- SOMMAIRE
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LES ARCHIVES DE L'IRAN ANNEE 2003
Jeudi 2 janvier 2003 : Une fuite
de pétrole dans un oléoduc trop vieux serait à
l'origine de l'explosion qui s'est produite
mercredi dans la province du Khouzistan dans le
sud-ouest du pays faisant 7 morts et une
vingtaine de blessés selon un premier bilan.
Samedi 4 janvier 2003 : Le
principal parti réformateur, Front de la
Participation, a annoncé qu'il quitterait le
gouvernement accusant les conservateurs de
"mener un procès politique" contre
deux responsables d'instituts de sondage qui
avaient révélé que 74 % de la population
étaient favorables à la reprise du dialogue
avec les Etats-Unis.
Vendredi 31 janvier 2003 : L'agence de presse IRNA a annoncé
jeudi que 4 jeunes Iraniens accusés
d'enlèvements et de viols ont été pendus sur
la place publique dans la ville d'Arak dans
l'ouest du pays. Les jeunes gens se servaient de
leur voiture comme taxi, embarquaient des jeunes
filles, les conduisaient alors en dehors de la
ville pour les violer et les détrousser. Le
procureur général de la province qui a assisté
aux éxécutions publiques a déclaré qu'elles
"devaient servir de leçons à tous les
criminels potentiels." L'ayatollah dissident
Hossein Ali Montazeri (80 ans) a
été libéré après 5 ans de résidence
surveillée dans sa maison de Qom, grande ville
sainte du pays à 120 km au sud de Téhéran.
Dans un discours public, il a ouvertement
critiqué l'ayatollah Khameinei en ces termes :
"Dieu qui est le maître (absolu) a accordé
à tous les croyants un pouvoir de commandement
religieux. Mais ce pouvoir n'est pas absolu, il
est limité".
- Lundi
10 février 2003 : Selon l'agence officielle
IRNA, le président Khatami a annoncé dimanche
la reprise de son programme nucléaire, à des
fins pacifiques, après la découverte d'une mine
d'uranium à Yazd. 2 usines de production de
combustibles pour alimenter ses centrales
nucléaires civils seront construites à Ispahan
et Kashan. Ces 2 usines génèreront 6000
mégawatts d'électricité.
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- Mercredi
12 février 2003 : Plusieurs dizaines de
milliers de personnes ont célébré mardi à
Téhéran le 24ème anniversaire de la
Révolution islamique en lançant des slogans
hostiles aux Etats-Unis. ** Téhéran
a invité les inspecteurs de l'AIEA à visiter
ses sites nucléaires. Le chef de l'AIEA doit se
rendre en Iran le 25 février.
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- Jeudi
13 février 2003 : Après l'annonce dimanche
par le président Khatami de la découverte d'un
gisement d'uranium, la Russie, par la voix de son
vice-ministre à l'énergie atomique, a refusé
l'aide russe dans l'exploitation de ce gisement
soulignant que "l'aide russe en matière de
coopération nucléaire se limitait à la
construction d'un réacteur pour la centrale de
Bouchehr (dans le sud du pays), "la
livraison de combustible et le traitement des
déchets en Russie".
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- Samedi
15 février 2003 : La Cour Suprême a annulé
vendredi la condamnation à mort prononcée
contre Hachem Aghajari la jugeant contraire aux
lois. (Voir les archives de novembre 2002)
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- Jeudi
20 février 2003 : Un Antonov transportant 290
personnes, essentiellement des militaires, qui
effectuait la liaison Zahédan-Kherman (sud-est
du pays) s'est écrasé mercredi dans une zone
montagneuse proche de la ville de Shahad (à 80
km de Kherman). Il n'y aurait aucun survivant.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la
neige serait à l'origine du crash.
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- Samedi
22 février 2003 : Le directeur de l'AIEA,
Mohamed ElBaradei, est arrivé à Téhéran aux
fins de visiter les sites nucléaires non
déclarés (voir les archives).
Washington, qui classe l'Iran dans "l'axe du
mal", accuse ce pays de se servir de sa centrale de Bouchehr pour
développer des armes nucléaires. M.
ElBaradei souhaite la signature d'un protocole
additionnel au traité de non prolifération qui
permettrait à l'AIEA d'effectuer des visites
surprises sur les sites iraniens sans obtenir
l'accord préalable des autorités.
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- Jeudi
27 février 2003 : Le porte-parole du
gouvernement a annoncé "la fermeture totale
de sa frontière internationale avec l'Irak"
pour des raisons de sécurité.
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- Mardi
4 Mars 2003 : Les élections municipales
de ce dimanche ont vu la victoire du parti des
conservateurs sur les réformateurs notamment à
Téhéran et dans les grandes villes. Rappelons
que le parti des réformateurs du président
Khatami sont majoritaires au gouvernement et au
parlement.
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- Jeudi
13 Mars 2003 : Pour la première fois dans
son histoire, les autorités ont ouvert à la
presse internationale (sous haute surveillance
toutefois) la centrale nucléaire de Bouchehr
dans le sud du pays. Les travaux de construction
de la centrale sont achevés à près de 70 % et
devrait être opérationnelle dans le deuxième
semestre 2004. ** Le
gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il
refusait de signer le protocole additionnel au
Traité de non prolifération nucléaire qui
permet des visites inopinées des inspecteurs de
l'AIEA sur les sites nucléaires. ** L'Iran a
rappelé "pour consultation" son
chargé d'affaires à Buenos Aires en Argentine
à la suite des accusations portées contre 4
ex-fonctionnaires iraniens soupçonnés d'avoir
commandité le 10 juin 1994 un attentat contre
des intérêts juifs qui avait fait 86 morts et
300 blessés. (Plus de détails : Carlos Ménem aurait touché 10
millions de dollars pour blanchir l'Iran).
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- Vendredi
14 Mars 2003 : Ce pays, pourtant 2ème
pays producteur de pétrole au sein de l'OPEP, va devoir
importer près de 6 milliards de litres d'essence
l'année prochaine faute de raffineries. La
moitié de la production de pétrole est
consommée à l'intérieur du pays. Les sanctions
américaines imposées depuis 1996 à ce pays
empêchent toute compagnie étrangère de
s'installer et provoquent un manque
d'investissements étrangers. Seule la compagnie
Total a enfreint l'embargo.
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- Jeudi
20 Mars 2003 : A demandé à tous ses
diplomates encore en poste en Irak de quitter
immédiatement le pays. Le groupe pétrolier
Shell a procédé à l'évacuation de 250
ouvriers iraniens travaillant sur les champs
pétrolifères off-shore dans le golfe.
- Vendredi
21 Mars 2003 : Le ministre des affaires
étrangères, Khamal Kharazi, a condamné une
"guerre injuste et illégale". Il a
annoncé la fermeture de son espace aérien aux
"forces antagonistes" et a
"demandé aux deux camps de respecter
l'espace aérien iranien" ajoutant que
"la République islamique d'Iran
n'interviendra pas au profit de l'un ou l'autre
camp".
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- Samedi
22 Mars 2003 : L'Iran a violemment
critiqué la guerre lancée par les Etats-Unis
contre l'Irak qualifiée de "satanique"
et de "menace pour l'humanité". Les
autorités ont par ailleurs appelé la
communauté internationale à ne pas
"attendre le début du massacre du peuple
irakien" et à prendre des mesures
adéquates avant que les flux de civils irakiens
fuyant les bombardements n'arrivent dans les pays
d'asile.
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- Samedi
29 Mars 2003 : De violentes manifestations
ont éclaté vendredi à Téhéran. L'ambassade
des Etats-Unis a été "bombardée" à
coups de pierres par des centaines de
manifestants en colère et opposés à la guerre
contre l'Irak.
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- Lundi
31 Mars 2003 : Le ministre des affaires
étrangères Khamal Kharrazi a annoncé dimanche
que l'Iran ne "reconnaîtra pas un
gouvernement mis en place par les Etats-Unis et
ne respectera qu'un futur gouverment irakien élu
par le peuple sous la supervision de l'ONU".
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- Mercredi
9 Avril 2003 : Quelque 200 étudiants se
sont réunis mardi devant l'ambassade de
Grande-Bretagne à Téhéran pour protester
contre la guerre en Irak. Ils ont brûlé des
drapeaux américains et britanniques et réclamé
l'expulsion de l'ambassadeur de Grande-Bretagne.
Des cocktails molotov ont été lancés contre le
bâtiment. 2 manifestants ont été arrêtés.
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- Samedi
12 Avril 2003 : L'ayatollah Khameinei,
guide suprême de la République, a considéré,
lors de la prière du vendredi que
"l'attaque contre l'Irak était une atteinte
à l'Islam" et a appelé l'opposition
irakienne à ne pas commettre une "infamie
historique" en collaborant avec les forces
de la coalition américano-britannique.
- Vendredi
25 Avril 2003 : Le président Bush a une
nouvelle fois mis en garde Téhéran contre
"toute ingérence en Irak". M. Bush
fait suite aux déclarations du New York Times
qui révélait que des agents iraniens avaient
été dépêchés à Kerbala, lors du
pélerinage, pour inciter les fidèles à
demander la création d'un état islamique en
Irak. Le ministre des affaires étrangères
français Dominique de Villepin qui terminait
jeudi sa tournée au Proche-Orient en Iran, a
demandé aux autorités de permettre les
inspections de ses sites nucléaires. Téhéran a
sommé de son côté les soldats américains, qui
ont été déployés à la frontière
irano-irakienne pour empêcher l'entrée en Irak
d'éventuels agents, à ne pas franchir "la
ligne rouge".
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- Jeudi
22 mai 2003 : Le quotidien "New York
Times" a révélé mercredi que la
Maison-Blanche s'apprêtait à adresser, par
l'intermédiaire d'un responsable de l'ONU à
Genève, une lettre de protestation officielle à
Téhéran après avoir eu connaissance par les
services de renseignements américains que les
attentats perpétrés en Arabie Saoudite avaient
été "planifiés et dirigés à partir de
l'Iran". ** Le
président réformateur Khatami a fortement
contesté la modification apportée par le
Conseil de Surveillance des Gardiens, à
majorité conservatrice, à son projet de loi
visant à augmenter ses prérogatives. Le
président a rappelé qu'il ne tolèrerait pas
d'être traité comme un citoyen ordinaire et a
ajouté : "Je respecte le travail de
supervision du conseil, mais je ne pense pas que
supervision signifie gardiennage." ** Une
centaine d'intellectuels a publié mardi une
lettre ouverte dans la presse dans laquelle ils
dénoncent "l'instrumentalisation des
principes religieux par une partie du pouvoir.
Sans véritables réformes, le régime iranien
connaîtra le même sort que Saddam Hussein et
les Talibans". Ils demandent également
l'organisation d'un référendum portant sur la
reprise des relations avec les Etats-Unis
suspendues en 1975.
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- Lundi
26 mai 2003 : Dans son édition de
dimanche, le journal américain Washington Post a
publié un article selon lequel le gouvernement
Bush aurait rompu tous ses contacts avec l'Iran
et tenterait de déstabiliser le régime
politique du pays en organisant un soulèvement
populaire.
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- Mardi
27 mai 2003 : Le ministère des affaires
étrangères a critiqué le plan de paix du
Quartet accepté dimanche par Israël, le
qualifiant de "variante des accords d'Oslo
assortie de moyens de pressions supplémentaires
sur les pays arabes et les Palestiniens". ** Téhéran
a reconnu lundi et pour la première fois
détenir des membres d'Al-Qaïda confirmant ainsi
les accusations de Washington. Le ministère des Affaires
étrangères Hamid Reza Assefi, a pour sa part
affirmé que "la République islamique a
arrêté, interrogé ou expulsé tous les membres
d'Al-Qaïda entrés illégalement en Iran.
Actuellement, un certain nombre d'entre eux sont
interrogés et nous assumerons nos
responsabilités en ce qui les concerne".
Washington a d'ores et déjà demandé à
Téhéran de lui livrer tous les prisonniers. Le chef
d'état-major interarmées américain, le
général Richard Myers, s'est dit convaincu que
l'Iran héberge des membres du réseau Al-Qaïda.
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- Mercredi
28 mai 2003 :Téhéran a annoncé
qu'elle préparait le rapatriement pour la
semaine prochaine avec l'aide de l'ONU de quelque
200 000 Irakiens qui avaient trouvé refuge en
Iran lors de l'intervention militaire américaine
contre l'Irak le 20 mars.
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- Jeudi
29 mai 2003 : Après les accusations de
Washington soupçonnant Téhéran d'avoir des
liens avec le réseau Al-Qaïda, le guide
suprême de la République Islamique d'Iran,
l'ayatollah Ali Hoseini-Khamenei s'est adressé
mercredi à la nation. Dans un discours
radio-télévisé, il a accusé les Etats-Unis
d'utiliser leur "empire médiatique pour
propager le virus de la peur et de l'angoisse
parmi les responsables iraniens". Ils ne
"seront pas satisfaits tant que les
responsables iraniens et la nation iranienne
n'auront pas abdiqué leurs valeurs. Ceux qui se
laissent intimider devront progressivement battre
en retraite pour finalement se rendre à toutes
les exigences de l'ennemi, mais personne n'en a
le droit et la nation ne le permettra pas".
Le président Khatami a également dénoncé
"le terrorisme et l'unilatéralisme des
Etats-Unis". La presse quant à elle
multiplie les articles contre les Américains les
qualifiant de "nation satanique et
corrompue".
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- Jeudi
12 juin 2003 : Une
manifestation d'étudiants qui protestaient
mercredi contre le projet de privatisation des
université s'est terminée en un mouvement de
protestation rassemblant plus de 3000 personnes
à Téhéran contre le président Khatami accusé
de ne pas mettre en place son programme de
réformes. La libération des prisonniers
politiques a été également demandée. La
police est intervenue à coups de matraque pour
disperser la foule. 80 manifestants, pour la
plupart des étudiants, ont été arrêtés. Le
ministre des renseignements, Ali Yunesi, cité
par l'agence de presse étudiante Isna, a
affirmé que ces manifestants étaient
"poussées par des radicaux iraniens et des
agents étrangers".
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- Vendredi
13 juin 2003 : Après 2 jours de
manifestations d'étudiants qui protestent depuis
mercredi contre les conservateurs et le
président Khatami accusé de ne pas mettre en
place son programme de réformes, le guide
suprême de la République Islamique d'Iran,
l'ayatollah Khameinei, a déclaré jeudi que
"le régime serait impitoyable à l'encontre
des mercenaires à la solde de l'ennemi." Il
a poursuivi en ces termes : "Les ennemis du
peuple iranien, c'est-à-dire les dirigeants
actuels des Etats-Unis et le régime sioniste
veulent créer des troubles en Iran, diviser le
peuple et créer un fossé entre le régime et la
population".
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- Samedi
14 juin 2003 : Les forces spéciales de
police aidées par des volontaires islamistes ont
donné l'assaut dans la nuit de jeudi à vendredi
contre les étudiants qui manifestaient sur le
campus d'une université de Téhéran pour la
3ème journée consécutive contre le président
Khatami et le régime islamiste scandant des
slogans hostiles au guide suprême de la
République islamique, l'ayatollah Khameinei. 40
étudiants ont été blessés et une dizaine
d'autres arrêtés.
- Lundi
16 juin 2003 : Les manifestations se sont
poursuivies tout le week-end. Les étudiants ont
vivement critiqué les conservateurs et ont
demandé le départ du Chef Suprême, l'Ayatollah
Khameinei. 2 chefs de l'opposition libérale qui
contestent certains fondements de la République
Islamique d'Iran ont été arrêtés "pour
avoir oeuvré à la poursuite des troubles
actuels". Alors que le président américain
Bush s'est dit "satisfait" des
manifestations contre le pouvoir, "prémices
à plus de liberté en Iran", Téhéran a
accusé Washington "d'ingérence dans ses
affaires intérieures".
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- Mardi
17 juin 2003 : Le Commandant de la police
de Téhéran a annoncé que dans la nuit de
dimanche à lundi "30 voyous et mécréants
ont été arrêtés" au cours des
manifestations d'étudiants sur le campus des
universités de Téhéran pour protester contre
leurs institutions. 60 personnes ont été
blessées en 4 jours de manifestations.
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- Jeudi
19 juin 2003 : Les manifestations contre
les institutions en place se poursuivent pour le
8ème jour consécutif. Le président Khatami a
demandé à la France l'extradition des
Moudjahidines du Peuple arrêtés mardi. **
Après les allégations de l'AIEA selon
lesquelles l'Iran possède de l'uranium enrichi
non déclaré et tend à développer l'arme
atomique (ce que réfute Téhéran), le
président Khatami a demandé, dans le cadre du
Traité de Non Prolifération Nucléaire,
l'accès à l'assistance technologique
occidentale à laquelle elle a droit, avant la
signature du protocole additionnel au traité de
non prolifération nucléaire qui permet à
l'AIEA d'effectuer des visites impromptues sur
tous les sites atomiques d'un pays qui l'a
signé.
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- Vendredi
20 juin 2003 : Téhéran a démenti jeudi
détenir de l'uranium non déclaré à l'AIEA qui
a demandé à Téhéran "d'accepter
l'inspection sans restriction de ses sites
nucléaires".
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- Mardi
24 juin 2003 : Téhéran a rejeté les
appels du directeur de l'AIEA, Mohamed Elbaradei,
à une "plus grande coopération"
qualifiant de "mensonges" les
accusations de Washington sur sa fabrication de
l'arme nucléaire.
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- Samedi
28 juin 2003 : Le procureur général de
Téhéran a annoncé qu'environ 4000 personnes
ont été arrêtées lors des vagues de
manifestations d'étudiants qui protestaient
contre le régime conservateur. 2000 auraient
été libérés. Un groupe d'étudiants a appelé
le président Khatami à défendre leur droit de
protester ou alors de démissionner.
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- Lundi
30 juin 2003 : Abbas-Ali Alizadeh, chef de
la justice pour la province de Téhéran, a
annoncé dimanche que le procès des
"émeutiers" responsables des
manifestatations qui se sont déroulées dans la
capitale du 10 au 20 juin allait commencer dès
la semaine prochaine.
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- Mardi
1er juillet 2003 : Les autorités ont invité
le directeur de l'AIEA, Mohamed El Baradei pour
une visite à Téhéran afin de régler "les
problèmes techniques entre les 2 parties".
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- Mercredi
2 juillet 2003 : 2 hommes
reconnus coupables l'un de vol à main armée et
l'autre de viol ont été pendus mardi sur la
place publique à Behbahan dans la province du
Khouzistan, à la frontière avec l'Irak, peu de
temps après le prononcé du verdict par la Cour
suprême. La loi islamique en vigueur en Iran
punit de la peine de mort, les personnes rendues
coupables de meurtre, viol, sodomie, apostasie ou
vol à main armée, ainsi que les trafiquants de
drogue récidivistes.
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- Jeudi
3 juillet 2003 : Gholamreza Aghazadeh, vice-président
chargé du nucléaire qui termine une visite de 3
jours à Moscou a déclaré que Téhéran était
prêt à signer le protocole additionnel du
Traité de non prolifération nucléaire à
condition que l'AIEA "clarifie ses
demandes". Depuis plusieurs mois, Washington
fait pression sur Moscou pour qu'elle cesse sa
coopération dans la construction d'une centrale
nucléaire à Bouchehr dans le sud de l'Iran
(projet conclu en 1994 pour un montant de 1
milliard de dollars) soupçonnée par les
Américains de fabriquer de l'uranium à des fins
militaires.
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Mardi 8 juillet 2003 : Le
quotidien économique "Assia" a été
suspendu lundi par la justice pour avoir publié
une photo en couleur de Maryam Radjavi, (épouse
de Massoud Radjavi, fondateur de l'OMPI,
Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien,
principal mouvement d'opposition armée au
régime de Téhéran) à sa libération de prison
en France mercredi après 11 jours de détention.
Saghi Baghernia, la directrice du quotidien
Assia, et Iraj Jamshidi, rédacteur en chef, ont
été libérés après le versement d'une forte
caution (275 000 $). ** Le porte-parole du
ministère iranien des Affaires étrangères,
Hamid Reza Assefi, a confirmé lundi avoir
procédé avec succès à un dernier essai d'un
missile de 1300 km de portée, capable
d'atteindre Israël et de transporter une charge
de 800 kg.
Mercredi 9 juillet 2003 : Téhéran a
interdit toute manifestation à l'occasion du 9
juillet, date anniversaire des manifestations
estudiantines de 1999.
Jeudi 10 juillet 2003 : Des
dizaines de milliers d'étudiants ont manifesté
sur le campus de l'université de Téhéran
mercredi pour dénoncer "l'apartheid
poltique et social" dans leur pays malgré
l'interdiction qui leur avait été faite par les
autorités qui voulaient éviter la reprise du
mouvement d'opposition au pouvoir qui a eu lieu
du 10 au 20 juin dernier. 3 chefs de l'un des
principaux mouvements estudiantins ont été
arrêtés peu après avoir tenu une conférence
de presse. Les étudiants commémoraient le 9
juillet 1999, jour où une manifestation
d'environ 200 étudiants a été chargée par la
police faisant officiellement 1 morts et
plusieurs dizaines de blessés. Elle avait été
suivie de violentes manifestations hostiles au
pouvoir. ** Le
directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, est
arrivé à Téhéran à l'invitation du
gouvernement iranien pour tenter d'aplanir les
divergences qui les opposent en matière de
développement nucléaire. Lors d'une conférence
de presse commune avec Gholamreza Aghazadeh, le
président de Organisation iranienne de
l'énergie atomique, M. ElBaradei a déclaré
"Nous n'avons pas discuté d'un calendrier
pour la signature du protocole additionnel, mais
nous nous sommes mis d'accord pour envoyer un
groupe d'experts en Iran pour discuter avec les
Iraniens des questions pour lesquelles l'Iran
réclame une clarification".
Vendredi 11 juillet 2003 : Le sud du
pays a été frappé jeudi par deux séismes de
magnitude 5,6 et 5,8 sur l'échelle de Richter
provoquant "la mort de plusieurs
villageois" selon un porte-parole du
ministère de l'intérieur qui a déclaré qu'il
n'avait pas encore de bilan précis des victimes.
- Lundi
14 juillet 2003 : La journaliste
irano-canadienne, Zahra Kazemi, 54 ans, qui a
été admise le 26 juin à l'hôpital pour une
"attaque cérébrale" selon les
autorités, est morte vendredi. d'apès les
médecins qui l'ont soignée à l'hôpital, elle
souffrait d'un " traumatisme crânien".
Pour ses proches, elle avait de "graves
blessures à la tête. Après avoir été battue,
elle est tombée dans le coma." Photographe
indépendante, elle avait été interpellée le
23 juin alors qu'elle photographiait la prison
d'Evine dans le nord de Téhéran où sont
détenus les opposants au régime alors qu'il est
interdit de prendre des photos. 3 journalistes
ont été arrêtés samedi. 21 autres sont
détenus dans les prisons iraniennes. Le
président Khatami a demandé l'ouverture d'une
enquête. Pour la Commission islamique des droits
de l'Homme (CIDH), organisme semi-indépendant,
"toute action concernant l'arrestation (de
Zahra Kazemi) a été décidée par le procureur
général et révolutionnaire de Téhéran. C'est
naturellement lui qui doit s'expliquer sur cette
affaire." Saïd Mortazavi, nommé récemment
au poste de procureur général, a fait procéder
à la fermeture de la plupart des journaux
réformateurs et condamné plusieurs journalistes
à de lourdes peines de prison.
-
- Mardi
15 juillet 2003 : Le ministère du pétrole a
annoncé lundi la découverte de 3 importants
gisements de pétrole lourd dans la région de
Bouchehr, dans le sud du pays, estimés à 39
milliards de barils. L'Iran est le deuxième
producteur de l'Opep, mais il doit importer 5,8
milliards de litres d'essence pour l'année
iranienne en cours (21 mars 2003 - 20 mars 2004),
ses terminaux de raffinage étant pratiquement
inexistants. Les réserves prouvées de pétrole
de l'Iran sont estimées, avant cette
découverte, à 120 milliards de barils. Plus de
liens : le pétrole détermine la lutte pour
le pouvoir en Iran ; qu'est-ce qu'une réserve de
pétrole ? L'économie iranienne (données)
; Petite histoire du pétrole ; Comprendre la politique américaine
au Proche-Orient : le pétrole.
-
- Mercredi
16 juillet : 350 opposants réformateurs
au régime de Téhéran ont adressé une lettre
ouverte au guide suprême de la République, Ali
Khameinei par laquelle ils lui demandent de
réformer le régime et de libérer les
prisonniers politiques. ** La
Commission d'enquête mise en place par le
président Khatami a reçu les conclusions du
rapport d'autopsie de la journaliste
irano-canadienne, Zahra Kazemi, décédée
vendredi dans des circonstances douteuses (voir notre édition du 14 juillet). Elle a
ordonné que le corps ne soit pas inhumé avant
la fin de l'enquête. Aucune information n'a
été divulguée sur les causes de la mort de la
journaliste.
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- Jeudi
17 juillet 2003 : Les
autorités ont reconnu que la journaliste
irano-canadienne, Zahra Kazemi, est morte d'une
hémorragie cérébrale après avoir été battue
pendant son interrogatoire. L'ambassade d'Iran en
France a assuré mercredi que contrairement à ce
qu'affirmaient l'ambassadeur du Canada et
l'organisation Reporters sans Frontières, le
corps de Mme Kazemi n'a pas été inhumé pour
les besoins de l'enquête et malgré les voeux de
sa mère qui réside en Iran. ** 6
journalistes ont été arrêtés depuis samedi
dont le directeur du mensuel "Cinéma
Théâtre" accusé d'avoir publié des
photos de "femmes qui ne respectaient pas le
code vestimentaire en vigueur".
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- Lundi
21 juillet 2003 : L'ayatollah Khameinei a, au
cours d'une cérémonie officielle retransmise à
la télévision, annoncé que le pays s'est doté
de missiles balistiques capables d'atteindre
Israël et les forces américaines stationnées
en Arabie Saoudite, en Afghanistan, au Pakistan
et en Turquie, et livrés dimanche aux forces
armées. Dans un discours à la radio nationale,
il a déclaré : "Aujourd'hui l'Iran et ses
forces armées (...) sont prêts à faire face à
l'ennemi partout avec détermination". ** L'agence
officielle IRNA a annoncé dimanche que
"l'enquête menée par 5 ministres avait
conclu que la journaliste irano-canadienne Zahra
Kazemi "était morte d'une agression
physique" sans toutefois préciser qui avait
agressé la journaliste et où avait eu lieu
cette agression. Le rapport d'autopsie a indiqué
que Mme Kazemi est "morte d'une hémorragie
cérébrale après une fracture du crâne".
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- Mardi
22 juillet 2003 : Le président Khatami a
demandé à l'ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi
en charge de l'autorité judiciaire d'ordonner
des investigations complètes pour connaître
toute la vérité et identifier le coupable ou
les personnes ayant agi par négligence dans cet
événement tragique (NDLR. la mort de la
journaliste irano-canadienne Zahra
Kazemi ) pour
qu'une action judiciaire appropriée soit
décidée à leur encontre". L'ayatollah
Chahroudi a saisi le procureur de Téhéran lui
ordonnant d'entamer "immédiatement et dans
le cadre de la loi" l'examen de ce dossier.
Il a demandé "une action forte contre les
coupables" dans cette affaire. Reporters sans Frontières demandent
"la mise en place d'une commission
d'enquête indépendante sur la mort en
détention de cette photographe
irano-canadienne".
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- Mercredi
23 juillet 2003 : Le ministre des affaires
étrangères, Kamal Karrazi, en visite en Afrique
du Sud, a annoncé que l'Iran ne décidera de
signer ou non le protocole additionnel au traité
de non prolifération nucléaire qu'après une
visite d'experts de l'AIEA, précisant que son
pays n'acceptera aucune condition préalable ni
menace de l'Union européenne qui a décidé
lundi de revoir en septembre la nature de ses
relations avec l'Iran après la publication d'un
nouveau rapport de l'AIEA.
-
- Jeudi
24 juillet 2003 : Le ministre de
l'Intérieur, Abdolvahed Moussavi Lari, a
annoncé, et c'est une première, détenir des
membres du réseau Al-Qaïda et procèdérait à
l'extradition ou l'expulsion de certains vers
leur pays d'origine. ** Téhéran a annoncé
mercredi l'inhumation à Chiraz de la journaliste
Zahra Kazemi alors que le Canada faisait pression
sur Téhéran pour le rapatriement du corps de la
journaliste suite aux voeux de la famille
estimant que la mère de Zahra Kazemi, qui
réside en Iran, a subi des pressions. Le Canada
a rappelé son ambassadeur et n'a pas exclu des
sanctions à l'encontre de Téhéran.
-
- Jeudi
31 juillet 2003 : Le vice-président Mohammed
Ali Abtahi a admis mercredi que la mort de la
journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi,
décédée le 24 juillet, après un choc violent
à la tête, était un "meurtre". C'est
la première fois qu'un haut responsable ne
reconnaît pas publiquement la thèse de "la
mort accidentelle" de Mme Kazemi.
-
- Jeudi 14 août 2003 : Après
avoir reconnu le 24 juillet dernier
détenir des membres du réseau
Al-Qaïda, le président Khatami a
déclaré qu'il s'opposait à ce que les
Etats-Unis viennent interroger les
prisonniers. Téhéran avait
déclaré la semaine dernière que
"les hauts responsables d'Al-Qaïda
détenus sur son sol ne seraient pas
livrés aux Etats-Unis, même si
Washington proposait de les échanger
contre des responsables des Moudjahidines
du peuple", groupe d'opposition
iranien basé en Irak. "Nous
livrerons les agents d'Al-Qaïda
ressortissants de pays amis ou de pays
avec lesquels nous avons signé des
traités d'extradition. Nous n'avons pas
de traité d'extradition avec les
Etats-Unis". Téhéran s'est engagé
à extrader une quinzaine de membres
d'Al-Qaïda vers les autorités
saoudiennes dans le cadre de l'enquête
sur les attentats de Ryad.
- Lundi 18 août 2003 : Une
manifestation de protestation contre le
nouveau découpage administratif
élaboré par le ministère de
l'Intérieur qui prévoit la séparation
du village de Vardasht de la localité de
Samirom et son intégration à une
nouvelle localité de Samirom-é Sofla
(Samirom du Sud), s'est terminée samedi
en de violents affrontements avec les
forces de l'ordre. 10 personnes ont été
tuées, 8 civils et 2 policiers selon un
bilan provisoire. L'ordre n'a pu être
rétabli qu'après la promesse du
ministre de l'Intérieur, de ne pas
procéder à la modification
administrative.
- Mercredi
20 août 2003 : Le Guide suprême de la
République, l'Ayatollah Khameinei a déclaré
mardi que "l'Iran ne renoncera jamais au
nucléaire" rappelant que son programme
nucléaire est "autonome et pacifique".
-
- Vendredi
22 août 2003 : Le sud du pays a été
touché jeudi par un séisme d'une magnitude de
5,7 sur l'échelle de Richter dans la province de
Kerman affectant principalement une zone
désertique. On ne connaît pas pour l'instant le
bilan des victimes et des dégâts matériels.
-
- Mardi
26 août 2003 : 2 membres des services de
renseignements qui ont interrogé la journaliste
irano-canadienne Zahra Kazemi, morte d'une
hémorragie cérébrale suite à un coup violent
sur le crâne pendant son interrogatoire le 10
juillet dernier, placés en détention, vont
être inculpés de "meurtre quasi
intentionnel" par le Parquet de Téhéran. ** Après
l'arrestation en Grande-Bretagne de
l'ex-ambassadeur d'Iran en Argentine, Hadi
Soleimanpour, soupçonné par la justice
argentine d'être impliqué dans l'attentat
perpétré le 18 juillet 1994 à Buenos Aires
contre le siège de l'Association Mutualiste
Israélite d'Argentine (AMIA,
Asociacion Mutual Isrelita Argentina), faisant 85
morts et plus de 300 blessés, les autorités
iraniennes ont annoncé l'arrêt de tous leurs
échanges commerciaux (qui se chiffraient à 350
millions de dollars en 2001 pour l'importation et
3 millions de dollars pour l'exportation) et
culturels avec l'Argentine. Téhéran n'entend
toutefois pas rompre ses relations diplomatiques
avec ce pays.
-
Mercredi 3 septembre 2003 : Le roi
Abdallah de Jordanie a entamé une visite
historique dans ce pays, la première d'un roi
jordanien depuis 25 ans qui a pour but de
resserrer les liens entre les deux pays. La crise
en Irak et au Proche-Orient sera également
abordée.
Jeudi 4 septembre 2003 : En
présence de l'ayatollah Ali Khameinei, le roi
Abdallah de Jordanie, en visite historique dans
ce pays, a appelé "à une participation des
pays voisins de l'Irak à un rétablissement de
la stabilité et un départ des forces
d'occupation américaines". L'ambassade de
Grande-Bretagne a dû être fermée mercredi
après avoir été la cible de tirs. Téhéran a
rappelé son ambassadeur en Grande-Bretagne
"pour consultation" après
l'arrestation de son ex-ambassadeur en Argentine,
Hadi Soleimanpour, soupçonné par la justice
argentine d'être impliqué dans l'attentat
perpétré le 18 juillet 1994 à Buenos Aires
contre le siège de l'Association Mutualiste
Israélite d'Argentine (AMIA), faisant
85 morts et plus de 300 blessés.
Mardi 9 septembre 2003 : AUTRICHE : Le conseil
des gouverneurs de l'AIEA s'est ouvert lundi à
Vienne pour tenter d'imposer à l'Iran un
contrôle impromptu de ses installations
nucléaires dans le cadre du protocole additionnel au Traité de non prolifération
nucléaire (TNP).
Samedi 13 septembre 2003 : AUTRICHE
: L'ambassadeur d'Iran auprès l'AIEA (Agence
Internationale pour l'Energie Atomique), Ali
Akbar Salehi, a quitté vendredi après-midi la
réunion de Vienne pour protester contre une
résolution fixant un ultimatum à l'Iran au 31
octobre "pour prouver qu'il ne développe
pas l'arme nucléaire". Il a menacé de
revoir la coopération de son pays avec l'AIEA.
Mardi 23 septembre 2003 : Commémoration
du déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980 -
1988, signature de l'accord de paix le 20 août
1990). Des cérémonies militaires grandioses, et
des défilés montrant tout son arsenal militaire
notamment ses nouveaux missiles de moyenne
portée Chahab-3 d'une portée de 1 700 km, vont
être organisées pendant une semaine.
Samedi 27 septembre 2003 : Les experts
de l'AIEA qui devaient commencer dimanche une
mission d'inspections ont annoncé son report
d'une semaine. Téhéran aurait demandé plus de
temps pour préparer cette visite. L'AIEA a
donné jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour qu'il
apporte la preuve qu'il ne développe pas
d'armement nucléaire.
Mardi 30 septembre 2003 : Téhéran a
annoncé ce week-end qu'elle ne renoncera pas à
son programme nucléaire et d'enrichissement
d'uranium affirmant toutefois "qu'elle ne
cherchait pas à acquérir des armes de
destruction massive". L'AIEA a donné
jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour apporter la
preuve qu'il ne développe pas un programme
nucléaire militaire.
- Mercredi 1er octobre 2003 : Après
la déclaration, lundi, de l'Union
européenne intimant Téhéran "de
se plier immédiatement aux exigences
internationales sous peine de revoir sa
coopération avec la République
islamique, les autorités iraniennes ont
critiqué "les menaces européennes
inacceptables et très éloignées des
principes de coopération".
- Jeudi 2 octobre 2003 : Une
équipe d'inspecteurs de l'AIEA doit se
rendre à Téhéran jeudi où elle doit
prouver qu'elle ne développe aucun
programme nucléaire militaire. Un
ultimatum lui a été fixé au 31
octobre.
- Mardi
7 octobre 2003 : Les inspecteurs de l'AIEA
ont débuté leurs inspections des sites
nucléaires iraniens. Les autorités iraniennes
leur ont fourni la liste des pièces importées
et qui ont servi pour ces équipements
nucléaires. Téhéran a jusqu'au 31 octobre pour
démontrer à l'AIEA qu'il ne développe pas de
programme nucléaire à des fins militaires.
-
- Samedi
11 octobre 2003 : Le porte-parole du
gouvernement, Abdollah Ramezanzadeh, a félicité
vendredi soir la lauréate déclarant : "Les
points de vue de Mme Ebadi sur la défense
des droits de l'Homme, des droits des enfants et
des femmes en particulier, ont été pris en
compte par les cercles pacifistes dans le monde.
Cela est un honneur pour les femmes iraniennes et
montre que les femmes musulmanes iraniennes ont
trouvé dans leur pays un bon espace pour leurs
activités".
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- Mardi
14 octobre 2003 : Téhéran a annoncé être
prêt à discuter d'un accord visant à une
expertise renforcée de ses sites nucléaires.
L'Iran a jusqu'au 31 octobre pour démontrer à
l'AIEA qu'il ne développe pas de programme
nucléaire à des fins militaires.
-
- Mercredi
15 octobre 2003 : Le Prix Nobel de la Paix
2003, Shirin Ebadi, avocate iranienne, a quitté
la capitale française Paris pour Téhéran où
elle a été accueillie par quelque 5000
Iraniens. Le président réformateur, Mohamad
Khatami, en partance pour la Malaisie pour
assister au sommet de l'OCI qui se tiendra du 16
au 18 octobre, a déclaré devant la presse :
"ce prix lui a été donné pour des motifs
totalement politiques" se réjouissant
toutefois de cette attribution : "Personne
ne sera mécontent devant le succès d'un
compatriote iranien". Il a ajouté :
"ce prix n'est pas très important comparé
aux autres Prix Nobel " et a demandé à Mme
Ebadi "de faire attention aux intérêts de
l'Iran et de l'Islam face aux menaces
américaines et israéliennes".
-
- Vendredi
17 octobre 2003 : Le directeur de l'AIEA,
Mohamed ElBaradei est arrivé jeudi à Téhéran
pour tenter d'obtenir une pleine coopération des
autorités iraniennes lors de l'inspection de ses
sites nucléaires et la signature du protocole additionnel au Traité de non prolifération
nucléaire (TNP) qui permet des
visites impromptues des installations
nucléaires. Le représentant de l'Iran auprès
de l'AIEA a indiqué qu'il "y aura une
accélération considérable de la coopération
entre l'Iran et l'AIEA".
-
- Samedi
18 octobre 2003 : En marge de la conférence
du sommet de l'OCI, le président Mohamed Khatami
a déclaré que son pays ne fabriquera pas l'arme
nucléaire.
-
- Lundi
20 octobre 2003 : Pour la première fois
depuis 1982, un président algérien effectue une
visite officielle dans ce pays. Le président
Abdelaziz Bouteflika est arrivé samedi à
Téhéran à la tête d'une importante
délégation d'hommes d'affaires. Il a été
reçu dimanche par le président Khatami. Il a eu
des entretiens avec les ministres de la Défense
et des Affaires étrangères.
-
- Mardi
21 octobre 2003 : Sur l'invitation du
gouvernement iranien, les ministres des Affaires
étrangères français, allemand et britannique
se sont rendus mardi à Téhéran pour une visite
exceptionnelle visant à obtenir des garanties
quant à la signature du protocole additionnel au
Traité de Non-Prolifération nucléaire qui
prévoit des visites impromptues de tous les
sites nucléaires par les experts de l'AIEA.
Rappelons que l'AIEA a lancé un ultimatum à
l'Iran au 31 octobre prochain pour démontrer
qu'il ne fabrique pas d'uranium à des fins
militaires.
-
- Mercredi
22 octobre 2003 : Après la visite mardi des
ministres des Affaires étrangères français,
allemand et britannique, Téhéran accepte de
ratifier le protocole additionnel au Traité de non prolifération
nucléaire (TNP). Le ministre des
affaires étrangères iranien, Kamel Karazi a
promis "une transparence totale sur son
programme nucléaire".
-
- Samedi
1er novembre 2003 : L'ultimatum lancé à
Téhéran par l'AIEA s'est terminé vendredi.
L'Iran a remis son rapport une semaine avant la
date butoir et s'est engagé "à tout faire
pour qu'il ne reste aucune zone d'ombre sur son
programme nucléaire". Il s'est dit prêt à
signer dès la semaine prochaine le protocole
additionnel au Traité de non prolifération
nucléaire qui permet l'examen impromptu de ses
sites nucléaires par les inspecteurs de l'AIEA.
-
- Mercredi
5 novembre 2003 : Le directeur de l'AIEA
(Agence Internationale à l'Energie Atomique),
Mohamed ElBaradei, a indiqué mardi que le
rapport déposé par l'Iran sur son programme
nucléaire le mois dernier montre que Téhéran a
violé le traité de Prolifération nucléaire
(TNP). Il a indiqué qu'il donnerait toutes les
précisions nécessaires la semaine prochaine
devant l'ONU.
-
- Lundi
10 novembre 2003 : Le directeur de l'AIEA
(Agence Internationale à l'Energie Atomique),
Mohamed ElBaradeï, a annoncé samedi que
Téhéran s'engageait par écrit à accepter des
visites inopinées des inspecteurs de l'Agence,
suite à l'imminence de la signature du protocole
additionnel au Traité de non prolifération
nucléaire, et à stopper l'enrichissement de son
uranium.
-
- Mardi
11 novembre 2003 :Le directeur de l'AIEA
(Agence Internationale à l'Energie Atomique),
Mohamed ElBaradeï, a annoncé lundi que le
rapport sur l'Iran sera remis au plus tard mardi
aux membres de l'AIEA. Il a précisé que ce
rapport ne sera pas rendu public et sera remis
uniquement aux représentants des 35 états
siègeant au conseil des gouverneurs de l'Agence
qui devront saisir le Conseil de sécurité de
l'ONU s'il est constaté que l'Iran a violé les
règles internationales quant à son programme
nucléaire.
-
Mercredi 19 novembre 2003 : Lors de la
visite, qui n'a pas été annoncée publiquement,
mardi du président du Conseil de gouvernement
intérimaire irakien, Jalal Talabani, à la tête
d'une délégation de 17 membres, le président
Mohamad Khatami a indiqué que son gouvernement
reconnaissait ce Conseil estimant qu'il
"pouvait devenir une force positive dans la
réalisation de la paix et de la démocratie dans
ce pays."
Vendredi 21 novembre 2003 : AUTRICHE
: Réunion à Vienne du Conseil des
gouverneurs de l'AIEA (Agence
Internationale à l'Energie Atomique) afin de
déterminer si l'Iran a violé le Traité de Non
Prolifération Nucléaire (TNP). D'âpres
discussions sont attendues, les Etats-Unis
souhaitant faire adopter une résolution
condamnant l'Iran alors que les pays européens
parlent de "manquements".
Samedi 22 novembre 2003 : Des
milliers de Musulmans ont manifesté vendredi à
travers le monde à l'occasion de la
"Journée de Jérusalem" en solidarité
avec le peuple palestinien avec des slogans
hostiles à Israël et aux Etats-Unis. C'est à
Téhéran qu'a eu lieu le rassemblement le plus
important. AUTRICHE : La réunion
du Conseil des gouverneurs de l'AIEA (Agence
Internationale à l'Energie Atomique) qui devait
se tenir vendredi à Vienne, et qui devait
déterminer si l'Iran a violé ou non ses
engagements du Traité de Non Prolifération
Nucléaire (TNP), a été reportée à mercredi
prochain en raison de profondes divergences entre
les Etats-Unis et 3 pays européens. Washington
estime en effet que Téhéran a violé pendant de
nombreuses années le TNP et veut que le dossier
soit transmis immédiatement devant le Conseil de
Sécurité de l'ONU. Les Européens quant à eux
parlent de "manquements que l'on peut
pardonner si de vrais engagements sont pris pour
l'avenir" au traité par l'Iran et optent
pour la modération.
- Jeudi
11 décembre 2003 : Le gouvernement iranien a
autorisé le ministère des Affaires étrangères
à parapher le protocole additionnel au Traité de non-prolifération
nucléaire (TNP) qui prévoit des visites
impromptues des sites nucléaires par des experts
de l'AIEA.
-
- Mardi
16 décembre 2003 : Le porte-parole du
gouvernement a annoncé lundi qu'une plainte
"pour crimes" contre Saddam Hussein
était en train d'être élaborée. Environ
300 000 Iraniens sont morts entre 1980 et
1988 lors de l'invasion par Saddam Hussein de la
province pétrolière du Khouzestan. La guerre Iran-Irak dura de
1980 à 1988. L'Iran entend faire payer de
"lourdes réparations à l'Irak pour ces 8
années de guerre".
-
- Jeudi
18 décembre 2003 : Téhéran doit signer jeudi
le protocole additionnel au Traité de Non
Prolifération Nucléaire qui permet aux experts
de l'AIEA d'effectuer des visites impromptues des
sites nucléaires iraniens. Le porte-parole du
département d'Etat américain Richard Boucher a
déclaré que cette signature "n'apaisera
pas les craintes de Washinton" estimant
qu'elle " n'est qu'un pas vers la
résolution des problèmes qui se posent encore
sur le nucléaire iranien". Washington
accuse l'Iran de produire du plutonium.
-
- Lundi
22 décembre 2003 : Téhéran s'est félicité
de la décision de la Lybie d'arrêter ses
programmes d'armes de destruction massive
appelant "la communauté internationale et
les partisans du régime sioniste (Israël) à
faire pression sur ce régime pour qu'il
détruise ses armes de destruction massive",
ajoutant que "le régime sioniste est la
principale menace pour la sécurité de la
région et la communauté internationale doit
faire pression pour que ce régime élimine ses
armes".
-
- Mercredi
24 décembre 2003 : Le président Khatami a
critiqué le président français Jacques Chirac
qui s'est déclaré en faveur de la loi
interdisant tout signe religieux
"ostensible" dans les écoles publiques
et le service public, estimant qu'elle
"était contraire à la liberté et aux
principes démocratiques". Il a exhorté le
président français à "revoir sa
position".
-
- Vendredi
26 décembre 2003 : Après le tremblement de
terre de 6,3° sur l'échelle de Richter qui a
touché vendredi la ville de Bam, dans le sud-est
du pays, 60 % des bâtiments de la ville sont
détruits. Selon des responsables locaux le bilan
pourrait atteindre les 10 000 morts.
- Samedi
27 décembre 2003 : Après le violent
tremblement de terre qui a détruit à 60 % la
ville de Bam dans le sud-est du pays, ancienne
cité de la Route de la soie, qui compte environ
200 000 habitants, un dernier bilan, encore
provisoire fait état de 20 000 morts et 50 000
blessés. La citadelle de la ville, vieille de
2000 ans, a été entièrement détruite. L'eau,
l'électricité, les voies de communication sont
coupées. L'aide internationale commence à
arriver. L'ONU a débloquer une aide d'urgence de
90 000 dollars et 40 tonnes de matériel composé
de tentes, couvertures, unités de traitement de
l'eau, trousses de secours d'urgence et a envoyé
une équipe d'experts chargée d'évaluer les
dégâts. La Russie a envoyé une équipe de
médecins et de maîtres-chiens chargés de la
recherche des survivants dans les décombres. La
France a également envoyé une équipe de 65
secouristes et 20 tonnes de matériel de
première urgence.
- Lundi
29 décembre 2003 : L'aide internationale
s'organise pour porter secours aux victimes du
tremblement de terre qui a frappé vendredi la
ville de Bam dans le sud-est du pays. Des
équipes de secouristes de 16 pays sont à pied
d'oeuvre. Mais l'espoir de retrouver des
survivants dans les décombres s'amenuise. La
Suisse a envoyé 70 tonnes de matériel de
première nécessité. La Fédération de la
Croix Rouge et du Croissant Rouge a reçu 5
millions d'euros sous forme de dons sur les 10
millions demandés. Le président Khatami devrait
se rendre sur les lieux de la catastrophe lundi
pour constater l'ampleur des dégâts et
l'organisation des secours. Le ministre de la
Santé a déclaré que le bilan provisoire fait
état de 20 000 morts et 30 000 blessés mais
qu'il pourrait encore s'alourdir parlant de 70
000 victimes. Les températures ont chûté à 0
° rendant les conditions de vie des sans-abris
très difficiles. Un hélicoptère de la marine
iranienne qui transportait de l'aide alimentaire
aux sinistrés de la ville de Bam s'est écrasé
dimanche dans la région de Bandar Abbas dans le
sud du pays faisant 3 morts dont les 2 pilotes.
-
- Mardi
30 décembre 2003 : Le président Khatami,
accompagné d'une dizaine de ministres, et le
guide suprême de la Révolution, l'Ayatollah Ali
Khameinei, se sont rendus séparément lundi à
Bam sur les lieux du séisme pour constater
l'ampleur des dégâts. 25 000 corps ont déjà
été enterrés. 300 000 personnes ont été
blessées, 70 000 sont sans abris alors que les
températures avoisinent les 0 degré. Le bilan
des morts pourrait encore s'alourdir. Les
sauveteurs n'espèrent plus retrouver de
survivants. La recherche des corps ensevelis a
été accélérée afin d'éviter tout risque
d'épidémie. 2 fortes répliques ont été
ressenties lundi à Bam. L'Ayatollah Ali
Khameinei a promis que la ville de Bam serait
entièrement reconstruite et plus solidement.
-
- Mercredi
31 décembre 2003 : Un bébé de 6 mois a été
retrouvé vivant lundi sous les décombres
protégé par le corps de sa mère tuée. Il a
survécu 4 jours en buvant le lait maternel. 28
000 victimes ont été dénombrées après le
violent tremblement de terre de magnitude 6,3°
sur l'échelle de Richter qui a détruit vendredi
à plus de 60 % la ville de Bam, dans le sud-est
du pays. Le président Khatami estime à 40 000
le nombre de disparus. Il s'est félicité de
l'aide apportée par les Américains. Pour la
première fois depuis 1980, 8 avions militaires
américains en provenance du Koweit, chargés de
personnel humanitaire, ont atterri à Bam. Les
autorités iraniennes ont indiqué dans un
communiqué qu'il ne s'agissait "en aucun
cas des prémices de la reprise du dialogue avec
les Etats-Unis". Le porte-parole du
gouvernement, Hamid Reza Assefi, a déclaré
quant à la possibilité d'un réchauffement des
relations avec Washington : "Quand règne la
menace et la peur, on ne peut pas parler d'une
amélioration des relations". Selon l'agence
de presse officielle IRNA, 121 avions étrangers
ont atterri depuis vendredi en Iran, et une
centaine de camions chargés de matériel entre
chaque heure à Bam.
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