SOMMAIRE
TSUNAMI ASIE DONS

Enquête de l'hebdomadaire "La Vie" du 18 avril 2005 sur les fonds recueillis en France par 34 ONG, associations humanitaires et destinés aux victimes du tsunami en Asie, (ras de marée). Destinations des dons "tsunami". Utilisation des dons. Appel à la générosité publique. Appel à la générosité et aux soutiens financiers de personnes physiques ou morales "tsunami". Abus et atteinte à la confiance publique. Dons et versements en espèces. Collectes. Comptes bancaires et postaux. Associations humanitaires. Détournements. Loi. Réglementation. Télévision, mailings ciblés, opérations coups de poing, radio, campagnes marketing. Publicité. Contrôle des comptes. Cour des Comptes. Préfecture. Formulaires. Coût. Modalités. Dons, dations et acquisitions. Notaire. Législation française et européenne. Résultats, bilan financier, euros, dollars, francs. Chiffres, sondage. Bénévoles. Bénévolat. Emploi France et Etranger. Aide.


Mardi 19 avril 2005 1011/22407

SCANDALE-SOLIDARITE "tsunami" : Selon un premier bilan réalisé par l'hebdomadaire La Vie (n° 3112, semaine du 18 avril 2005) seul 31 % des 245 millions d'euros de dons récoltés en "urgence" en France pour les victimes du tsunami qui a ravagé l'Asie le 26 décembre 2004 ont été "dépensés ou engagés" à ce jour. 34 organisations non gouvernementales (ONG) françaises qui ont bénéficié de dons d'urgence suite à une très forte médiatisation du drame conserveraient 169 millions dans leurs banques. Cette enquête de "La Vie" est publiée 4 jours avant les "IVe rencontres de l'humanitaire de La Vie". Les raisons données à cette "conservation" de 69 % des dons reçus seraient la "capacité d'absorption" de certains pays, "l'inévitable corruption" et "les discriminations" des gouvernements envers des populations "marginalisées". Ansi la Croix-Rouge, qui a reçu 100 millions d'euros, n'en a reversé que 5 à ce jour pour des opérations d'urgence au Sri Lanka, en Indonésie, aux Maldives et en Thaïlande. Récoltés dans l'urgence, les 95 millions restants devraient financer sur 10 ans un plan de reconstruction et de développement. Seul le Comité français pour l'UNICEF, qui a reçu 50 millions d'euros de dons, aurait dépensé 40,8 millions au Sri Lanka, en Thaïlande, en Indonésie, en Inde et en Malaisie dans des programmes consacrés à l'enfance (santé, éducation, accueil d'enfants isolés). Caritas-Secours catholique n'a dépensé que 8,1 millions des 31 millions de dons reçus. La Fondation de France, qui a reçu 15 millions d'euros en a dépensé 10, Action contre la faim (AICF) seulement 3,5 sur 12 millions d'euros de dons. Le Secours populaire, 700 000 euros sur les 10 millions reçus. Médecins sans frontières (MSF) n'a dépensé que 250 000 euros en aide médicale d'urgence sur 9,1 millions. L'ONG demandera même à ses donateurs "si les trois quarts des dons reçus peuvent être réaffectés à une autre cause", ce que la législation française interdit. Les fonds récoltés devant être affectés à la cause visée par l'appel à la générosité publique. (NDLR. Les différents bureaux de MSF à travers le monde ont reçu plus de 90 millions d'euros de dons privés). Enfin, Handicap International n'a dépensé que 977 000 euros sur 6,4 millions d'euros de dons.
Source : Fil-info-France du mardi 19 avril 2005 N° 1011/22407, pays France, rubrique SCANDALE-SOLIDARITE "tsunami"




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