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Genèse de l'Etat mandataire : Service des Renseignements et bandes armées en Syrie et au Liban dans les années 1920 de Jean-David Mizrahi
Les Identités meurtrières de Amin Maalouf
Enquête sur un massacre de Amnon Kapeliouk
De Beyrouth à Jénine : Témoignages de de soldats israéliens sur la guerre du Liban de Irit Gal, Ilana Hammerman, Catherine Neuve-Eglise (Traduction)
Kamal Joumblatt : Prophète et martyr d'un Liban déchiré de Igor Timofeev


 

LES ARCHIVES MARS 2005 DU LIBAN

Mardi 1er mars 2005 : Le Premier ministre pro-syrien Omar Karamé a annoncé lundi devant le Parlement la démission de son gouvernement, après l'assassinat le 14 février 2005 de son prédécesseur Rafik Hariri. Le président Emile Lahoud a accepté la démission du gouvernement, en lui demandant toutefois de rester en fonction à titre intérimaire. L'opposition avait mobilisé plus de 50 000 manifestants dans le centre de Beyrouth la capitale, dont les accès étaient contrôlés par les militaires, et demandaient le retrait des troupes syriennes du Liban.
 
Mercredi 2 mars 2005 : Après la démission du gouvernement du Premier ministre Oscar Karamé, le président libanais Emile Lahoud a donné 48 heures aux parlementaires pour lui proposer le nom d'un premier ministre. Selon un consensus établi au Liban, le premier ministre doit être issu de la famille politique sunnite. Les manifestations se poursuivaient au centre de Beyrouth la capitale pour demander le retrait des troupes syriennes déployées au Liban. Rappelons qu'en vertu des accords de Taëf (1989), qui ont mis fin à 15 années de guerre civile au Liban (1975-1990), ce "redéploiement" devait être effectif depuis 1992.
 
Jeudi 3 mars 2005 : L'opposition a demandé mercredi au "président syrien Bachar el-Assad d'annoncer officiellement le retrait total des 15 000 militaires et agents de renseignements syriens du Liban, exigeant que Damas renonce à un retrait progressif". Elle a également appelé les Libanais à poursuivre leurs rassemblements pacifiques chaque soir sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth. Le président Emile Lahoud a entamé les consultations sur la formation d'un nouveau gouvernement.
 
Vendredi 4 mars 2005 : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a réitéré jeudi son appel à la Syrie pour qu'elle retire ses troupes du pays d'ici à la fin du mois d'avril 2005, date à laquelle il doit remettre son rapport au Conseil de sécurité. Il a annoncé l'envoi prochain au Liban et en Syrie de Terje Roed-Larsen, Représentant spécial du Secrétaire général pour l'application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité sur le retrait des troupes étrangères du Liban.
 
Lundi 7 mars 2005 : Hannan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a annoncé une mobilisation mardi à Beyrouth pour dénoncer les ingérences étrangères et notamment celle des Etats-Unis et de la France, les 2 pays instigateurs de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l'ONU. ** 5 experts suisses sont arrivés samedi à Beyrouth, la capitale. Ils doivent aider la commission de l'ONU chargée d'enquêter sur l'attentat contre l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tué le 14 février 2005.
 
Mardi 8 mars 2005 : 50 000 personnes ont manifesté lundi sur la Place des Martyrs dans le centre de Beyrouth pour réclamer le départ des troupes syriennes et des services secrets.
 
Mercredi 9 mars 2005 : Entre 200 000 à 500 000 personnes, selon les sources, se sont rassemblées dans le centre de la capitale Beyrouth, à l'appel du Hezbollah pour demander la fin de l'ingérence étrangère (NDLR. La France et les Etats-Unis) dans leur pays et dire non à la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité de l'ONU qui demande le désarmement du Hezbollah. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué que cette manifestation était destinée "à défendre les liens privilégiés du Liban avec la Syrie au nom du principe majoritaire de la démocratie". La communauté chiite représentée par le Hezbollah était absente à cette manifestation. Le président Emile Lahoud a jugé que la manifestation, organisée en signe de "fidélité" à la Syrie, "prouvait que le choix de la majorité des Libanais restait le renforcement des relations de fraternité, de coopération et de coordination avec la Syrie". ** Le ministre libanais de la Défense Abdel Rahim Mourad a annoncé que 6 000 soldats syriens ont entamé mardi leur repli vers la plaine de la Békaa dans l'est du pays. Ce retrait devrait s'étaler sur une dizaine de jours.
 
Jeudi 10 mars 2005 : Après avoir eu des consultations avec le Président Emile Lahoud sur la formation d'un nouveau gouvernement, 69 députés, sur les 128 qui siègent à l'Assemblée, se sont prononcés mercredi en faveur de la nomination au poste de Premier ministre d'Oscar Karamé. Ce dernier avait été contraint à la démission après l'assassinat le 14 février 2005 de son prédécesseur Rafik Hariri. Voir notre édition du 2 mars 2005
 
Vendredi 11 mars 2005 : Le Premier ministre démissionnaire pro-syrien, Oscar Karamé, a été reconduit jeudi dans ses fonctions par le président Emile Lahoud. Il a invité l'opposition à participer à un gouvernement d'union nationale. Celle-ci a refusé. Le Département d'Etat américain a critiqué la reconduction d'Oscar Karamé. La plus grande partie des 3 000 soldats syriens déployés dans le nord du pays ont quitté leurs positions.
 
Samedi 12 mars 2005 : Près de 3 000 soldats syriens ont évacué vendredi la totalité de leurs positions au Liban nord, a affirmé à l'Agence France Presse (AFP) une source militaire libanaise, ajoutant que seuls les bureaux des services du renseignement syrien étaient toujours en place.
 
Lundi 14 mars 2005 : A l'appel des 2 principales formations chiites, le Hezbollah et Amal, environ 200 000 personnes, 300 000 selon les organisateurs ont manifesté dimanche à Nabatiyé, au Liban-sud, pour protester contre la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU et "remercier la Syrie".
 
Mardi 15 mars 2005 : 800 000 personnes, selon certaines estimations, en l'absence de chiffre officiel, soit près du quart de la population, ont manifesté lundi dans les rues de Beyrouth la capitale pour demander le retrait des troupes syriennes de leur pays.
 
Mercredi 16 mars 2005 : Les services de renseignements syriens ont commencé mardi à quitter la capitale Beyrouth.
 
Jeudi 17 mars 2005 : Le premier ministre désigné, Omar Karamé, qui avait démissionné le 28 février 2005 et reconduit dans ses fonctions par le président Emile Lahoud, a annoncé, mercredi l'annulation d'une manifestation en faveur de la Syrie qui devait se tenir à Tripoli, sa ville natale au Liban Nord, afin de "souligner notre volonté de consacrer le calme et d'assurer le succès de la tentative de former un gouvernement de salut" national. ** Les négociations avec l'opposition anti-syrienne en vue de créer un nouveau gouvernement d'union nationale ont échoué, cette dernière demandant le limogeage du procureur général et des chefs de 6 services de sécurité libanais, ainsi qu'une enquête internationale sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14 février 2004 à Beyrouth. ** Dans un entretien de 3 heures donné à la télévision libanaise "Al-Manar", le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a indiqué qu'il était "totalement exclu" que son mouvement désarme, déclarant : "Nous sommes prêts à demeurer jusqu'à la fin des temps une organisation terroriste aux yeux de Bush mais nous ne sommes pas prêts à abandonner la protection de notre pays, de notre peuple, de leur sang et de leur honneur" ajoutant "George Bush ne fait rien pour faire cesser les survols (israéliens du Liban) et l'agression (israélienne) ou pour la libération des prisonniers (palestiniens). Au lieu de cela, il fournit une protection à l'Etat hébreu". ** La commission des Nations Unies chargée d'enquête sur les circonstances de l'assassinat le 14 février 2005 de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri, dirigée par l'Irlandais Peter Fitzgerald, a terminé ses travaux. Elle a quitté le Liban mercredi et arrivera à New York jeudi et informera le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, des résultats de son enquête "la semaine prochaine" sans donner de date précise.
 
Vendredi 18 mars 2005 : Les troupes syriennes ont achevé jeudi la première phase de leur retrait. 8 000 soldats sur les 14 000 déployés ont quitté le nord du pays et se sont repliés sur la plaine de la Bekaa dans le sud. Les pourparlers sur la formation d'un gouvernement d'union nationale ont achoppé une nouvelle fois, chacun campant sur ses positions.
 
Mercredi 23 mars 2005 : La télévision privée libanaise LBCI (Lebanese Broadcasting Corporation International) a annoncé que 3 personnes ont été tuées et 2 autres blessées dans la nuit de mardi à mercredi dans la localité de Kaslik, près du port de Jounie (à une vingtaine de km au nord de Beyrouth). Cette explosion intervient 4 jours après un attentat à la voiture piégée dans la nuit de vendredi à samedi 19 mars 2005 dans la banlieue nord (chrétienne) de la capitale qui a fait une dizaine de blessés.
 
Vendredi 25 mars 2005 : Le rapport de la Commission d'enquête de l'ONU sur les circonstances de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth, a été rendu public jeudi à New York, après avoir été communiqué aux délégations des pays membres du Conseil de sécurité.
 
Samedi 26 mars 2005 : Après la publication jeudi du rapport de l'ONU sur les circonstances de l'assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2004 à Beyrouth, les autorités libanaises se sont résolues à accepter une enquête internationale indépendante recommandée par les Nations Unies. Jusqu'à présent, les autorités libanaises, soutenues par la Syrie, avaient rejeté l'idée d'une telle enquête estimant qu'une telle initiative porterait atteinte à la souveraineté du pays. Le rapport désigne la Syrie comme responsable de la tension au Liban avant l'assassinat de l'ancien Premier ministre et est également très critique envers les services de sécurité libanais.
 
Lundi 28 mars 2005 : Une voiture piégée contenant environ 25 kg d'explosifs selon la police, a explosé samedi soir dans un quartier à majorité chrétienne de Beyrouth, la capitale, provoquant un incendie qui a touché plusieurs immeubles avoisinants. 3 personnes ont été blessées selon un premier bilan. ** Beyrouth a décidé d’accepter la mise en place d’une enquête internationale sur le meurtre de l’ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth dans un attentat à la bombe. L’un des principaux chefs de file de l'opposition, Walid Djoumblatt, a demandé la démission des chefs de la sécurité libanaise soutenus par Damas. L’ONU reproche à l’enquête menée par les autorités libanaises sur le meurtre de l’ancien premier ministre son manque d’objectivité.
 
Mercredi 30 mars 2005 : Le Premier ministre désigné Omar Karamé, reconduit dans ses fonctions le 10 mars 2005 après avoir démissionné, a annoncé sa démission pour mercredi en raison de son échec à former un gouvernement d'union nationale. ** Le général Raymond Azar, directeur des renseignements militaires, dont l'opposition demande la démission après l'assassinat du Premier ministre Rafik Hariri le 14 février 2005 à Beyrouth la capitale, "a pris un congé administratif" d'un mois.
 
Jeudi 31 mars 2005 : Le Premier ministre désigné Omar Karamé a reporté mercredi de 48 heures sa décision de démissionner en raison de son impossibilité de former un gouvernement d'union nationale. ** 3 000 partisans du Hezbollah libanais chiite ont manifesté devant l'ambassade des Etats-Unis au nord de Beyrouth pour protester contre "l'ingérence américaine" au Liban.



 

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