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- LES
ARCHIVES 2004 DU CAMEROUN
- Vendredi 16 janvier 2004 : Le
ministère de la Santé a annoncé jeudi
que la France avait fait don de 33 000
doses de vaccin pour éradiquer une
épidémie de fièvre jaune
dans la région de Bafia à 120 km à
l'ouest de Yaoundé.
Jeudi
22 janvier 2004 : Alors que les élections
présidentielles sont prévues pour le mois
d'octobre 2004, les listes électorales doivent
être entièrement refaites. Le travail a
commencé début janvier et doit s'achever le 30
avril. Les anciennes cartes d'électeurs ne sont
plus valables et doivent être renouvelées. Les
Camerounais doivent donc se réinscrire sur les
listes électorales. Or depuis le début de
l'année, les électeurs ne se précipitent pas.
Par exemple dans l'arrondissement de Douala II,
seulement 10 000 personnes se sont inscrites sur
les 84 000 figurant sur les listes des élections
législatives du 30 juin 2003 ; dans
l'arrondissement de Douala IV, seuls 17 000 sont
inscrits contre 44 000 précédemment.
- Lundi 23 février 2004 : Les
autorités de Yaoundé ont annoncé
samedi avoir mis en place un nouveau
système informatique (SIGIPES, système
informatique de gestion intégrée des
personnels de l'Etat et de la solde) dans
le but de "débusquer" les
fonctionnaires fictifs, selon un
communiqué officiel qui précise
"qu'il ne sera plus possible pour
une personne d'entrer dans la Fonction
publique avec un faux acte d'intégration
ou de profiter du décès d'un parent
pour se faire établir une fausse carte
d'identité au nom du disparu et
continuer à percevoir facilement son
salaire". SIGIPES gérera la solde
des fonctionnaires, la gestion de leur
carrière jusqu'à leur mise en retraite.
Mis en place en 2003 dans 4 ministères
pilotes (Fonction publique, Education
nationale, Santé publique et Finances et
Budget, ce système avait permis, entre
autres, de détecter 1 848 employés
fictifs au ministère de la Fonction
publique.
- Jeudi 18 mars 2004 : Yaounde
a réagi mardi à l'expulsion le mois
dernier de quelque 800 de ses
ressortissants de Guinée Equatoriale en
rappelant pour consultation son
ambassadeur à Malabo. Dans un
communiqué le gouvernement a déploré
cette "situation contraire aux
idéaux de solidarité et d'intégration
sous-régionales qu'il s'efforce de
promouvoir dans ses relations avec les
pays voisins et frères." Il a
demandé des "explications" à
ces expulsions "soudaines". Des
manifestations de protestation de
plusieurs centaines d'expulsés ont
éclaté. Les débordements ont été
contenus par les forces de l'ordre. Les
autorités ont pris des mesures d'urgence
pour accueillir ces personnes.
** Les syndicats des
conducteurs de taxis ont annoncé la
levée de leur mot d'ordre de grève de 5
jours, certaines de leurs revendications
ayant été acceptées par le
gouvernement notamment le respect et
l'affichage de la taxation officielle aux
différents lieux de paiement et la
délivrance des reçus y afférents. Ils
protestaient également contre les
tracasseries policières.
- Jeudi 22 avril 2004 : L'organisation
de défense des droits de l'homme et de
promotion de la démocratie, Terre des
Hommes, a appelé au report des
élections présidentielles prévues pour
le mois d'octobre en raison du "peu
d'engouement des Camerounais à
s'inscrire sur les listes
électorales".
Samedi
24 avril 2004 : Le président Paul Biya a
procédé à un remaniement ministériel. Le
ministre de la Jeunesse et des Sports, Pierre
Ismaël Bidoung Mpkatt et le ministre des Postes
et Télécommunications, Maximin Paul NKoué
Nkongo, ont été limogés. Des manifestations
quasiment quotidiennes qui durent depuis 2 mois
appelaient à la formation d'un nouveau
gouvernement.
- Mercredi 19 mai 2004 : Selon
la radio nationale, le gouvernement a
débloqué 200 millions de francs CFA
(environ 300 000 euros) pour lutter
contre une épidémie de choléra, qui a
déjà fait 29 morts à Douala, capitale
économique du Cameroun, et ses environs,
où 1 922 cas de choléra ont été
enregistrés depuis le début de
l'épidémie en janvier 2004, selon les
statistiques officielles. Le ministre de
la Santé publique, Urbain Olanguena
Awono, avait annoncé au cours d'une
visite à Douala le week-end dernier que
26 forages pour trouver de l'eau allaient
être réalisés et que 70 jeunes
médecins devraient intervenir sur tous
les aspects de l'épidémie afin
d'endiguer la maladie.
Jeudi
27 mai 2004 : Les coupures
d'électricité ont entièrement paralysé mardi
la ville de Yaoundé touchant tant les
particuliers que les entreprises qui tournent au
ralenti. La Société Nationale d'électricité (SONEL rachetée
par le groupe américain AES) procède quasi
quotidiennement à des délestages qui privent
d'électricité pendant plusieurs heures
d'affilée dans la journée les consommateurs.
Certains n'ont pas hésité à descendre dans les
rues de Yaoundé pour exprimer leur colère
demandant à ce que le courant ne soit plus
coupé à n'importe quel moment. Selon la
Compagnie, une insuffisance d'eau dans les
principaux barrages serait à l'origine de ces
coupures.
- Mardi 8 juin 2004 : Les
autorités ont démenti les rumeurs
qualifiées "en grande partie de
fallacieuses et mal intentionnées",
selon lesquelles le président Paul Biya,
71 ans, "en voyage en Europe à
titre privé" était mort dans un
hôpital suisse.
Jeudi
10 juin 2004 : Après des rumeurs faisant
état de sa mort, lors de son voyage privé en
Europe, le président Paul Biya a fait un
retour triomphal mercredi à Yaoundé où il a
été accueilli par des milliers de partisans.
Lundi
14 juin 2004 : Les présidents camerounais
Paul Biya, tchadien Idriss Déby, centrafricain,
François Bozizé, équato-guinéen, Teodoro
Obiang Nguema, et burkinabè, Blaise Compaoré,
ainsi que des représentants des pays de la
Communauté économique de l'Afrique centrale (CEMAC) ont
inauguré samedi le terminal pétrolier offshore
du port de Kribi. 3,7 milliards de dollars ont
été investis dans ce projet qui vise à
l'exploitation pendant 25 ans des 900 millions de
barils estimés du gisement de Doba (Tchad) et
leur évacuation vers le terminal de Kribi, via
un oléoduc de 1 070 km, dont 890 km en
territoire camerounais. Le Cameroun a perçu 5
milliards de francs CFA (7,5 millions d'euros) au
titre de droit de transit, selon la Société
nationale des hydrocarbures (SNH). L'exploitation
du pétrole tchadien par un consortium
américano-malaisien composé des compagnies
ExxonMobil (40 %), Chevron (25 %) et Petronas (35
%) a concrètement débuté mi-juillet 2003. Voir
notre édition du 17 juillet 2003 (Tchad) et
11 octobre 2003.
- Mercredi 7 juillet 2004 : Une
manifestation organisée mardi à
Yaoundé, la capitale, par la Coalition
de l'opposition pour la réconciliation
et la reconstruction nationale (CRRN),
pour demander l'informatisation du
fichier électoral a été violemment
réprimée par les forces de l'ordre.
Plusieurs militants ont affirmé avoir
été battus.
Jeudi
15 juillet 2004 : Selon un représentant
local de la chaîne de télévision britannique
BBC, 2 de ses journalistes, Farouk Chotia, et
Ange Ngu, ont été arrêtés dimanche et
accusés d'espionnage dans la partie camerounaise
de la péninsule de Bakassi (sud-ouest) où ils
devaient réaliser un reportage. Ils étaient
pourtant en possession d'une autorisation signée
par le ministre camerounais de la Communication,
le Professeur Jacques Fame Ndongo. Les 2
journalistes ont été transférés dans la ville
côtière de Limbé à 210 km à l'ouest de
Yaoundé, où ils ont été placés en résidence
surveillée dans un hôtel. La presqu'île de
Bakassi, supposée riche en pétrole, jusqu'ici
majoritairement sous administration nigériane
est revendiquée tant par Abuja (Nigéria) que
Yaoundé. Elle a été attribuée le 10 octobre
2002 au Cameroun par la Cour
Internationale de Justice (CIJ) de la
Haye. Le retrait
des forces nigérianes de ce territoire d'environ
1 600 km2, commencé vendredi, devrait être
achevé d'ici le 15 septembre 2004. Plus de
détails : L'arrêt de la CIJ ; Récapitulatif de l'affaire de la
péninsule de Bakassi ; Dates marquantes de la crise de
Bakassi.
Jeudi
29 juillet 2004 : Le président nigérian,
Olesugun Obasanjo, président en exerice de
l'Union Africaine, est en visite officielle de 48
heures dans ce pays. Il aura des entretiens avec
le président Paul Biya et des représentants de
la communauté nigériane installée au Cameroun
et estimée à quelque 3 millions de personnes.
Mercredi
4 août 2004 : Une marche menée mardi à
Yaoundé par la coalition de l'opposition pour la
réconciliation et la reconstruction nationales,
pour demander l'informatisation des listes
électorales pour les élections présidentielles
prévues en octobre 2004, a été violemment
réprimée par la police. Le gouvernement avait
interdit cette marche. Des militants ont été
mollestés et plusieurs autres arrêtés.
- Jeudi 2 septembre 2004 : Pour
la première fois, des partisans et
sympathisants du principal parti
d'opposition, Coalition de l'opposition
pour la réconciliation et la
reconstruction nationale (CRRN), ont pu
manifester à Yaoundé sans aucune
intervention et répression de la part
des forces de l'ordre. Une fois par
semaine depuis plus de 2 mois, des
manifestations sont organisées pour
demander l'informatisation du fichier
électoral.
Mardi
14 septembre 2004 : A l'issue d'un congrès
extraordinaire qui s'est tenu samedi à Bamenda
à environ 400 km de la capitale Yaoundé, John Fru Ndi,
président du principal parti d'opposition, Social
Democratic Front (SDF), a été
investi dimanche candidat à l'élection
présidentielle d'octobre 2004 avec 83 % des
suffrages. John Fru Ndi s'était déjà
présenté à l'élection présidentielle de
1992, qu'il avait perdue, contre le président
sortant Paul Biya, qui n'a toujours pas fait
savoir s'il briguait un nouveau mandat.
Vendredi
17 septembre 2004 : S'adressant mercredi soir
à la nation dans un discours radiotélévisé de
moins de 5 minutes, prononcé 24 heures avant
l'heure limite du dépôt des candidatures, le président Paul Biya (71 ans)
au pouvoir depuis 1982, a annoncé qu'il se
présentait pour un nouveau mandat lors de
l'élection présidentielle prévue pour le 11
octobre 2004. Au terme de 2 jours de discussions
houleuses, la Coalition pour la réconciliation
et la reconstruction nationale (CRRN) a
finalement annoncé mercredi après-midi que le
chef de l'Union démocratique camerounaise (UDC)
Adamou Ndam Njoya avait été choisi pour
représenter l'opposition au scrutin. (Voir édition du 14 septembre 2004) John Fru
Ndi, président du principal parti d'opposition,
Social Democratic Front (SDF), investi dimanche
candidat à l'élection présidentielle d'octobre
2004 avec 83 % des suffrages, s'est dit "
ridiculisé par la Coalition et il est sorti en
claquant la porte".
Samedi
25 septembre 2004 : Le ministère de
l'administration territoriale a annoncé
officiellement que 4,5 millions de Camerounais
s'étaient inscrits sur les listes électorales
pour l'élection présidentielle du 11 octobre
2004, un chiffre 2 fois inférieur au potentiel
d'électeurs estimés à 8 millions de personnes
en âge de voter.
Lundi
27 septembre 2004 : La campagne pour les
élections présidentielles a été lancée
officiellement dimanche. 16 candidats sont en
lice dont le président sortant Paul Biya.
Lundi
11 octobre 2004 : 4,6 millions d'électeurs
sont appelés aux urnes lundi pour élire leur
président. Paul Biya, 71 ans, Président
sortant, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982,
est donné gagnant parmi les 15 autres candidats.
Plus de 230 observateurs nationaux et
internationaux ont été déployés dans le pays
afin de s'assurer du bon déroulement du scrutin.
Mardi
12 octobre 2004 : Le président Paul Biya au
pouvoir depuis le 6 novembre 1982, est assuré de
la victoire à l'élection présidentielle qui
s'est tenue lundi devant 15 rivaux. L'opposition
crie à la fraude.
Mercredi
13 octobre 2004 : Le Front social démocrate
(FSD), principal parti d'opposition au Cameroun
et son candidat John Fru Ndi, rival sérieux pour
le président sortant Paul Biya selon les
observateurs, a réclamé mardi l'annulation du
scrutin présidentiel de lundi pour "fraude
généralisée".
Jeudi
14 octobre 2004 : Les observateurs de l'Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) ont estimé que
"l'élection présidentielle s'est
déroulée dans de bonnes conditions et en
conformité avec la législation
camerounaise" reconnaissant "quelques
imperfections qui ne sont pas de nature à
fausser le résultat du scrutin" et
indiquent "ne pas avoir pu confirmer les
accusations de fraudes formulées par
l'opposition".
Samedi
16 octobre 2004 : Le président sortant Paul
Biya a remporté l'élection présidentielle du
11 octobre 2004 avec plus de 75 % des voix.
Mercredi
20 octobre 2004 : Ignorant les résultats
provisoires qui ont été fournis par la
Commission électorale et donnant vainqueur le
président sortant Paul Biya , le chef du Front
Social Démocrate (Social Democratic Front),
principal parti d'opposition, John Fru Ndi, a
donné une conférence de presse mardi dans la
capitale Yaoundé où il a indiqué que selon les
procès-verbaux établis lors du scrutin
présidentiel du 11 octobre 2004, les
"tendances" lui donnent la victoire.
Mardi
26 octobre 2004 : La Cour suprême a
déclaré vainqueur de l'élection
présidentielle du 11 octobre 2004 le président
sortant Paul Biya réélu avec 71 % des
suffrages.
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