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- LES
ARCHIVES DU ZIMBABWE ANNEE 2005
- Lundi 24 janvier 2005 : Après
avoir réagi vendredi à la nomination du
nouveau Secrétaire d'Etat américain, en
la personne de Mme Condoleeza Rice,
qui avait qualifié 6 pays (Belarus,
Cuba, Iran, Birmanie, Corée du nord et
Zimbabwe) de "postes avancés de la
tyrannie", le quotidien d'Etat
"The Herald" a
écrit au sujet de Mme Condoleezza Rice :
"la nouvelle secrétaire d'Etat du
président Bush est une femme noire qui
sera virile et blanche dans ses attaques
acharnées contre les Noirs, leurs
libertés et leurs souverainetés
déclinantes. Elle sera une Noire qui
lave les crimes du pouvoir blanc quand il
matraque les Etats non-blancs".
Concluant par les propos du ministre
anti-corruption Didymus Mutasa : "Le
monde occidental est actuellement
composé et gouverné par des fascistes.
La meilleure chose à faire pour nous est
de les ignorer et de travailler seulement
pour le bien de notre peuple".
-
- Mardi 25 janvier 2005 : Le
gouvernement a annoncé la création
d'une nouvelle commission électorale
chargée de gérer les élections dans le
pays qui remplacera l'ancienne, accusée
de partialité en faveur du gouvernement
par l'opposition parce que ses membres
étaient entièrement nommés par le
Président Robert Mugabé.
-
- Mercredi 30 mars 2005 : Alors
que les élections législatives doivent
se tenir jeudi 31 mars 2005, le
président Robert Mugabé a annoncé
mardi, lors d'un meeting électoral à
Bindua à 90 km au nord d'Hararé, la
capitale, qu'une "victoire de
l'opposition ne sera pas tolérée".
La veille lors d'un meeting de son parti,
la ZANU-PF (Zimbabwe
African National Union Patriotic Front,
Union nationale africaine du
Zimbabwe-Front populaire), il avait
indiqué que "tous ceux qui voteront
pour le MDC
(NDLR. Movement for Democratic Change,
mouvement pour le changement
démocratique) sont des traîtres".
Les électeurs doivent désigner jeudi
120 des 150 membres du parlement, le
président nommant les 30 autres.
-
- Vendredi 1er avril 2005 : Les
électeurs étaient appelés aux urnes
jeudi pour des élections législatives.
Le Président Robert Mugabé,
au pouvoir depuis le 31 décembre 1978,
s'est dit "persuadé" de
remporter "haut la main" le
scrutin dénoncé par l'opposition qui ne
le considère pas "comme libre et
équitable". Environ 200 femmes qui
s'étaient rassemblées dans le centre de
Harare pour prier afin que "le bon
sens" l'emporte après les
élections législatives, ont été
arrêtées jeudi soir par la police. 2
journalistes de l'AFP, Agence France
Presse (un Français et un Zimbabwéen)
qui couvraient ce rassemblement, ont
été arrêtés et brièvement détenus
au commissariat central de Harare avant
d'être libérés sans qu'aucune charge
n'ait été retenue à leur encontre.
Samedi
2 avril 2005 : La Commission électorale a
annoncé vendredi que le parti du président
Robert Mugabe, au pouvoir depuis 25 ans, Union
nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique
(ZANU-PF), a
remporté les élections législatives qui se
sont déroulées jeudi avec 46 sièges contre 32
au Mouvement pour le changement démocratique
(MDC, opposition). Le chef de lopposition,
Morgan Tsvangiraï, a aussitôt dénoncé des
"fraudes massives" confirmées par les
observateurs indépendants du Réseau de soutien
aux élections au Zimbabwe (ZESN), qui ont
observé que près d'un quart des électeurs qui
se sont présentés dans les bureaux de vote
nont pas pu prendre part au scrutin tandis
que les observateurs de la Communauté de
développement dAfrique australe (SADC) ont
estimé que les élections sétaient
déroulées de "manière ouverte,
transparente et professionnelle", mais se
sont inquiétés du nombre important
délecteurs à qui le droit de voter a
été "refusé". Le ministre
britannique des Affaires étrangères, Jack
Straw, a dénoncé de "sérieuses
irrégularités", estimant que Robert Mugabe
avait "une nouvelle fois privé les citoyens
ordinaires du Zimbabwe dune élection libre
et équitable, prolongeant ainsi la crise
économique et politique quil inflige à
son pays".
Lundi
18 avril 2005 : Le président Robert
Mugabe a nommé vendredi un nouveau
gouvernement de 30 membres comportant la plupart
des personnalités qui ont gouverné le pays à
ses côtés depuis les 20 dernières années. **
Le Zimbabwe célèbre lundi le 25e
anniversaire de son indépendance de la
Grande-Bretagne. ** Toby John
Harden, 37 ans, et Julian Paul Simmonds, 46 ans,
journalistes du "Sunday Telegraph" de
Londres, arrêtés le 31 mars 2005, jour des
élections législatives au Zimbabwe, près d'un
bureau de vote de Norton, ville proche de Harare,
la capitale, accusés de violation de la loi sur
l'information au Zimbabwe, ont été acquittés
jeudi par le tribunal de Norton. L'Etat les
accusait de ne pas avoir l'accréditation exigée
pour couvrir ces élections et ils risquaient une
peine maximum de 2 ans de prison en vertu de la
loi, sur la presse qui interdit à tout
journaliste, zimbabwéen ou étranger, de
travailler dans le pays sans accréditation.
Vendredi
3 juin 2005 : Morgan Tsvangiraï, chef du Mouvement pour le changement
démocratique (MDC), a qualifié de
"tyrannie" la campagne de démolition
des bidonvilles menée par le gouvernement qui a
jeté "des milliers de pauvres à la rue en
plein hiver austral à Harare", la capitale.
Il a appelé à une intervention internationale
pour convaincre le gouvernement du président Robert Mugabe de cesser
cette campagne de démolition. Depuis 2 semaines,
dans le cadre d'une opération du gouvernement,
baptisée par les forces de l'ordre
"Rétablissement de l'ordre", et par le
gouvernement "Opération Murambatsvina"
- qui se traduit par "élimination des
déchets", la police a démoli et incendié
les "constructions" jugées
"illégales" à Harare et autour de la
capitale. "Des dizaines de milliers de
masures, étals de fortune, marchés aux puces,
ont été réduits en cendres" a-t-il
indiqué. Des émeutes ont éclaté après ces
destructions réprimées par les forces de
sécurité "lourdement armées". La
police a indiqué avoir interpellé au moins 20
000 personnes pour "délits divers"
dont vente illégale, vente de devises
étrangères au marché noir et dissimulation de
marchandises de base".
EN COURS D'ACTUALISATION
Mardi 20 septembre 2005 : Le
président Robert Mugabe, qui s'exprimait
dimanche devant l'Assemblée générale des
Nations unies, a accusé la Grande-Bretagne,
ancienne puissance coloniale, de "terrorisme
d'Etat" en Irak et d'avoir "abusé de
ses privilèges et agi malhonnêtement" en
soulevant devant le Conseil de sécurité de
l'ONU la question de la campagne de démolition
de bidonvilles lancée dans son pays. Voir notre édition du 22 juillet
2005
Jeudi
6 octobre 2005 : A l'ouverture, à Hararé
la capitale, de la première Conférence sur la
sécurité sanitaire des aliments en Afrique, qui
réunit plus de 200 participants, organisée par
l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) et
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le
Président du Zimbabwe, Robert Mugabé,
s'exprimant devant les représentants de 47 pays
africains, a déclaré : "La réforme agraire tant
calomniée du Zimbabwe est notre réponse au
défi d'émanciper davantage notre peuple et par
là créer une base plus large de fermiers dans
le pays" ajoutant : "Dans notre combat
pour la liberté et l'indépendance, un des
piliers de la lutte a été l'injustice liée à
la terre (...). La terre qui signifie nourriture
(...) pour le peuple". Depuis le lancement
de la réforme agraire en 2000, 4 000
exploitations agricoles ont été saisies et
redistribuées à des Noirs sans-terre. Le
premier objectif de cette conférence "est
d'améliorer la sécurité alimentaire des
Africains et aussi de permettre aux exportateurs
africains de se conformer aux normes des pays
vers lesquels de la nourriture est
exportée". Les maladies liées à la
mauvaise qualité de la nourriture et de l'eau
cause quelque 2 000 décès par jour en Afrique,
un tiers du chiffre mondial et quasiment autant
que le paludisme, selon des estimations de la FAO
et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon un expert de l'OMS, depuis le début de
l'année, 34 000 cas de choléra dus à la
contamination de l'eau et des aliments ont été
recensés dans 30 pays, dont plus de 1 000 cas
mortels. La précarité des contrôles sanitaires
sur les produits alimentaires est aussi à
l'origine d'importantes pertes financières pour
le continent africain. Plus de détails : Amnesty International : Zimbabwe :
Les droits fondamentaux menacés de toutes parts
(avril 2003) ; Afrique Relance : le Zimbabwe et la
question foncière ; Réforme agraire et manoeuvres
politiques au Zimbabwe ; Les dégâts de la réforme agraire ; Bataille pour la terre au
Zimbabwe
Mardi
8 novembre 2005 : Le coordinateur des secours
d'urgence de l'ONU, Jan Egeland, a
annoncé lundi qu'il reportait à début
décembre la visite qu'il devait effectuer dans
ce pays, prévu à la mi-novembre afin d'évaluer
la crise alimentaire qui touche ce pays. Selon la
presse d'Hararé, la capitale, cette décision a
été prise en raison du report des élections
sénatoriales prévues à la fin du mois.
Jeudi
24 novembre 2005 : Le président américain George W. Bush a gelé
les avoirs américains de 128 individus et de 33
sociétés considérés comme "entravant les
réformes démocratiques au Zimbabwe".
Jeudi
8 décembre 2005 : Jan Egeland,
Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence, arrivé dans le pays samedi 3
décembre 2005, pour une visite de 3 jours, afin
d'évaluer les besoins humanitaires de la
population, notamment après les expulsions
massives de mai 2005 qui ont mis à la rue près
de 700 000 personnes, a rencontré mercredi le
Président Robert Mugabe avec qui
il a eu une "discussion franche". Jan
Egeland a estimé qu'il n'y avait pas de
désaccord sur la nécessité d'aider les
personnes victimes de la campagne d'expulsion. Il
a a visité les bidonvilles détruits en mai 2005
par le gouvernement zimbabwéen dans le cadre de
la campagne controversée de démolition qui
avait provoqué la réprobation internationale.
Dans un rapport qualifié de "profondément
alarmant" par le Secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan,
l'Envoyée de l'ONU au Zimbabwe, Anna Kajumulo Tibaijuka,
Directrice de l'Agence des Nations Unies pour les
établissements humains (ONU-Habitat), avait
dénoncé, le 22 juillet dernier, les
destructions massives de bidonvilles, entreprises
par les autorités du pays, laissant 700.000
personnes sans abri ou sans travail et provoquant
une grave crise humanitaire (voir notre édition du 22 juillet
2005).
Samedi 10 décembre 2005 : Le
Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires, Jan Egeland, qui
revient d'une mission de 4 jours dans ce pays, du
3 au 7 décembre 2005, a annoncé s'être
"mis d'accord avec le Président Robert Mugabe sur le
fait qu'il fallait réduire les procédures et
lever les obstacles qui empêchent actuellement
les organisations humanitaires de travailler
pleinement pour résoudre la crise
humanitaire". Jan Egeland souligne :
"Un grand progrès a été fait avec la
signature d'un accord entre le PAM (Programme
alimentaire mondial) et le gouvernement sur la
distribution alimentaire, qui permettra un accès
illimité aux populations rurales que l'agence
estime dans le besoin. Enfin, troisième accord,
le gouvernement du Zimbabwe a autorisé les
Nations Unies à fournir 2 500 unités d'abris
pour les victimes de la campagne
d'évictions" soulignant qu'un "profond
désaccord persiste avec le Président Mugabe qui
considère la campagne de destruction des
bidonvilles. Ce dernier parle d'une "menée
contre des logements et des commerces
illégaux" et d'une "campagne de
renouvellement urbain" tandis que les
Nations Unies parlent de "campagne
d'éviction affectant des centaines de milliers
de gens vivant dans de très mauvaises
conditions". Jan Egeland a conclu : "La
situation humanitaire dans le pays est
extrêmement grave et ne fait que s'empirer. Il y
a 60 ans, l'espérance de vie était de 66 ans,
aujourd'hui, elle est de 32 ans". Voir notre édition du 22 juillet
2005 et du 8 décembre 2005
Mardi 13 décembre 2005 : 2 foyers de
grippe aviaire ont été
découverts dans des fermes d'élevage
d'autruches dans le sud du pays. Les autorités
sanitaires ont suspendu les exportations de
viande d'autruche et de volailles.
Jeudi 15 décembre 2005 : Aubrey
Welken, agent des services secrets sud-africains,
interpellé au Zimbabwe en décembre 2004 pour
avoir dirigé un réseau d'espionnage impliquant
des membres du parti du président zimbabwéen Robert Mugabe, l'Union
nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique
(ZANU-PF), a été
libéré mardi. Ce réseau a pu ainsi être
démantelé. Le ministre de la Sécurité,
Didymus Mutasa, a déclaré que l'espion
sud-africain est libéré grâce aux accords
bilatéraux de coopération en matière de
sécurité et de défense signés entre les 2
pays en novembre 2005. **
Le ministre de la Santé, David
Parirenyatwa, a déclaré lundi à Harare, la
capitale, que son pays n'accepterait pas de dons
de vivres à base d'organismes génétiquement
modifiés (OGM).
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