- Mercredi 5 Mars 2003 : KENYA
: Les rebelles de la SPLA
(Armée Populaire de Libération du
Soudan) et le gouvernement du Soudan ont
repris à Nairobi des négociations de
paix visant à inclure 3 régions du
centre du pays dans l'accord
d'autodétermination du sud, signé en
juillet 2002 à Machakos. La guerre
civile qui a déchiré le pays pendant 22
ans a fait plus de 2 millions de morts et
4 millions de déplacés. (Plus de
détails : l'accord historique de
Machakos, la guerre civile au Soudan :
rappel historique)
-
- Vendredi 7 Mars 2003 :
PAYS-BAS : Les autorités ont
annoncé la tenue, le mois prochain,
d'une conférence internationale sur la
reconstruction du Soudan. Cette annonce
fait suite à l'ouverture mercredi à
Nairobi au Kenya de la deuxième phase
des négociations de paix entre le
gouvernement de Khartoum et les rebelles
de la SPLA (voir le numéro 346 du 5
mars).
Mercredi 9 juillet 2003 : Un Boeing
737 de la Compagnie Sudan Airlines s'est écrasé
dans la Mer Rouge, mardi, près de l'aéroport de
Port Soudan. L'avion qui transportait 105
passagers et 11 membres d'équipage vers la
capitale Khartoum, avait fait demi-tour vers Port
Soudan après avoir constaté un problème
technique. Il n'y aurait qu'un seul rescapé, un
enfant de 3 ans qui a eu la jambe coupée dans
l'accident et qui souffre de graves brûlures.
Lundi 14 juillet 2003 : Les
représentants du gouvernement de Khartoum et les
membres du SPLA (Armée Populaire de Libération
du Soudan) ont ajourné jusqu'au 23 juillet leurs
pourparlers de paix. Les deux parties n'ont pu se
mettre d'accord sur les modalités d'un partage
du pouvoir.
- Lundi 11 août 2003 : Après
une rencontre dimanche avec les
représentants de l'opposition, le
président Omar El Bachir a déclaré
s'engager à mettre un terme à la
censure de la presse et lever
l'interdiction de voyages à l'étranger
qui frappe les membres de l'opposition.
Des négociations doivent s'ouvrir mardi
au Kenya entre le gouvernement soudanais
et les rebelles de l'Armée de
Libération des Peuples du Sud Soudan et
mettre fin à 20 ans de guerre civile qui
a fait près de 200 000 morts.
-
- Samedi 16 août 2003 : Les
négociations de paix qui se déroulent
au Kenya entre le gouvernement de
Khartoum et les rebelles du SPLA (Armée
Populaire de Libération du Soudan)
"sont dans l'impasse et au bord de
la rupture" selon les rebelles.
-
- Samedi 23 août 2003 : La
7ème session de négociations qui s'est
ouverte le 11 août au Kenya va être
clôturée dimanche après un commun
accord entre les parties. Le SPLA (Armée
Populaire de Libération du Soudan) et le
gouvernement soudanais ont en effet
décidé de suspendre leurs discussions,
n'ayant pas réussi à s'entendre sur
l'ordre du jour, et de les reprendre en
septembre, à une date qui n'a pas encore
été fixée.
- Vendredi 5 septembre 2003 : Selon
la radio nationale Omdurman, le général
Essmat Abdel Rahman Zenelabdin,
commandant de la région de l'ouest, et
Abdullah al-Bakr, chef du Mouvement de la
Libération du Soudan (SLM) ont signé un
accord de trêve pour une durée de 6
semaines. La guerre civile dure depuis
près de 20 ans et a fait plusieurs
centaines de milliers de morts parmi la
population civile.
Jeudi
18 septembre 2003 : Suspendu le 12 juillet
dernier pour avoir publié des articles
"violant le Code pénal", le quotidien
en langue anglaise "Khartoum Monitor" n'est pas
paru le 13 septembre dernier contrairement à un
verdict de la Cour d'appel qui avait annulé une
décision de retrait de sa licence de
publication. Le procureur en charge des crimes
contre l'Etat, Mohammed Farid Hassan, a pu
interdire la parution du journal au titre de
l'article 130 du code de procédure pénale de
1991, alinéa 1 et 3, et ce, jusqu'à ce que
"l'enquête sur son cas soit
terminée". Le "Khartoum Monitor"
avait été également interdit de paraître
pendant deux mois assorti d'une amende de 500 000
livres soudanaises (environ 200 euros) sur
décision de justice le 13 mai dernier. Selon
l'organisation Reporters sans Frontières (RSF), qui
demande la parution immédiate du journal
conformément à la décision de la Cour d'appel,
"ce quotidien est victime d'un véritable
harcèlement de la part de l'Autorité nationale
de sécurité et du procureur chargé des crimes
contre l'Etat. Cette campagne de harcèlement
s'inscrit sur fond de conflit entre l'Autorité
nationale de sécurité qui entend bien garder sa
mainmise sur la presse et le Conseil national de
la presse, autorité compétente en la matière
depuis le décret présidentiel du 12 août 2003
qui garantit également la liberté de la
presse."
Vendredi
26 septembre 2003 : Après plus de 4 mois
d'âpres négociations, un accord sécuritaire
qui prévoit le retrait des forces
gouvernementales du sud du pays a été signé
entre le gouvernement de Khartoum (à majorité
musulmane) et les rebelles de l'ALPS (Armée de
Libération du Peuple du Soudan, chrétiens et
animistes qui revendiquent la création d'un
état indépendant dans le sud Soudan) mettant un
terme à une guerre civile de 20 ans qui a fait 1
million de morts et plus de 4 millions de
déplacés.
- Mardi 14 octobre 2003 : L'opposant
Hassan al-Tourabi, président du Congrès
National Populaire (CNP, islamiste),
arrêté en août 2001 pour crimes contre
l'Etat à la suite d'une lutte pour le
pouvoir avec le président Bachir, a
été libéré lundi avec d'autres
prisonniers politiques. Cette mesure
s'inscrit dans le cadre d'un engagement
pris par le Soudan pour libérer tous les
détenus politiques et d'un processus de
négociations visant à mettre un terme
à 20 ans de guerre civile. Les
interdictions frappant les activités du
parti ont été levées. Les bureaux du
CNP et son journal pourront à nouveau
ouvrir.
Mardi
28 octobre 2003 : 8 personnes travaillant
pour des organisations humanitaires ont été
tuées la semaine dernière au cours
d'affrontements entre clans rivaux dans l'ouest
du pays, dans la région du Darfour. 600 000
personnes, déplacées au cours de combats entre
ethnies rivales, vivent dans la région du
Darfour et ne subsistent que grâce à
l'assistance humanitaire.
Lundi 10 novembre 2003 : Au moins 35
personnes sont mortes étouffées, surtout des
femmes, et une cinquantaine d'autres blessées
samedi dans le nord-est du pays lors d'une
bousculade dans une ruelle à Port-Soudan lors
d'une fête de charité au cours de laquelle de
l'argent était distribué (par un homme
d'affaire) pour célébrer le Ramadan.
Mardi 11 novembre 2003 :L'ambassade
des Etats-Unis à Khartoum a annoncé lundi
qu'elle allait suspendre toutes ses activités
pendant une semaine à la suite d'éventuelles
"menaces crédibles contre les intérêts
américains". Elle a conseillé à ses
ressortissants au Soudan de faire preuve de
vigilance et à ne pas se rassembler afin
d'éviter d'attirer l'attention.
Jeudi 27 novembre 2003 : L'organisation
Human Rights Watch (HRW) a
publié mardi à Kampala (Kenya) un rapport de 754
pages intitulé "Le Soudan, le pétrole et
les droits de l'Homme" selon lequel les
"compagnies pétrolières étrangères
opérant au Soudan sont complices du déplacement
de centaines de milliers de personnes et de la
mort et des destructions qui l'accompagnent et
profitent des abus commis par le gouvernement
soudanais. Les compagnies pétrolières étaient
au courant des massacres, des bombardements et
des pillages qui ont été menés dans le sud, au
nom de l'ouverture de nouveaux champs
pétrolifères". Le rapport accuse aussi la
rébellion sudiste de l'Armée Populaire de
Libération du Soudan (SPLA) d'avoir
violé les droits de l'Homme, lors de combats
pour le contrôle de champs pétrolifères. HRW
demande que les centaines de milliers de
personnes déplacées des champs de pétrole
soient autorisées à rentrer chez elles et
obtiennent des compensations, dans le cadre d'un
accord de paix entre le gouvernement et la SPLA
en cours de négociations. Rappelons que le
Soudan, l'un des plus grands pays d'Afrique,
produit environ 300 000 barils de brut par jour
dans le centre et le sud du pays, près des zones
de combat. Le rapport d'HRW dénonce des
statistiques officielles du gouvernement
soudanais, qui précisent que 60 % des 580
millions de dollars de revenus provenant du
pétrole en 2001 ont été dépensés en
armement. Le conflit soudanais qui oppose depuis
1983 le nord arabo-musulman au sud à majorité
chrétienne et animiste, a fait environ 1,5
million de morts et quatre millions de
déplacés.
Samedi 29 novembre 2003 : Le
gouvernement de Khartoum et les rebelles de la
SPLA (Armée Populaire de Libération du Soudan)
ont signé un accord prolongeant de 2 mois le
cessez-le-feu, qui devait expirer dimanche, jour
de reprise des négociations entre les parties en
vue de la signature d'un accord de paix global.
Le médiateur Lazaro Sumbeiywo n'a pas exclu
qu'un accord définitif intervienne avant la fin
de l'année. Si cet accord est signé, il mettra
un terme à une guerre civile qui dure depuis
1983 et qui a fait 1,5 million de morts et 4
millions de déplacés.
- Mercredi 3 décembre 2003 : Alors
que les négociations visant à
l'établissement d'un accord de paix
définitif entre le gouvernement et les
rebelles de la SPLA (Armée Populaire de
Libération du Soudan) se poursuivent à
Nairobi au Kenya, les rebelles ont
accusé les forces gouvernementales
d'avoir tué 47 civils lors d'un raid
aérien sur des villages de la région du
Darfour dans l'ouest du pays.
Jeudi
4 décembre 2003 : Les autorités ont suspendu
pour une durée indéterminée le quotidien
indépendant Al-Ayam sans fournir de raison ni de
notification. Plus de détails : Le rapport 2003 de RSF sur
la liberté de la presse au Soudan ; Soudan : Mettre un terme aux mesures
de répression sur la presse (Human
Rights Watch).
Samedi
6 décembre 2003 : Pour la première fois
depuis le début de la guerre civile il y a 20
ans, une délégation de rebelles de la SPLA
(Armée Populaire de Libération du Soudan) est
entrée triomphalement vendredi à Khartoum. Le
chef de la délégation, Bagam Amoum, a déclaré
au cours d'une conférence de presse : "Nous
sommes venus dire au peuple du Soudan qu'il est
temps de tourner la page des combats et d'entamer
une nouvelle ère de paix, dans laquelle tous les
Soudanais participeront à la direction des
affaires du pays".
Samedi
20 décembre 2003 : Le bureau de la chaîne
d'information arabe Al-Jazira basée à Khartoum
a été fermé par les autorités pour
"préserver la sécurité, les intérêts
nationaux et la stabilité du pays". Le
correspondant local de la chaîne a été
arrêté pour interrogatoire.
Lundi
22 décembre 2003 : Le gouvernement de Khartoum
et les rebelles de l'APLS (Armée Populaire de
Libération du Soudan) qui étaient parvenus à
un accord de partage à parts égales des revenus
du pompage du pétrole du sud du pays, prélude
à un accord de paix global qui mettrait un terme
à 20 ans de guerre civile, qui a fait 2 millions
de morts et 4 millions de déplacés, ont
décidé d'en reporter la signature de 48 heures
estimant que le texte "devait être encore
amélioré". Le Soudan produit 300 000
barils de brut par jour. Les revenus pétroliers
pour 2001 ont atteint 580 millions de dollars.