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Juge en Côte d'Ivoire : Désarmer la Désarmer la violence de Épiphane Zoro-Bi
La restauration du multipartisme end'Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire, ou La double mort d'Houphouët-Boigny de Diégou Bailly
Félix Houphouët et la Côte-d'Ivoire de Marcel Amondji


LES ARCHIVES 2002 DE LA COTE D'IVOIRE
 
 
Mercredi 9 Janvier 2002 : Ouverture à Yamoussoukro d'une réunion internationale sur le trafic des enfants en Afrique de l'Ouest où les représentants de ces pays africains vont tenter de mettre sur pied une législation qui punirait davantage les trafiquants.

Samedi 12 Janvier 2002 : Les représentants des pays de l'Afrique de l'ouest réunis pour la première conférence spécialisée sur le trafic et l'exploitation des enfants ont décidé de mettre en place dans chaque état des comités de lutte contre ce fléau.

Samedi 2 février 2002 : Après le remboursement par la Côte d'Ivoire d'une dette de 40 millions de $, la Banque mondiale s'est dit prête à reprendre sa coopération avec la Côte d'Ivoire avec l'octroi d'une aide de 280 millions de $ pour relancer l'économie et l'éducation et 500 millions de $ deux ans plus tard pour l'aider à lutter contre le sida et à asseoir l'économie.
Vendredi 1er mars 2002 : Les salariés d'Air Afrique, compagnie aérienne mise en liquidation judiciaire, occupent depuis mardi les locaux de la compagnie à Abidjan pour réclamer leurs salaires qui n'ont pas été payés depuis 7 mois.
Jeudi 11 avril 2002 : 150 délégués de 24 pays de l'Afrique participent à Yamoussoukro jusqu'à la fin de la semaine à une conférence internationale sur le Sida en Afrique de l'ouest et du centre. Le sort des enfants victimes du Sida est le point principal de cette conférence.

Jeudi 25 avril 2002 : Une centaine de femmes a manifesté hier à Abidjan pour protester contre la hausse des prix. Le gouvernement du Président Gbagbo a répliqué "qu'il fallait se serrer la ceinture jusqu'à ce que le pays ait remboursé sa dette extérieure".

Lundi 1er juillet 2002 : L'ancien premier ministre ivoirien, et chef de l'opposition, Alassane Ouattara, qui avait été évincé de la présidentielle de l'an 2000 en raison de sa non-nationalité ivorienne, s'est vu délivrer un certificat de nationalité ivoirienne alors que des élections régionales auront lieu le 7 juillet.
Lundi 8 juillet 2002 : 3 millions d'Ivoiriens étaient appelés aux urnes ce dimanche pour des élections départementales sous haute surveillance policière. La campagne électorale s'était déroulée dans la violence et 3 personnes avaient été tuées. De nombreux dysfonctionnements sont apparus et notamment de nombreux électeurs se sont vus refuser l'accès aux urnes faute d'avoir reçu leur nouvelle carte d'électeur.
 
Mardi 9 juillet 2002 : Les élections départementales de dimanche ont donné la victoire au parti interdit en 1999, le PDCI-RDA. Viennent ensuite le parti du président Gbagbo, FPI, et le RDR d'Alassane Ouattara, ex-premier ministre malgré une faible participation et un manque d'organisation total.
 
Mardi 23 juillet 2002 : La grève des transporteurs et des chauffeurs se poursuit pour la 4ème journée consécutive. Les grévistes protestent contre la mort d'un des leurs tué jeudi parce qu'il aurait refusé de payer un pot-de-vin à un policier. Les policiers ont pour habitude d'ériger des barrages et d'arrêter tous les véhicules ne les laissant passer qu'après le paiement d'un "droit de passage". Les chauffeurs de taxi sont les plus touchés par ces pratiques.
 
Samedi 3 août 2002 : 2 ONG américaines ont rendu un rapport qui dénonce l'exploitation des enfants dans les plantations de cacao par les gouvernements de Côte d'Ivoire, du Ghana, du Nigéria et du Cameroun. Ces enfants de 6 à 18 ans sont volés, loués ou achetés (pour moins de 5 euros) à leurs parents (trop pauvres pour les nourrir) et sont utilisés à de lourdes tâches qui affectent gravement leur santé dans les plantations de cacao. 300 000 sont en charge du débroussaillage des terrains à la machette (de nombreux ressortent gravement mutilés), 150 000 de l'épandage de pesticides (sans aucune protection). Les autorités ivoriennes, qui ont longtemps nié l'existence de ces enfants sur son territoire, reconnaît que l'exploitation de ces enfants est dûe à des planteurs "étrangers" (du Burkina Faso ou du Mali) venus s'installer en Côte d'Ivoire. Rappelons que la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Nigéria sont respectivement le premier, le second et le quatrième producteur mondial de cacao. Plus de détails
 
Mercredi 7 août 2002 : 4 membres du RDR (Rassemblement des Républicains), parti de l'opposant Alassane Ouattara, ont fait leur entrée dans le gouvernement du président Laurent Gbagbo qui a procédé mardi à un remaniement ministériel en vue de lutter contre la crise économique.
 
Vendredi 20 septembre 2002 : Une tentative de coup d'état a été perpétré jeudi à l'aube alors que le président Laurent Gbagbo était en visite officielle en Italie. Ce dernier n'a pas annulé sa visite. Selon le ministère de l'intérieur, la mutinerie à Abidjan serait matée bien qu'il reste quelques poches de résistance. Le général Robert Gueï, qui selon les autorités seraient à l'origine de ce putsch, et déjà l'auteur d'un coup d'état en décembre 1999, a été tué dans l'attaque. Le ministre de la défense, Emile Bogadoudou, a été abattu lorsque sa résidence a été prise d'assaut.
 
Samedi 21 septembre 2002 : Après la tentative de coup d'état perpétrée jeudi, le président Laurent Gbagbo, en visite officielle à Rome, a renoncé à son entrevue avec le Pape et est rentré dans son pays. D'après un premier bilan, les combats entre les mutins et les forces gouvernementales ont fait près de 80 morts et 150 blessés. Le couvre-feu a été instauré jusqu'au 24 septembre. Abidjan serait retombée aux mains de l'armée loyaliste, mais la deuxième ville du pays Bouaké, dans le centre du pays, et Khorogo, dans le nord, seraient toujours entre les mains des putschistes.
 
Lundi 23 septembre 2002 : Les mutins sont toujours en possession des villes de Bouaké, dans le centre du pays, et Khorogo, dans le nord. Les troupes gouvernementales sont toujours dans l'attente d'un ordre pour reprendre ces deux villes. Le président Gbagbo a, dans une déclaration télévisée, affirmé qu'il prendra toutes les mesures nécessaires pour faire cesser la rébellion. La France a envoyé 200 hommes, en plus des 600 déjà présents, pour venir en aide à l'armée ivoirienne et protéger les ressortissants français. Les mutins ont déclaré qu'ils étaient prêts à négocier avec les autorités. Le président Gbagbo leur demande de jeter les armes avant toute négociation. Selon des sources hospitalières, les combats de ces 3 derniers jours ont fait près de 270 morts et 300 blessés.
 
Mercredi 25 septembre 2002 : Les troupes gouvernementales ont lancé lundi une offensive contre la ville de Bouaké toujours aux mains des militaires qui ont tenté jeudi de perpétrer un coup d'état contre le régime en place du président Gbagbo. Ce dernier a accusé le Burkina Faso, et le président Blaise Campaoré, d'être impliqué de ce putsch. Information immédiatement démentie par le Burkina Faso. 1000 ressortissants étrangers, dont 600 Français, ne peuvent plus sortir de la ville. La France a décidé d'envoyer de nouveaux renforts.
 
Jeudi 26 septembre 2002 : Les troupes françaises sont entrées jeudi dans Bouaké, la seconde ville du pays où ils ont procédé à l'évacuation vers Yamoussoukro de 170 enfants de 2 à 18 ans et leurs professeurs bloqués à l'Académie Internationale Chrétienne. Bouaké est toujours aux mains des mutins qui ont tenté la semaine de perpétrer un coup d'état à Abidjan.
 
Vendredi 27 septembre 2002 : Les troupes françaises ont commencé l'évacuation des ressortissants étrangers bloqués dans Bouaké, la seconde ville du pays , par les combats qui se déroulent depuis une semaine entre les troupes gouvernementales et les mutins qui avaient tenté de perpétrer un coup d'état à Abidjan. Elles ont obtenu un cessez-le-feu de 48H de la part des mutins pour pouvoir continuer leurs évacuations. L'armée ivoirienne a déclaré "zone de guerre" Bouaké et Khorogo et a annoncé l'assaut de Bouaké dans les prochaines heures. et averti que "toute personne prise les armes à la main sera considérée comme ennemi." Washington a appelé ses ressortissants à quitter le pays. Une centaine de cadavres ont été retrouvés dans l'Ecole Nationale des Sous-Officiers. On n'en sait pas plus quant à leur identité. Le Nigéria a envoyé des troupes en Côte d'Ivoire et a déclaré qu'elles étaient prêtes à entrer en action si le gouvernement ivoirien en faisant la demande.
 
Samedi 28 septembre 2002 : Les troupes françaises ont quitté vendredi la ville de Bouaké après avoir procédé à l'évacuation des ressortissants étrangers qui désiraient partir. De nombreux Ivoiriens qui tentaient également de quitter Bouaké ont été contraints au retour par les soldats mutins. La ville est toujours entre leurs mains. Ils se sont emparés dans la nuit de jeudi à vendredi d'une ville du nord-ouest du pays, Odienné.
 
Lundi 30 septembre 2002 : Les troupes françaises ont procédé dimanche à l'évacuation de 250 ressortissants étrangers bloqués dans la ville du nord du pays, Khorogo.
 
Mardi 1er octobre 2002 : Le Ghana, le Nigéria et le Togo ont envoyé à Abidjan leur ministre des affaires étrangères et de la défense afin d'entamer un processus de médiation entre le gouvernement ivoiriens et les mutins qui ont été mis en échec lors de leur tentative de coup d'état il y a une dizaine de jours, mais qui ont réussi à prendre la seconde ville du pays Bouaké, Khorongo et Odionné dans le nord-ouest du pays.
 
Mercredi 2 octobre 2002 : Les mutins qui poursuivent leur avancée dans le nord du pays ont demandé à la France, qui a déployé ses troupes dans le pays pour protéger les ressortissants étrangers, de "respecter une stricte neutralité et ne pas s'ingérer dans un conflit strictement ivoirien". Le président Gbagbo s'est dit prêt à négocier un cessez-le-feu avec les mutins. Leur chef, le lieutenant Elinger, qui s'est montré pour la première fois, a annoncé que son intention était de "renverser le régime du président Gbagbo".
 
Jeudi 3 octobre 2002 : Des milliers de personnes ont manifesté mercredi dans les rues d'Abidjan pour apporter leur soutien à leur président Laurent Gbagbo et dénoncer le coup de force de militaires mutins qui poursuivent leur offensive dans le nord et le centre du pays. Parallèllement, une manifestation parallèle pour dénoncer la présence militaire française à Bouaké et exiger la démission du président Gbagbo.
 
Vendredi 4 octobre 2002 : Les mutins contrôlent tout le nord du pays et sont décidés à marcher sur le sud. Des représentants de la CEDEAO ont rencontré les mutins et seraient parvenus à un projet d'accord de cessez-le-feu. Aucun détail n'a filtré sur les modalités de cet accord.
 
Samedi 5 octobre 2002 : De nombreuses associations de défense des droits de l'homme ont vivement protesté auprès des autorités après la destruction par l'armée de plusieurs bidons-villes à Abidjan de crainte que des opposants ou des mutins ne viennent y trouver refuge. Amnesty International a annoncé qu'elle se rendrait dans le pays dans les jours prochains pour y enquêter sur les atteintes aux droits de l'homme.
 
Lundi 7 octobre 2002 : L'accord de cessez-le-feu qui devait être signé samedi entre les mutins et le gouvernement de Laurent Gbagbo, à l'initiative de la CEDEAO, est tombé aux oubliettes. Les combats ont repris entre les forces gouvernementales et les mutins qui ont pris tout le nord du pays. Selon des sources hospitalières les combats ont fait plus de 400 morts et plusieurs centaines de blessés. Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Bouaké et Khorongo, villes aux mains des mutins, contre le gouvernement de Laurent Gbagbo et contre la présence militaire française.
 
Mardi 8 octobre 2002 : Le président Laurent Gbagbo a refusé de signer lundi l'accord de cessez-le-feu proposé par la CEDEAO aux motifs que cet accord ne prévoyait pas un désarmement immédiat des mutins. Une offensive a été lancée lundi par les forces gouvernementales contre la ville de Bouaké toujours aux mains des mutins pour tenter de libérer près de 800 000 habitants bloqués dans la ville depuis le 19 septembre.
 
Mercredi 9 octobre 2002 : La situation est plus que confuse. Selon les mutins, ils marcheraient sur le sud du pays. Selon les autorités ivoriennes, Bouaké aurait été libérée.
 
Jeudi 10 octobre 2002 : Les mutins ont rejeté l'appel du président Gbagbo lancé mercredi soir à la télévision nationale qui se disait prêt à entamer des négociations avec les "rebelles" à la condition sine qua non qu'ils déposent les armes. Le président ivoirien a par ailleurs annoncé que Bouaké était toujours aux mains des mutins.
 
Vendredi 11 octobre 2002 : Les mutins, qui contrôlent déjà tout le nord du pays, ont annoncé qu'ils allaient lancer une importante offensive. Des milliers de personnes fuient la ville de Bouaké après le départ des forces gouvernementales qui n'ont pas réussi à reprendre la ville. ** 4 000 ressortissants burkinabés ont été chassés de leurs plantations de cacao, alors que la période des récoltes approche, et leurs biens pillés par les populations ivoiriennes locales qui les accusent d'aider les soldats mutins. Une dizaine de personnes a été tuée et plusieurs dizaines d'autres blessées selon des sources hospitalières.
 
Lundi 14 octobre 2002 : Les mutins se sont emparés dimanche de la ville de Daloa, dans l'ouest du pays, une des capitales du cacao, alors que la CEDEAO tente toujours d'obtenir un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations. Suite à cette prise, le président Laurent Gbagbo a limogé son ministre de la défense. L'Angola a envoyé dimanche 500 soldats et 2 blindés à Abidjan pour aider l'armée gouvernementale dans sa lutte contre les mutins.
 
Mardi 15 octobre 2002 : Alors que les mutins s'emparaient dimanche de la 3ème grande ville du pays, Daloa, capitale du cacao, ils ont annoncé la rupture immédiate de toutes les négociations en cours avec le gouvernement ivoirien sous l'égide de la CEDEAO après que l'Angola ait envoyé un contingent d'environ 500 hommes en Côte d'Ivoire et demandé la démission pure et simple du président Gbagbo.
 
Mercredi 16 octobre 2002 : Le PAM, qui se dit "dépassé par la multiplicité des conflits à travers le monde", a mis en garde la communauté internationale face à la situation humanitaire qui se dégrade de façon catastrophique en Côte d'Ivoire, essentiellement dans la région de Bouaké, où des dizaines de milliers de personnes sont déplacées ou fuient les combats.
 
Jeudi 17 octobre 2002 : Les troupes gouvernementales ont repris la ville de Daola, capitale du cacao aux mutins qui ont annoncé être prêts à négocier un cessez-le-feu.
 
Vendredi 18 octobre 2002 : Les mutins ont signé jeudi à Bouaké, sous l'égide de la CEDEAO, un accord de cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur à minuit. Le directeur de Reporters Sans Frontières a été arrêté jeudi à Abidjan. RSF avait vivement protesté auprès des autorités ivoiriennes après le saccage des bureaux jeudi matin du principal journal d'opposition, Le Patriote. Voir la presse en Côte d'Ivoire.
 
Samedi 19 octobre 2002 : Le président Gbagbo a accepté vendredi l'accord de cessez-le-feu signé jeudi à Bouaké par les mutins pour "éviter le sacrifice de vies humaines et préserver la paix en Côte d'Ivoire. Le président Gbagbo a demandé à la France de fournir pendant une semaine des troupes d'interposition jusqu'à l'arrivée d'observateurs de la CEDEAO. Washington a demandé à son personnel "non essentiel" de l'ambassade américaine à Abidjan de quitter le pays. Le secrétaire général du Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire, dont se réclament les mutins, met en doute les propos du président Gbagbo qui, alors qu'il appelait au cessez-le-feu, a envoyé ses troupes bombarder deux positions prises par les rebelles.
 
Lundi 21 octobre 2002 : Les troupes françaises se sont déployées le long de la ligne de front entre les troupes gouvernementales et les mutins et seront chargés de faire respecter l'accord de cessez-le-feu signé jeudi entre les parties en conflit.
 
Mercredi 23 octobre 2002 : Des milliers d'Ivoiriens ont manifesté mardi devant la base militaire française à Abidjan pour réclamer la libération de l'opposant Alassane Ouattara, réfugié depuis le 9 octobre dans les bâtiments de l'ambassade de France, scandant des slogans hostiles à la France. Devant la violence de la foule, l'armée française a dû faire usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été blessées. Les autorités françaises ont décidé de fermer toutes les écoles françaises de la ville dans la crainte d'actes anti-français.
 
Vendredi 25 octobre 2002 : Alors que la CEDEAO tente d'établir un dialogue direct entre les mutins qui détiennent tout le nord du pays et le gouvernement ivoirien, la France a demandé à Abidjan de mettre un terme aux attaques contre les ressortissants français et étrangers.
 
Samedi 26 octobre 2002 : Les représentants de la CEDEAO a rencontré vendredi les mutins à Baouké pour tenter d'élaborer le programme des négocations qui devraient avoir lieu avec le gouvernement ivoirien et "devraient débuter bientôt" selon un responsable de la CEDEAO. Une force d'interposition ouest-africaine devrait se déployer sur le terrain d'ici 15 jours. ** Paris a annoncé vendredi qu'il était "prêt à envisager le départ de l'opposant et ex-premier ministre, Alassane Ouattara (réfugié dans les locaux de l'ambassade de France à Abidjan depuis le début des troubles le 19 septembre) pour un apaisement des tensions".
 
Lundi 4 novembre 2002 : Plus de 150 000 jeunes ont défilé samedi dans les rues d'Abidjan pour soutenir le président Gbagbo et contre l'ex-premier ministre Alassane Ouattara.
 
Mardi 5 novembre 2002 : Les mutins du MPCI, militaires en rébellion contre le pouvoir en place de Laurent Gbagbo depuis le 19 septembre, ont annoncé lundi qu'ils refusaient de reprendre la route des négociations vers Lomé au Togo tant que leurs exigences ne seront pas prises en compte : la démission du président Gbagbo et la tenue de nouvelles élections.
 
Mercredi 6 novembre 2002 : Les mutins du MPCI, militaires en rébellion contre le pouvoir en place de Laurent Gbagbo depuis le 19 septembre, se sont finalement rendus mardi à Lomé au Togo pour reprendre les négociations avec le gouvernement ivoirien affirmant qu'ils avaient reçu l'assurance que leurs exigences seraient prises en compte.
 
Samedi 16 novembre 2002 : La France, les Etats-Unis, l'Allemagne, les Pays-Bas ont annoncer leur participation à la force d'interposition qui devrait se déployer dans les prochains jours dans le pays et remplacer les troupes françaises qui assurent le respect du cessez-le-feu après la tentative de coup d'état mené le 19 septembre dernier qui a dégénéré en guerre entre les forces gouvernementales et des soldats mutins qui réclament la démission du président Gbagbo.
 
Mardi 19 novembre 2002 : 850 sur 10 000 Maliens, qui vivent dans les zones sous contrôle de la rébellion depuis le 19 septembre, ont décidé de rentrer volontairement au Mali. Les civils sont victimes d'exactions par des groupes armés. Le gouvernement malien leur a proposé une aide dans le cas d'un retour volontaire avec l'installation dans des villages de l'est du Mali.
 
Jeudi 21 novembre 2002 : Alors que les négociations de Lomé, pour tenter de mettre un terme au conflit entre le gouvernement ivoirien et les mutins du MPCI, qui avaient échoué dans une tentative de coup d'état en septembre dernier et pris d'assaut tout le nord du pays, piétinent chacune des parties campant sur ses positions : le gouvernement un désarmement préalable des mutins avant toute négociation de fond, les mutins, la démission du président Gbagbo, ce dernier a proposé un référendum sur la constitution pour l'année prochaine, une condition demandée par les mutins.
 
Vendredi 29 novembre 2002 : En visite dans la région pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne, le ministre des affaires étrangères français, Dominique de Villepin, a annoncé jeudi que l'opposant au régime, chef du RDD, Alassane Ouattara, a quitté l'ambassade de France à Abidjan où il s'était réfugié le 19 septembre dernier après la tentative de coup d'état mené par un groupe de militaires mutins. Il a gagné Libreville au Gabon ** L'armée française en charge de surveiller l'application du cessez-le-feu intervenu entre les deux parties le 17 octobre dernier a annoncé que les combats avaient repris à Danané dans l'ouest du pays où toutes les lignes téléphoniques ont été coupées.
 
Lundi 2 décembre 2002 : Les troupes françaises ont procédé dimanche à l'évacuation d'environ 170 ressortissants étrangers bloqués dans la ville de Mane dans l'ouest du pays après la reprise des combats entre forces gouvernementales et mutins.
 
Mardi 3 décembre 2002 : Les affrontements armés se sont poursuivis lundi dans la ville de Man, dans l'ouest du pays, entre les forces gouvernementales et les
 
Mercredi 4 décembre 2002 : Le Haut Commissaire de l'ONU aux Réfugiés Ruud Lubbers, a appelé les pays voisins de la Côte d'Ivoire d'accueillir tous les civils ivoiriens qui fuyaient les combats qui ont repris avec plus d'intensité dans l'ouest du pays. Cette déclaration fait suite à la décision du Libéria de fermer ses frontières "par mesure de précaution". Le HCR a par ailleurs lancé un appel à la communauté internationale pour recevoir 6 millions de dollars pour trois mois pour venir en aide aux populations et réfugiés ivoiriens.
 
Vendredi 6 décembre 2002 : Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Sergio Viera de Mello, a averti les parties belligérantes qu'elles seront traduites devant la Cour Internationale de Justice si elles se livraient à quelque exaction que ce soit.
 
Samedi 7 décembre 2002 : Les troupes françaises chargées de faire respecter le cessez-le-feu ont découvert une fosse commune dans l'ouest du pays. Les troupes gouvernementales ont rejeté toute implication dans ce massacre, accusant les mutins d'en être à l'origine, la zone étant sous leur contrôle. Selon le HCR, 30 000 personnes, pour la plupart des réfugiés libériens, ont fui les combats vers la Guinée et le Libéria.
 
Mardi 10 décembre 2002 : Les autorités ivoiriennes ont appelé tous les jeunes gens de 20 à 26 ans à venir s'enrôler. Les rebelles craignent que le président Bgagbo ne se prépare à lancer une vaste offensive à leur encontre malgré le processus de négociations en cours.
 
Vendredi 13 décembre 2002 : Après la recrudescence des combats dans l'ouest du pays, la France a décidé d'envoyer dans les 72 heures 500 soldats supplémentaires dans le but d'assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers encore présents dans le pays et tenter de faire respecter le cessez-le-feu. Le MPCI, Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire, branche politique des rebelles, a demandé à la France "d'observer une totale neutralité dans la crise et se retirer du pays".
 
Samedi 14 décembre 2002 : Paris a demandé vendredi à l'ONU d'envoyer une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le charnier d'environ 120 civils trouvé par l'armée française dans l'ouest du pays.
 
Lundi 16 décembre 2002 : 500 militaires supplémentaires sont arrivés ce week-end dans le pays pour renforcer les 1500 hommes déjà présents sur place. L'armée française a pour mission de protéger les ressortissants français et étrangers. Ils ont reçu ordre de riposter par le feu à toute attaque. Les rebelles ont d'ores et déjà demandé à la France de quitter la Côte d'Ivoire et ont qualifié l'armée française "d'armée d'occupation".
 
Jeudi 19 décembre 2002 : Les combats ont repris près de la ville de Man, à 450 km au nord-ouest d'Abidjan. Les rebelles affirment avoir repris le contrôle de la ville.
 
Vendredi 20 décembre 2002 : La prise de la ville de Man par les rebelles a été confirmée par les forces en présence sur le terrain et de nombreuses personnes qui tentaient de fuir les violents combats qui ont opposé les forces gouvernementales aux rebelles. Des milliers de personnes ont manifesté jeudi matin à Bouaké pour demander à l'armée française de respecter sa neutralité.
 
Mardi 24 décembre 2002 : Le chef rebelle du MPCI, Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire, a appelé lundi la France et l'ONU "à jouer un rôle de médiateur", affirmant ne croire à une réglement politique de la crise avec le gouvernement ivoirien. Il a par ailleurs dénoncé la riposte de l'armée française qui selon lui n'a pas été la cible des tirs rebelles.
 
Lundi 30 décembre 2002 : Les militaires français ont été la cible de nouvelles attaques ce week-end de la part du mouvement rebelle du MPIGO (Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest) qui reprochent à la France de "tolérer la présence de mercenaires et de criminels de guerre" à Duékoué.





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