promulgué
dimanche 3 décembre 2006 une loi restituant à
l'Etat bolivien la propriété des ressources du
pays en hydrocarbures, dans le cadre du processus
de nationalisation du gaz et du pétrole qu'il a
lancé le 1er mai 2006. Tous les contrats des
compagnies étrangères ont été renégociés.
Un accord avait été signé en ce sens le
vendredi 27 octobre entre le gouvernement et 14
compagnies pétrolières multinationales, dont
Petrobras (Brésil), Repsol-YPF
(Espagne-Argentine), Total (France) et British
Gas (GB). La Bolivie
qui détient avec 1 550 milliards de mètres
cubes la deuxième réserve de gaz d'Amérique du
Sud après celle du Venezuela, est un des pays
les plus pauvres d'Amérique du Sud. Voir notre édition du 10 mars 2005. Plus de
détails : Les multinationales gagneront 24
fois plus que la Bolivie ; 6 raisons de nationaliser le
pétrole ; La Bolivie veut éviter une
"guerre" avec les consortiums
pétroliers étrangers ; Evo Moralès : "Les années des
multinationales sont comptées en Bolivie"
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