- SOMMAIRE
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Mercredi 12 décembre 2007 N° 1840/23236
: FRANCE : Le prix Sakharov 2007 pour la
liberté de penser a été remis par le Parlement européen de
Strasbourg à l'avocat soudanais, Salih Mahmoud Osman, qui
travaille avec l'Organisation soudanaise contre
la torture et procure une assistance juridique
aux victimes de la guerre civile au Darfour.
Samedi 28 octobre 2006 N°
1489/22885 : EUROPE/BELARUS : Alexandre
Milinkevitch, opposant au régime du président
Alexandre Ioukachenko et candidat unique de
lopposition biélorusse aux élections
présidentielles du 19 mars 2006, a reçu jeudi
26 octobre 2006 le prix Sakharov 2006, décerné
par le Parlement européen de
Strasbourg. Le Prix Sakharov pour la liberté de
lesprit, en mémoire d'Andreï Sakharov
(1921-1989), physicien russe, inventeur de la
bombe à hydrogène, qui créa, dans les années
1970, un Comité pour la défense des droits de
l'homme et la défense des victimes politiques,
doté de 50 000 euros, est décerné chaque
année depuis 1988 par le Parlement européen à
des personnalités ou organisations ayant marqué
de leur empreinte le combat en faveur des droits
de l'Homme. Toutes les associations luttant pour
le sort des otages des guerillas en Colombie et
le journaliste et diplomate libanais Ghassan Tuéni avaient
notamment été nominés. Le Président du
Parlement européen, Josep Borell, remettra
solennellement ce prix à son nouveau lauréat le
13 décembre 2006, date correspond au jour de la
signature de la Déclaration universelle des
droits de lhomme des Nations unies, en
1948, lors d'une cérémonie à Strasbourg en
France.
HISTORIQUE :
Le Prix Sakharov pour la liberté de
lesprit récompense des personnalités qui
sefforcent de défendre les droits de
lhomme et les libertés fondamentales.
Créé en 1988, il est décerné chaque année
par le Parlement européen.
Vers le 10 décembre, le Parlement européen
remet son "Prix pour la défense des droits
de lhomme", doté de 50 000 euros,
lors dune séance solennelle à Strasbourg,
en France. La date correspond au jour de la
signature de la Déclaration universelle des
droits de lhomme des Nations Unies, en
1948.
Qui était Andreï Sakharov
?
Andreï Dmitrievitch Sakharov (1921-1989), Prix
Nobel de la Paix 1975, est un physicien russe qui
participe à la mise au point de la bombe à
hydrogène soviétique, puis s'oppose à la
poursuite des essais.
En 1980, en raison de son engagement pour la
défense des droits de l'homme, Andreï Sakharov
est assigné à résidence dans la ville de
Gorki, fermée aux étrangers, en compagnie de
son épouse Elena Bonner. Il y restera jusqu'en
1986.
1988
L'ancien président sud-africain Nelson Mandela (Afrique du
Sud) et Anatoli Marchenko (à
titre posthume)
Anatoli Marchenko (1938-1986),
un des plus célèbres dissidents de l'ancienne
Union soviétique, mort en décembre 1986, dans
la prison de Tschistopol, des suites d'une grève
de la faim, après plus de 20 ans
d'emprisonnement. Les révélations qu'il fit,
dans un livre, sur les camps de travail et les
prisons soviétiques lui valurent une
condamnation pour agitation et propagande
anti-soviétique. Il a dit : "La seule
possibilité de lutter contre le mal et
l'illégalité qui prédominent consiste à mon
avis à connaître la vérité".
1989
Alexander Dubcek : un des
promoteurs du renouveau dans l'ancien bloc de
l'Est et une figure marquante du mouvement
réformateur connu sous le nom de "printemps
de Prague". Son objectif - donner au
socialisme un "visage humain" - fut
réduit à néant, le 21 août 1968 par les chars
du Pacte de Varsovie. Accusé de trahison,
destitué de toutes ses fonctions et exclu du
parti, Alexander Dubcek reprit des activités de
simple travailleur jusqu'en 1985. Il revint dans
la vie politique active en 1988, s'engageant dans
le mouvement pour les droits civiques. A l'issue
de la révolution en Tchéchoslovaquie, il fut
élu président de l'Assemblée de la République
socialiste de Tchéchoslovaquie.
1990
Aung San Suu Kyi
(Birmanie), leader de l'opposition et avocat des
droits de l'homme. Prix Nobel de la Paix 1991, elle
milite pour le respect des droits de l'homme en
Birmanie. Elle est assignée à résidence à son
domicile de Rangoon par la junte militaire au
pouvoir depuis mai 2003.
1991
Adem Demaçi : Albanais
originaire du Kosovo, surnommé "le Mandela
kosovar" et représentant politique de
l'Armée de libération du Kosovo (UCK), né en
1936 à Pristina, Adem Demaçi, a passé 28 ans
de sa vie en prison (1964 à 1974 et 1975 à
1990) pour avoir défendu par la parole et par
l'écrit les droits élémentaires des Albanais
du Kosovo. Il a dit : "A notre époque, on
peut confirmer que la liberté de parole est la
première étape indispensable dans la voie de la
démocratie. Sans liberté de parole, il n'y a
pas de dialogue; sans dialogue, il est impossible
de découvrir la vérité et sans vérité, le
progrès est impossible."
1992
Las Madres de la Plaza de
Mayo (Mères de
la Place de Mai) : Mouvement argentin de
défense des droits de l'homme qui se réunit
tous les jeudis depuis 1977 sur la "Plaza de
Mayo" devant le palais présidentiel dans
l'espoir de retrouver leurs petits-enfants. 77
auraient été retrouvés. Plus de 500 bébés
auraient été "volés" pendant la
dictature. Si, initialement, elles étaient
surtout à la recherche de leurs enfants disparus
et ne réclamaient que des poursuites contre les
responsables de la disparition de 30 000
personnes durant la dictature militaire, elles
axèrent par la suite leur combat sur une justice
indépendante, le changement de situation
politique et la paix. Les Mères de la Place de
Mai manifestent la tête couverte de fichus
blancs portant les noms des disparus afin
d'empêcher que ne soient oubliés ceux qui ont
lutté pour la liberté et qui combattent encore
pour elle dans le monde entier.
1993
Le quotidien bosniaque "Oslobodjenje"
(Libération) : publié à
Sarajevo par un collectif de rédacteurs
musulmans, serbes et croates, ce journal a été
fondé en 1943 par des partisans luttant contre
l'occupation allemande de la Yougoslavie.
L'activité d'Oslobodjenje a pour objet, selon
Zlatko Disdarevic, un des rédacteurs, de
préserver la Bosnie-Herzégovine en tant qu'Etat
multi-ethnique et de la défendre : "Nous
n'entendions pas, ce faisant, entraîner la mort,
la partition ou la suppression de cette région
de la carte du monde. La population de Sarajevo,
de la Bosnie et de l'Herzégovine continuera à
lutter contre la partition dont l'Europe est à
l'origine."
1994
Taslima Nasreen : Médecin et
écrivain bangladaise qui s'oppose au
fondamentalisme religieux et à l'oppression de
la femme. Le 24 septembre 1993, un groupe
fondamentaliste (le Conseil des soldats de
lislam) émet une fatwa contre elle. Visée
par plusieurs mandats d'arrêt, Taslima Nasreen
s'est exilée en Suède. Elle vit aujourd'hui
entre la Suède, la France et l'Inde.
1995
Líela Zana : première
femme parlementaire kurde élue le 20 octobre
1991. Devant le Parlement Turc, en 1991, Leyla
Zana, après avoir prêté serment de loyauté en
turc, elle sest exprimée en kurde pour
"prôner lamitié et la coexistence
des Kurdes et des Turcs". Protégée par
l'immunité parlementaire, elle est condamnée en
août 1994, avec d'autres députés kurdes, à 15
ans de prison pour appartenance à une
organisation illégale, le PKK, Parti des
Travailleurs du Kurdistan.Son combat vise
"la paix intérieure en Turquie et une
démocratie véritable, pluraliste et laïque,
respectant les valeurs universelles de la
liberté et des droits de l'homme. A cet
égard, il s'agit aussi de reconnaître la
légitimité du droit du peuple kurde à son
identité".
1996
Wei Jingsheng : Sous le
régime de Deng Xiaoping, Wei Jingsheng,
dissident célèbre de la République populaire
de Chine, a passé 18 ans en prison pour avoir
osé réclamer la démocratie, dénoncé les
violations des droits de l'homme en Chine, et
pour avoir obstinément refusé de
"reconnaître ses fautes". Le 13
décembre 1995, Wei Jingsheng, 47 ans, avait
été condamné à 14 ans de prison pour
"avoir conspiré en vue de renverser le
gouvernement". Il avait été arrêté pour
la première fois en mars 1979. Il a été
expulsé vers les Etats-Unis en novembre 1997,
quelques mois après la mort de Deng qui avait
juré au début des années 80 que Wei Jingsheng
ne sortirait pas de prison tant qu'il serait
encore en vie.
1997
Salima Ghezali : Journaliste,
écrivain algérienne, directrice de la
publication de lhebdomadaire "La
Nation" d'Alger, elle dénonce la censure et
des droits de l'homme en Algérie. Elle fonde
l'association "Femmes d'Europe et du
Maghreb" et le magazine "Nyssa".
En décembre 1996, au moment où son journal
"La Nation", qui publiait un numéro
spécial sur les violations des droits de l'Homme
en Algérie, fut interdit, Salima Ghezali
écrivait: "Il faut rappeler les principes
qui constituent les fondements de la société
humaine et faire régner la vigilance. C'est la
meilleure manière de faire en sorte que la
civilisation triomphe de la barbarie."
1998
Ibrahim Rugova : Elu le 4
mars 2002 premier président de la République
auto-proclamée du Kosovo, surnommé le
"Gandhi du Kosovo" pour sa lutte
pacifique contre Belgrade et la répression sous
le régime de Slobodan Milosevic, Ibrahim
Rugova avait acquis la certitude que "le
rétablissement du régime autonome de la région
passe par la solution pacifique du conflit qui
oppose son peuple au régime autoritaire
serbe". Il avait déclaré : "Nous
sommes un peuple de 2 millions de personnes...
Chaque peuple a le droit de poursuivre son propre
chemin : pourquoi pas nous autres les Albanais du
Kosovo ?". Ibrahim Rugova est mort samedi 21
janvier 2006, à l'âge de 61 ans, des suites
d'un cancer du poumon.
1999
José Alejandro Xanana
Gusmao : Héros de la résistance
timoraise dont il a pris la direction dans les
années 1980, Xanana Gusmao - dont le nom complet
est José Alexandre Gusmao - a été arrêté par
l'armée indonésienne en 1992 et emprisonné
jusqu'en 1999. Premier Président du Timor-Leste,
il a toujours manifesté sa volonté de
réconciliation et son attachement au
multipartisme.
2000
¡ Basta Ya ! : ("Ca
suffit") : groupe espagnol du Pays Basque,
composé de "citoyens d'origines diverses,
sans hiérarchie bureaucratique ni pratiquement
d'appareil d'organisation" qui
"s'oppose activement au terrorisme sous
toutes ses formes, origines et intensités,
soutient toutes les victimes du terrorisme et de
la violence politique, défend la vigueur de
l'Etat de Droit, concrétisée dans la
Constitution espagnole et le Statut d'Autonomie
basque. Cette initiative citoyenne organise
depuis juin 2000, tous les premiers jeudi du mois
à Saint-Sébastien une grande manifestation de
solidarité avec les citoyens qui s'opposent au
terrorisme et qui militent en faveur de l'Etat
démocratique. Le lauréat 2000 a été vivement
contesté par une partie des parlementaires
européens et les représentants d'Euskal
Herritarrok (EH, parti nationaliste basque).
Selon ses représentants au Parlement, "le
prix Sakharov récompense la défense en faveur
des droits de l'homme et des libertés
fondamentales. Pourtant, BASTA YA ! ne défend
pas les peuples et les citoyens qui subissent des
injustices et la violation de leurs droits, bien
au contraire, cette plate-forme défend l'Etat
qui nie le droit d'autodétermination au peuple
basque, car il s'agit d'un mouvement qui surgit
de l'Etat lui-même".
2001
Izzat Ghazzawi, Nurit
Peled-Elhanan et Dom Zacarias Kamuenho
Izzat Ghazzawi est un
écrivain palestinien né en 1951, professeur
duniversité à Bir Zeit, qui fait partie
du bureau exécutif du Conseil palestinien pour
la justice et la paix, lauréat du prix
international pour la liberté dexpression
attribué en 1995 à Stavanger. Izzat Ghazzavi
est le président de lUnion des écrivains
palestiniens. Censuré et emprisonné à
plusieurs reprises par les autorités
israéliennes, il a écrit des romans et des
nouvelles, organisé et présidé la première
conférence internationale des écrivains en
Palestine. Izzat Ghazzawi a perdu son fils Ramy,
âgé de 16 ans, tué par larmée
israélienne lors d'un bombardement lancé sur
son école. Il continue à militer en faveur
dune paix juste reposant sur la
reconnaissance des droits et le respect
réciproque entre les peuples israélien et
palestinien. Lire un extrait du discours d'Izzat
Ghazzawi prononcé au Parlement européen le 12
décembre 2001. Izzat Ghazzawi a été
interdit de quitter le territoire palestinien et
empêché de se rendre à Strasbourg afin de
participer à la cérémonie de commémoration du
15ème anniversaire du Prix Sakharov, prévue
pour mardi 17 décembre 2002.
Nurit Peled, née en
1949, professeur à luniversité de
Jérusalem, est la fille de Mattitiyahou Peled,
général israélien de haut rang, conseiller de
Rabin à Oslo, en Norvège, aujourdhui
décédé, qui devint, après 1967, un farouche
opposant au processus de colonisation et
lun des pionniers de la réconciliation
entre Israël et la Palestine et de la
reconnaissance des droits nationaux palestiniens.
Le 4 septembre 1997, la fille de Nurit Peled,
Smadar,14 ans, a été tuée dans un attentat à
Jérusalem. Les 2 fils de Nurit Peled sont des
refuzniks (soldats qui refusent de servir dans
les territoires), membres du mouvement "Le
courage de refuser", qui refusent de faire
la guerre aux Palestiniens. Nurit Peled a fondé
l'association des familles iraéliennes et
palestiniennes victimes de violences.
Zacarias Kamuenho est né au
Chimbundo (Huambo, Angola) en 1934, ordonné
prêtre en 1961, évêque depuis 1974,
Archevêque au Lubango dès 1995, Monseigneur
Zacarias Kamuenho préside la Conférence
épiscopale dAngola et de São Tomé
(CEAST) et aussi le Comité oecuménique pour la
paix en Angola (COIEPA), créé en avril 2000,
qui réunit la CEAST catholique, lAlliance
évangélique dAngola (AEA) et le Conseil
des Eglises chrétiennes dAngola (CICA). Il
a été distingué pour les efforts quil a
consentis de façon " ferme, impartiale et
opiniâtre " au sein de la société civile
angolaise pour promouvoir le processus de paix
dans un pays ravagé par la guerre civile.
2002
Oswaldo José Paya Sardinas : opposant
cubain, fondateur du Mouvement chrétien de
libération (Movimiento Cristiano Liberación),
il a initié le projet Varela, une pétition
réclamant des réformes démocratiques par voie
référendaire dans l'île.
2003
Les Nations
Unies et leur secrétaire général Kofi Annan (Ghana)
2004
Zhanna Litvina,
présidente de l'association des journalistes du
Bélarus.
2005
Les "Dames en
blanc", Hauwa
Ibrahim et Reporters sans frontières (RSF)
"Femmes en blanc"
(Damas de blanco), groupe de femmes cubaines qui
se battent pour les droits des prisonniers
politiques cubains en protestant pacifiquement,
vêtues de blanc pour symboliser la paix et
linnocence de leurs maris.
Hauwa Ibrahim est une
femme musulmane nigeriane, avocate qui assure la
défense des femmes condamnées à mort par
lapidation pour adultère au Nigeria. Quand en
1999, la Charia a été introduite dans le droit
criminel de plusieurs Etats de la République
fédérale du Nigeria, avec ses peines capitales,
elle sest mobilisée en dépit des menaces
de mort à son encontre. Hauwa Ibrahim se bat
contre la lapidation à mort des femmes
condamnées pour adultère.
Reporters sans frontières (RSF) est une
organisation
internationale milite pour la liberté de la
presse dans le monde.
2006
Alexandre Milinkevitch, opposant au
régime du président Alexandre Ioukachenko et
candidat unique de lopposition biélorusse
aux élections présidentielles du 19 mars 2006
2007
Salih Mahmoud Osman, avocat et
député soudanais, qui fournit depuis plus de 20
ans une assistance juridique gratuite aux
victimes de violations des droits humains dans
son pays.
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