LES ARCHIVES 2003 DU VENEZUELA
Vendredi
3 janvier 2003 : L'opposition a levé la
grève générale qui touchait le pays depuis 1
mois tout en maintenant la paralysie du secteur
pétrolier. Les syndicats ont déclaré qu'ils
levaient la grève parce que les petites
entreprises "n'avaient pas les ressources
suffisantes pour rester fermées".
L'opposition a appelé la population à la
"désobéissance civile" et a décidé
d'appuyer ses efforts sur la mise en place le 2
février prochain d'un référendum sur le
maintien ou non au pouvoir du président Chavez.
Samedi
4 janvier 2003 : L'armée a dispersé
vendredi avec des gaz lacrymogènes des milliers
de personnes partisans et opposants au président
Chavez qui s'affrontaient devant la plus grande
garnison militaire du pays.
Vendredi
10 janvier 2003 : Les affrontements entre
partisans et opposants du président Chavez se
multiplient alors que la Fédération des
Employés de banque a appelé mercredi à un
mouvement de grève de 48 heures dans le secteur
bancaire en soutien à la grève générale qui
touche le pays depuis le 2 décembre.
L'opposition demande la démission du président
Chavez l'accusant "d'avoir un gouvernement
corrompu, inefficace et qui tente d'instituer un
régime castro-communiste". 2 partisans du
président Chavez ont été blessés par balles.
Lundi
20 janvier 2003 : Le pays entre dans son
50ème jour de grève. Le président Chavez
persiste et signe : "Je ne démissionnerai
pas". Rappelons que le président Chavez a
été élu en 1998, puis réélu en 2000 avec 62
% des suffrages et doit exercer son mandat
jusqu'en 2006.
Mardi
21 janvier 2003 : De violents affrontements
entre partisans et opposants au président Chavez
ont fait un mort et 27 blessés lundi dans
l'état de Miranda, à 40 km à l'ouest de
Caracas. Selon le quotidien
El Universal (Voir les médias du Vénézuela), les
violences qui ensanglantent le pays depuis mars
2002 à aujourd'hui ont fait 47 morts et
plusieurs centaines de blessés. L'ex-président,
et Prix Nobel de la Paix, Jimmy Carter, est
arrivé dans la région pour tenter de trouver
une solution à la crise.
Vendredi
24 janvier 2003 : Alors que le pays entame
son 53ème jour de grève, les partisans du
président Chavez ont organisé jeudi une grande
manifestation de soutien dans la capitale
Caracas. Les autorités ont suspendu mercredi
pour 5 jours les transactions sur le marché des
changes afin de fixer de nouvelles règles
régissant le régime de change du bolivar qui
s'est déprécié de 30 % depuis le début de la
grève.
Lundi
27 janvier 2003 : Alors que le pays aborde
son 56ème jour de grève nationale, des
centaines de milliers d'opposants au président
Chavez ont bloqué l'autoroute qui mène à la
capitale pour y faire la fête et répondre à
l'appel de l'opposition en réponse à une
manifestation de partisans au président Chavez
qui a eu lieu jeudi. 2000 policiers ont été
mobilisés pour éviter tout débordement.
Vendredi
31 janvier 2003 : Le Conseil bancaire
national du Vénézuela a annoncé mercredi la
fin de la grève des employés de banque qui
avaient adopté, en soutien à la grève
générale qui dure depuis maintenant 60 jours,
des horaires réduits. Le président Chavez a
annoncé que la production pétrolière avait
atteint 1,3 millions de barils/jour contre 3,2
habituellement.
Lundi
3 février 2003 : Alors que le Groupe des
Pays Amis du Vénézuela (Etats-Unis, Brésil,
Mexique, Chili, Espagne, Portugal) sont à
Caracas depuis jeudi pour tenter de faire baisser
la violence politique qui a fait près de 50
morts et plusieurs centaines de blessés en un
an, des mesures concrètes ont été demandées
telles que la reprise du travail dans le secteur
éducatif et la garantie du réapprovisionnement
alimentaire du pays. Le gouvernement a annoncé
plusieurs mesures dont l'exonération pendant 6
mois des taxes à l'importation des produits de
base comme le lait, l'huile, la farine et la
distribution de 11 000 hectares de terres en
friches aux agriculteurs. ** L'opposition a quant
à elle décidé de suspendre progressivement le
mouvement de grève générale, débuté le 2
décembre dernier, et a décidé de faire signer
une pétition visant à demander le
raccourcissement du mandat du président Chavez.
Selon la constitution, un amendement peut être
promulgué s'il recueille 15 % des signatures des
électeurs soit 1,8 millions de signatures.
Mardi
4 février 2003 : L'opposition a
officiellement levé dimanche soir le mouvement
de grève débuté le 2 décembre dernier et qui
a entièrement paralysé l'économie du pays
pendant 63 jours. 5 personnes ont été blessées
par balles dimanche soir lors d'affrontements
entre partisans et opposants au président
Chavez. 4 millions de signatures ont été
recueillies permettant ainsi la tenue d'un
référendum sur la poursuite du mandat du
président Chavez.
Mardi
11 février 2003 : Le président Chavez a
menacé de licencier 9000 employés de
l'industrie pétrolière après la grève de 2
mois qui a fortement paralysé la production
pétrolière du pays.
Vendredi
21 février 2003 : La justice a lancé jeudi
un mandat d'arrêt à l'encontre du Président de
la Fédération Patronale Fedecamaras, Carlos
Fernandez, et du leader syndical Carlos Ortega,
à l'origine de la grève de 2 mois qui a
paralysé entièrement le pays pour "délit
de rébellion, incitation à la délinquance et
trahison à la patrie". M. Fernandez a été
arrêté mercredi soir. Carlos Ortega a lui
annoncé qu'il ne se rendrait pas et qu'il allait
passer dans la clandestinité affirmant qu'il n'y
avait aucune garantie, ni aucun état de droit.
Rappelons que le gouvernement et l'opposition
avaient signé mercredi un pacte de non violence.
Mercredi
26 février 2003 : 2 bombes artisanales ont
explosé dans la nuit de lundi à mardi près de
l'ambassade d'Espagne et du consulat de Colombie
à Caracas. Il n'y a eu aucune victime. Les deux
pays avaient été critiqués par le président
Chavez après leur déclaration lors de
l'arrestation du Président de la Fédération
Patronale Fedecamaras, Carlos Fernandez et du
leader syndical Carlos Ortega, le 20 février
dernier.
Vendredi
28 février 2003 : Un mandat d'arrêt a été
lancé contre 6 ex-dirigeants de la société
pétrolière publique "Petroleos de
Venezuela" à la tête de la grève de 2
mois visant à destabiliser le président Chavez
et qui a paralysé la production de pétrole du
pays. Ils sont poursuivis pour avoir
"interrompu l'approvisionnement
énergétique du pays", délit puni par la
loi.
Jeudi
17 Avril 2003 : (4ème producteur mondial
de pétrole) Dans une interview au quotidien
"El Nacional" le chef des services de
renseignements, le général Melvin Lopez
Hidalgo, a affirmé mercredi avoir des preuves
montrant que les Etats-Unis sont impliqués dans
la tentative de coup d'état d'avril 2002 suivi
de manifestations sanglantes qui ont fait 11
morts et 95 blessés. (Plus de détails sur le coup d'état
du 11 avril 2002)
Samedi
19 Avril 2003 : Une mutinerie a éclaté
vendredi dans une prison de l'est du pays, dans
l'état de Miranda, faisant 10 morts et 25
blessés selon un premier bilan établi par les
pompiers.
Lundi
21 Avril 2003 : Enrique Mendoza, le chef du
parti de l'opposition, Alliance de la
Coordination Démocratique, a présenté ses
excuses vendredi au président Chavez pour
"la stratégie de l'Alliance visant à
fragiliser son régime". Rappelons qu'à
l'appel des syndicats et des partis de
l'opposition, le pays a été touché pendant 2
mois par une grève générale qui a ruiné
l'économie du pays, l'industrie pétrolière
ayant été totalement bloquée par les
manifestants qui réclamaient la démission du
président Chavez.
Vendredi
2 mai 2003 : Partisans et opposants au
président Chavez ont manifesté jeudi à Caracas
séparément à l'occasion du 1er mai pour
éviter tout débordement.
- Samedi 24 mai 2003 : Le
secrétaire général de l'OEA
(Organisation des Etats américains),
Cesar Gaviria, a annoncé vendredi qu'aux
termes de plusieurs mois d'âpres
négociations, le gouvernement et le
président Hugo Chavez ont convenu de la
tenue d'un référendum après le 19
août portant sur le maintien au pouvoir
du président Chavez fortement contesté
et qui avait dû faire face à une grève
en décembre 2002 organisée par la
Confédération des travailleurs du
Venezuela (CTV), la fédération
patronale Fedecamaras et la Coordination
démocratique (CD), regroupant des partis
et associations d'opposition. L'industrie
pétrolière avait été complètement
paralysée par les syndicalistes.
-
- Vendredi 30 mai 2003 : Un
accord a été signé jeudi à Caracas
entre le gouvernement et l'opposition,
sous l'égide de l'OEA.
Cet accord prévoit l'organisation d'un
référendum permettant de révoquer le
président Chavez à la moitié de son
mandat (le 19 août). La constitution
vénézuelienne permet en effet
l'organisation de référendums
permettant la révocation de tous les
élus publics lorsqu'ils arrivent à la
moitié de leur mandat. L'accord prévoit
également le désarmement de la
population et la mise en place d'une
commission chargée de faire la lumière
sur le coup d'état
d'avril 2002 qui a duré 47 heures.
Samedi
14 juin 2003 : Des affrontements entre
partisans et opposants au président Chavez ont
éclaté vendredi à Caracas où la police a dû
intervenir pour séparer les deux groupes. Il y a
eu de nombreux blessés. Le bilan exact n'a pas
encore été divulgué. L'opposition a
revendiqué le droit de manifester partout dans
la capitale y compris dans les quartiers
favorables au président Chavez. Les partisans de
Chavez parlent de "provocations".
Mardi
29 juillet 2003 : Le ministre du Pétrole,
Rafael Ramirez, a annoncé lundi que l'Irak ne
pourra pas participer à la prochaine réunion de
l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de
Pétrole) qui se tiendra jeudi au siège de
l'organisation, à Vienne en Autriche, le
gouvernement irakien n'ayant pas été reconnu
par la communauté internationale.
Jeudi
21 août 2003 : Plus de 3 millions de
signatures ont été déposées mercredi par
l'opposition au Conseil National Electoral. Cette
pétition vise à demander la tenue d'un
référendum portant sur le maintien ou non au
pouvoir du président Hugo Chavez réélu en
2000 pour un nouveau mandat de 6 ans. Des
dizaines de milliers de manifestants se sont
rassemblés dans la capitale Caracas pour
soutenir cette pétition. Les forces de l'ordre
en nombre ont été déployées pour la
circonstance et ont quadrillé toute la ville. Le
ministre de la défense a averti que tout
débordement et toute violence seraient
automatiquement imputés aux organisateurs de la
manifestation (l'opposition) qui seraient alors
lourdement sanctionnés et précisant qu'aucune
autorisation n'avait été demandée quant à
l'organisation de cette manifestation. Les
autorités quant à elles réfutent la validité
de ces signatures qui selon elles n'ont pas
"été avalisées par la nouvelle direction
du Conseil National Electoral", celle-ci
devant être nommée dans les prochains jours
faute d'accord entre le gouvernement et
l'opposition.
- Lundi 13 octobre 2003 : Le
président Hugo Chavez a exhorté samedi
tous les pays d'Amérique latine à ne
pas célébrer dimanche "le jour de
Colomb" (jour férié aux Etats-Unis
et dans plusieurs pays d'Amérique
latine) estimant, dans un discours
prononcé à Caracas lors d'une réunion
de représentants des peuples indiens
d'Amérique, que "Christophe
Colomb a déclenché la
plus grande invasion et le pire génocide
de l'histoire de l'humanité"
ajoutant que "les conquistadores
espagnols Hernan Cortes et Francisco
Pizarro avaient été pires
qu'Hitler".
Lundi
1er décembre 2003 : L'opposition a lancé une
collecte de 2,4 millions de signatures (20 % du
nombre d'électeurs) visant à l'organisation
d'un référendum pour réclamer la destitution
du président Hugo Chavez. 40 % de la population
n'est ni pour ni contre Chavez. Deux grenades ont
été lancées samedi à Punto Fijo, à 370 km au
nord-ouest de Caracas contre le siège d'un parti
de l'opposition et la maison d'un chef local
opposant à Hugo Chavez. Le gouvernement a
annoncé la fermeture de sa frontière avec la
Colombie, longue de 2 200 km, "pour éviter
les fraudes durant cette campagne" selon le
vice président Jose Vicente Rangel, précisant
toutefois que le commerce entre les deux pays ne
serait pas affecté. Plus de détails : Putsch et contre-putsch au
Vénézuela ; Les Etats-Unis sont-ils impliqués
dans la tentative de coup d'état contre le
président Chavez ?
Mercredi
3 décembre 2003 : L'opposition a affirmé
mardi avoir déjà recueilli 3,6 millions de
signatures sur les 2,6 nécessaires pour valider
la tenue d'un référendum visant à destituer le
président Hugo Chavez. Le Conseil National
Electoral dispose maintenant de 30 jours pour
valider ces signatures. Le président Hugo Chavez
a d'ores et déjà dénoncé de nombreuses
irrégularités dans la collecte de signatures,
montrant preuves à l'appui que "des morts
avaient signé la pétition".
Samedi
6 décembre 2003 : Aux termes d'une collecte
de signatures lancée par l'opposition, qui
aurait recueilli près de 3,6 millions de
signatures, en vue de la tenue d'un référendum
visant à la destitution du président Hugo
Chavez, le président du Conseil national
électoral (CNE), Francisco Carrasquero, a
annoncé que le conseil inviterait officiellement
l'OEA (Organisation des Etats Américains) et le
Centre Carter à participer à la vérification
des signatures en décembre et janvier prochain.
Lundi
8 décembre 2003 : Plusieurs milliers de
personnes ont manifesté samedi à Caracas en
faveur du président Hugo Chavez à l'occasion du
5ème anniversaire de son arrivée au pouvoir.
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