ANNEE 2002

Lundi 14 Janvier 2002 : Le président Pastrana a rejeté les propositions des FARCS suite à son ultimatum lancé samedi qui leur demandait de quitter la zone démilitarisée, grande comme la Suisse, située dans le sud du pays sur une zone stratégique. Cette zone avait été remise au contrôle de la guérilla par le président Pastrana pour montrer sa bonne volonté dans l'ouverture de négociations avec les rebelles. La guerre civile détruit le pays depuis 37 ans et a fait 200 000 morts. ** Les rebelles des FARC ont annoncé qu'ils se allaient se retirer de la zone démilitarisée qu'ils occupent depuis 3 ans pour éviter une offensive. En effet le président Pastrana avait fait masser près de 13 000 hommes autour de cette zone.

Lundi 21 Janvier 2002 : Après 3 ans de dures négociations, les rebelles des FARC et le gouvernement se sont mis d'accord sur la mise en place d'un calendrier pour établir un cessez-le-feu durable.

Samedi 26 Janvier 2002 : Un attentat a été perpétré hier dans un restaurant de Bogota faisant 4 morts. Le maire de Bogota a accusé la guérilla d'être à l'origine de cet attentat, sans préciser le nom de la guérilla mise en cause.

Mercredi 30 Janvier 2002 : L'épave du Boeing 727 d'une compagnie équatorienne qui transportait 92 personnes et qui avait disparu hier a été retrouvée sur les hauteurs du volcan Cumba. Il n'y aurait aucun survivant.

Vendredi 22 février 2002 : Le président Pastrana a annoncé la rupture des négociations avec les rebelles communistes des FARC et a lancé une vaste opération militaire pour reprendre le territoire qui leur avait été donné adans le sud du pays il y a trois ans en signe de bonne volonté.

Lundi 25 février 2002 : L'ancienne sénatrice et candidate aux présidentielles du 26 mai prochain pour le parti des écologistes, Ingrid Bétancourt, a été enlevée par les FARC, samedi, alors qu'elle tentait de se rendre à San Vicente de Laguan, ancien fief rebelle et zone démilitarisée.

Mardi 26 février 2002 : Les FARC ont, dans un communiqué, annoncé l'enlèvement de la candidate Ingrid Bétancourt précisant qu'aucune négociation pour sa libération ne sera entreprise tant que le président Pastrana sera au pouvoir. NDLR. Les prochaines élections auront lieu en 2004.

Mercredi 27 février 2002 : Les FARC ont repris leurs offensives en s'attaquant aux infrastructures du pays. Poteaux électriques, de téléphone, réservoirs d'eaux ont été leur cible hier. Par ailleurs de violents combats ont éclaté au sud-est de Bogota faisant une vingtaine de morts.

Samedi 2 mars 2002 : Les forces gouvernementales ont pris d'assaut le fief des FARC, Alaulibé, dernier bastion de la zone démilitarisée.

Lundi 4 mars 2002 : Une sénatrice de l'opposition, Martha Catalina Daniels, a été abattue dans sa voiture avec son garde du corps sur la route de Zipacon à une quarantaine de kilomètres de Bogota. La police attribue cet assassinat aux FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie).

Samedi 9 mars 2002 : Alors que les législatives vont se dérouler dimanche dans un climat de violence, marquée par l'enlèvement d'Ingrid Bentancour et l'assassinat de la sénatrice de l'opposition, Martha Catalina Daniels, la tête du chef des FARC, Manuel Marulanda, a été mise à prix pour 400 000 $.

Lundi 11 mars 2002 : Elections hier pour renouveler le Congrès où le parti conservateur a subi un échec cuisant avec 13 des 102 sièges du Sénat et n'a plus la majorité. Le chef du parti a d'ailleurs donné sa démission.L'ex-guérillero (gauche) Antonio Navarro Wolf et l'ex-maire de Medellin, Luis Alfredo Ramos (droite dure favorable à une guerre totale contre les FARC) sont en tête du dépouillement après 30 % de dépouillement des bulletins.

Mercredi 13 mars 2002 : Un attentat à la voiture piègée a fait 4 morts et 4 blessés à Puerto Huerat et n'a pas encore été revendiqué.

Lundi 18 mars 2002 : L'archevêque de Cali, Mgr Isaias Duarte, a été assassiné samedi par deux tueurs à gages. Le prêtre était connu pour ses positions contre la guérilla et le trafic de drogue.

Mardi 19 mars 2002 : Des milliers de fidèles sont venus se recueillir hier devant la dépouille de Mgr Duarte abattu par 2 tueurs à gages dimanche. L'enquête privilégie la piste des narcotrafiquants.

Lundi 25 mars 2002 : Les combats entre les FARC et l'armée gouvernementale se sont intensifiées samedi dans le nord est du pays faisant une cinquantaine de morts de part et d'autre.

Lundi 8 avril 2002 : Un attentat à la voiture piégée a fait 12 morts et plus de 60 blessés dans la ville de Villaviciencio, à 70 km au sud de Bogota alors que quelques heures plus tôt, un prêtre a été abattu alors qu'il célébrait la messe.

Samedi 13 avril 2002 : Les FARC ont enlevé jeudi à Cali 12 députés de l'assemblée législative provinciale, réunis en session.

Mardi 16 avril 2002 : Un attentat a été perpétré dimanche soir, près de Barranquilla, contre le candidat indépendant de l'opposition de droite, Alvaro Uribe, qui est sorti indemne. 2 personnes ont été tuées et 20 autres blessées par l'explosion d'une voiture piégée au passage de la voiture du candidat.

Lundi 22 avril 2002 : Une série d'explosions à l'explosif a secoué vendredi soir la ville de Cartagena dans le nord du pays faisant 3 morts et une dizaine de blessés. Ces attentats sont attribués aux FARC.

Samedi 4 mai 2002 : Les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) ont enlevé mercredi 1 Français et 2 Canadiens après que leur hélicoptère ait été forcé d'atterrir. Ils ont été faits prisonniers. Aucun contact avac eux n'a pu être établi depuis lors. 60 personnes ont été tuées et autant blessées dans la province de Choco après l'explosion d'une bombe dans une église. Les FARC sont soupçonnées d'être à l'origine de cet attentat.

Vendredi 10 mai 2002 : Le bureau des Droits de l'homme de l'ONU a annoncé qu'il avait débuté son enquête dans la région de Choco où, la semaine dernière 119 personnes avaient été massacrées par les FARC.

Samedi 11 mai 2002 : Le général Gustavo Socha Salamanca, chef de la police anti-drogue, a été démis de ses fonctions après que des irrégularités sur l'utilisation des fonds fournis par Washington dans la lutte contre le trafic de drogue aient été mises à jour.

Lundi 27 mai 2002 : Elections présidentielles dimanche sous haute surveillance policière (212 000 policiers et militaires ont été mobilisés). Alvaro Ulribe (49 ans) est donné favori avec plus de 50 % des estimations de vote contre son rival, Horacio Serpa. A. Ulribe prône une "guerre totale contre la guérilla des FARC qui mène une lutte contre le pouvoir depuis 38 ans et qui a déjà fait plus de 200 000 morts.

Mardi 28 mai 2002 : Alvaro Ulribe est le nouveau président de la République. Il a remporté les élections présidentielles de dimanche dès le premier tour avec plus de 53 % des voix. Dans son premier discours public, il a déclaré vouloir "demander à l'ONU de faire office de médiateur dans les négociations avec la guérilla des FARC à condition que cette dernière proclame un cessez-le-feu et arrête toutes ses attaques." La passation de pouvoir avec le président Pastrana aura lieu le 5 août.

Jeudi 30 mai 2002 : Pedro Carmona, chef de la Confédération des Travailleurs du Vénézuela, qui avait tenté un coup d'état contre le président vénézuelien, Hugo Chavez, le 12 avril dernier, est arrivé à Bogota après avoir obtenu l'asile politique. Il était réfugié depuis une semaine à l'ambassade de Colombie à Caracas.

Jeudi 6 juin 2002 : Elections présidentielles dimanche sous haute surveillance policière (212 000 policiers et militaires ont été mobilisés). Alvaro Ulribe (49 ans) est donné favori avec plus de 50 % des estimations de vote contre son rival, Horacio Serpa. A. Ulribe prône une "guerre totale contre la guérilla des FARC qui mène une lutte contre le pouvoir depuis 38 ans et qui a déjà fait plus de 200 000 morts.

Samedi 15 juin 2002 : Le président nouvellement élu Uribe a nommé 6 femmes dans son gouvernement (qui comporte 13 portefeuilles) dont 2 à des postes clé : Marta Lucia Ramirez devient la première femme à assumer le poste de ministre la défense dans un pays dévasté par 27 ans de guerre civile et Carolina Barco au poste du ministre des affaires étrangères. Les autres sont nommés à l'environnement, la culture, l'éducation et la communication.

Samedi 29 juin 2002 : Le président Pastrana offre une récompense d'1 million de dollars à quiconque fournira des informations conduisant à l'arrestation des 7 membres de la direction des FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes qui luttent contre le pouvoir depuis plus de 23 ans) : Manuel Marulanda Vélez, Raúl Reyes, Alfonso Cano, Iván Márquez, Timoleón Jiménez, Efraín Guzmán et El Mono Jojoy. Des récompenses sont également offertes pour des renseignements sur d'autres membres des FARC. Le président Pastrana a ajouté que des garanties seront données aux informateurs. (Voir les journaux colombiens)

Mercredi 24 juillet 2002 : Une bombe lancée depuis une voiture dans un café de Medellin a fait mardi 1 mort (un ex-parlementaire) et 7 blessés (dont 1 conseiller municipal et 2 journalistes).

Jeudi 25 juillet 2002 : Les rebelles des FARC ont envoyé à la chaîne de télévision Noticias Uno de Bogota une vidéo dans laquelle Ingrid Betancourt, candidate des Verts aux dernières élections, et sa directrice de campagne, Clara Rojas ont été filmées. Les deux femmes avaient été enlevées par les rebelles le 23 février dernier alors qu'elles se rendaient dans un fief des rebelles. Mme Betancourt a, dans cette vidéo d'environ 20 minutes, dénoncé "leur abandon par le gouvernement du président Pastrana". Les rebelles demandent à ce que les deux femmes soient échangées contre 300 guerilleros détenus dans les prisons colombiennes. Mme Betancourt n'a pas demandé à ce que cet échange soit fait jugeant que "seul le gouvernement peut en décider" et qu'il ne "saurait y avoir de chantage" En savoir plus sur Ingrid Betancourt

Jeudi 1er août 2002 : 2 Canadiens et 1 Français, enlevés par les FARC, Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, en avril dernier après que leur hélicoptère ait atterri sur une zone rebelle, ont été libérés dans le sud-ouest du pays. Environ 3000 personnes sont enlevées chaque année par les rebelles des FARC rapportant 600 milliards de dollars à leurs ravisseurs.

Vendredi 2 août 2002 : Les FARC ont chassé hier 500 ouvriers de leur village de Puerto Alvira, situé à la frontière de la zone attribuée en février dernier par le gouvernement colombien aux FARC. L'armée, arrivée sur place, n'a trouvé que quelques habitants qui n'ont pas voulu quitter leur maison et avoue ne pas savoir où sont partis les villageois.

Lundi 5 août 2002 : Une voiture piégée a explosé samedi soir à Bogota dans le quartier financier faisant un blessé alors que se prépare la cérémonie d'investiture du Président Uribe qui avait lors de sa campagne prôné une guerre sans merci contre les FARC.

Jeudi 8 août 2002 : 3 heures avant que le président Alvaro Uribe ne prête serment devant le Congrès (20H GMT), une série d'attentats à la bombe a secoué la capitale Bogota pourtant quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité où 20 000 policiers et militaires étaient mobilisés. On déplore, selon un premier bilan, 15 morts et une trentaine de blessés. Pour la première fois dans l'histoire de la Colombie, la passation de pouvoir entre le président sortant Pastrana et le président nouvellement élu, Uribe, ne s'est pas fait sur la place Bolivar face au palais présidentiel mais au Congrès. Voir la une des journaux colombiens.

Vendredi 9 août 2002 : Le président nouvellement élu, Alvaro Uribe, qui n'a fait aucune mention des attentats commis hier lors de son investiture, et qui n'ont pas encore été revendiqués et attribués aux FARC, qui ont fait 14 morts et plus de 45 blessés, a jeté la balle dans le camp des FARC, les appelant à siéger au sein du Congrès. Ce projet, qui se présentera sous la forme d'un référendum, sera discuté par le Congrès. Le maire de Bogota, Antanas Mockus, a offert une récompense de 76 000 dollars pour toute personne qui donnera des informations sur les attentats.

Lundi 12 août 2002 : Une bombe a explosé dimanche à l'arrière d'un taxi à Cartagène dans le nord du pays tuant un des passagers. Le chauffeur et 3 passants ont été blessés dans l'explosion. Selon la police, un attentat, attribué aux FARC, était en préparation mais la bombe a explosé plus tôt que prévu.

Mardi 13 août 2002 : Après un conseil des ministres extraordinaire, qui a duré plus de 6 heures, le président Alvaro Uribe a proclamé hier l'état d'urgence pour tenter de mettre un terme aux attentats perpétrés par les FARC qui ont repris de plus belle depuis son investiture où 115 personnes avaient été tuées. Alvaro Uribe avait en effet été élu parce qu'il avait prôné, lors de sa campagne électorale, la plus grande fermeté pour venir à bout des mouvements rebelles. L'état d'urgence permet au président de gouverner par décret pour rétablir la stabilité institutionnelle et garantir la sécurité de l'Etat. Le président Uribe a immédiatement ordonné par décret la levée d'un nouvel impôt extraordinaire sur les grosses fortunes qui lui permettra de récolter 780 millions de dollars qui serviront à équiper l'armée en lutte contre la guérilla des FARC et de l'ELN.

Mardi 20 août 2002 : La Colombie a demandé dimanche à ses voisins (Vénézuela, Brésil, Pérou, Panama, Equateur) de l'aider à lutter contre les guerrillas et le trafic de drogue sur ses 6 541 kilomètres de frontières. Guérilleros et trafiquants passent souvent la frontière de ces pays pour s'y réfugier.

Jeudi 22 août 2002 : 26 touristes ont été enlevés mercredi par l'ELN (Armée de Libération Nationale, pro-castriste) près de la ville de Bahia Solano (à 400 km au nord-est de Bogota).

Vendredi 23 août 2002 : Les FARC ont rejeté la proposition des Nations Unies de servir de médiateur dans des négociations de paix entre le gouvernement colombien et le groupe rebelle Forces Armées Révolutionnaires de Colombie pour mettre fin à 38 ans de guerre civile qui a fait près de 200 000 morts.

Samedi 24 août 2002 : Le président Uribe a annoncé la mobilisation de 40 000 hommes supplémentaires pour lutter contre la guérilla des FARC, suite au refus des rebelles d'entamer des négociations sous l'égide de l'ONU. Ce déploiement devrait commencer en mars prochain. La guerre civile entre les FARC et les autorités a fait, en 38 ans, près de 200 000 morts.

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