- Vendredi 9 janvier 2004 : Plusieurs
milliers de femmes portant le voile
islamique, ainsi que 5 000 fillettes, ont
manifesté jeudi devant l'ambassade de
France à Beyrouth pour protester contre
la décision du président français
Jacques Chirac, d'interdire les
"signes religieux ostensibles"
et notamment le voile islamique dans les
écoles françaises.
Samedi
17 janvier 2004 : Les autorités ont annoncé
la reprise des exécutions capitales malgré les
pressions exercées par l'Union européenne, les
associations de défense des droits de l'homme et
des personnalités politiques. 3 prisonniers
libanais condamnés à mort pour meurtre doivent
être exécutés samedi. Une loi avait rétablie
la peine de mort en 1994 dans la pratique. Elle
n'avait jamais été abolie dans les textes.
Paris a jugé cette mesure "contraire à
l'esprit de l'accord d'association signé entre
l'Union européenne et le Liban en juin
2002" et souhaite "vivement que le
moratoire sur la peine de mort en vigueur au
Liban depuis 1998 soit prolongé et que le
président Emile Lahoud fasse usage de son droit
de grâce". Plus de détails : Etat de la peine de mort dans le
monde ; Amnesty International :
action urgente.
Mardi
20 janvier 2004 : Le Hezbollah a revendiqué
la destruction d'un bulldozer israélien lundi.
L'un des deux occupants de l'engin a été tué,
l'autre blessé. Dans son communiqué, le
Hezbollah affirme que le bulldozer était en
territoire libanais. L'armée israélienne quant
à elle dément : il procédait à une opération
de déminage en territoire israélien. Le
porte-parole de la Force intérimaire des Nations
unies au Liban (FINUL), Milos
Strugar, a confirmé que l'incident s'était
produit au Liban.
Mercredi
21 janvier 2004 : Après l'attaque à la
roquette mardi d'un bulldozer israélien qui a
fait un mort et un blessé israélien, l'aviation
israélienne a effectué un raid en représailles
bombardant des positions du Hezbollah à 10 km à
l'est de Tyr. Le porte-parole de la Force
intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), Milos
Strugar, avait confirmé que l'attaque du
bulldozer israélien s'était bien produite en
territoire libanais contrairement aux
affirmations de l'armée.
Samedi
24 janvier 2004 : Des pluies diluviennes et
des tempêtes de sables se sont abattues vendredi
sur Beyrouth et sa région provoquant des
inondations. Des routes ont été coupées et la
fourniture d'électricité interrompue dans tout
le pays. Le port de Saïda a dû être fermé.
Lundi
26 janvier 2004 : Le chef du Hezbollah, le
cheikh Nasrallah, a indiqué dimanche qu'un
échange de prisonniers avec Israël aura lieu
jeudi prochain selon un accord conclu sous une
médiation allemande qui prévoit la libération
de 400 prisonniers palestiniens, 23 Libanais, 12
Arabes et 1 ressortissant allemand en échange
d'un homme d'affaires et de 3 soldats israéliens
présumés morts.
- Lundi 9 février 2004 : Les
services de sécurité ont annoncé que
l'aviation israélienne avait violé une
nouvelle fois l'espace aérien libanais
passant le mur du son au-dessus de
Baalbek et survolant à plusieurs
reprises tout le territoire et la
capitale Beyrouth. L'armée a indiqué
avoir tiré sur 8 avions israéliens. Le
Hezbollah a également riposté à
l'intrusion israélienne.
Samedi
21 février 2004 : Un millier de Libanais et
de Palestiniens ont manifesté vendredi à
Beyrouth à l'appel de la "Campagne de
soutien à la Palestine et à l'Irak",
lancée à l'initiative de partis laïques et
d'ONG libanais et palestiniens pour dénoncer la
construction du mur de sécurité qu'érige
Israël en Cisjordanie.
- Mardi 23 mars 2004 : Le
Hezbollah a bombardé lundi le secteur
controversé des fermes de Cheeba, zone
occupée par Israël depuis 1967, et
revendiquée par Beyrouth, tirant plus de
65 roquettes et obus de mortier sur des
positions israéliennes. L'aviation
israélienne a riposté en tirant sur un
village frontalier.
Mercredi
24 mars 2004 : Un Palestinien a été tué
et un autre blessé mardi lors d'un raid
d'hélicoptères israéliens sur des villages
frontaliers au Liban sud selon un communiqué de
la police libanaise.
- Lundi 26 avril 2004 : Plusieurs
dizaines de milliers de Palestiniens en
provenance de tous les camps de
réfugiés du pays ont manifesté
dimanche à Tyr pour soutenir le
président palestinien Yasser Arafat,
menacé "d'atteinte à son
intégrité physique" par le premier
ministre israélien Ariel Sharon.
- Jeudi 6 mai 2004 : L'aviation
israélienne a mené un raid dans le sud
du pays tirant sur des positions du
Hezbollah près d'un village de la
région de Tyr après des tirs sur des
avions israéliens qui avaient violé
l'espace aérien libanais.
Samedi
8 mai 2004 : Des soldats israéliens qui
avaient franchi vendredi "la ligne
bleue" qui sert de frontière entre Israël
et le Liban sont tombés dans une embuscade. 1
soldat israélien a été tué et 8 autres
blessés dont 2 grièvement. Le Hezbollah a
également bombardé des positions israéliennes
dans la zone contestée des fermes de Chebaa.
Israël a répliqué en bombardant à
l'artillerie lourde pendant plus de 2 heures les
environs de villages adjacents à ce secteur.
Staffan de Mistura, le Représentant personnel du
Secrétaire général de l'ONU pour le Sud-Liban,
a vivement déploré les nombreuses violations de
la Ligne bleue et de l'espace aérien libanais
par des avions israéliens. Staffan de Mistura
s'est dit "consterné" par ces
incidents qui ont mis fin à une période de
calme relatif dans le secteur. Il a demandé à
Israël de cesser ses survols, et aux Libanais
d'arrêter ses ripostes anti-aériennes et a
rappelé à toutes les parties qu'une violation
n'en justifiait pas une autre.
Mercredi
19 mai 2004 : Devant plusieurs milliers
de fidèles, dans la banlieue sud de Beyrouth, le
chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a accusé
mardi les soldats américains de profaner les
lieux saints des villes irakiennes de Najaf et
Kerbala, déclarant : "En attaquant ces
lieux saints, ils attaquent tous les musulmans et
tous les chiites du monde". ** Selon le
quotidien As-Safir, un réseau d'espions
recrutés par Israël pour aider à un projet
d'assassinat du chef du Hezbollah a été
déjoué par la police libanaise. Israël, qui a
récemment intensifié ses menaces contre les
dirigeants de groupes islamistes, n'a fait aucun
commentaire sur cette affaire.
Mardi
25 mai 2004 : 20 pays ont débuté lundi
les travaux de la Commission des forêts pour le
Proche-Orient de la FAO, qui se tiennent à
Beyrouth du 24 au 27 mai 2004. Hosny El-Lakany,
sous-directeur général de la FAO pour les
forêts, estime que "planter des arbres
n'aide pas seulement la région à avoir une eau
de meilleure qualité, les arbres servent aussi
de coupe-vent et protègent contre la
désertification", ajoutant "bien que
le couvert forestier soit faible, le boisement et
l'aménagement du paysage gagnent du terrain au
Proche-Orient, en dépit de conditions
climatiques rudes". Le couvert forestier de
la région s'élève à environ 110 millions
d'hectares, soit 5,9 % de la surface totale de la
zone. Le Liban compte pour plus de la moitié de
la surface forestière totale de la région. Pour
tous les autres pays, les forêts représentent
en moyenne moins de 3 % de leur surface totale.
La FAO estime qu'au Proche-Orient, 8,3 millions
d'hectares sont des forêts plantées ; elles
représentent 5,5 % de la surface forestière
totale de la région. L'Iran et la Turquie
comptent pour près de la moitié des forêts
plantées. Les forêts sont importantes en tant
que sources de bois de chauffe et de fourrage
pour le bétail. Pour la région, elles
fournissent quelque 2 millions de mètres cube de
produits ligneux ainsi que des produits
non-ligneux (gomme arabique, liège, pistaches,
miel) d'une valeur, à l'exportation, de plus de
100 millions de dollars. Dans une région qui est
la plus pauvre en eau du monde avec seulement 2,2
% environ des ressources en eau renouvelables
mondiales, la gestion durable des forêts est un
élément clé pour améliorer la sécurité des
approvisionnements en eau et pour réduire la
pauvreté. Les pays du Proche-Orient sont
actuellement exposés à des pénuries d'eau et
à la menace de déforestation sous l'effet de
l'expansion des terres agricoles et de
l'urbanisation. Le couvert forestier global du
Proche-Orient a baissé d'un peu moins d'un
million d'hectares chaque année au cours de la
dernière décennie. 6 pays de la région ont
enregistré une chute record de leur couvert
forestier.
Vendredi
28 mai 2004 : L'armée a ouvert le feu
jeudi à Beyrouth, la capitale, sur une foule de
manifestants qui s'étaient rassemblés devant le
siège du gouvernement pour protester contre la
hausse des prix du carburant, la corruption, le
chômage et la politique d'austérité du
gouvernement. 3 personnes ont été tuées et 7
autres blessées. 4 militaires ont été blessés
par des jets de pierres.
- Jeudi 3 juin 2004 : Réunion
extraordinaire des pays membres de l'OPEP
(Organisation des Pays Exportateurs de
Pétrole) à Beyrouth après la hausse
historique du prix du baril à New York
(42 dollars). L'Organisation
s'apprêterait à accepter d'augmenter de
2,5 millions de barils par jour (mbj) son
plafond de production, actuellement fixé
à 23,5 mbj. Le Koweit et les Emirats
Arabes Unis ont également annoncé
qu'ils augmenteraient leur production
afin de faire descendre les cours. Selon
les observateurs, les pays producteurs
sont prêts à augmenter la production
sous certaines conditions. Ils craignent
en effet que les pays consommateurs n'en
profitent pour "faire du stock"
et ensuite faire baisser les prix vers
des niveaux très bas. Les Etats-Unis
sont montrés du doigt. Alors que l'on
parle d'économiser l'énergie et
l'essence, les Américains achètent de
grosses voitures réputées être de
grandes consommatrices d'essence au
détriment des petites cylindrées. Les
Etats-Unis consomment à eux seuls un
tiers de l'essence consommée dans le
monde.
Mardi
8 juin 2004 : Les services de la
sécurité libanaise ont annoncé lundi que
l'aviation israélienne a tiré au moins 4
missiles sur des cibles situées sur les collines
de Naameh près de Beyrouth en représailles à
des tirs de roquettes à destination d'Israël.
Le bilan des victimes n'est pas connu pour
l'instant.
Mercredi
9 juin 2004 : Le Hezbollah a tiré des
roquettes sur des positions israéliennes dans le
secteur controversé des fermes de Chebaa après le
raid israélien sur des positions palestiniennes
à une vingtaine de km de Beyrouth qui a
officiellement porté plainte contre Israël
auprès de l'ONU.
Lundi
28 juin 2004 : Le ministre libanais du
Tourisme Ali Abdallah, représentant au
gouvernement du mouvement Amal, rival du
Hezbollah, s'est vu interdire samedi par des
miliciens du Hezbollah chiite l'entrée du fortin
des Croisés, à la frontière entre le Liban et
Israël, dénommé "Qalaat Cham'h",
utilisé comme place forte par les forces
israéliennes avant leur retrait du Liban sud en
mai 2000 après 22 ans d'occupation et endommagé
durant la guerre, qu'il entendait inspecter.
- Jeudi 1er juillet 2004 : Le
Représentant spécial de l'ONU au
Sud-Liban, Staffan de Mistura, a
réclamé mercredi l'arrêt des survols
de la Ligne bleue (qui marque la
frontière entre le Liban et Israël, et
délimitée en 2000 sous les auspices de
l'ONU) par des avions militaires
israéliens déclarant que "11
violations de l'espace aérien ont été
enregistrées hier" ajoutant :
"Ce cycle de survols et de tirs
anti-aériens peut entraîner une
escalade dangereuse pour le calme
recherché, selon leurs dires, par les
parties". Il a conclu : "l'ONU
appelle une fois de plus à s'abstenir de
toute violation de la Ligne bleue et
rappelle qu'une violation de la Ligne
bleue ne peut en justifier une
autre".
Mardi
20 juillet 2004 : Un responsable du mouvement
chiite Hezbollah, Ghalib Aouali, a été tué
lundi par une explosion dans les faubourgs sud de
Beyrouth alors qu'il quittait son domicile. Un
responsable du Hezbollah a accusé le Mossad, les
services secrets israéliens, d'être responsable
de sa mort.
Mercredi
21 juillet 2004 : L'armée israélienne a
mené un raid mardi sur des positions du
mouvement chiite Hezbollah faisant 2 morts dans
les rangs du Hezbollah. **
L'aviation israélienne a par
ailleurs franchi le mur du son au-dessus de la
capitale Beyrouth et d'une base palestinienne au
sud de la capitale provoquant des tirs de DCA
libanais et syriens. Les autorités libanaises
ont déposé une nouvelle plainte auprès du
Conseil de sécurité de l'ONU pour violation de
leur espace aérien. ** L'armée
israélienne a annoncé mardi que 2 soldats
israéliens ont été tués lors d'échanges de
tirs avec le Hezbollah.
Mardi
27 juillet 2004 :Poursuivant à Beyrouth sa
tournée des pays voisins de l'Irak, le Premier
ministre irakien Iyad Allaoui a indiqué lundi
lors d'une conférence de presse avec son
homologue libanais Rafik Hariri que "les
relations futures avec Israël sont déterminées
par 2 questions : l'application des résolutions
internationales et une paix globale et juste qui
soit approuvée par les dirigeants arabes, y
compris les dirigeants palestiniens. L'Irak ne
prendra aucune action unilatérale pour un
règlement avec Israël en dehors de ces 2
cadres" ajoutant "nous avons eu
connaissance d'informations dans la presse arabe
qu'il y a 10 000 Israéliens, et des histoires
selon lesquelles l'Irak serait devenu une base du
renseignement israélien. Tout ceci est
absolument faux. L'Irak et son territoire ne
seront pas une base pour toute action hostile à
quelque pays arabe que ce soit". Selon
certaines informations, des Israéliens seraient
présents dans le Kurdistan irakien. Rappelons
que la générale américaine Janis Karpinski,
ancienne responsable limogée à la suite
d'exactions, tortures et humiliations commises
sur des prisonniers irakiens par des soldats
américains dans la prison d'Abou Ghraïb, avait
affirmé avoir des preuves montrant que des
Israéliens avaient participé à des
interrogatoires de détenus irakiens dans un
autre centre de détention. Les services du
Premier ministre israélien Ariel Sharon ont
démenti ces informations.
Vendredi
30 juillet 2004 : Le Conseil de sécurité de
l'ONU a prolongé de 6 mois jusqu'au 31 janvier
2005 le mandat de la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL). Plus de
détails : Voir le Rapport du Secrétaire
général sur la Force intérimaire des Nations
Unies au Liban (pour la période allant
du 21 janvier 2004 au 21 juillet 2004), format
pdf.
- Mercredi 18 août 2004 : Une
plainte a été déposée mardi par 6
Libanais accusant le président déchu
Saddam Hussein, l'ancien vice-Premier
Ministre Tarek Aziz, l'ancien ministres
des Affaires étrangères Nadji Sabri et
l'ancien ministre de l'Information
Mohamed al-Sahaf d'être impliqués dans
la mort de ressortissants libanais en
Irak entre 1980 et 1991. Les plaignants
demandent 20 millions de dollars pour
chaque personne tuée. Ils affirment que
les 4 accusés ont pris part de façon
directe ou indirecte à l'enlèvement, la
détention et l'assassinat de leurs
proches.
Jeudi
26 août 2004 : Le président Emile Lahoud a annoncé
qu'il briguerait un second mandat et que cette
candidature nécessiterait un amendement
constitutionnel. L'élection présidentielle est
prévue selon la Constitution entre le 24
septembre et le 24 novembre 2004. Larticle
49 interdit au chef de lEtat de briguer 2
mandats consécutifs. Toutefois un amendement
"à titre exceptionnel et pour seule
fois" pourrait permettre à Emile Lahoud de
se présenter à nouveau comme cela sest
produit en 1995 pour permettre une prorogation de
3 ans du mandat dElias Hraoui, à la
demande du président syrien Hafez el-Assad. Les
communautés musulmanes et l'opposition
chrétienne ont vivement critiqué cette
décision.
Lundi
30 août 2004 : 3 personnes ont été
tuées, dont le colonel Mohammad al-Hayja,
officier du Fatah (parti du président
palestinien Yasser Arafat) lors d'une
manifestation dans le camp de réfugiés
palestiniens d'Aïn Héloué, (le plus grand du
Liban avec quelque 70 000 Palestiniens),
réunissant plusieurs milliers de personnes,
organisée par le Fatah en soutien aux détenus
palestiniens dans les prisons israéliennes en
grève de la faim depuis le 15 août 2004,
lorsque des inconnus armés ont ouvert le feu sur
la foule. ** Sur
pression de la Syrie, la constitution va être
modifiée pour permettre au président Emile
Lahoud de prolonger son mandat qui se termine fin
novembre 2004. Le gouvernement a adopté samedi
le projet d'amendement de la constitution. Le
Parlement a été convoqué en session
extraordinaire lundi afin de voter la prorogation
du mandat présidentiel pour 3 ans. L'opposition
et la communauté internationale avaient pourtant
multiplié les appels afin que soit respectée la
constitution libanaise. Le patriarche maronite,
Nasrallah Boutros Sfeir, a indiqué que
"l'amendement à la constitution allait
anéantir ce qui reste de démocratie au
Liban". Voir notre édition du 26 août
2004.
Vendredi
3 septembre 2004 : Les Etats-Unis et la France
ont déposé un projet de résolution sur la
souveraineté du Liban devant le Conseil de
sécurité des Nations Unies pour un vote jeudi
visant à "mettre l'accent sur la
nécessité que l'élection présidentielle
devant se dérouler prochainement au Liban soit
libre et équitable".
Samedi
4 septembre 2004 : Le
Parlement a adopté vendredi, (avec 96 voix pour
et 29 contre sur 125), un amendement
constitutionnel visant à reconduire pour un
mandat de 3 ans le président Emile Lahoud,
malgré les protestations de l'ONU qui réclamait
la tenue d'une élection présidentielle. La
porte-parole du ministère français des Affaires
étrangères Cécile Pozzo di Borgo, a déclaré
: "Au lendemain du vote de la résolution
1559 du Conseil de sécurité, cette modification
constitutionnelle d'opportunité est un défi à
la communauté internationale" qui
"ouvre la voie à une évolution
inquiétante de la vie politique libanaise,
contraire à la tradition démocratique de ce
pays". Cette résolution présentée par la
France et les Etats-Unis, adoptée avec 9 voix
sur 15, les 6 autres membres s'abstenant, visait
à "mettre l'accent sur la nécessité d'une
élection présidentielle libre et équitable,
selon les règles constitutionnelles libanaises
établies sans interférence étrangère
(pression de la Syrie)". Elle appelait
également à un retrait immédiat de toutes les
forces étrangères du pays, une allusion à la
présence de l'armée syrienne dans le pays. Voir notre édition du 26 août
2004.
Mardi
7septembre 2004 : Après l'amendement
constitutionnel voté le 3 septembre 2004 par le
parlement visant à reconduire pour un mandat de
3 ans le président Emile Lahoud, les ministres
de l'Environnement, Farès Boueiz, de l'Economie
et du Commerce, Marouan Hamadeh, de la Culture,
Ghazi Aridi et des Déplacés, Abdallah Farhat,
ont donné lundi leur démission ouvrant la voie
à un remaniement ministériel qui pourrait
intervenir d'ici le 17 septembre. Le Liban a
demandé lundi à la Ligue arabe de l'aider à
contrer l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU avec 9
voix pour et 6 abstentions (Chine, Algérie,
Pakistan, Russie, Brésil et Philippines),
appelant au respect de la souveraineté de ce
pays et au retrait de toutes les troupes
étrangères de son sol.
Vendredi
10 septembre 2004 : Le Bureau
du Représentant personnel du Secrétaire
général pour le Sud-Liban, Staffan de Mistura,
s'est dit "inquiet" face aux nombreuses
violations israéliennes de l'espace aérien
libanais : "5 violations aériennes
israéliennes ont été enregistrées mercredi le
long de la Ligne bleue. On compte 8 autres
infractions similaires depuis le début de la
journée. Ces infractions perturbent le calme qui
prévaut depuis les dernières semaines". Le
secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, dans
un rapport publié le 21 juillet 2004 exhortait
d'une part le gouvernement libanais à assurer le
contrôle de la zone frontière aux mains du
Hezbollah et d'autre part Israël à cesser les
violations de la "Ligne Bleue" qui
s'étaient aggravées.
Mercredi
22 septembre 2004 : Selon l'agence italienne de
presse ANSA, un attentat à la voiture
piégée planifié contre l'ambassade italienne
à Beyrouth a été déjoué mardi par les forces
libanaises et italiennes. 10 suspects, dont les
nationalités n'ont pas été dévoilées, ont
été arrêtés. Ils sont soupçonnés
d'appartenir à la cellule libanaise du Groupe
salafiste pour la prédication et le combat
(GSPC) présumé proche du réseau terroriste Al
Qaïda. ** La Syrie a
débuté mardi le redéploiement de 3 000 de ses
20 000 soldats présents dans le pays (contre 30
000 à la fin de la guerre civile en 1989) vers
la frontière syrienne et évacuer des positions
situées dans les villes côtières d'Aramoun,
Chuweifat, Damour, Doha et Khaldeh, au sud de
Beyrouth, et de Dhour al-Chouair, à 25 km au
nord de la capitale. Le 2 septembre 2004, le
Conseil de sécurité de l'ONU avait approuvé la
résolution 1559 soutenue par les Etats-Unis et
la France visant à "mettre l'accent sur la
nécessité d'une élection présidentielle libre
et équitable, selon les règles
constitutionnelles libanaises établies sans
interférence étrangère (pression de la
Syrie)". Elle appelait également à un
retrait immédiat de toutes les forces
étrangères du pays.
Mardi
28 septembre 2004 : Le Hamas a
démenti dimanche avoir pris la décision de
frapper les intérêts israéliens à
l'étranger, contrairement à ce qu'avait
annoncé sa branche armée après l'assassinat en
Syrie de l'un de ses membres, attribué aux
services secrets israéliens.
Samedi
2 octobre 2004 : Une voiture piégée a
explosé vendredi à Beyrouth, la capitale, au
passage du véhicule de l'ancien ministre
démissionnaire de l'Economie Marouan Hamadeh qui
est sorti blessé de l'attentat alors que son
chauffeur était tué et son garde-du-corps
grièvement blessé. Marouan Hamadeh fait partie
des 3 ministres issus du groupe parlementaire du
chef druze Walid Joumblatt, président du Parti
socialiste progressiste (PSP), qui ont quitté
début septembre 2004 le gouvernement de Rafic
Hariri pour protester contre l'amendement
constitutionnel, voté sous la pression de la
Syrie, prolongeant le mandat présidentiel
d'Emile Lahoud.
Mercredi
20 octobre 2004 : ONU - LIBAN : Dans une
déclaration formelle adoptée à l'unanimité,
le Conseil de sécurité des Nations Unies a
"implicitement appelé mardi la Syrie à se
conformer aux termes de la résolution 1559 du 2
septembre 2004 demandant le retrait du Liban de
toutes les forces étrangères (sans jamais
nommer la Syrie).
Jeudi
21 octobre 2004 : Le Premier
ministre Rafic Hariri a
présenté mercredi sa démission au président Emile Lahoud, ne
pouvant former un nouveau gouvernement et a
indiqué qu'il n'était pas candidat à sa propre
succession. Le gouvernement de Rafic Hariri
était en fonction depuis octobre 2000. Le
président Emile Lahoud a été reconduit dans
ses fonctions par un vote du Parlement, le 3
septembre 2004, (avec 96 voix pour et 29 contre
sur 125), en adoptant un amendement
constitutionnel visant à reconduire pour un
mandat de 3 ans le président Emile Lahoud,
malgré les protestations de l'ONU qui réclamait
la tenue d'une élection présidentielle.
Vendredi
22 octobre 2004 : Le
président Emile Lahoud a nommé jeudi soir, aux
termes de ses consultations, au poste de Premier
ministre, Omar Karamé, 70 ans, le député
sunnite de Tripoli,
pro-syrien, ancien chef du gouvernement entre
décembre 1990 et mai 1992, peu après la fin de
la guerre civile (1975-1990) en remplacement de
Rafic Hariri, démissionnaire.
Samedi
23 octobre 2004 : Le nouveau
Premier ministre, Omar Karamé, 70 ans, le
député sunnite de Tripoli,
pro-syrien, ancien chef du gouvernement entre
décembre 1990 et mai 1992, peu après la fin de
la guerre civile (1975-1990), a indiqué vendredi
"qu'il ne ferait pas de miracles" et
que son cabinet s'assurerait du bon déroulement
des élections législatives prévues au
printemps 2005. Washington a réagi après la
nomination du Premier ministre libanais
dénonçant "le rôle inapproprié de Damas
dans le choix d'un homme étroitement lié à la
Syrie".
Mercredi
27 octobre 2004 : Le nouveau
Premier ministre Omar Karamé a annoncé mardi la
composition de son gouvernement qui comprend 30
membres. Pour la première fois 2 femmes font
partie du gouvernement, Leila Solh, fille du
père de l'indépendance en 1943, Riad Solh, et
tante de l'émir milliardaire libano-saoudien
Walid Ben Talal, et Wafaa Hamzé, cadre
supérieur du ministère de l'Agriculture proche
du Président du Parlement Nabih Berri. Il
comprend également 2 banquiers dont les
établissements sont classés parmi les 10
premiers du pays : le ministre de l'Economie,
Adnane Kassar, et le ministre de l'Energie,
Maurice Sehnaoui.
Lundi
8 novembre 2004 : Le nouveau cabinet formé
par le Premier ministre, Omar Karamé, a obtenu
samedi la confiance de 59 des 128 membres du
Parlement, soit la plus faible majorité réunie
par un gouvernement depuis la fin de la guerre
civile (1975-1990).
Mercredi
10 novembre 2004 : Le Représentant personnel
du Secrétaire général de l'ONU pour le
Sud-Liban, Staffan de Mistura, a condamné mardi
"le survol de l'espace aérien israélien
par un drone (NDLR. avion sans pilote) depuis le
côté libanais de la Ligne Bleue, ce qui
constitue une violation par le Liban de l'espace
aérien au-dessus de la Ligne Bleue" et les
"2 violations de la Ligne Bleue, cette fois
par Israël, qui ont été constatées plus tard
dans la journée, lorsque 5 avions ont pénétré
l'espace aérien libanais, sans provoquer de tirs
anti-aériens du côte libanais".
Mardi
16 novembre 2004 : Des responsables de la
sécurité libanaise ont annoncé lundi que 2
roquettes Katiousha ont été tirées en
direction d'Israël depuis le Sud-Liban sans
faire de dégâts ni de victimes et qu'une
enquête allait être ouverte. Le Hezbollah a
nié toute implication dans ces tirs.
Samedi
27 novembre 2004 : L'organisation de défense
des droits de l'Homme Amnesty
International a dénoncé les mauvaises
conditions de détention de Samir Geagea, ancien
chef de la milice chrétienne dissoute des Forces Libanaises (FL), et
d'un de ses partisans, Jirjis Khoury accusant sur
son site Internet : "L'organisation demeure
préoccupée par le sort de Samir Geagea et
Jirjis Khoury, qui sont toujours victimes de
mauvais traitements en détention. Plus de 10 ans
après leur interpellation, ils restent détenus
à l'isolement cellulaire au ministère de la
Défense. Il leur est interdit de communiquer
avec d'autres détenus, de lire les journaux,
d'écouter la radio ou de regarder la
télévision, et toute littérature à caractère
politique leur est défendue" ajoutant que
"les 2 hommes sont autorisés à recevoir la
visite de leur famille certains jours de la
semaine, sous réserve d'approbation du
ministère public. Ces visites ne se déroulent
pas librement : elles ont lieu en présence
d'agents des services de renseignements de
l'armée". Selon Amnesty, "totalement
coupés du monde, ces prisonniers politiques
endurent de toute évidence des souffrances
physiques et mentales. Samir Geagea est notamment
atteint d'ostéomalacie, une maladie osseuse qui
pourrait être liée au manque d'exposition au
soleil". Samir Geagea et Jirjis Khoury ont
été arrêtés en 1994 après un attentat
perpétré contre une église qui avait fait 10
morts.