- Lundi 3 Mars 2003 : 10
millions d'électeurs étaient appelés
aux urnes dimanche et lundi pour des
élections législatives destinées à
renouveler les 250 députés de
l'Assemblée du Peuple. 5 partis
d'opposition ont appelé au boycott de
ces élections les jugeant "non
démocratique". Les résultats
seront connus mercredi.
Samedi
22 Mars 2003 : La Syrie s'est dit prête
à accueillir des réfugiés irakiens "afin
de réduire les souffrances du peuple irakien
face à une agression américaine". 600 000
Irakiens pourraient fuir leur pays selon des
chiffres communiqués par le HCR en direction de
l'Iran et de la Syrie.
Mardi
25 Mars 2003 : Les ambassadeurs américain
et britannique ont été convoqués à Damas
après que 5 ressortissants syriens aient été
tués et 10 autres blessés lorsqu'un missile
s'est abattu dimanche sur leur bus, qui rentrait
en Syrie, près de Ratba en Irak.
Mercredi
26 Mars 2003 : Des centaines de milliers
de personnes ont manifesté mardi à Damas contre
la guerre en Irak brûlant des drapeaux
américains, britanniques et israéliens scandant
des slogans "L'agression
américano-britannique contre l'Irak est une
agression contre l'humanité», «la cause
irakienne est inséparable de la cause
palestinienne". Les manifestants ont
été empêchés de se diriger vers l'ambassade
américaine.
- Mardi 1er Avril 2003 : Au
cours d'une interview au quotidien
d'état al-Baas, le ministre des affaires
étrangères Farouk El-Chareh a déclaré
lundi que "le gouvernement du
président Bush mène le peuple
américain vers la catastrophe et
l'oppose à la communauté
internationale". Il a par ailleurs
annoncé que la Syrie apportait
officiellement tout son soutien au peuple
irakien faisant face aux menaces de
Washington. Le secrétaire d'état
américain à la défense, Donald
Rumsfeld, a accusé vendredi la Syrie de
livrer du matériel militaire de pointe
à l'Irak qualifiant cette vente d'acte
hostile. Dimanche encore, le secrétaire
d'état Colin Powell avait exhorté Damas
de "choisir entre le soutien au
régime mourant de Saddam Hussein et une
voix différente plus porteuse
d'espoir". D'après les
observateurs, la Syrie craint qu'après
l'Irak, les Etats-Unis ne s'en prenne à
elle.
Mardi
8 Avril 2003 : Le président Bachar
al-Assad a demandé lundi au premier ministre
britannique Tony Blair, au cours d'un entretien
téléphonique, de faire arrêter la guerre en
Irak. Cette demande intervient après de
nombreuses manifestations spontanées organisées
dans tout le pays en soutien à la population
irakienne et contre la guerre.
Samedi
12 Avril 2003 : Le président Bachar
al-Assad a demandé aux troupes
américano-britanniques de quitter l'Irak afin de
permettre aux Irakiens "de décider de leur
avenir".
Mercredi
16 Avril 2003 : Alors que Washington et
Londres accusent Damas d'être "un état
terroriste qui protège les responsables irakiens
en fuite et qui développe des armes de
destruction massive" (voir notre édition d'hier), le
gouvernement syrien s'est dit
"indigné" par de telles accusations
déclarant : "Le gouvernement rejette ces
accusations et allégations et considère
qu'elles répondent à une incitation
israélienne et qu'elles servent les objectifs
(d'Israël) ainsi que sa frénésie
expansionniste".
Vendredi
18 Avril 2003 : Faisant suite aux
accusations de Washington de posséder des armes
de destruction massive, le ministre des affaires
étrangères, Farouk Al-Chareh, en visite au
Caire où il a rencontré le président Moubarak,
a annoncé jeudi que la Syrie "ne permettra
aucune inspection de son arsenal militaire ou de
son territoire". Il a déclaré par ailleurs
que "Damas contribuera uniquement avec ses
frères arabes et les pays du monde entier, à
transformer le Proche-Orient en une région
exempte de toutes les armes de destruction
massive, chimique, biologique ou
nucléaire".
Mardi
22 Avril 2003 : La ministre des affaires
étrangères espagnole, Mme Ana Palacio, arrivée
dimanche à Damas, a été reçu lundi par le
président Bachar al-Assad. Mme Palacio a
déclaré que "l'Espagne ne partage pas
certaines déclarations de Washington hostiles à
Damas", et a soutenu la "nécessité de
donner un rôle crucial à l'ONU dans la
reconstruction de l'Irak." ** Suite aux
menaces de sanctions américaines, le ministre
des affaires étrangères a annoncé que les
Irakiens ne pourront plus se rendre dans le pays
sans avoir un visa et a fermé sa frontière avec
l'Irak. Washington accuse en effet la Syrie de
donner refuge à des dirigeants irakiens qui ont
fui leur pays et de développer des armes de
destruction massive. Le président Bush a
qualifié de "signes positifs" les
mesures prises par Damas.
Vendredi
25 Avril 2003 : Réunis à Damas, 15 pays
arabes ont appelé "à un retrait immédiat
et sans condition des forces occupantes"
d'Irak. Ils ont également appelé les pays
arabes à reprendre le boycott d'Israël "en
représailles aux actions menées contre les
Palestiniens". Le boycott d'Israël avait
été instauré en 1951 par la Ligue Arabe.
Samedi 3 mai 2003 : Le
secrétaire d'état américain Colin Powell a
effectué vendredi soir une courte visite à
Damas où il a demandé aux autorités syriennes
"une coopération pleine et entière sur
l'Irak et la feuille de route pour le
Proche-Orient". Il souhaiterait également
que Damas procède au démantèlement des milices
libanaises du Hezbollah, qui selon Washington
"constitue une menace pour Israël et pour
la reprise du dialogue".
Samedi 17 mai 2003 : s'est dite
prête vendredi à reprendre les négociations de
paix avec Israël mais sur la base des
résolutions internationales et réclame une
implication plus importante de l'Union
européenne dans le processus de paix.
- Mercredi 3 septembre 2003 : Au
cours d'une conférence de presse
conjointe avec Javier Solana, le ministre
des affaires étrangères syrien a
indiqué que son pays était "prêt
à traiter avec le nouveau gouvernement
de transition dans l'intérêt du peuple
irakien" nommé lundi. En visite à
Damas, le Haut Représentant de l'Union
européenne pour les affaires
étrangères, Javier Solana, a pour sa
part souhaité que "l'ONU s'implique
davantage en Irak". M. Solana sera
mercredi au Liban.
Vendredi
19 septembre 2003 : Le président du Parlement,
Mohammad Naji Otri, nommé premier ministre le 10
septembre dernier par le président Bachar
Al-Assad, a annoncé jeudi la formation de son
gouvernement composé de 31 membres dont 18
appartiennent au parti Baas au pouvoir depuis 40
ans et détiennent les principaux ministères de
la Défense, les Affaires étrangères,
l'Intérieur, le Pétrole et l'Information. Le
général Moustapha Tlass conserve donc le
ministère de la Défense, portefeuille qu'il
détient depuis 1972, tandis que Farouk al-Chareh
reste à la tête du ministère des Affaires
étrangères qu'il dirige depuis 1984. Le premier
ministre a annoncé sa volonté de
"réformer une administration bureaucratique
minée par la corruption".
Mardi
23 septembre 2003 : S'est dite prête à
envoyer des soldats en Irak dans le cadre d'une
force multinationale d'interposition à condition
que le mandat de l'ONU soit étendu et que
Washington fixe une date de retrait de ses
troupes.
- Lundi 6 octobre 2003 : Pour
la première fois depuis 20 ans, et en
riposte à l'attentat-suicide d'Haïfa,
l'armée israélienne a lancé un raid
aérien dans la nuit de samedi à
dimanche contre un camp supposé
entraîné des membres du Jihad
Islamique, situé à Aïn Saheb, à 15 km
de Damas. Les autorités syriennes
affirment que ce camp abrite des
réfugiés palestiniens. Un porte-parole
du Jihad Islamique a démenti avoir des
militants en Syrie. Selon un communiqué
de l'armée israélienne : "le Jihad
islamique palestinien, comme d'autres
organisations terroristes, bénéficient
du soutien et de l'aide des pays dans la
région, notamment de l'Iran et de la
Syrie. La Syrie est un pays qui finance
le terrorisme et tente constamment de
saboter tout effort destiné à réaliser
rapidement la stabilité dans la
région". ** Damas
a déposé plainte auprès du Conseil de
sécurité de l'ONU. ** La
communauté internationale a condamné à
l'unanimité ce raid. La Russie dit
"craindre un élargissement
géographique du conflit". Le
président égyptien Moubarak a dénoncé
"une agression contre un pays
frère". Le ministre français des
Affaires étrangères a condamné ce raid
qui "constitue une violation
inacceptable du droit international et
des règles de souveraineté". La
Grande-Bretagne estime pour sa part
qu'Israël a le "droit de se
défendre contre les attentats mais doit
respecter le droit international."
La Jordanie et l'Inde ont également
condamné cette intervention.
Vendredi
17 octobre 2003 : ETATS-UNIS : La Chambre
des représentants a adopté jeudi avec 498 voix
pour et 4 contre un projet de loi visant à
imposer des sanctions diplomatiques et
économiques à l'encontre de la Syrie accusée
de soutenir le terrorisme.
Lundi
27 octobre 2003 : Selon l'agence de presse
syrienne SANA, le président Bachar al-Assad a
dénoncé dimanche l'attitude d'Israël "qui
cherche à provoquer des turbulences et des
divisions (entre Arabes), et qui est le seul pays
à bénéficier de ce qui se passe dans la
région, particulièrement en Palestine et en
Irak." Le ministre des affaires
étrangères, Farouk al-Chareh, au cours d'une
interview donnée au "Sunday Telegraph"
(anglais) a mis en garde Israël après ses
déclarations de vouloir lancer de nouvelles
offensives sur la Syrie : "Après l'attaque,
nous avons agi de manière responsable et avons
saisi les Nations unies, et une majorité de
notre population a soutenu cela. Mais si nous
sommes attaqués à nouveau, notre peuple ne
supportera pas cela, et nous devrons respecter la
volonté du peuple. Nous avons de nombreuses
cartes que nous n'avons pas encore jouées.
N'oubliez pas qu'il y a beaucoup d'implantations
israéliennes dans le Golan." NDLR. Le 5
octobre dernier, l'armée israélienne avait
lancé un raid sur un camp présumé d'activistes
du Hamas proche de Damas faisant 19 morts parmi
les civils.
Jeudi 13 novembre 2003 : ETATS-UNIS
: Le Congrès a adopté mardi, avec 89
voix pour et 4 contre une loi intitulée
"loi pour la responsabilité de la Syrie et
sur la souveraineté du Liban" visant à
imposer des sanctions économiques et
diplomatiques à l'encontre de la Syrie accusée
de soutenir le terrorisme. Washington accuse la
Syrie non seulement d'aider les combattants du
réseau Al-Qaïda mais également les mouvements
palestiniens, Hezbollah, Hamas, et le Jihad
islamique "qui résistent contre l'occupant
israélien" selon Damas.
- Mardi 2 décembre 2003 : 22
suspects recherchés dans le cadre de
l'enquête sur les attentats d'Istanbul
des 15 et 20 novembre dernier ont été
extradés vers la Turquie. Dans un bref
communiqué paru dans la presse
officielle syrienne, Damas déclare avoir
agi en vertu d'un accord de lutte de
sécurité signé entre les deux pays en
septembre 2001 prévoyant
l'interpellation et l'extradition de
personnes impliquées dans des actes
criminels portant atteinte à la
sécurité et à la stabilité des deux
pays.
Mardi
16 décembre 2003 : ETATS-UNIS : Le
président Bush a signé samedi une loi
instaurant des sanctions économiques et
politiques au régime syrien pour son soutien au
terrorisme. Ces mesures visent à restreindre les
exportations et les investissements américains
en Syrie, abaisser le niveau de la
représentation diplomatique américaine à Damas
et limiter la liberté de circulation des
diplomates syriens aux Etats-Unis. Elle prévoit
également l'interdiction d'exportations de
produits de haute technologie qui peuvent avoir
un usage militaire. Elle autorise la
Maison-Blanche à geler les avoirs syriens aux
Etats-Unis et à revoir le droit de survol de
l'espace aérien américain par des appareils
syriens.