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LES ARCHIVES 2005 DU GABON
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- Samedi 8 janvier 2005 : Dans
le cadre de l'élargissement de leur
coopération bilatérale entretenue
depuis les années 60, le ministre d'Etat
en charge des Affaires étrangères, de
la coopération et de la Francophonie, Jean Ping et
l'ambassadeur du royaume du Maroc au
Gabon, Larbi Reffou, ont signé mercredi
à Libreville, la capitale, un accord
partiel de suppression des visas
d'entrée. L'article 1 de cet accord
prévoit que "les ressortissants de
l'une des parties, détenteurs de
passeports diplomatique, de service ou
spécial en cours de validité, peuvent
entrer sans visa, sur le territoire de
l'autre partie, transiter ou y séjourner
pendant 90 jours à partir de la date de
la première entrée".
Lundi
10 janvier 2005 : Plusieurs centaines
d'étudiants de l'Ecole nationale des Arts et
Métiers (ENAM) et de l'Institut national de la
jeunesse et des sport (INJS) ont bloqué les
accès à la principale voie d'accès du pays
pour protester contre le non paiment de leur
bourse et menacent de poursuivre leur mouvement
tant que leur bourse ne sera pas versée. Les
étudiants sont en grève depuis le mois de
décembre 2004 pour demander une hausse de leur
bourse trimestrielle.
- Mardi 3 mai 2005 : Zacharie
Myboto, ancien compagnon fidèle du
président gabonais Omar Bongo Ondimba, a
annoncé samedi à Libreville sa
démission du Parti démocratique
gabonais (PDG, au pouvoir)
et la création de son parti dénommé
l'Union gabonaise pour la démocratie et
le développement (UGDD) et qu'il allait
présenter "dans les prochains
jours" sa candidature à l'élection
présidentielle prévue en décembre
2005. Zacharie Myboto avait occupé
plusieurs postes ministériels dont ceux
de la Communication et des Travaux
publics. Il était resté 23 ans au
gouvernement dont il avait démissionné
le 11 janvier 2001.
Vendredi
27 mai 2005 : Hervé Patrick Opiangah
président de l'Union pour la démocratie et
l'insertion sociale (UDIS) et P-dg de l'une des
plus importantes sociétés privées de
gardiennage du pays, Vigile Service, a été
condamné mercredi par le tribunal correctionnel
de Libreville, la capitale, à 2 ans de prison
ferme et au paiement d'une amende de 500 000
francs CFA (760 euros). Il a été reconnu
coupable de détention illégale d'armes de
guerre et de participation à un attroupement
armé, mais relaxé du chef d'importation
illégale d'armes de guerre. Hervé Patrick
Opiangah avait été interpellé le 15 novembre
2004 à la suite d'une manifestation non
autorisée organisée devant la présidence pour
obtenir la légalisation de l'UDIS. L'ancien P-dg
de Vigile Service a dénoncé une "parodie
de justice" tout en expliquant que "les
armes qu'il détenait lors de son interpellation,
lui avaient été données par le ministre de la
Défense", Ali Bongo Ondimba, fils du
président Omar Bongo. Les 200
salariés de la société de gardiennage qui se
retrouvent sans emploi depuis l'incarcération de
leur directeur ont manifesté devant le palais de
Justice qualifiant ce procès de "réglement
de comptes politiques" et ont bloqué
l'accès au tribunal.
- Mercredi 21 septembre 2005 :
Le président Omar Bongo Ondimba,
au pouvoir depuis décembre 1967, a
demandé dimanche à son ministre de la
Sécurité publique chargé de
l'immigration, Pascal Désiré Missongo,
dans une déclaration à la presse à
l'occasion de son retour à Libreville
après sa participation au sommet mondial de
l'ONU qu'il a
co-présidé à New York aux Etats-Unis
du 14 au 16 septembre 2005 avec le
Premier ministre suédois, Göran Persson,
dont le pays assure la présidence de la soixantième
session de lAssemblée générale,
de ne plus délivrer de passeport aux
opposants pendant la période qui
précède l'élection présidentielle
prévue pour décembre 2005 et de ne plus
leur accorder de visa de sortie. Pour
l'heure, aucune candidature n'a été
enregistrée officiellement pour cette
élection. Selon le Président gabonais,
"ils (NDLR. les leaders politiques)
vont à l'étranger pour organiser des
conférences de presse. Ils sont déjà
en campagne alors que la campagne n'est
pas officiellement ouverte". Selon
l'agence de presse Panapress,
la Préfecture de Police de Paris avait
interdit une manifestation prévue jeudi
15 septembre 2005 par le mouvement
politique "Bongo doit partir" (BDP-Gabon Nouveau)
pour exiger le report et la transparence
des élections au Gabon. Pour le Préfet de Police
de Paris Pierre Muntz,
la manifestation qui s'inscrit dans le
contexte de la campagne préélectorale
de la prochaine élection présidentielle
au Gabon, "apparaît de nature à
transposer sur le territoire national
(NDLR. Français), les fortes tensions
existant au Gabon entre les différents
mouvements politiques concernés par
cette élection". La Préfecture de
Police avait considéré que "les
rassemblements de cette nature, à
proximité de l'ambassade du Gabon, sont
susceptibles de provoquer de graves
incidents".
** Le premier
conseiller de l'ambassade d'Allemagne au
Gabon, Werner A. Lehmann, a annoncé
lundi que le personnel diplomate sera
réduit de 7 à 3 employés allemands sur
décision du ministère allemand des
Affaires étrangères. Cette réduction
du personnel allemand à l'ambassade de
Libreville s'inscrit dans le cadre d'une
politique visant à concentrer les
activités allemandes dans les pays en
voie de développement, notamment ceux
reconnus comme les plus pauvres du monde.
Werner A. Lehman a tenu toutefois à
préciser que depuis 2002, l'Allemagne
n'a plus de programme en exécution au
Gabon. Le dernier programme a consisté
à appuyer le financement de l'Ecole
nationale des Eaux et forêts (ENF) et
que l'ambassade ne sera pas fermée.
** Alors que la
rentrée scolaire a eu lieu lundi 19
septembre 2005, le président Omar Bongo
a fait savoir qu'à son retour du sommet
mondial de l'ONU qui s'est tenu à New
York du 14 au 16 septembre 2005, il avait
donné des instructions au ministre de
l'Education nationale pour que
"l'Etat prenne en charge l'ensemble
des frais scolaires pour tous les
élèves de tous les cycles confondus du
secteur public, au titre de l'année
scolaire 2005-2006". A chaque
rentrée scolaire, les parents d'élèves
payent des frais d'inscription allant de
20 000 FCFA (30,49 euros) à 100 000 FCFA
(152,45 euros), frais ne sont pourtant
pas prévus dans les textes du système
éducatif gabonais. Les parents doivent
également fournir une ramette de papier,
du papiers hygiénique et assurer
d'autres frais sous divers prétextes.
- Lundi 3 octobre 2005 : Le
Président El Hadj Omar Bongo
Ondimba a officiellement
annoncé samedi à Libreville, la
capitale, sa candidature à la prochaine
élection présidentielle prévue avant
la fin de cette année. Il est au pouvoir
depuis 1967, ce qui en fait le plus
ancien dirigeant d'Afrique. L'Assemblée
Nationale et le Sénat réunis en
congrès à Libreville le 30 juillet 2003
avaient voté pour une modification de la
constitution. Adoptés à 183 voix pour
et 5 contre, ces amendements instaurent
un scrutin présidentiel à un seul tour
et suppriment la limitation à deux
mandats présidentiels. L'opposition
avait aussitôt dénoncé cette
"machination visant à faire du
président Omar Bongo un président à
vie". Le secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan, avait vivement
critiqué cette mesure. Plus de détails
: Omar Bongo,
intouchable
Lundi
10 octobre 2005 : L'ancien ministre, Zacharie
Myboto, 67 ans, qui a créé en avril 2005
l'Union gabonaise pour la démocratie et le
développement (UGDD), parti d'opposition en
attente de légalisation, après avoir quitté le
parti présidentiel Parti démocratique gabonais
(PDG), l'ancien parti unique, dont il est membre
depuis 1968, et en avoir assumé pendant 17 ans
les fonctions de secrétaire administratif , a
annoncé dimanche sa candidature à l'élection
présidentielle du 27 novembre 2005 face au chef
de l'Etat sortant Omar Bongo Ondimba au pouvoir
depuis 38 ans, dont il fut longtemps l'un des
proches. Il avait démissionné de son poste de
ministre des Travaux Publics en janvier 2001
après 23 ans aux côtés d'Omar Bongo. ** Le chef de
file de l'opposition "radicale" Pierre
Mamboundou, président de l'Union du peuple
gabonais (PPG), a annoncé également dimanche à
Libreville sa candidature. Ingénieur
des télécommunications de formation, Pierre
Mamboundou, 58 ans, avait été battu par Omar
Bongo dès le premier tour du dernier scrutin
présidentiel en 1998. Crédité de 16,5 % des
voix contre 66,8 % au président sortant, Pierre
Mamboundou, maire de Ndendé dans le sud-ouest du
pays, avait dénoncé "des résultats
truqués".
Mercredi
19 octobre 2005 : Zacharie Myboto, 67 ans,
ancien compagnon fidèle du président gabonais Omar Bongo Ondimba, qui se
présente contre le président sortant à
l'élection présidentielle du 27 novembre 2005,
a accusé le "camp présidentiel"
d'être responsable de la "défection d'un
grand nombre de membres de son parti, l'Union
gabonaise pour la démocratie et le
développement (UGDD), suite "à un mélange
de pressions et d'argent de la part du camp
présidentiel". Zacharie Myboto avait
annoncé samedi 30 mai 2005 à Libreville sa
démission du Parti démocratique gabonais (PDG, au
pouvoir) et la création de son parti dénommé
l'Union gabonaise pour la démocratie et le
développement (UGDD) et qu'il allait présenter
"dans les prochains jours" sa
candidature à l'élection présidentielle.
Zacharie Myboto avait occupé plusieurs postes
ministériels dont ceux de la Communication et
des Travaux publics. Il était resté 23 ans au
gouvernement dont il avait démissionné le 11
janvier 2001. Voir notre édition du 10 octobre
2005
Jeudi
20 octobre 2005 : La Commission électorale a
annoncé mercredi que "les 4 candidatures
jugées conformes aux conditions d'éligibilité
requises par la loi concernent Messieurs Bongo Ondimba Omar, candidat
du Parti Démocratique Gabonais, ex-parti unique,
Mamboundou Pierre, candidat UPG (Union du Peuple
Gabonais), Myboto Zacharie, candidat
indépendant, Tomo Ernest, candidat
indépendant". "Les candidats dont les
dossiers ont été rejetés peuvent contester la
décision prise par la Commission nationale
électorale devant la Cour
constitutionnelle". 13 candidats avaient
déposé leur dossier avant la date butoir du 12
octobre 2005 dont Pierre Mamboundou, chef de file
de l'opposition "radicale", et Zacharie
Myboto, un proche du Président Bongo qui a
quitté le camp au pouvoir. La liste définitive
des candidats sera publiée le 25 octobre 2005.
Lundi
14 novembre 2005 : La campagne pour
l'élection présidentielle qui se tiendra les 25
et 27 novembre 2005, et opposera le président
sortant El Hadj
Omar Bongo Ondimba à 4 autres
candidats, s'est ouverte dimanche 13 novembre à
zéro heure. Rappelons qu'Omar Bongo est au
pouvoir depuis 38 ans et s'il est réélu
Président pour un nouveau mandat de 7 ans, il
sera, après Fidel Castro (Cuba), plus ancien
président du monde avec 45 ans à la tête de
l'Etat. Plus de détails : Omar Bongo, intouchable ; Notre édition du 3 octobre
2005
Mercredi
30 novembre 2005 : Selon les résultats
officiels publiés mardi, le président sortant Omar Bongo Ondimba, au
pouvoir depuis 38 ans, a remporté l'élection
présidentielle qui s'est tenue dimanche 27
novembre 2005 avec 79,21 des voix contre 13,57 %
à son rival, Pierre Mamboundou, 59 ans.
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