LES ARCHIVES DE LA FRANCE ANNEE 2002
Lundi 1er avril 2002 : De
nombreuses manifestations de protestation contre
la logique de guerre d'Ariel Sharon et en
solidarité avec le peuple palestinien ont eu
lieu samedi dans toutes les grandes villes du
pays.** Ce week-end, deux
synagogues ont été incendiées à Lyon et à
Strasbourg et une boucherie cashère mitraillée
à Toulouse.
- Mercredi 3 avril 2002 : Un
hommage a été rendu hier à Nanterre
aux 8 élus qui ont été abattus dans la
nuit du 27 mars par un forcené qui avait
ouvert le feu à la sortie du conseil
municipal et qui s'était suicidé le
lendemain alors qu'il était interrogé
dans les bureaux de la police criminelle.
19 autres personnes avaient été
blessées. Le président Chirac et le
Premier Ministre Jospin étaient
présents avec de nombreuses autres
personnalités. **
Alors qu'une dizaine d'attaques contre
des lieux de cultes juifs ont été
perpétrées durant le week-end, les
autorités françaises ont décidé de
renforcer la sécurité autour des
synagogues. 1100 hommes supplémentaires
seront déployés pour en assurer la
surveillance.**
José Bové expulsé par Israël dimanche
est arrivé à l'aéroport d'Orly hier.
Jeudi
4 avril 2002 : 17
candidats annoncent avoir reçu les 500
signatures nécessaires pour pouvoir se
présenter aux présidentielles. Le Conseil
constitutionnel devrait dévoiler officiellement
ce soir la liste des candidats.
Vendredi
5 avril 2002 : Le Conseil Constitutionnel
a révélé hier soir la liste des candidats aux
présidentielles d'avril : 16 candidats, un
chiffre historique ! Il n'y avait pas eu autant
de candidats depuis 1965 !
Lundi
8 avril 2002 : Samedi des manifestations
de soutien au peuple palestinien ont eu lieu dans
tout le pays. Dimanche à l'appel du CRIF et des
Partisans de la paix, des manifestations,
séparées, en soutien au peuple israélien ont
rassemblé quelque 50 000 personnes. La
manifestation à Paris s'est terminée par
l'attaque de partisans de la paix par des
militants d'extrème-droite israéliens. Un
policier a été blessé à l'arme blanche.
Mercredi
10 avril 2002 : Jacques Chirac a condamné
à la Grande Mosquée de Paris "la haine
raciale ou religieuse" et a appelé "à
la vigilance et au dialogue".
Jeudi
11 avril 2002 : A Strasbourg, le parlement
européen a adopté par 269 voix pour, 208 voix
contre et 22 abstentions, une résolution
demandant à l'Union européenne de suspendre
l'accord d'association entre les 15 et Israël.
Le parlement s'est également dit favorable à
"l'envoi par les 15 d'une force
internationale d'interposition et d'observation
au Proche-Orient."
Mardi
16 avril 2002 : Un clandestin kurde a été
mortellement blessé lors d'une bagarre hier
devant le centre de réfugiés de la Croix Rouge
de Sangatt, près du Tunnel sous la Manche.
Samedi
20 avril 2002 : Selon un sondage CSA, le taux
d'absention sera très fort aux présidentielles
de dimanche. 1 Français sur 3 n'ira pas voter. ** Un
"membre important" de l'ETA, José
Maria Zoldua Corta, été arrêté hier par la
police près de Saint-Jean-de-Luz. Il était
recherché par la police espagnole pour une
série d'assassinats commis dans les années
70-80 et détention d'armes.
Lundi
22 avril 2002 : Premier tour des élections
présidentielles de ce dimanche. Jacques Chirac,
président sortant, arrive en tête avec 20 % des
voix. Au second tour il se sera confronté au
président du Front National, Jean-Marie Le Pen
qui a obtenu près de 17 % des suffrages. Le
premier ministre Lionel Jospin qui arrive en
3ème position, a annoncé son retrait de la vie
politique. Robert Hue, dernier leader communiste
d'Europe, a fait le plus bas score enregistré
par le Parti Communiste depuis sa création,
n'atteignant les 4 %. Les dirigeants des partis
socialiste, vert et divers ont clairement appelé
à voter Jacques Chirac afin de "faire
barrage à l'extrème-droite". Au Front
National, on se cantonne à dire que la droite
demeure désormais au centre et que seul le FN
est à droite. Les partis qualifiés
"d'extrème-gauche" totalisent un
record historique avec plus de 11 % des voix où
la dirigeante charismatique de Lutte ouvrière,
Arlette Laguiller, améliore son score. On notera
un fort taux d'abstention proche de 30 %.
Mardi
23 avril 2002 : Après la victoire de
Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection
présidentielle de dimanche, qui affrontera
Jacques Chirac le 5 mai, droite et gauche tentent
de se mobiliser pour faire barrage au leader du
Front National. Des manifestations spontanées
menées par des lycéens, scandant des slogans
hostiles à Jean-Marie Le Pen, ont eu lieu dans
plusieurs villes du pays.
Mercredi
24 avril 2002 : Le président sortant
Jacques Chirac a refusé hier un débat
télévisé avec Jean-Marie Le Pen. L'actuel
Premier Ministre Lionel Jospin a confirmé son
retrait de la vie politique. Jean-Marie Le Pen
proposera aux Français, s'il est élu
président, un référendum qui permettrait à la
France de sortir de l'Union Européenne et le
retour au Franc. De nombreuses manifestations de
lycéens ont encore eu lieu dans les grandes
villes. ** Un accord de coopération
a été signé entre les ports de Tunis et de
Marseille dans le but de renforcer le partenariat
dans le domaine de la formation et de la
sécurité.
Jeudi
25 avril 2002 : Les manifestations contre
le leader de l'extrème-droite, et candidat au
second tour des présidentielles, Jean-Marie Le
Pen, se sont poursuivies. ** Le Parti
Communiste Français a lancé une souscription
hier pour rembourser le million et demi d'euros
dépensé pour la campagne présidentielle. Les
frais de campagne électorale des candidats ne
sont remboursés que si le candidat fait un score
supérieur à 5 %. Le Parti Communiste n'a réuni
que 3,37 % des voix.
Vendredi
26 avril 2002 : Alors que les
manifestations se poursuivent contre le leader du
Front National, Jean-Marie Le Pen, les dirigeants
socialistes ont appelé le premier ministre
Lionel Jospin à sortir de son mutisme et appeler
à voter "Chirac" pour le second tour.
Samedi
27 avril 2002 : De nombreuses associations
militantes des droits de l'homme et anti-racistes
ont appelé "à défiler pour la démocratie
contre Le Pen". ** Le premier
ministre Jospin est sorti de son mutisme et a
appelé "à voter contre le Front
National".
Mardi
30 avril 2002 : La cour européenne des
droits de l'homme a rejeté l'appel interjeté
par cette Britannique de 43 ans paralysée à la
suite d'une maladie incurable et qui a demandé
à ce que son mari l'aide à se suicider sans
qu'il soit poursuivi. La cour a justifié sa
décision en déclarant qu'il n'"existe pas
de droit fondamental à la mort". Les cours
britanniques avaient déjà rejeté l'appel de
cette jeune femme. Dans le cadre d'un
"suicide assisté", la loi britannique
punit le contrevenant d'une peine pouvant aller
jusqu'à 14 ans de prison.