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Jeudi 3 mai 2007 :

JUSTICE - LA CHRONIQUE JUDICIAIRE DE PASCAL MOUROT : Alors que des perquisitions ont eu lieu au Quai d'Orsay, siège du Ministère des Affaires étrangères le 19 avril 2007 et à la Chancellerie, siège du Ministère de la Justice, le 20 avril 2007, 2 magistrates, qui instruisent l'affaire Borrel, magistrat "suicidé" immolé par le feu le 19 octobre 1995 à Djibouti, Fabienne Pous et Michèle Ganascia, ont tenté en vain de perquisitionner, mercredi 2 mai 2007, l'Elysée, résidence du Chef de l'Etat, Jacques Chirac. Vers 10H15, l'accès leur en a été refusé par les Gardes républicains. La Gendarmerie nationale qui dépend du même ministère, celui de la Défense, a refusé d'assister les 2 juges dans leur mission pour raisons "électorales". Nous sommes à 4 jours du second tour de l'élection présidentielle qui se tiendra dimanche 6 mai 2007. Le Conseil des Ministres placé sous l'autorité du Président de la république s'est tenu à 10 heures 30 et Jacques Chirac se prépare à partir pour la dernière fois officiellement en Allemagne, à Berlin où il rencontrera ce jeudi 3 mai 2007, la Chancelière allemande, Angela Merkel. L'Elysée, placée sous l'autorité militaire, n'a pas donné suite aux réquisitions des magistrats instructeurs. Le directeur de cabinet de Jacques Chirac, Michel Blangy, a opposé une fin de non recevoir à la justice sous couvert de l'article 67 de la Constitution relatif au statut pénal du Chef de l'Etat. Pourtant l'article 689-3 nouveau du code de procédure pénale stipule que l'autorité militaire est censée se soumettre aux réquisitions des juges. L'article 689-3 a été introduit en vue de l'établissement de la compétence des Autorités judiciaires françaises pour connaître des infractions visées à l'article premier de la Convention européenne pour la répression du terrorisme. Djibouti, qui occupe une position stratégique en Afrique sur axe maritime de première importance, avait conclu à un suicide du juge Bernard Borrel. Suite à une plainte en mars 1997 de la veuve du magistrat, Elisabeth Borrel, l'enquête française privilégie la thèse d'un assassinat, d'une exécution. Bernard Borrel avait été mandaté par la France en 1995 auprès du ministre de la Justice de Djibouti à la suite d'un attentat visant des Français lors de la guerre du Golfe. L'affaire Borrel a connu un tournant diplomatique spectaculaire en octobre 1996. Une des nombreuses magistrates qui se sont succédées dans ce dossier sensible, la juge Sophie Clément, a délivré, des mandats d'arrêts contre le procureur et le chef des services secrets de Djibouti, Djama Souleiman et Hassan Saïd, pour "subornation de témoins". Le 14 février 2007, la juge Clément avait convoqué comme témoin, également en vain, en raison de son immunité diplomatique, le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, de passage à Cannes pour le 24e sommet France-Afrique, celui où Jacques Chirac a fait ses adieux. Démarche plus que symbolique puisqu'Ismaël Omar Guelleh qui n'a été élu président de Djibouti qu'en avril 1999, a succédé au président Gouled Aptidon, dont il était le chef de cabinet. Fabienne Pous, doyenne des juges d'instruction près le Tribunal de Grande Instance de Paris TGI et Michèle Ganascia, souhaitaient perquisitionner la fameuse "cellule Afrique" de l'Elysée gérée par Michel de Bonnecorse. Après les banlieues, la France s'est découvert une nouvelle zone de non droit, l'Elysée, d'où sont toujours annoncées les nominations-promotions de magistrats, tel Jean-Baptiste Parlos. Ce brillant juge était lui aussi en charge du dossier Borrel, avant d'être "dépaysé" le 29 mai 2002, comme Conseillers référendaires du premier grade à la Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français.
 
DROITS DE L'HOMME : La Ligue des droits de l’Homme LDH appelle "à voter et à faire voter", le 6 mai 2007, pour la candidate socialiste Ségolène Royal.
 
CAMPAGNE PRESIDENTIELLE 2007 : La vidéo du débat télévisé entre Ségolène Royal, candidate officielle du Parti socialiste PS, et Nicolas Sarkozy, 52 ans, Président de l'Union pour un mouvement populaire UMP est disponible sur Internet.
 
CENSURE POLITIQUE : SOS-Reporters, organisation de défense de la liberté d'expression et d'opinion, confirme que plus de 300 pages de résultats ont été censurées dans le plus grand secret et sans aucune décision de justice, sur le principal moteur de recherche Google.fr par François Rebsamen, co-directeur de campagne de Ségolène Royal, candidate officielle du PS à l'élection présidentielle de 2007.



 
 
 

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