SOMMAIRE
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Cheikh Ahmad Yassine, fondateur du Hamas



Cheikh Ahmad Yassine est le fondateur du mouvement de la résistance islamique Hamas (qui signifie "enthousiasme". En arabe : Harakat al-Muqawama al-Islamya, mouvement de la Résistance islamique.), le 14 décembre 1987, au début de la première Intifada. Le mouvement s'inspire de l'idéologie du mouvement des Frères musulmans en Egypte.

Le Hamas est discrètement subventionné par Israël, qui veut créer un mouvement concurrent de l’OLP Organisation de Libération de la Palestine) de Yasser Arafat, et diviser ainsi les Palestiniens. Les relations entre le Hamas et l’Etat hébreu se détériorent quand le groupe armé enlève et assassine deux soldats israéliens, en 1989.

Le Hamas prône :

- La destruction de l'Etat d'Israël.
- La création d'un Etat islamique en Palestine (entendre Israël et les "territoires occupés" ).
- Le refus de toute présence occidentale dans les pays musulmans.
- Lutte à mort contre les non musulmans pour "imposer la victoire d'Allah".

BIOGRAPHIE DE Cheikh Ahmed Yassine :

Ahmad Yassine est né le 18 décembre 1936 dans une famille de propriétaires terriens du village d’Al Goura, dans les environs d’Ashkelon. Sur 416 hectares de terre, 391 appartenaient à des Arabes, 25 avaient été achetés par des juifs. En 1948, quand éclate la première guerre israélo-arabe, comme dans des centaines d’autres lieux, les Arabes sont chassés de leurs maisons.

Ahmad Yassine s’enfuit avec sa famille pour les camps de la bande de Gaza. Il a 12 ans. Al Jora est détruit. Une implantation israélienne, Ora, est bâtie à sa place.

En 1952, en jouant au football sur la plage, il tombe sur la tête, se brise le cou et se retrouve paralysé. Se déplaçant sur des béquilles, il poursuit pourtant ses études, puis exerce en tant que professeur de 1957 à 1964. Il entre alors à l’Université d’Aïn Shams, au Caire, où il apprend l’anglais. Il devient membre du mouvement des Frères musulmans et est interdit de séjour en Egypte.

Ahmad Yassine est appelé sous le titre honorifique de "cheikh "et organise un réseau de mosquées, d’associations d’aide aux démunis, d’écoles primaires et maternelles, tout en appelant à la révolte contre l’occupant.

En 1984, les forces de sécurité israéliennes découvrent des armes dans la cave de la mosquée où il officie. Le 15 avril, elles le condamnent à 13 ans de détention.

En mai 1985, il est libéré avec 1 260 autres prisonniers dans un échange resté obscur, entre Israël et une faction palestinienne, le" FPLP-commandement-général" d’Ahmad Jibril.

Le 14 décembre 1987, il participe au lancement de la "première intifada" (le soulèvement de la jeunesse palestinienne) en créant le mouvement HAMAS, une organisation qui prône la lutte armée.

Il est arrêté en mai 1989, condamné à 15 ans de prison pour meurtre et incitation à la violence, et emprisonné en Israël.

Cheikh Yassine est libéré en 1997, avec une vingtaine d’autres prisonniers palestiniens, par le premier ministre Netanyahou en échange d'un commando de 6 agents du Mossad (services secrets israéliens) qui ont organisé un attentat manqué le 27 septembre 1997 contre Khaled Mechaal, un cadre de HAMAS basé à Amman, en Jordanie.

Le 6 octobre 1997, 15 000 Palestiniens en liesse l’accueillent au stade de Gaza. Le lendemain, dans une déclaration à la presse, il offre une trêve des attentats illimitée aux Israéliens s’ils cessent "de confisquer des terres, de démolir des maisons et d’implanter des colonies," en territoire palestinien. Le 10 octobre, en réponse, Benyamin Netanyahou annonce la construction de 300 nouvelles unités d’habitation dans la colonie d’Efrat, au sud de Bethléem, à côté du camp de réfugiés d’Arroub.

Le 29 septembre 2000, Ariel Sharon se rend sur l’Esplanade des Mosquées accompagné d’une importante escorte armée, une provocation pour les Palestiniens. C’est le début de la Seconde Intifada.

Cheikh Ahmad Yassine a échappé le 6 septembre 2003 à une attaque conduite par l’armée israélienne. Un avion de combat avait tiré plusieurs roquettes contre sa maison.

Le 22 mars 2004, l’armée israélienne lance une opération d'assassinat ciblé contre "le chef le plus éminent des assassins terroristes palestiniens". Cheikh Ahmad Yassine, 67 ans, est assassiné à sa sortie d’une mosquée de la Bande de Gaza. L’opération a été pilotée personnellement par Ariel Sharon depuis sa ferme du Néguev sur un écran vidéo relié à 3 missiles téléguidés équipés d'une caméra vidéo dans leur tête. 3 heures après que des drones (avions sans pilote) israéliens aient survolé Gaza pour prendre des repères, des chasseurs F 16 ont survolé la zone à l'aube, pour couvrir le bruit de l'hélicoptère de combat qui a tiré (à 05 h 00 locales, 03 h 00 GMT) les missiles qui ont tué au moins 8 Palestiniens dont Cheikh Yassine qui assiste habituellement en fauteuil roulant à la prière du matin dans une mosquée du quartier de Sabra, proche de son domicile. Une quinzaine de Palestiniens ont été blessés, dont deux de ses fils.

REACTIONS OFFICIELLES ISRAELIENNES APRES LA MORT DE CHEIKH YASSINE :

Le premier ministre Ariel Sharon :

"Israël a supprimé le chef des meurtriers terroristes palestiniens. La base idéologique de Yassine était une détermination résolue à assassiner les Juifs où qu'ils soient et à détruire l'Etat d'Israël. Ce boucher se tenait au plus haut niveau des ennemis jurés du peuple d'Israël. La guerre contre le terrorisme n'est pas finie et elle continuera tous les jours, partout. C'est une guerre très dure à laquelle toutes les nations du monde libre doivent prendre part. C'est le droit du peuple juif, comme tout autre, de chasser ceux qui aspirent à le supprimer".

Le ministre de la Défense, Shaul Mofaz :

"Le soi-disant "Sheikh" Yassine était le leader du terrorisme. Il était le Ben Laden palestinien et ses mains étaient trempées du sang de centaines d'Israéliens. Yassine a envoyé ses assassins dans les attaques terroristes les plus importantes. Son élimination fait partie de la politique du gouvernement israélien contre le Hamas, et cette guerre continuera".

CONDAMNATION DE L'ASSASSINAT DE CHEIKH YASSINE PAR L'UOIF (UNION DES ORGANISATIONS ISLAMIQUES DE FRANCE) - 22 MARS 2004 :

"L'UOIF a appris avec effroi et tristesse l'assassinat, ce lundi 22 mars 2004, du Cheikh Ahmed Yacine par l'armée d'occupation israélienne.

Cet acte odieux, supervisé par Ariel Sharon lui-même, a été également ôté la vie à 9 personnes et blessé des dizaines d'autres qui sortaient de la mosquée.

L'UOIF condamne vigoureusement cet acte criminel, en totale transgression des principes du droit international et qui a visé un homme octogénaire, handicapé, en lutte pour la dignité de son peuple et la libération de sa terre.

A cette occasion douloureuse, l'UOIF adresse ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu'au peuple palestinien.

L'UOIF appelle les musulmans de France et les Hommes épris de justice, à prier et à agir pour que justice soit rendue au peuple palestinien afin qu'il retrouve sa dignité et sa liberté".

ONU - 24 MARS 2004 :

La Commission des droits de l'homme de l'ONU a condamné mercredi 24 mars 2004 dans une résolution, déposée par le Pakistan au nom des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), par 34 voix pour, 3 contre (les Etats-Unis, l'Erythrée et l'Australie) et 14 abstentions, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume Uni, l'assassinat par Israël du chef spirituel du Hamas Cheikh Ahmad Yassine. Le texte "condamne vigoureusement les graves violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, en particulier l'assassinat tragique de cheikh Ahmad Yassine le 22 mars, en contradiction avec la 4ème Convention de Genève" (sur la protection des populations civiles en temps de guerre). L'ambassadeur israélien Yaakov Levy a déclaré que "pour la première fois dans l'histoire de l'ONU, une réunion est consacrée à soutenir et glorifier un dirigeant d'une organisation terroriste".

Amnesty International condamne fermement l’assassinat de Cheikh Ahmad Yassine

Index AI : MDE 15/029/2004

EFAI

Lundi 22 mars 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Amnesty International condamne l’exécution extrajudiciaire, par l’armée israélienne, de Cheikh Ahmad Yassine, dirigeant du Hamas, ce lundi 22 mars au matin, dans la bande de Gaza. Sept autres Palestiniens ont également été victimes d’homicides illégaux du fait de cette attaque, et de nombreux autres ont été blessés.

“Une fois encore, Israël a choisi de violer le droit international au lieu d’avoir recours à des moyens légaux, a déclaré Amnesty International. Cheikh Ahmad Yassine aurait pu être arrêté et poursuivi en justice. Au cours des deux dernières années, l’armée israélienne a arrêté des dizaines de milliers de Palestiniens lors de raids fréquents dans des camps de réfugiés, des villes ou des villages de la bande de Gaza et de Cisjordanie.

“L’assassinat de Cheikh Ahmad Yassine risque de faire monter encore le niveau des violences qui, depuis trois ans et demi, ont déjà coûté la vie à environ 2 500 Palestiniens et 900 Israéliens, des civils pour la plupart.”

Âgé de soixante-six ans, Cheikh Ahmad Yassine était paralysé et se déplaçait en fauteuil roulant. Il a été tué à Gaza, par des roquettes lancées depuis un hélicoptère de l’armée israélienne, alors qu’il quittait la mosquée après les prières du matin.

En 1989, Cheikh Ahmad Yassine avait été arrêté par l’armée israélienne et condamné à la réclusion à perpétuité après avoir été reconnu coupable d’avoir ordonné que soient tués des Palestiniens accusés de collaboration avec les forces de sécurité et les services de renseignements israéliens.

Il avait été libéré par Israël dans le cadre d’un échange avec deux agents des services de renseignements israéliens qui avaient tenté d’assassiner un dirigeant du Hamas en Jordanie et étaient détenus dans ce pays.

Israël a recours depuis plusieurs années aux exécutions extrajudiciaires sans présenter d’éléments prouvant la culpabilité des victimes ni offrir à ces dernières aucun droit de défense. Environ 200 Palestiniens ont été assassinés par l’armée israélienne depuis trois ans et demi. Plus d’une centaine de personnes, dont des dizaines d’enfants, se trouvant sur les lieux ont également été victimes d’homicides illégaux du fait de ces attaques. Amnesty International a condamné à maintes reprises ces actes illégaux.

L’organisation de défense des droits humains appelle Israël à mettre immédiatement fin à sa politique d’assassinats. Elle appelle également le Hamas et les autres groupes armés palestiniens à cesser de prendre pour cibles des civils israéliens lors d’attentats-suicides menés sans discrimination ou d’autres types d’attaques. L’Autorité palestinienne doit mener tous les efforts nécessaires pour empêcher de telles attaques de la part des groupes armés palestiniens.


LES CITATIONS DE CHEIKH AHMED YASSINE :

25 février 2001 :

"Les Etats-Unis veulent seulement soutenir l'ennemi, le meurtrier criminel. C'est pourquoi nous rejetons les Etats-Unis et leurs alliés. La résistance continuera par tous les moyens possibles, jusqu'à la dernière goutte de sang palestinien".

30 avril 2001 :

"Ceux qui combattent pour Allah tuent et seront tués", dit le saint Coran, sans préciser la méthode. "Quel héroïsme est supérieur à celui d'un individu qui se sacrifie pour son pays, dans le but de répandre la peur, le défaitisme, la désunion et la destruction parmi les ennemis ?".

17 août 2002 :

"Je suis le plus grand défenseur des Palestiniens. Cependant si le consensus national me demande de reconnaître Israël, de renoncer à mes droits sur le territoire de 1948 ainsi que d'arrêter la résistance contre l'occupation, alors ce ne sera pas un consensus national".

9 juillet 2003 :

"Nous ne nous limitons pas au commandement militaire, aux bataillons ou aux factions. La réplique peut avoir lieu partout en Israël, exactement comme le fait Israël contre la totalité du territoire palestinien".

31 janvier 2004 :

"J'insiste maintenant, comme je le faisais avant ma sortie de prison en 1997, sur le fait qu'il n'y a pas de solution au problème des prisonniers autre que celle de capturer des soldats ennemis et de les échanger, parce qu'ils (les Israéliens) ne connaissent que la brutalité, et ne nous offriront pas la liberté. Celui qui a notre sang sur les mains ne peut nous récompenser par notre propre liberté. Il doit payer pour son agression, pour l'arrestation de nos fils, et ensuite nous donner la liberté".


PLUS DE LIENS :

Union des Organisations Islamiques de France, UOIF








 


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