LES ARCHIVES 2006 DE LA GEORGIE
- Jeudi 12 janvier 2006 : Vladimir
Aroutiouniane, 27 ans, qui avait lancé
une grenade sur l'estrade officielle où
se trouvait le président George W.Bush,
accompagné du président géorgien
Mikhaïl Saakachvili, lors de sa visite
à Tbilissi le 10 mai 2005, inculpé de
terrorisme, de meurtre prémédité et de
possession illégale darmes, a
été condamné mercredi 11 janvier 2006
à la prison à perpétuité.
-
- Jeudi 2 février 2006 : Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
adopté mardi 31 janvier 2006 la résolution 1656
qui vise à proroger le mandat de la
Mission d'observation des Nations Unies
en Géorgie (MONUG),
créée en 1993, pour vérifier le
respect de l'accord de cessez-le-feu
conclu entre le gouvernement de la
Géorgie et les autorités abkhazes,
jusqu'au 31 mars 2006.
Samedi
4 février 2006 : Le président Mikhaïl Saakachvili a décidé
vendredi 3 février par décret de retirer son
pays du Conseil des ministres de la Défense de
la Communauté des Etats
indépendants (CEI), en raison, selon le
communiqué présidentiel, "de la politique
extérieure de la Géorgie, notamment du fait que
le pays souhaite adhérer à l'OTAN (Organisation
du Traité Atlantique Nord) et ne peut donc pas
faire partie de 2 groupements militaires à la
fois".
Mercredi 24 mai 2006 : Plusieurs
centaines de manifestants du parti Justice
dirigé par l'ex-ministre de la Sécurité
nationale Igor Gueorgadze ont manifesté mardi 23
mai 2006 devant le siège de la Chancellerie
d'Etat, à Tbilissi, la capitale pour réclamer
le départ du président Mikhaïl Saakachvili, la
dissolution du parlement et la tenue d'élections
présidentielles et législatives anticipées,
estimant que le "gouvernement n'a pas rempli
ses promesses".
Samedi 27 mai 2006 : Le parti
d'opposition Justice dirigé par Igor Giorgadze,
soupçonné par les autorités géorgiennes
d'être impliqué dans l'attentat contre
l'ex-président Edouard Chevardnadze en 1995, a
lancé samedi 27 mai 2006 action de protestation
de longue durée à Zougdidi, dans la région de
Samegrelo, pour protester contre l'arrestation
jeudi 25 mai 2006 du secrétaire politique du
parti, Revaz Boulia. ** Des
centaines de militants du mouvement d'opposition
AntiSoros, du nom de George Soros,
milliardaire américain qui reconnaît avoir
financé "la révolution des roses" qui
a permis à Mikhaïl Saakachvili de prendre le
pouvoir, sont descendus vendredi dans les rues de
plusieurs villes et exiger la démission du
président en place.
- Mardi 18 juillet 2006 : La
Géorgie et le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD)
ont signé lundi 17 juillet 2006 à
Tbilissi, la capitale, un accord de
coopération pour 3 ans. Aux termes de
l'accord, le PNUD accordera une
assistance à la Géorgie dans les
réformes économique et juridique visant
à réprimer la corruption et réformer
le système judiciaire national.
Mercredi
19 juillet 2006 : Le parlement, réuni mardi
18 juillet 2006 en session extraordinaire, a
demandé dans une déclaration adoptée par les
144 députés présents, en l'absence d'une
soixantaine de députés de l'opposition, qui
boycottent l'Assemblée, le "retrait
immédiat" des soldats russes des régions
séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et
d'Ossétie du Sud, régions qui ont proclamé
leur indépendance au lendemain de la chute de
l'URSS. Le parlement de la Géorgie estime que
"les opérations courantes de maintien de la
paix n'ont pas pour effet la démilitarisation,
mais, au contraire, la croissance du potentiel
militaire de la direction "de facto" de
l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, la brusque
intensification des actes de terreur et de
sabotage, les tentatives incessantes pour
légaliser les nettoyages ethniques, les
atteintes massives aux droits fondamentaux de
l'homme et l'émergence d'une situation
criminogène typique des territoires échappant
à tout contrôle". Le ministère russe des
Affaires étrangères a dénoncé une résolution
constituant selon lui une "provocation
visant à faire monter la tension et à briser le
cadre actuel de négociations" tandis que le
"président" de l'Ossétie du sud,
Edouard Kokoïty, dénonçait "une tentative
sans équivoque de faire sortir le conflit du
domaine diplomatique". Le général Valeri
Evnevitch, en charge des forces de paix au sein
de l'armée de terre russe, a indiqué, lors
d'une conférence de presse donnée à Moscou,
que "sitôt les soldats russes partis de ces
territoires, le sang y coulera", et a exclu
tout départ des 1 900 hommes stationnés en
Abkhazie sans un accord des chefs d'Etats de la CEI,
Communauté des Etats indépendants.
Samedi
22 juillet 2006 : La police militaire a
empêché une équipe de la chaîne de
télévision russe Pervy Kanal de pénétrer en
Ossétie du Sud. Rappelons que le parlement,
réuni mardi 18 juillet 2006 en session
extraordinaire, a demandé dans une déclaration
adoptée par les 144 députés présents, en
l'absence d'une soixantaine de députés de
l'opposition, qui boycottent l'Assemblée, le
"retrait immédiat" des soldats russes
des régions séparatistes géorgiennes
d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, régions qui ont
proclamé leur indépendance au lendemain de la
chute de l'URSS. ** Le
ministre d'Etat chargé du règlement des
conflits, Gueorgui Khaïndrava, a été limogé
ainsi que le ministre de la Protection de
l'environnement, Gueorgui Papouachvili.
Conformément à la Constitution géorgienne, si
le président démet de leurs fonctions 6
ministres dans le courant de l'année, la
composition du gouvernement doit de nouveau être
approuvée par le parlement. **
Le président Mikhaïl Saakachvili,
ne participera pas au sommet informel de la CEI
(Communauté des Etats Indépendants) les 21 et
22 juillet 2006 à Moscou, officiellement
"en raison d'un agenda chargé" selon
un communiqué de la présidence. Le président
russe Vladimir Poutine avait indiqué auparavant
qu'il 'n'aurait pas d'entretien en tête-à-tête
avec le président géorgien. ** Le
Français Jean Arnault a été
nommé vendredi 21 juillet 2006 Représentant
spécial du Secrétaire général des Nations
Unies en Géorgie et Chef de la Mission
d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG). Jean
Arnault remplacera le Suisse Heidi Tagliavini qui
assumait cette fonction depuis juillet 2002 et
dont le mandat expire à la fin du mois de
juillet 2006.
Lundi
4 septembre 2006 : Le ministre de l'Intérieur
Irakli Okrouachvili a annoncé
dimanche 3 septembre 2006 à Tbilissi la capitale
avoir échappé à des tirs sur son hélicoptère
au-dessus de la région séparatiste géorgienne
d'Ossétie du Sud, contraignant l'appareil à
faire un atterrissage d'urgence en zone
séparatiste. Le Premier ministre Zourab Nogaideli a estimé
qu'il s'agissait "d'une nouvelle provocation
parmi tant d'autres des rebelles d'Ossétie du
Sud, accompagnée de l'absence de réaction des
forces de paix russes".
Jeudi
28 septembre 2006 : La police a encerclé
mercredi 27 septembre 2006 le bâtiment du Groupe
des troupes russes dans la capitale Tbilissi. 4
militaires russes et une dizaine de Géorgiens
ont été arrêtés pour "actes d'espionnage
sur le territoire de la Géorgie". Le lieu
où son retenus les officiers russes reste
inconnu. L'ambassade russe à Tbilissi parle de
"provocation" et a exprimé sa plus
vive protestation. Le porte-parole de la mission
diplomatique russe à Tbilissi, Mikhaïl Svirine,
a indiqué : "L'ambassade considère la
démarche de la Géorgie comme une mesure
exceptionnellement inamicale et lourde des
conséquences les plus négatives pour les
rapports bilatéraux. La Géorgie en assumera
l'entière responsabilité". L'ambassadeur
géorgien à Moscou a été convoqué au
ministère russe des Affaires étrangères (MID).
** Le
président Mikhaïl Saakachvili a
inauguré mercredi 27 septembre 2006 le bâtiment
du gouvernement d'Abkhazie en exil dans le
village de Tchkhalta situé dans les gorges de
Kodori, qui recevront à cette occasion un
nouveau nom officiel : La Haute Abkhazie ajoutant
que "tous les ambassadeurs et diplomates
étrangers concernés par le processus de
règlement entre la Géorgie et l'Abkhazie et se
rendant à Tbilissi et à Soukhoumi devront
négocier avec le gouvernement légitime
d'Abkhazie installé dans le village de Tchkhalta
en Haute Abkhazie". Le président russe Vladimir Poutine a
effectué mardi 26 septembre 2006 une visite
surprise à la frontière russo-géorgienne près
de l'Abkhazie, officiellement pour inspecter un
poste-frontière du sud de la Russie, accompagné
du chef du Service fédéral russe de sécurité
(FSB, ex-KGB), Nikolaï Patrouchev, et du chef
des garde-frontières, Vladimir Pronitchev.
L'Abkhazie, avec l'Ossétie du Sud, avait
proclamé son indépendance après la chute de
l'URSS en 1991 et n'est pas reconnue
internationalement. Elle refuse de reconnaître
la souveraineté de la Géorgie sur son
territoire. L'Abkhazie, qui n'est pas reconnue
par l'ONU comme état constitué, a cependant
obtenu en 1995 de la Géorgie un statut de
république autonome, contesté par les
séparatistes. Le conflit, qui n'est toujours pas
réglé, entre la Géorgie et lAbkhazie a
éclaté en 1992. De 500 000 habitants avant la
guerre, la population d'Abkhazie est estimée à
quelque 100 000 à 150 000 personnes, parmi
lesquelles 20 000 sont considérées comme
indigentes. L'Abkhazie jouit depuis 1994 d'une
indépendance de facto et Moscou a délivré ces
dernières années la citoyenneté russe à une
bonne partie de ses habitants. Environ 1 900
soldats russes sont stationnés en Abkhazie. Plus
de détails : Abkhazie : Un pays en ruine
totalement abandonné ; L'Abkhazie.
Samedi
30 septembre 2006 : Après l'arrestation
mercredi 27 septembre 2006 de 4 militaires russes
à Tbilissi, la capitale de la Géorgie, pour
"actes d'espionnage sur le territoire de la
Géorgie", la Russie a procédé vendredi 29
septembre 2006 à l'évacuation d'une partie de
son personnel diplomatique en Géorgie, soit
environ 80 personnes. 2 des 4 officiers russes
ont été inculpés vendredi 29 septembre 2006 et
placés en détention pour 2 mois.
Lundi 13 novembre 2006 : Le
référendum sur l'indépendance de l'Ossétie du
Sud, région séparatiste de la Géorgie qui a
déclaré son indépendance du gouvernement
central après la défaite des troupes
géorgiennes lors d'un conflit de courte durée
au début des années 1990, à la suite de
l'effondrement de l'Union soviétique, verrait
une victoire massive du "oui". La
commission électorale de l'Ossétie du Sud a
annoncé que le référendum était valide car
plus de 50 % des inscrits avaient voté. Les
résultats ne devraient pas être connus avant
lundi 13 novembre 2006.
Vendredi 17 novembre 2006 : Plus de 99
% des Ossètes se sont prononcés pour
lindépendance à l'issue des résultats du
référendum qui s'est tenu dimanche 12 novembre
2006 en Ossétie du Sud, région séparatiste de
la Géorgie qui a déclaré son indépendance du
gouvernement central après la défaite des
troupes géorgiennes lors d'un conflit de courte
durée au début des années 1990, à la suite de
l'effondrement de l'Union soviétique. Le
président sortant Edouard Kokoïty a été
réélu avec 96 % des voix. Le gouvernement de
Géorgie a rejeté les résultats de ces 2
scrutins, les jugeant illégitimes.
Samedi 18 novembre 2006 : :Le ministre
du Développement économique, Irakli Okrouachvili, jugé
proche du président Mikhaïl Saakachvili et hostile
à tout séparatisme, a donné sa démission,
vendredi 17 novembre 2006 au premier ministre Zourab Nogaïdeli, sans
expliquer les motifs de sa démission.
Lundi 27 novembre 2006 : OSSETIE DU
SUD : Le président sortant, Edouard Kokoïty, réélu
à son poste le 12 novembre 2006 avec 96 % des
suffrages, a prêté serment samedi 25 novembre
2006 à Tskhinvali, la capitale de la région
séparatiste d'Ossétie du Sud qui a proclamé
son indépendance du gouvernement central de
Géorgie, après la défaite des troupes
géorgiennes lors d'un conflit de courte durée
au début des années 1990, à la suite de
l'effondrement de l'Union soviétique.
Mardi 12 décembre 2006 : L'armée de
l'air a annoncé lundi 11 décembre 2006 dans un
communiqué qu'elle interdisait aux avions de
transport militaires russes de survoler son
territoire pour acheminer du fret et du personnel
à une base militaire russe se trouvant en
Arménie, et ce malgré les accords signés sur
le transit de cargaisons militaires avec le
gouvernement géorgien.
Mercredi 27 décembre 2006 : Le
président Mikhaïl Saakachvili a
qualifié, mardi 26 décembre 2006,
d'"événement historique" le retrait
des derniers soldats de la garnison russe de
Tbilissi. S'exprimant devant des étudiants de
l'université de Tbilissi, la capitale, il a
déclaré : "La journée d'aujourd'hui est
historique, le dernier officier russe a quitté
la capitale, Tbilissi, et pour toujours je
l'espère". Le président géorgien a
souligné qu'il appréciait les actions du
commandement des troupes russes en Transcaucasie
qui a "laissé l'infrastructure de la base
en bon état" ajoutant : "Nous n'avons
pas besoin de bases russes, ce qu'il nous faut,
ce sont des rapports pacifiques et amicaux avec
la Russie".
Retour
Géorgie
Retour
sommaire