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LES ARCHIVES 2005 DU KENYA
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- Samedi 8 janvier 2005 : Le
Premier ministre somalien, Ali Mohamed
Gedi, a annoncé vendredi à Nairobi la
composition de son nouveau gouvernement
de transition, formé de 47 ministres et
42 vice-ministres. Le premier
gouvernement présenté par Ali Mohamed
Gedi le 1er décembre 2004 avait été
renversé par une motion de censure du
Parlement 10 jours plus tard, les
parlementaires estimant qu'il était
"illégal" et qu'il ne
respectait pas le principe d'une
répartition équitable du pouvoir entre
les 5 clans principaux du pays. Rappelons
que toutes les institutions somaliennes
sont rassemblées au Kenya en raison de
l'insécurité qui règne en Somalie.
Lundi
10 janvier 2005 : La paix a été signée
dimanche entre le vice-président soudanais Ali
Osman Taha et John Garang, chef de la rébellion
sudiste de l'Armée populaire de libération du
Soudan (SPLA), mettant fin, au cours d'une
cérémonie officielle dans l'un des 2 plus
grands stades de Nairobi, la capitale, le Nyayo
Stadium, devant 5 000 personnes et une vingtaine
de chefs d'Etat et de gouvernement africains et
de représentants de la communauté
internationale, dont le secrétaire d'Etat
américain, Colin Powell, à une guerre civile de
21 ans qui a coûté la vie à plus de 70 000
personnes. L'accord a été contresigné par le
président kenyan Mwai Kibaki et son homologue
ougandais Yoweri Museveni, président de
l'Autorité régionale intergouvernementale de
développement (IGAD), groupe de 7 pays qui a
organisé la médiation dans le processus de
paix.
- Mardi 22 février 2005 : La
directrice exécutive de la Commission
anti-corruption, ancienne responsable de
la Fédération
kenyane des femmes juristes (FIDA) ,
Jane Kiragu, dont la tâche consistait à
organiser la lutte contre la corruption
par la sensibilisation du public, a
démissionné de son poste affirmant que
le gouvernement n'avait pas facilité la
tâche à son département et ne lui
avait pas apporté le soutien juridique
nécessaire pour mener sa mission à
bien. C'est le troisième haut
fonctionnaire à démissionner de cette
commission mise en place par le
Président Mwaï Kibaki
pour lutter contre la corruption qui mine
les institutions. La présidente de la
commission, Mutava Musyimi, et le
conseiller personnel du Président Mwaï
Kibaki sur la corruption, John Githongo,
ont déjà quitté leur poste.
LAllemagne a par ailleurs suspendu
toute aide à la lutte anti-corruption au
Kenya estimant que le président Kibaki
est incapable de "prendre des
mesures effectives contre la corruption
à un haut niveau". Laide
allemande sélevait à 6,5 millions
de dollars. Le 8 février 2005, ce sont
les Etats-Unis qui avaient suspendu leur
aide anti-corruption pour l'année
2005-2006 d'un montant global de 2,5
millions de dollars. En 2004, l'aide
américaine au Kenya, directe ou
indirecte, s'est élevée à 175 millions
de dollars. LUnion européenne, le
Japon et le Canada ont menacé de prendre
des mesures similaires. Selon la presse
kenyane, la corruption a coûté au pays
plus d'un milliard de dollars depuis
2002, soit un cinquième du budget du
gouvernement pour la période 2004/2005,
qui s'élève à 5,5 milliards.
- Mercredi 23 mars 2005 : Le
porte-parole du gouvernement Alfred Mutua
a annoncé lundi que près d'un milliard
de dollars, qui auraient été volés
dans les caisses de l'Etat durant le
régime du président Daniel Arap Moi
(1978-2002), ont été gelés sur des
comptes bancaires en Grande-Bretagne. Il
a précisé qu'une enquête était en
cours pour déterminer qui étaient les
détenteurs des comptes britanniques et
pour s'assurer que ces fonds
reviendraient bien au Kenya.
- Mardi 5 avril 2005 : La
20e session du Conseil d'Administration
du Programme des Nations Unies pour les
Etablissements Humains (ONU-HABITAT)
s'est ouverte lundi au Centre des Nations
Unies, à Nairobi, la capitale et durera
jusqu'au 8 avril 2005. Les principaux
dossiers abordés seront : la
réalisation et le suivi de l'objectif de
la Déclaration
du Millénaire des Nations Unies
consistant à améliorer les conditions
de vie des habitants des bidonvilles et
le programme de travail et budget de
l'ONU-HABITAT au titre de la biennale
2006-2007. A cette occasion, Anna Kajumulo
Tibaijuka, la directrice
exécutive de l'ONU Habitat, a indiqué
que "les habitants de bidonvilles
pourraient voir leur nombre tripler d'ici
à 2050 si rien n'est fait pour enrayer
la tendance" ajoutant qu'à l'heure
actuelle 1 milliard de personnes vivent
dans les bidonvilles. Elle a déclaré :
"Nous ne devons pas seulement
améliorer la vie de 5 millions
d'habitants par an jusqu'en 2020, mais
celle de plus de 30 millions par an si
nous voulons enrayer la chute rapide du
monde en développement dans la pauvreté
urbaine" soulignant que "les
bidonvilles, où l'environnement naturel
est entièrement dégradé et où la
plupart des gens vivent avec moins d'un
dollar par jour, sont des lieux de
prédilection pour la propagation du
virus VIH et du sida. Les taux de
fécondité et de mortalité infantile y
sont très élevés".
Lundi
18 avril 2005 : L'organisation de défense
des droits de l'homme "The Minority Rights
Group" (MRG), basée à Londres
en Grande-Bretagne, a publié un nouveau rapport
intitulé : "Kenya, minorités, peuples
indigènes et diversité ethnique" qui
appelle la société kenyane à prendre des
mesures urgentes pour corriger les inégalités
économiques actuelles afin d'éviter un conflit
interne majeur. Le rapport souligne que
"certaines minorités et peuples indigènes
n'ont pas la possibilité d'accéder aux
ressources et opportunités. Ils ne peuvent pas
posséder des terres et sont les victimes
fréquentes des politiques de
développement" ajoutant "les violences
ethniques entre tribus Maasai et Kikuyu pour
l'accès à l'eau mettent en lumière la
frustration croissante des communautés exclues
et appauvries du Kenya. Les membres des
communautés indigènes et minoritaires se
sentent exclus. Ils supportent mal qu'on les
traite différemment et ils ont peu
d'opportunités". Claire Thomas, directrice
adjointe de MRG, d'indiquer : "Le nouveau
gouvernement a promis de nombreuses réformes et
rehaussé de ce fait les attentes des
populations, mais il n'a pas réussi à accomplir
la plupart de ses promesses". Le rapport
conclut : "Les Musulmans sont étiquetés
comme "terroristes" et souffrent de
restrictions en matière de liberté religieuse
et d'autres droits. Plusieurs ONG musulmanes ont
été interdites et beaucoup vivent dans les
provinces les plus touchées par la famine où
ils sont victimes de la pauvreté et de
l'insécurité". D'après Maurice Odhiambo
Makoloo, l'auteur de ce rapport, "la
suppression de la diversité ethnique et
l'appauvrissement des minorités, de même que
leur marginalisation politique, constituent le
chemin le plus rapide vers un conflit".
Vendredi
6 mai 2005 : L'organisation française
de défense de la liberté de la presse,
Reporters sans Frontières, RSF, s'est
dite "sidérée que des femmes de chefs
d'Etat se laissent aller à de tels actes, qui ne
sont que des règlements de comptes personnels.
C'est pourquoi nous demandons expressément,
d'une part à Madame Lucy Kibaki de présenter
ses excuses au cameraman qu'elle a frappé et,
d'autre part, à Madame Stella Obasanjo de faire
sortir au plus vite de prison le directeur de
publication du "Midwest Herald". De
telles ingérences ternissent l'image de ces
pays". Rappelons que la femme du président
kenyan Mwai Kibaki, avait fait
irruption dans la nuit de lundi à mardi 3 mai
2005, dans les bureaux du principal groupe de
presse du pays, le "Nation Media Group",
accompagnée de 6 gardes du corps et du
commandant de la police de Nairobi, Kingori
Mwangi, pour protester contre un article qu'elle
jugeait "injuste" qui relatait comment
elle avait tenté de faire cesser dans la nuit du
29 avril 2005, pour tapage nocturne, la fête
d'adieu de Makhtar Diop, directeur de la Banque mondiale au Kenya.
Et RSF d'ajouter : "Proférant des injures,
la première dame du pays a fait confisquer les
caméras, les carnets de notes et les
téléphones mobiles de tous les journalistes de
"The Nation", jurant qu'elle ne
quitterait pas les locaux tant que les auteurs
des articles incriminés ne seraient pas
arrêtés. Clifford Derrick, cameraman de la
télévision KTN (Kenya Television
Network), filmait la scène. Lucy Kibaki s'est
jetée sur lui, le giflant violemment en essayant
vainement de lui arracher sa caméra".
Mardi
10 mai 2005 : L'Association des
producteurs de lait d'Afrique orientale et
australe (ESADA) a
annoncé l'organisation de la première
conférence, et exposition africaine sur la
production laitière, qui se tiendra pendant 3
jours, du 23 au 25 mai 2005, dans la capitale
Nairobi. Elle a pour objectif de renforcer les
échanges régionaux dans le secteur de la
production laitière et de promouvoir l'accès à
de nouvelles idées et technologies, selon le
directeur exécutif de l'ESADA, Fredrick Osore,
qui ajoute que "cette conférence servira
aussi de plateforme pour les sociétés de
production laitière africaines pour la promotion
de leurs produits et services et le renforcement
de la reconnaissance de ce secteur dans le
monde".
Lundi
27 juin 2005 : 49 personnes empoisonnées
par un breuvage frelaté boisson artisanale, le
chang'aa, coupée avec de l'ethanol, un alcool
toxique. 174 autres ont été hospitalisées.
EN COURS D'ACTUALISATION
Mercredi 19 octobre 2005 : La 7ème
conférence des parties à la Convention des Nations-Unies de
Lutte contre la Désertification (UNCCD),
créée en 1992, suite à une recommandation du Sommet Planète Terre de Rio, se
tient, pour la première fois en Afrique, à
Nairobi, la capitale, du 17 au 28 octobre 2005.
L'enjeu de cette conférence est de mobiliser
davantage les Etats et les opinions publiques, à
quelques semaines du lancement de l"'Année 2006 des Déserts et de la
Désertification". La délégation
française demandera, aux côtés des Européens,
que les projets de lutte contre la
désertification de l'Afrique, soient relancés.
-
- Lundi 21 novembre 2005 : 1,6
millions de Kenyans sont appelés à se
prononcer sur un projet de nouvelle
Constitution, qui crée un poste de
Premier ministre tout en maintenant un
régime présidentiel fort. Le Kenya n'a
pas changé de Constitution depuis son
indépendance de la Grande-Bretagne en
1963. La rédaction de cette nouvelle
constitution a coûté plus de 90 000
euros. L'opposition a dénoncé tout au
long de la campagne électorale le rôle
fort du Président qui nomme et révoque
le Premier ministre. La secrétaire
d'Etat kenyane à l'Environnement et prix Nobel de la
paix 2004, Wangari Maathai, a
qualifié de "farce" le
référendum, critiquant une lutte de
pouvoir qui "trahit les
souhaits" des Kenyans. La campagne a
été entachée par la violence, avec 8
personnes tuées lors de 2 meetings.
Jeudi
24 novembre 2005 : Le président Mwai Kibaki a annoncé
mercredi soir à la télévision la dissolution
de son gouvernement après le rejet avec 57 % des
voix lundi par référendum de son projet de
Constitution.
Jeudi
29 décembre 2005 : Suite à une promesse faite
il y a 3 ans lors du Sommet mondial pour le
développement durable (SMDD) qui s'est tenu en 2002 à
Johannesburg, en Afrique du Sud, Klaus Toepfer,
directeur exécutif du Programme des Nations
Unies pour l'Environnement (PNUE) a indiqué dans un
communiqué publié mardi à Nairobi que
"tous les carburants automobiles de
l'Afrique Subsaharienne seront sans plomb à
partir du 1er janvier 2006, ce qui constitue une
"réelle réussite en matière
d'environnement et de santé". Le plomb, métal
lourd, est associé à plusieurs troubles de
santé, y compris un développement cérébral
retardé chez l'enfant en bas âge. Le
Partenariat pour des carburants et des véhicules
propres (PCFV) qui a
été formé lors du SMDD en 2002, a pour
objectif l'élimination progressive de l'essence
au plomb en Afrique subsaharienne, afin d'appuyer
la Déclaration de Dakar de 2001 dans laquelle
des pays d'Afrique subsaharienne ont convenu
d'éliminer progressivement l'essence au plomb.
Selon le PNUE, le Partenariat lancera début 2006
un programme d'élimination progressive du plomb
dans les carburants, concernant d'une part les
pays en voie de développement et d'autre part
les économies en transition, l'objectif étant
l'élimination mondiale de l'essence au plomb
d'ici 2008.
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