- SOMMAIRE
- Colombie,
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AUC, autodefenses,unies,colombie
- Colombie,
la paix à mains nues de Philippe
Revelli
- La pêche
miraculeuse : Les enlèvements en Colombie de Alain
Devalpo
- Les
Oubliés de Bogota de Sandra
Liliana Sanchez
- Histoire de
la Colombie: De la conquête à nos jours de
Jean-Pierre Minaudier
La Rage au
coeur de Ingrid Bétancourt
ANNEE 2004
- Jeudi 1er janvier 2004 : Les
Forces armées révolutionnaires de
Colombie (Farc) et de l'Armée de
libération nationale (ELN) ont lancé
une offensive mardi contre un camp
paramilitaire d'extrême-droite près du
village de San Paulo, à 300 km au nord
de Bogota. Au moins 40 personnes ont
été tuées.
-
- Vendredi 6 février 2004 : Le
directeur de la chaîne de télévision
CNC, Oscar Alberto Polanco, 37 ans, a
été abattu à Cartago par un groupe
d'hommes armés. C'est le premier meurtre
de journalistes depuis le début de
l'année. En 2003, 7 avaient été
assassinés.
Mardi
10 février 2004 : Le HCR (Haut Commissariat
de l'ONU aux Réfugiés) a dénoncé la plus
grave crise humanitaire jamais enregistrée en
Amérique du Sud "qui passe inaperçue"
aux yeux de la communauté internationale. En
plus de 40 ans de guerre civile, 2 à 3 millions
de Colombiens ont été déplacés. 3 500
personnes par an sont tuées dans des opérations
menées par la guérilla.
Mardi
24 février 2004 : Des manifestations
réclamant la libération d'Ingrid Bétancourt,
42 ans, ex-candidate des Verts, enlevée le 22
février 2002 par les rebelles des FARC avec sa
directrice de campagne, Clara Rojas, se sont
déroulées lundi dans plusieurs villes du pays
pour demander au président Uribe de négocier
avec les FARC pour obtenir la libération de tous
les otages. Plusieurs milliers de personnes
avaient manifesté dimanche à Paris pour
demander sa libération et celle des 3 000 otages
détenus par les diverses guérillas pour
certains depuis plus de 7 ans. Plus de détails :
Campagne pour la libération
d'Ingrid Bétancourt ; les FARC. A lire : La Rage au
coeur de Ingrid Bétancourt (*)
- Lundi 5 avril 2004 : Carlos
Bernal, 43 ans, secrétaire général du
Parti communiste colombien (PCC) dans la
province de Santander, a été abattu
vendredi par des hommes armés à moto
alors qu'il se trouvait dans un
restaurant à Cucuta. 2 personnes ont
également été tuées. L'ONU a
condamné samedi cet assassinat,
soulignant dans une déclaration rendue
publique que "le gouvernement
colombien a le devoir de protéger
efficacement les activités menées par
les personnes qui accomplissent
légitimement la tâche de promouvoir et
de défendre les droits de l'homme ou qui
participent à la vie politique du
pays".
Jeudi
15 avril 2004 : SUISSE : Le Haut
Commissaire par intérim Bertrand Ramcharan a
déploré lundi devant la Commission des Droits
de l'homme de l'ONU qui tient sa 60ème session
à Genève les actions des groupes armés
illégaux sévissant en Colombie qui continuent
à tuer, à prendre des otages, à provoquer des
déplacements de populations, à recruter des
mineurs et à poser des mines antipersonnel. Voir le rapport sur la situation des
droits de l'homme en Colombie.
Samedi
24 avril 2004 : Le chef historique des
paramilitaires des "Autodefensas Unidas de
Colombia " (AUC Forces d'autodéfense
unies de Colombie"), Carlos Castano, a
disparu mystérieusement depuis près d'une
semaine. Selon son épouse, il aurait été
victime d'un attentat vendredi dernier et
personne ne sait où il est depuis cette date.
Jeudi, lors d'une conférence de presse, le
responsable de Human Rights Watch (HRW) pour les
Amériques, José Miguel Vivanco, a estimé que
"la disparition de Castano (...) rendrait
sans aucun doute plus difficile le processus (de
paix) car c'est un interlocuteur important dans
les négociations avec les paramilitaires".
Jeudi
6 mai 2004 : Une voiture piégée a
explosé mardi soir à Tame dans le département
de Arauca, à la frontière avec le Vénézuela
faisant 2 morts dont un enfant de 8 ans et 38
blessés. L'attentat a été attribué à la
guérilla des Forces armées révolutionnaires de
Colombie (FARC, extrême gauche).
Jeudi
13 mai 2004 : De retour d'une visite
officielle en Colombie, le Secrétaire adjoint
aux affaires humanitaires de l'ONU, Jan Egeland (format
pdf) a indiqué "qu'au cours des 3 ou 4
dernières années, la population des personnes
déplacées, aujourd'hui évaluée à 2 millions
de personnes, avait doublé". Il a attiré
l'attention sur "la situation d'un pays qui
se situe au troisième rang des pays ayant la
plus large population déplacée au monde,
derrière la République démocratique du Congo
(RDC) et le Soudan". Il a précisé que le
Bureau de la coordination des affaires
humanitaires de l'ONU (OCHA) qu'il
dirige, va lancer, le mois prochain, "un
nouveau plan de grande ampleur qui devrait durer
18 mois" visant "à mettre en place des
projets concrets destinées aux personnes
déplacées." Jan Egeland a indiqué avoir
parlé au cours de sa visite au président
colombien Alvaro Uribe et à ses ministres, à 60
représentants d'ONG et à 25 représentants de
pays concernés et avoir "vivement
recommandé de consacrer plus de ressources aux
personnes déplacées." Il a souligné que
"l'essentiel de la dépense publique va au
financement de la guerre civile et au paiement de
la dette".
Lundi
17 mai 2004 : Un attentat à la bombe a
été perpétré samedi à San Rafael dans le
département d'Antoquia faisant 1 mort et 14
blessés. ** 2 soldats
colombiens ont été tués et 3 autres blessés
au sud du pays, près de la frontière avec
l'Equateur et le Pérou après être tombés dans
un champ de mines. 100 000 mines seraient
dispersées en Colombie, ce qui en fait le pays
d'Amérique latine le plus affecté par ce type
d'armes antipersonnel.
Samedi
22 mai 2004 : Un attentat à la bombe a
été perpétré jeudi contre l'université
Antioquia de Medellin faisant 4 morts et 17
blessés. L'attentat n'a pas été revendiqué.
Lundi
24 mai 2004 : Un attentat à la bombe a
été perpétré samedi soir contre un
bar-discothèque bondé à Apartado, dans le
nord-ouest du pays, faisant 5 morts et 52
blessés.
Lundi
31 mai 2004 : Un bus qui circulait samedi
dans la localité de Tutunendo, à proximité de
Quibdo, à 620 km au nord-ouest de Bogota, a
été attaqué par un commando de l'ELN (Armée de Libération
Nationale) qui a pris 17 civils en otage.
Samedi
5 juin 2004 : Le haut commissaire de la
paix, Luis Carlos Restrepo a annoncé que
"le gouvernement national, en l'honneur de
la paix, a autorisé Francisco Galan,
porte-parole de la guérilla de l'Armée de
libération nationale (ELN), à sortir de la
prison d'Itaqui pour la journée de demain pour
participer à un forum international sur les
mines anti-personnel et les accords
humanitaires" au cours duquel il devait
rencontrer le vice-président colombien Francisco
Santos et l'ambassadeur du Mexique à Bogota,
Mario Chacon. Le Mexique a proposé sa médiation
dans le réglement de la guerre civile qui secoue
le pays depuis 1964 et qui a fait plus de 200 000
morts par un projet de plan de paix au
gouvernement colombien et à l'ELN, la seconde
guérilla la plus importante du pays (4 500
hommes) qui avait fait savoir mardi qu'elle
acceptait la médiation du Mexique.
Lundi
21 juin 2004 : AMERIQUE DU SUD : Dans un rapport publié
jeudi, l'Office des Nations unies contre la
drogue et le crime a indiqué
que la culture de coca a baissé de 20 % depuis 6
ans dans les 3 plus grands producteurs de
cocaïne au monde, la Bolivie, la Colombie et le
Pérou précisant que la surface de production en
2003 était la plus basse enregistrée lors des
14 dernières années. A partir de photos
satellite, l'Office ajoute que la culture de la
plante de coca en Colombie a baissé de 47 %
depuis 2000. Au Pérou, une baisse de 5 % a été
constatée depuis 2002. Quelque 50 000 familles
vivent en Bolivie et au Pérou de la culture
illicite de coca alors que la coca fait vivre 100
000 ménages en Colombie.
Mardi
29 juin 2004 : Une vaste opération de
lutte anti-drogue menée par les Etats-Unis et la
Colombie a permis dimanche le démantèlement du
"Cartel des Caraïbes" vaste réseau de
trafiquants de drogue et qui envoyait vers les
Etats-Unis plus d'une centaine de tonnes de
cocaïne par an. Ce coup de filet, le plus
important depuis le démantèlement du cartel de
Medellin en 1993 et Cali en 1995, a permis
l'arrestation de 90 trafiquants qui opéraient
dans 6 pays : Colombie, Bahamas, Panama,
Jamaïque, Canada et Etats-Unis. La Colombie
reste le premier producteur de cocaïne du monde
avec près de 800 tonnes par an.
Samedi
3 juillet 2004 : Les négociations de paix
ont officiellement commencé jeudi entre le
gouvernement colombien et les organisations
paramilitaires d'extrême-droite, en vue du
désarmement et de la réintégration à la vie
civile de 12 000 membres des "Autodefensas Unidas de
Colombia " (AUC Forces d'autodéfense
unies de Colombie"). Le secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, a salué
l'ouverture de ces négociations qui
"devraient aboutir au désarmement et à la
démobilisation des paramilitaires". Voir le communiqué de l'ONU. **
Le Haut Commissariat de l'ONU pour
les réfugiés (HCR), a publié vendredi un communiqué selon
lequel il s'inquiète de la montée du taux de
suicide chez les populations autochtones locales.
En un an 17 membres des communautés autochtones
Embera et Wounaan, âgés entre 12 et 24 se sont
suicidés ou ont tenté de mettre fin à leurs
jours. Selon l'organisation autochtone locale
CAMIZBA (Asociación de Cabildo Mayor Indígena
de la Zona del Bajo Atrato), les jeunes
autochtones "perdent l'envie de vivre"
en raison de l'impact du conflit colombien sur
leurs communautés. Au cours des récents mois,
des milliers d'autochtones ont été déplacés
à la suite de massacres ou d'affrontements dans
différents secteurs de Colombie tandis que les
chefs des communautés disparaissaient,
subissaient des menaces ou étaient tués. Le HCR
a lancé un projet mis en uvre par CAMIZBA,
destiné à fournir un soutien psychologique et
social ainsi que des activités culturelles
venant renforcer l'identité et les valeurs
autochtones.
Mardi
27 juillet 2004 :L'évêque de Yopal à
environ 360 km au nord-est de la capitale Bogota
a été enlevé dimanche par des membres
présumés de l'Armée de Libération Nationale
ELN (extrême-gauche). Selon la conférence
épiscopale colombienne, depuis 1984, 50
religieux (archevêques, prêtres et
missionnaires) ont été assassinés et 25 autres
enlevés. 70 pasteurs protestants ont également
été assassinés. L'Eglise catholique est
médiateur dans le processus de négociations en
cours entre le gouvernement colombien et les
mouvements rebelles. La guerre civile qui touche
ce pays depuis 1964 a fait plus de 200 000 morts
en Colombie et 3 millions de déplacés. 3 000
personnes sont également enlevées chaque
année.
Jeudi
29 juillet 2004 : Bénéficiant de
sauf-conduits de 48 heures du président Alvaro
Uribe, 3 dirigeants des "Autodefensas Unidas de
Colombia " (AUC Forces d'autodéfense
unies de Colombie"), Salvatore Mancuso,
Ernesto Baez et Ramon Isaza, ont quitté Sante Fe
de Ralito, où se déroulent depuis le 1er
juillet des négociations avec le gouvernement,
et se sont exprimés devant le Parlement. Ils ont
défendu le processus de paix et demandé un
élargissement des zones d'exclusion et des
garanties supplémentaires pour la réinsertion
civile des paramilitaires. La guerre civile qui
oppose depuis 1964 les AUC aux guérillas des
Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l'Armée de
libération nationale (ELN), a fait
plus de 200 000 morts.
- Vendredi 20 août 2004 : Le
président Alvaro Uribe a indiqué qu'il
était prêt à libérer 50 guérilleros
des FARC
(Forces armées révolutionnaires de
Colombie) en échange de la
libération de responsables politiques,
de soldats et d'otages étrangers. Une
fois libérés, ces hommes, jugés ou
condamnés pour "rébellion" ne
devront pas réintégrer le mouvement
rebelle, devront soit s'installer à
l'étranger, soit suivre le programme de
retour à la vie civile mis en place par
le gouvernement. Le négociateur pour la
paix, Luis Carlos Restrepo, a indiqué
que cette proposition du gouvernement a
obtenu le soutien de la France, de la
Suisse et de la Croix- Rouge
internationale, médiateurs dans
l'affaire des otages de Colombie.
En 2003, 2 000 personnes, dont 22
étrangers, ont été enlevées en
Colombie par les groupes armés. La
guerre civile qui déchire le pays depuis
1964 a déjà fait plus de 200 000 morts.
Les mouvements de guérillas procèdent
également à des enlèvements de
personnalités (comme l'ex-candidate du
parti des Verts, Ingrid Bétancourt,
enlevée depuis le 23 février 2002). 3
000 personnes par an sont victimes de ces
rapts. Plus
de détails : Colombie : crimes
odieux et complicité ? ; Comprendre la
violence ; La condition de la
femme, des enfants et des minorités en
Colombie ; les FARC.
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- Mardi 24 août 2004 : Dans
leur communiqué, les Forces armées
révolutionnaires de Colombie
(FARC) ont critiqué la proposition du
président Uribe de libérer des
guérilleros détenus en échange de la
libération d'otages, qualifiant
"d'absurde" la demande visant
à ce que les guérilleros libérés
"renoncent aux principes de la
guérilla", prenant toutefois acte
de la proposition qu'ils souhaitent voir
aboutir à un accord négocié dans
d'autres conditions. Voir notre édition
du 20 août 2004.
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- Mardi 31 août 2004 : Les
Forces armées révolutionnaires de
Colombie (FARC),
principal mouvement rebelle, ont annoncé
lundi qu'elles acceptent de négocier un
échange d'otages contre la libération
de rebelles détenus dans les prisons.
Elles exigent cependant que les
discussions se déroulent en face à face
dans une zone démilitarisée et non par
Internet, comme le proposait le
gouvernement. Le président, Alvaro
Uribe, avait proposé le 20 août 2004
d'échanger 50 rebelles contre 59 otages,
dont Ingrid Betancourt,
ex-candidate à la présidence du pays,
et 3 Américains. Les FARC réclament la
libération des 300 rebelles
incarcérés. Dans son message, le
numéro 2 du mouvement, Raul Reyes,
refuse également toute réinsertion de
ses guérilleros dans un programme
gouvernemental ou qu'ils soient envoyés
dans un autre pays.
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- Lundi 6 septembre 2004 : Ouverture
à partir de lundi d'une "semaine
pour la paix" à l'initiative de la
Conférence épiscopale colombienne pour
"sensibiliser, instruire et
mobiliser les citoyens afin que la
société civile multiplie ses efforts et
renforce ses engagements en faveur de la
construction de la paix et de la
réconciliation à travers la justice
sociale".
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- Jeudi 16 septembre 2004 : Environ
50 000 Indiens ont débuté lundi une
longue marche de 120 km dans l'ouest du
pays pour réclamer le respect de leurs
droits. Les manifestants sont attendus
jeudi à Cali. Les organisateurs de
l'événement ont promis de ne pas
perturber la circulation routière. Les
autochtones accusent le gouvernement
colombien de ne rien faire pour les
protéger. L'an dernier en Colombie 120
Indiens ont été assassinés par des
guérilleros ou par les paramilitaires
d'extrême droite.
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- Samedi 9 octobre 2004 : Le
chef du principal mouvement paramilitaire
du pays, Autodéfenses unies
de Colombie (AUC),
Salvatore Mancuso, a annoncé qu'il
démobilisera au moins 3 000 combattants
entre le 3 novembre et la fin de l'année
2004, faisant référence à un accord
conclu jeudi soir avec le gouvernement
dans le cadre du processus de paix.
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- Mercredi 13 octobre 2004 : L'armée
et la police ont capturé dans le nord du
pays, à la frontière avec le
Vénézuela, Roger Celestino Chamorro,
l'un des chefs de l'ELN (Armée de
Libération Nationale, marxiste,
deuxième guerilla avec 4 500
combattants) et 3 autres personnes
accusés d'avoir organisé les
enlèvements de 8 touristes étrangers (4
Israéliens, 2 Britanniques, 1 Allemande
et 1 Espagnol) le 4 septembre 2003.
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- Lundi 25 octobre 2004 : Le
bureau du Procureur général a annoncé
vendredi à Bogota avoir envoyé une
demande à la Cour constitutionnelle
visant à ce que "les mineurs ne
puissent être déférés devant les
tribunaux pour des délits tels que le
port illégal d'armes, les tortures, les
massacres ou les enlèvements de
personnes". Selon le coordinateur du
Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF)
Jorge Valles, cette décision du
procureur "concorde pleinement avec
les normes internationales sur
l'exploitation et le recrutement
d'enfants". L'UNICEF affirme que 14
000 mineurs combattent actuellement dans
les rangs des groupes illégaux
colombiens.
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- Mercredi 27 octobre 2004 : Lors
d'une cérémonie officielle dimanche à
Bogota la capitale, en présence de
victimes et de militaires, le
vice-président Francisco Santos a
annoncé que la Colombie avait détruit
ce qui restait de son arsenal de mines
antipersonnel. Après 40 ans de guerre
civile, la Colombie était le quatrième
pays à totaliser sur son sol le plus de
mines antipersonnel après le Cambodge,
l'Afghanistan et l'Angola. Environ les
3/4 des nations de la planète ont signé
la Convention d'Ottawa. Paraphé en 1997
au Canada, ce traité international vise
à éliminer les mines antipersonnel. Les
Etats-Unis, la Chine et la Russie,
principaux producteurs de mines
antipersonnel, font partie des quelque 50
Etats qui ne l'ont pas signé. Plus de
détails : Rapport d'Handicap
International sur " Les Systèmes
d'Armes à Sous-munitions "
; Plus de liens sur
les mines antipersonnel
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- Mardi 9 novembre 2004 : La
Direction des Forces armées
révolutionnaires de Colombie (FARC) a
rejeté lundi la proposition du
président Alvaro Uribe visant à la
libération de 59 personnalités retenues
en otages dont l'ancienne candidate des
Verts, Ingrid Betancourt, par le
mouvement de guérilla en échange de 50
combattants des FARC.
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- Mercredi 10 novembre 2004 : Le
président Alvaro Uribe a signé, lundi,
le décret d'extradition du chef du
cartel de Cali, Gilberto Rodriguez
Orejuela, demandé par la justice
américaine pour trafic de drogue et
blanchiment d'argent. En vertu d'un
traité de 1979, la Colombie est un des
rares pays à accepter l'extradition de
ses citoyens accusés de narcotrafic aux
Etats-Unis. Depuis qu'il est au pouvoir,
le gouvernement Uribe a livré aux
autorités américaines plus de 200
Colombiens. Gilberto Rodriguez Orejuela
et son frère Miguel pourraient être
extradés avant la fin de l'année 2004.
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- Samedi 20 novembre 2004 : L'ex-candidate
des Verts aux élections présidentielles
Ingrid Bétancourt est
captive de ses ravisseurs, les FARC
(Forces Armées Révolutionnaires de
Colombie), avec sa directrice de campagne
Clara Roja, depuis 1 000 jours, le 23
février 2002. A cette occasion, seront
plantés dans la capitale Bogota et de
nombreuses autres villes dans le monde,
1000 arbres. Des marches et
manifestations seront également
organisées.
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- Vendredi 26 novembre 2004 : 450
paramilitaires des Autodefensas Unidas
de Colombia "
(AUC Forces d'autodéfense unies de
Colombie") ont remis leurs armes
dans le cadre d'un programme de
démobilisation négociée par le
gouvernement. 2 400 autres membres des
AUC sur un total de 20 000 miliciens
devraient désarmer d'ici la fin de
l'année pour aboutir en 2005 à
l'élimination totale de ce groupe
paramilitaire.
-
- Vendredi 3 décembre 2004 : Le
Commissaire chargé des pourparlers de
paix, Luis Carlos Restrepo, a annoncé la
libération prochaine de 23 guerilleros
des FARC (Forces armées
révolutionnaires de Colombie, premier
mouvement de guérilla du pays avec 9 à
12 000 combattants) en déclarant :
"J'espère que ce geste de paix du
gouvernement aidera, pour que très
bientôt les personnes qui souffrent
injustement et ont été enlevés soient
de retour parmi nous".
Samedi
4 décembre 2004 : Le président Alvaro Uribe
a signé vendredi le dernier document permettant
l'extradition de Gilberto Rodriguez Orejuela,
ancien parrain du cartel de Cali, l'un des plus
puissants trafiquants de drogue, demandée par la
justice américaine pour trafic de stupéfiants
et blanchiment d'argent. Il devrait être
transféré vers les Etats-Unis dans la nuit de
vendredi à samedi, sous haute protection et à
bord d'un avion gouvernemental américain. Après
avoir validé son extradition, la Cour suprême
doit encore donner son feu vert pour celle de son
frère Miguel. En vertu d'un traité de 1979, la
Colombie est un des rares pays à accepter
l'extradition de ses citoyens accusés de
narcotrafic aux Etats-Unis. Depuis son arrivée
au pouvoir en mai 2002, le président Uribe, qui
bénéficie de l'aide militaire américaine pour
lutter contre la drogue dans le cadre du
"plan Colombie", a autorisé
l'extradition de 200 Colombiens. Plus de détails
: Le Plan Colombie ; Plan Colombie, passeport pour la
guerre ; Plan Colombie ou plan pour la guerre ; Plan Colombie : guerre contre la
drogue et $$$ ; Plan Colombie et pétrole :
l'hégémonie des quatre soeurs ; Plan Colombie et ses répercussions
en Equateur ; Plan Colombie : l'implication des
Etats-Unis (page 12 et 13 format pdf)
Samedi
11 décembre 2004 : 1 500 paramilitaires, dont
leur chef Salvatore Mancuso, ont été
démobilisés vendredi à Tibu dans le nord-est
du pays au cours d'une cérémonie officielle de
démobilisation. Salvatore Mancuso, dont
Washington demande l'extradition pour trafic de
drogue et blanchiment d'argent, a réclamé le
pardon des Etats-Unis et des victimes des milices
d'extrême droite. Les guerilleros de Mancuso,
qui forment le "Bloc Catatumbo, l'une des
factions les plus importantes et les plus
sanglantes des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC),
sont accusés par les ONG de défense des droits
de l'homme, dont la Fondation Progresar, qui a
publié un rapport révèlant que "le Bloc a
allègrement violé le cessez-le-feu unilatéral
de décembre 2002 en commettant 211 assassinats
ciblés et 44 massacres entre juillet 2003 et
juillet 2004". Depuis novembre 2004 ce sont
2 146 paramilitaires qui ont été démobilisés
; 3 000 avant la fin de l'année. 20 000
paramilitaires colombiens des AUC devront ainsi
retourner à la vie civile avant décembre 2005.
Samedi
18 décembre 2004 : Le rapport annuel de la CEPAL, la
Commission Économique pour l'Amérique Latine,
relevant de l'ONU, indique que le nombre de
pauvres a doublé en Uruguay ces 4 dernières
années et que 40 % des travailleurs n'ont pas de
protection sociale malgré la croissance de
l'économie en 2004.Le président Alvaro Uribe a
indiqué qu'il adopterait une mesure
d'extradition contre le chef des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), Salvatore Mancuso, si se
dernier n'abandonnait pas ses activités
illicites (NDLR. trafic de drogue) et s'il ne
respectait pas le compromis conclu avec le
gouvernement dans le processus de paix qui doit
conduire avant 2006 à la démilitarisation
totale de quelque 20 000 paramilitaires. Le chef
des AUC avait annoncé qu'il démobiliserait au
moins 3 000 combattants entre le 3 novembre et le
31 décembre 2004, faisant référence à un
accord conclu le 7 octobre 2004 avec le
gouvernement dans le cadre du processus de paix. La Cour
suprême avait autorisé fin novembre 2004
l'extradition aux Etats-Unis pour trafic de
drogue et blanchiment d'argent de Salvatore
Mancuso
Lundi
20 décembre 2004 : La police judiciaire a
annoncé que 8 Colombiens accusés de trafic de
drogue et blanchiment d'argent, ont été
extradés samedi vers les Etats-Unis pour y être
traduits devant la justice américaine. **
Au moins 500 combattants
paramilitaires, faisant partie du bloc Calima,
une unité de la guérilla de droite,
Autodéfenses unies de Colombie (AUC), accusés
de massacres et de nombreux abus dans le
sud-ouest de la Colombie, ont rendu leurs armes
samedi lors d'une cérémonie à Bugalagrande, à
environ 200 km au sud-ouest de la capitale
Bogota. 27 mineurs et 20 femmes figuraient parmi
les combattants. Le bloc Calima a été impliqué
dans plus de 250 assassinats et 68 massacres dans
la région Valle del Cauca durant près de 20 ans
de guerre civile.
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