- LES ARCHIVES 2004 DU
VENEZUELA
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- Vendredi 27 février 2004 : Ouverture
vendredi à Caracas du 12ème sommet du Groupe des 15,
pays en voie de développement. Le sommet
qui devait se tenir en 2002 avait été
annulé, le Vénézuela ayant été la
cible d'un coup d'état visant au
renversement du président Hugo Chavez.
Une réunion préparatoire réunissant
les ministres des Affaires étrangères
des 19 états membres a eu lieu jeudi
dans le but de relancer la coopération
Nord-Sud. 8 chefs d'état, dont le
Brésilien Lula et l'Argentin Kirchner,
ont d'ores et déjà confirmé leur
présence.
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- Lundi 1er mars 2004 : Les
opposants et les partisans du président
Hugo Chavez ont manifesté dimanche dans
la capitale Caracas. 60 000 partisans
d'Hugo Chavez ont manifesté
pacifiquement pour dénoncer
"l'ingérence des Etats-Unis"
qu'ils accusent de "vouloir
renverser leur commandant" évitant
les quartiers tenus par l'opposition. 2
personnes ont été tuées dans la nuit
de samedi à dimanche par des balles
perdues.
Mardi
2 mars 2004 : L'opposition a une nouvelle
fois manifesté à Caracas pour réclamer un
référendum visant à destituer le chef de
l'Etat, Hugo Chavez. Des opérations de
désobéissance civile ont été lancées.
Mercredi
3 mars 2004 : Après avoir reporté par
deux fois l'annonce de sa décision concernant la
validité de la pétition de l'opposition
demandant l'organisation d'un référendum visant
à destituer le chef de l'Etat, Hugo Chavez, le
Conseil électoral national a annoncé qu'il
étudierait mardi soir la validité de la
pétition déposée par l'opposition. 5 personnes
ont été tuées depuis vendredi lors
d'affrontements entre partisans et opposants du
président Chavez.
Vendredi
5 mars 2004 : L'ambassadeur du
Vénézuela auprès des Nations Unies a
démissionné voulant ainsi "protester
contre l'attitude du pouvoir" qu'il juge
"responsable de la crise politique qui
secoue son pays". ** Une
dirigeante locale du parti d'opposition Action
démocratique (AD, social-démocrate), Eva
Carrizo, qui manifestait à Machiques, dans
l'Etat de Zulia, à 600 km à l'ouest de Caracas
a été tuée lors de heurts avec les forces de
l'ordre. Le Conseil national électoral (CNE), le
pouvoir et l'opposition ont repris jeudi leurs
négociations sur l'organisation d'un
référendum visant à la destitution du
président Hugo Chavez.
Lundi
8 mars 2004 : Environ 500 000 personnes,
selon les services de secours, ont manifesté à
Caracas samedi après le refus du Conseil
électoral d'organiser un référendum visant à
la destitution du président Chavez.
Mardi
9 mars 2004 : Dans une interview lundi au
quotidien français "Le
Figaro", le président Hugo Chavez
a estimé que si l'opposition réunissait les 2,4
millions de signatures nécessaires à
l'organisation d'un référendum visant à sa
destitution, il "partira" tout en
affirmant qu'il sera candidat à sa propre
succession. Il a par ailleurs affirmé que
l'opposition, qui avait recueilli 3 millions de
signatures le 19 décembre 2003 dans une
pétition pour demander l'organisation d'un
référendum contre le président Chavez, et dont
le Conseil Electoral National n'en avait validé
qu'1,8 millions, a "fraudé dans la collecte
des signatures en faveur du référendum en
faisant intervenir des morts, des mineurs et des
étrangers".
Mardi
16 mars 2004 : La Cour Suprême a validé
lundi les signatures réunies sur une pétition
demandant un référendum sur la destitution du
président Hugo Chavez annulant ainsi la
décision du Conseil électoral national qui
obligeait plus d'un million de citoyens à
confirmer qu'ils avaient signé la pétition. Sur
les 3 millions de signatures que l'opposition
avait réunies dans une pétition, le Conseil
électoral national n'en avait validé qu'1,8
millions et demandé à 1 million de personnes de
confirmer avoir signé la pétition.
Jeudi
18 mars 2004 : Les autorités ont offert
l'asile au président haïtien déchu Aristide et
déclaré qu'elles ne reconnaîtraient pas le
nouveau gouvernement haïtien.
Mercredi
14 avril 2004 : La Chambre électorale de
la Cour suprême a validé mardi les les 816 017
signatures supplémentaires collectées par
l'opposition conservatrice nécessaires pour
tenir un référendum de destitution du
président Hugo Chavez.
Mercredi
12 mai 2004 :Le président Hugo Chavez a
condamné dimanche soir le gouvernement
américain pour les violations des droits de
l'Homme en Irak et à Cuba qualifiant
"d'horreur" les actions américaines en
Irak ajoutant que Washington a intensifié ses
mesures contre Cuba : "Le gouvernement
impérial de Washington menace une fois de plus
la souveraineté de la République de Cuba en
intervenant dans ses communications et les
transmissions de la radio de Marti et en tentant
d'expulser et d'assassiner le président Fidel
Castro". Rappelons que Cuba a demandé à la
Commission des Nations Unies pour les droits de
l'Homme d'effectuer les enquêtes sur les
violations des droits de l'Homme et la
disparition de détenus dans la base américaine
de Guantanamo Bay.
Lundi
31 mai 2004 : Depuis vendredi, et
jusqu'à dimanche, plus d'un million de personnes
étaient appelés aux urnes pour participer à un
processus de ratification de leurs signatures
pour l'organisation d'un référendum visant à
obtenir le départ avant la fin de son mandat du
président Hugo Chavez. L'opposition avait
réussi à rassembler plus de 3 millions de
signatures, mais la Commission électorale avait
estimé qu'1 million de signatures "étaient
douteuses". 45 000 militaires ont été
déployés pour assurer la sécurité du scrutin.
Des observateurs de l'Organisation des Etats
américains (OEA) et du Centre Carter sont
également présents. L'opposition doit
recueillir 2,4 millions de signatures (soit 20 %
du corps électoral) pour permettre
l'organisation d'un référendum en vue de la
destitution du président Chavez, qui pourrait
alors se tenir le 8 août 2004.
Samedi
5 juin 2004 : Selon le Conseil national
électoral (CNE), l'opposition a rassemblé les 2
millions de signatures nécessaires à
l'organisation d'un référendum de destitution
du président Hugo Chavez qui s'est dit prêt à
"affronter un référendum sur la
présidence" dans un discours diffusé à la
télévision. La Constitution autorise
l'organisation d'un référendum de destitution
à la mi-mandat si au moins 20 % des électeurs
le demandent.
Lundi
12 juillet 2004 :Le président Hugo Chavez a
présenté dimanche à la télévision un
document dans lequel une organisation
américaine, "National
Endowment for Democracy",
(NED, Fondation nationale pour la démocratie),
accorde 300 000 dollars à des secteurs de
l'opposition vénézuélienne pour financer la
rédaction d'un plan de gouvernement alternatif,
prouvant selon lui que Washington finance
l'opposition vénézuélienne, un mois avant la
tenue le 15 août 2004, d'un référendum lors
duquel les électeurs décideront s'il doit
rester au pouvoir. Ce plan, intitulé
"Consenso Pais", a été présenté
vendredi dernier par la Coordination
démocratique (CD), coalition d'opposition
vénézuélienne. Pour Hugo Chavez, "ce
document démontre de quelle manière les
Etats-Unis interviennent dans les affaires
intérieures du Venezuela".
Lundi
9 août 2004 : 900 000 personnes selon les
organisateurs, partisans du président Hugo
Chavez, sont descendus dans les rues de la
capitale Caracas pour apporter leur soutien à
leur président alors que se prépare, pour le 15
août, un référendum portant sur la destitution
d'Hugo Chavez à la demande de l'opposition.
Vendredi
13 août 2004 : Près de 120 000 militaires
ont été déployés jeudi dans tout le pays pour
surveiller les bureaux de vote et garantir le bon
déroulement du référendum de dimanche portant
sur la destitution ou non du président Hugo
Chavez.
Lundi 16 août 2004 : 14 millions
d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche
pour se prononcer par référendum sur le
maintien, ou non, au pouvoir du président Hugo
Chavez. Un groupe d'hommes armés a ouvert le feu
sur une file d'électeurs qui attendaient à un
bureau de vote dans la banlieue de Caracas, la
capitale. 1 personne a été tuée et 14 autres
blessées. Voir les archives 2003 et 2004 du Vénézuela.
Mardi 17 août 2004 : Le Conseil
national électoral du Venezuela a annoncé lundi
la victoire du président Hugo Chavez avec
58,25 % de "non" à la révocation de
son mandat contre 41,74 % de "oui".
L'opposition a rejeté
"catégoriquement" les résultats et
dénoncé des fraudes. Elle a appelé lundi à
une grande manifestation à Caracas, la capitale.
Dans l'est de la ville, des tireurs en moto ont
ouvert le feu sur les manifestant blessant 5
personnes. L'ancien président américain Jimmy Carterl'Organisation
des Etats américains (OEA), qui
participaient au bon déroulement du et Cesar
Gaviria, secrétaire général de scrutin, ont
confirmé ces résultats. Gaviria a ajouté que
les observateurs "n'avaient trouvé aucun
élément de fraude dans le Cesar processus
électoral". Le président Hugo Chavez a
promis "une stabilité sur les marchés
pétroliers". Le Vénézuela est le 5ème
exportateur mondial et 8ème producteur mondial
de pétrole. Il est également le 3ème
fournisseur des Etats-Unis. Plus de détails : La guerre du pétrole ; pétrole et démocratie au
Vénézuela ; FAO : Pauvreté étendue malgré les
revenus du ; Les dangers de pétrole.
Mercredi 18 août 2004 : Après la
victoire du président Hugo Chavez qui a
remporté avec 58,25 % le référendum visant à
sa destitution, les Etats-Unis ont indiqué
"qu'ils n'accepteraient pas les résultats
de ces élections. Le Département
d'Etat américain a annoncé
qu'il "demande une enquête" afin
"d'examiner toutes les inquiétudes
soulevées" par l'opposition qui conteste
les résultats dénonçant des fraudes. Rebeca
Sanchez Bello, ambassadrice du Venezuela au Maroc
a déclaré mardi : Nos textes de lois
interdisent aux partis et associations qui
rentrent dans la course électorale de se faire
financer par un gouvernement étranger. Pourtant,
le National Endowment for Democracy (NED,
organisme américain dont le but est de
"soutenir les démocraties dans le
monde") continue de financer l'opposition
dans notre pays , dénonçant "une
ingérence dans les affaires d'un Etat
souverain". Rappelons que le Vénézuela est
le plus important fournisseur de pétrole des
Etats-Unis qui importent chaque jour 1,54
millions de barils de pétrole et que les
réserves de ce pays, sont de 78 millions de
barils, les plus importantes en dehors du
Proche-Orient.
Jeudi 19 août 2004 destitution
du président Hugo Chavez, les Etats-Unis ont
finalement accepté les résultats demandant
toutefois "aux observateurs internationaux
de procéder à une vérification transparente à
ce sujet". L'ancien président américain Jimmy Carter, Prix Nobel de la Paix 2002, a
annoncé mardi, à Caracas, que les autorités
vénézuéliennes allaient organiser, dans les 2
jours, un dépouillement judiciaire des bulletins
de vote dans quelques circonscriptions "pour
prouver à l'opposition qu'il n'y a pas eu de
fraude électorale". Le dépouillement se
fera en présence de représentants du
gouvernement, de l'opposition et des observateurs
internationaux.
Lundi 23 août 2004 : La
vérification de 150 urnes et machines utilisées
pour le référendum visant à la destitution du
président Chavez est terminée. La victoire du
président Hugo Chavez a été confirmée.
L'opposition qui a refusé de participer à cette
vérification, a indiqué qu'elle ne reconnaîtra
pas les résultats.
Lundi 30 août 2004 : Après
l'amnistie par le Panama de 4 opposants au
régime de Fidel Castro emprisonnés pour avoir
tenté d'assassiner le président cubain lors du
sommet ibéro-américain fin 2000 au Panama, où
la présidente sortante, Mireya Moscoso, avait
déclaré que les 4 hommes ont été libérés
pour "raisons humanitaires , car ils
pouvaient être extradés vers le Venezuela ou
Cuba, où, j'en suis sûre, ils auraient été
tués", le président vénézuelien Hugo
Chavez a réagi à cette déclaration en
rappelant immédiatement son ambassadeur au
Panama, Flavio Granado. Ce dernier a indiqué à
sa descente d'avion : "La peine de mort
n'existe pas au Venezuela où la peine maximale
est de 30 ans, y compris pour les terroristes qui
ont été amnistiés" ajoutant : " Nous
n'avons pas rompu les relations diplomatiques, le
Venezuela a simplement retiré son ambassadeur en
signe de protestation." Le président Chavez
a également annulé sa participation, le 1er
septembre 2004, à la cérémonie d'investiture
du nouveau président panaméen Martin Torrijos.
Mercredi 8 décembre 2004 : Le
président de la Société interaméricaine de presse (SIP), le
Péruvien Alejandro Miro Quesada, directeur de
l'un des principaux journaux péruviens El Comercio, a
critiqué lundi, lors d'un forum organisé sur ce
thème à Caracas, la capitale, la nouvelle loi
de "Responsabilité sociale à la radio et
à la télévision", approuvée le 24
novembre 2004, à l'initiative du gouvernement du
président Hugo Chavez, affirmant
qu'elle conduirait les médias à s'autocensurer.
Cette loi vise, selon le gouvernement du
président Chavez, à améliorer la programmation
pour favoriser le public des enfants et des
adolescents et éviter la manipulation de
l'information. Le président Chavez a quant à
lui déclaré : "Nous allons promulguer la
loi aujourd'hui (NDLR. lundi) pour freiner le
terrorisme médiatique, qui frappe les libertés,
pour commencer à démocratiser les médias
séquestrés par une oligarchie qui a déjà
soutenu des coups d'Etat, le fascisme et le
terrorisme". Dans un communiqué, le
ministère de l'Information a qualifié la SIP,
association à but non lucratif fondée en 1926
pour défendre la liberté d'expression et de la
presse, qui regroupe 1 300 journaux, magazines,
agences de presse présents sur le continent
américain, de "groupe de pression" qui
"derrière la façade médiatique de
promouvoir les libertés dans le monde, cache de
manière cynique la défense de l'intérêt
corporatiste de la presse écrite privée, de ses
privilèges économiques, de ses politiques
éditoriales et même de ses projets politiques
et idéologiques".: Après
avoir contesté le résultat du référendum
portant sur la
Vendredi 20 août 2004 : La
procédure de vérification de certaines urnes,
prises au hasard, jeudi dans 150 bureaux de vote
par des soldats, a débuté "pour prouver à
l'opposition qu'il n'y a pas eu de fraude
électorale". Elle devrait durer 2 jours.
Mardi 12 octobre 2004 : Le
Président Hugo Chavez a reçu, dimanche à
Caracas lors d'une cérémonie retransmise à la
télévision et à la radio, des mains d'une
délégation libyenne, le Prix Mouammar Kadhafi
des droits de l'homme pour ses combats contre
"l'impérialisme" et la pauvreté. Le
chef de la délégation a loué le "courage,
l'intelligence, l'éloquence et la fermeté"
du Président vénézuélien. Hugo Chavez qui a
souhaité se rendre en Libye prochainement, s'est
dit "submergé d'honneurs".
Samedi 11 décembre 2004 : Antonio
Rivero, le directeur de l'agence de prévention
des catastrophes, a annoncé vendredi qu'un
hélicoptère militaire transportant des
officiers de haut rang, s'est écrasé près de
la commune d'El Junquito, à une vingtaine de km
à l'est de Caracas. 16 personnes seraient mortes
selon un bilan provisoire. On ne connaît pas
pour l'heure le nombre de personnes se trouvant
à bord.
Mardi 21 décembre 2004 : Un tribunal
a décidé lundi que plus d'une trentaine de
politiciens et d'hommes d'affaires impliqués
dans le putsch d'avril 2002 ne pourront pas
quitter le pays. La juge Josefina Gomez a pris
cette décision à la demande du procureur, Luisa
Ortega, qui a repris l'enquête ouverte sur cette
affaire par le procureur Danilo Anderson qui a
été assassiné.
Lundi 27 décembre 2004 : Des
émeutes ont éclaté dans plusieurs prisons du
pays vendredi et samedi faisant 4 morts et 6
blessés selon un bilan provisoire. Au moins 247
détenus ont été tués et 536 autres blessés
au cours des 10 premiers mois de l'année 2004,
selon un rapport de l'Observatoire International
des prisons (OIP).
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