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Samedi 3 janvier 2004 : Après les accusations du ministre de la Santé Jean-François Mattei portées lors de sa visite du 1er décembre à Lens (Pas-de-Calais), à l'encontre de l'usine pétrochimique Noroxo, d'être à l'origine d'une épidémie de légionellose, cette dernière a été fermée. Selon la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) le cas d'une contamination d'origine industrielle constituerait une première en France. Sur 54 personnes contaminées en 1 mois, 6 sont décédées. Le nettoyage de Noroxo fin décembre n'avait pas révélé de "Legionella pneumophila" dont les délais d'incubation sont de 2 à 10 jours. La légionellose est une infection pulmonaire qui peut être mortelle. La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d'eau contaminée diffusée en aérosol. L'usine Noroxo possède une tour aéroréfrigérante. 2 experts de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) sont sur place pour procéder à des analyses. La Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) et la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) soupçonnent également l'ancien bassin minier comme étant "une zone de propagation propice". Rappelons que l'usine pétrochimique Noroxo SAS (site classé dangereux) située près de la ville de Harnes (Pas-de-Calais), qui fabrique des alcools et des acides Oxo, a été rachetée en 1988 par Exxon Mobil Corporation (dont ESSO, Etats-Unis). Elle emploie 160 personnes. Sa capacité de production est de 160 000 tonnes par an, dont 80 % destinées à l'exportation. En France, plusieurs cas récents mettent en cause les tours de refroidissement : Paris en 1998 (20 cas, 4 décès) et en 1999 (8 cas, 1 décès), Ille et Vilaine en 2001 (22 cas, 4 décès), hôpital de Meaux en juillet 2002 (22 cas, 2 décès), hôpital de Sarlat en juillet 2002 (31 cas, 2 décès). Plus de détails : Situation actuelle dans le Pas-de-Calais ; Résultats des investigations menées sur les sources industrielles. Source officielle : DRIRE ** L'Elysée a confirmé que le chancelier allemand Gehrard Schröeder, ainsi que plusieurs autres chefs d'état impliqués dans le conflit de la seconde guerre mondiale, avaient été invités par le président Jacques Chirac à participer aux cérémonies du 60ème anniversaire du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Le chancelier sera le premier haut responsable allemand à participer à ces commémorations. En 1994, un "malentendu" avait émaillé les relations franco-allemandes, le président socialiste de l'époque, François Mitterrand, ayant refusé que le chancelier Elmut Kohl participe au 50ème anniversaire du débarquement. ** Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a confirmé vendredi que des avions d'Air France à destination de Los Angeles avaient été escortés mardi et mercredi dernier par des appareils militaires américains F-16 lors du survol du territoire des Etats-Unis.

Lundi 5 janvier 2004 : Le nombre de personnes décédées de la légionellose dans le Pas-de-Calais a été porté à 7 pour 55 patients atteints depuis fin novembre dans ce département. La légionellose est une infection pulmonaire qui peut être mortelle. La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d'eau contaminée diffusée en aérosol. Mise en cause, l'usine pétrochimique Noroxo, qui possède une tour aéroréfrigérante, a été fermée. 2 experts de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) sont sur place pour procéder à des analyses. Rappelons que l'usine pétrochimique Noroxo SAS (site classé dangereux) située près de la ville de Harnes (Pas-de-Calais), qui fabrique des alcools et des acides Oxo, a été rachetée en 1988 par Exxon Mobil Corporation (dont ESSO, Etats-Unis). Elle emploie 160 personnes. Sa capacité de production est de 160 000 tonnes par an, dont 80 % destinées à l'exportation. En France, plusieurs cas récents mettent en cause les tours de refroidissement : Paris en 1998 (20 cas, 4 décès) et en 1999 (8 cas, 1 décès), Ille et Vilaine en 2001 (22 cas, 4 décès), hôpital de Meaux en juillet 2002 (22 cas, 2 décès), hôpital de Sarlat en juillet 2002 (31 cas, 2 décès). Plus de détails : Situation actuelle dans le Pas-de-Calais ; Résultats des investigations menées sur les sources industrielles. Source officielle : DRIRE

Mercredi 7 janvier 2004 : Après le crash du Boeing 737 de la compagnie égyptienne privée Flash Airlines, qui a fait 148 morts dont 133 touristes français, 2 gendarmes de la gendarmerie des transports aériens (GTA) de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle sont partis lundi soir pour Charm el-Cheikh en Egypte, où ils seront chargés d'assurer, dans le cadre d'une commission rogatoire internationale délivrée dimanche par le juge d'instruction André Dando, le volet technique de l'enquête et de sa mise en forme judiciaire dans le cadre de l'enquête française. Le parquet de Bobigny (près de Paris), à la demande du ministre de la justice Dominique Perben, avait ouvert samedi une information judiciaire pour "homicide involontaire". ** Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) rapporte que 2 enquêtes préliminaires pour "antisémistisme" ont été ouvertes par le parquet de Paris, l'une à la suite d’une tribune de Tariq Ramadan dans laquelle il mettait en cause "des intellectuels juifs français", les accusants de réflexe communautaire dès lors qu'il s'agit de défendre "Israël" et l'autre, concernant les propos tenus par Dieudonné (humoriste) lors d’une émission sur France 3, qui pourraient être susceptibles de constituer "une diffamation à caractère racial". Le CRIF rapporte également que le socialiste Malek Boutih (Sos racisme) a déclaré sur Europe 1 que "Tariq Ramadan est un petit Le Pen arabe". Plus de détails : Malek Boutih, le "désillusionniste". PRESSE : Reporters Sans Frontières a publié mardi son rapport 2003 sur la liberté de la presse dans le monde selon lequel 42 journalistes ont été tués, au moins 766 interpellés, au moins 1 460 agressés ou menacés et au moins 501 médias censurés. Le nombre de journalistes tués (42) est le plus élevé depuis 1995 (49 journalistes tués, dont 22 en Algérie). L'énorme déploiement militaire et la couverture médiatique sans précédent de la guerre en Irak n'y sont pas étrangers. Mais un constat plus global et particulièrement préoccupant s'impose : couvrir une guerre devient de plus en plus dangereux pour les journalistes. Foyer de tensions internationales et de la violence terroriste, le Moyen-Orient fait figure de lanterne rouge de la liberté de la presse cette année. Quatorze journalistes et collaborateurs des médias ont perdu la vie et une quinzaine ont été blessés en couvrant la guerre et l'après-guerre en Irak. L'armée américaine peut être tenue pour responsable de la mort d'au moins cinq journalistes, mais, dans aucun de ces cas, une enquête digne de ce nom n'est venue éclairer les circonstances de ces drames. Au troisième jour du conflit, deux journalistes travaillant pour la chaîne britannique ITN, le cameraman français Frédéric Nérac et l'interprète libanais Hussein Othman, ont mystérieusement disparu. Au total, six journalistes ont disparu en 2003 (en Irak, en Russie, en Inde, en République démocratique du Congo et au Mexique). Avec la guerre en Irak et la poursuite du conflit israélo-palestinien, c'est au Moyen-Orient que l'on déplore en 2003 le plus grand nombre de journalistes tués (16), ex æquo avec l'Asie, pourtant infiniment plus peuplée. Voir le rapport (format pdf).

Jeudi 8 janvier 2004 : Le ministère de l'Education nationale rendu public le texte officiel du projet de loi sur la laïcité qui prévoit que "dans les écoles, les collèges et lycées publics, les signes et tenues qui manifestent ostensiblement l'appartenance religieuse des élèves sont interdits". Le projet de loi a été transmis lundi au Conseil d'Etat et il sera examiné début février à l'Assemblée nationale. Plus de détails : Texte officiel du projet de loi sur la laïcité (format Pdf) ** 3 nouveaux cas de légionellose ont été recensés mercredi dans la région de Lens (Pas-de-Calais). 62 personnes ont été infectées, 33 ont pu regagner leur domicile et 7 en sont mortes dans ce département. La légionellose est une infection pulmonaire qui peut être mortelle. La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d'eau contaminée diffusée en aérosol. Les délais d'incubation sont de 2 à 10 jours. Mise en cause pour 14 cas au moins, l'usine pétrochimique Noroxo, qui possède une tour aéroréfrigérante, a été fermée. Plus de détails : Situation actuelle dans le Pas-de-Calais ; Résultats des investigations menées sur les sources industrielles. Source officielle : DRIRE. ** Le ministre délégué français à la Famille, Christian Jacob, et le secrétaire d'Etat au Tourisme, Léon Bertrand, ont annoncé la création d'un groupe de travail sur l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme. Il sera composé d'une cinquantaine de représentants d'associations, des organes institutionnels et des professions du tourisme, de l'hôtellerie et des transports.

Vendredi 9 janvier 2004 : Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abderrahmane Chalgham, arrivé à Paris où il doit rencontré son homologue français Dominique de Villepin et le président Jacques Chirac, a indiqué que l'accord définitif sur l'indemnisation des victimes de l'attentat du DC10 d'UTA, le 19 septembre 1989 au-dessus du Niger, et qui a fait 170 morts de 27 nationalités, sera signé vendredi dans "un lieu discret". Selon des sources proches de la Fondation Kadhafi, les familles des victimes devraient obtenir une indemnisation d'un million de dollars (800 000 euros). Un accord de principe avait été trouvé le 13 novembre 2003 et avait entraîné une levée des sanctions internationales imposées par l'ONU à la suite de ces attentats. Rappelons que les familles des victimes de l'attentat de Lockerbie survenu en décembre 1988 à Lockerbie en Ecosse ont reçu une indemnisation en août 2003 de 10 millions de dollars par passager ayant péri dans l'attentat. La France s'était alors indignée et avait demandé "un traitement financier équitable entre les ayants droits des familles des deux attentats" menaçant de son droit de veto lors du vote de la levée des sanctions. Voir notre édition du 15 août 2003 ; du 21 août, du 1er septembre 2003 et du 13 septembre 2003. ** Au cours des voeux adressés aux personnels diplomatiques, le président de la République, Jacques Chirac est revenu sur les désaccords avec Washington, estimant que "l'intervention militaire a mis fin à un régime détestable" et que "l'arrestation de Saddam Hussein a tourné la page de cette dictature", espèrant "un transfert aussi rapide que possible" de la souveraineté au peuple irakien avec l'appui de l'ONU". Mais le président s'est inquièté : "Qui ne voit les réactions en chaîne que cette intervention a provoquées ?" en citant le conflit israélo-palestinien. ** L'examen en 2e lecture du texte de loi sur l'économie numérique (LEN-Internet) à l'Assemblée nationale a été présenté par la ministre de l'Industrie, Nicole Fontaine. A la surprise générale et contre l'avis du gouvernement, Jean Dionis du Séjour, député UDF, a proposé un amendement qui a été adopté et qui définit de façon autonome le droit de l'internet, en le distinguant de l'audiovisuel. Or, et à titre d'exemple, les journalistes en ligne, qui de part la loi actuelle bénéficie du statut de journaliste, perdrait celui-ci. Nicole Fontaine a averti "du risque de priver" Internet de "dispositions indispensables à son développement". Cette disposition "pourrait conduire à des régimes juridiques différents pour des contenus de même nature". Les partis de gauche, parti socialiste en tête, ont apporté leur soutien à l'amendement de Jean Dionis du Séjour. Un autre sous-amendement défendu par le président de la commission des Affaires économiques, le lobbyiste Patrick Ollier (UMP), qui au prétexte de défendre la propriété intellectuelle, veut supprimer la notion de "correspondance privée" de la définition du courrier électronique, susceptible de véhiculer des échanges de fichiers", comme par exemple les fichiers musicaux, MP3, etc. Ndlr. La protection des données est liée au secret des correspondances des échanges notamment de fichiers, qui, si ce texte était définitivement adopté, constituerait une atteinte manifeste aux libertés fondamentales. Plus de détails : PROJET DE LOI pour la confiance dans l'économie numérique ; Fédération Informatique et Libertés ; Ouvaton, coopérative d’hébergement numérique à la pointe de la défense de la liberté d'expression en France. ; OUVATON : RESPECTER LA LOI, ÇA COUTE...

Samedi 10 janvier 2004 : S'entretenant vendredi soir avec le ministre libyen des Affaires étrangères Abderrahmane Chalgham, en visite officielle à Paris, le président Jacques Chirac s'est dit "heureux du règlement du contentieux" lié à l'attentat du DC-10 d'UTA, souhaitant "que l'année 2004 soit l'année de la reprise des relations cordiales et confiantes entre la Libye et la France". Le chef de la diplomatie libyenne a quant à lui déclaré : "Aujourd'hui, l'affaire de l'UTA est derrière nous et nous considérons que nous allons prendre un nouveau départ dans les relations bilatérales dans tous les domaines entre la France et la Libye" ajoutant qu'il "n'y avait pas de désaccords entre la France et la Libye. Les relations et les contacts existaient toujours, ils étaient continus". ** L'Elysée a annoncé jeudi qu'un préfet issu de l'immigration serait nommé lors du Conseil des ministres de mercredi prochain. Dans le cadre de la "discrimination positive" Jacques Chirac a reconnu que "depuis un an, il avait donné des instructions formelles à tous les ministres" afin de favoriser les Français issus de l'immigration, "surtout" au ministère de l'intérieur (police et préfectures). Le président du Front national (droite nationale) Jean-Marie Le Pen, candidat aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a réagi en qualifiant la "discrimination positive", de "manifestation de la préférence étrangère". Jean-Marie Le Pen a déclaré n'y voir "aucun inconvénient, ce sont des Français, mais ils n'ont pas à être nommés parce qu'ils sont d'origine immigrée." Ndlr. Ali Bencheneb, ancien Professeur à la Faculté de Droit de Dijon, de nationalité algérienne et française a été nommé au poste de recteur de l'académie de Reims, le 21 juillet 2003. ** L’Association générale des Etudiants de Nanterre (AGEN), accuse l'Agence France Presse (AFP) et les médias de ne pas avoir relaté une attaque en bande organisée qui a eu lieu en plein jour dans l'enceinte du Tribunal administratif de Paris le 30 décembre 2003 contre plusieurs de ses membres pourchassés (y compris devant la juge qui présidait l'audience de 15h30) et attaqués à coups de "barres" et de "poings américains". 4 ont été blessés. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) avait demandé à l'université de Nanterre-Paris X, d'interdire l'AGEN sur le campus, après que l'UEJF ait été qualifiée dans un tract "d'organisation raciste, défendant le sionisme, c'est-à-dire la colonisation de la Palestine et l'apartheid". Ajoutant que l'UEJF était "rattachée à l'extrême droite israélienne" et que c'était "une organisation confessionnelle qui n'a pas sa place dans une université laïque, tout comme l'aumônerie". Plus de détails : "DES ETUDIANTS AGRESSES A L’INTERIEUR MEME D’UN TRIBUNAL" ; L’Union des Etudiants Juifs de France dément toute implication ** Une élève musulmane de 13 ans a été exclue jeudi soir du collège Théodore-Rosset de Montréal-la-Cluse, dans l'Ain, pour avoir refusé d'enlever son voile pendant certains cours.

Lundi 12 janvier 2004 : Reporters sans frontières dénonce le projet de loi pour la Confiance dans l'économie numérique (LEN) voté le 8 janvier par l'Assemblée nationale. Plus de détails. Voir notre édition du 9 janvier 2004.

Mardi 13 janvier 2004 : Afin de préparer la visite à haut risque du président de l'Etat d'Israël Moshé Katsav en février prochain à Paris, un groupe d'une trentaine de journalistes israéliens sera reçu à l'Elysée ce mardi par le président Jacques Chirac. Cette "visite" qui a pour but "la lutte contre l'antisémitisme" est organisée par Maître Nicole Guedj, avocate, et par le rabbin Joseph Pevzner, directeur général du Groupe Sinaï (établissements scolaires juifs de France) et supervisée par l'ambassadeur d'Israël à Paris, Nissim Zvili. Le groupe s'entretiendra ensuite avec des membres du "comité interministériel chargé de lutter contre l'antisémitisme", dont le ministre de l'Education nationale Luc Ferry et le secrétaire d'Etat à l'enseignement scolaire Xavier Darcos. Mercredi le groupe sera reçu par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin et ensuite par le président du Sénat, Christian Poncelet. Le groupe sera également reçu par le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Enfin, jeudi, il sera reçu par le ministre de la justice Dominique Perben. Me Guedj a reconnu que des "descriptions exagérées" de l'antisémistisme "circulaient en Israël" et que celles-ci "nuisaient aux Juifs de France", précisant "il est clair que les Juifs vivent ici en France dans un pays de paix". Témoignage en Israël : Je suis une survivante de l'holocauste. Après la guerre on a dit : "Plus jamais ça ! ** Dans l'enquête menée par les juges d'instruction, Odette Oper et Nathalie Frydman, sur Azedine Berkane mis en examen pour "tentative d'assassinat" pour avoir poignardé le maire de Paris, Bertrand Delanoë, dans la "nuit blanche" du 5 au 6 octobre 2002, le procureur de Paris (ministère publique) a requis un non lieu (de poursuivre) l'auteur devant les assises de Paris (juridiction populaire). Selon des "fuites" au tout début de l'enquête et pour partie rapportées par "Le Figaro" fin 2002 sous le titre "Les élucubrations satanistes de l'agresseur de Delanoë", Azedine Berkane, 39 ans, diplômé en bureautique et chômeur, muslman devenu fanatique, ayant souffert en 1986, d'une affectation dans les "commandos" de l'armée de l'air française, voyait dans le maire de Paris, un Juif, "homosexuel notoire", membre du parti socialiste et du Grand Orient de France (GODF, franc-maçonnerie), le "diable", membre de "sectes sataniques" dont la "secte des homosexuels". C'est en "bras armé du Coran" qu'il frappa d'un "acte de foi" Bertrand Delanoë d'un seul coup de couteau, qui grièvement blessé s'effondra. Azedine Berkane ne chercha pas à fuir. En étudiant la Bible des Chrétiens, la Torah des Juifs et le Coran des Musulmans, Berkane se voit légitimer par ces trois religions dans sa haine de l'homosexuel. "Le Coran prône l'exécution des homosexuels" rappelle-t-il aux enquêteurs en citant le cas de l'Iran où "actuellement on pend les homosexuels." Bertrand Delanoë est de plus au "parti socialiste issu du parti communiste, le parti des sans Dieu". Pour Berkane ceux-ci "jouissent" d'une "horripilante impunité" en "tenant la justice entre leurs mains". Berkane a avoué avoir déjà agressé des homosexuels. Il a également avoué que "pour Dieu" il recommencerait à frapper. Après l'agression, il n'avait qu'un seul regret "qu'à la place du maire de Paris ne ce soit trouvé le président américain Bush". 3 expertises psychiatriques de Berkane contadictoires faites l'une en décembre 2002, concluaient "à l'abolition du discernement" (irresponsable selon le code pénal français) au moment des faits et l'autre, réalisée en mai 2003, concluaient à "l'altération du discernement", (responsable selon le même code). La dernière expertise collégiale d'octobre 2003 estimait Berkane pénalement irresponsable. La juge Nathalie Frydman peut cependant renvoyer Berkane devant les assises. Dans le cas contraire, c'est au préfet de Police de Paris Bertrand Landrieu de décider de l'internement. Bertrand Delanoë, maire de Paris, a déclaré qu'il ne formerait pas de recours contre un non-lieu. Azedine Berkane a reconnu avoir pris du cannabis et de l'alcool avant l'agression.

Mercredi 14 janvier 2004 : Dans l'affaire "Bédier", nom du secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la Justice mis en cause dans le cadre d'une affaire de corruption présumée, d'abus de biens sociaux et de délit de favoritisme sur des marchés publics, Gilles Forray, premier adjoint au maire de Poissy (UMP-droite au pouvoir) dans les Yvelines, près de Paris, a tenté de se suicider alors qu'il refusait de se rendre à une convocation du juge parisien Philippe Courroye en charge de cette affaire. Sa compagne Chantal Guerrou, 56 ans, était décédée d'une crise cardiaque après sa garde à vue début septembre 2003 alors qu'elle était sur le point d'être écrouée. ** La fédération Sud-Rail, la Fgaac (Autonome), FO-Cheminots et le syndicat majoritaire CGT (Confédération Générale du Travail) ont appelé tous les cheminots à faire grève le 21 janvier suite à l'échec des négociations pour une hausse des salaires avec la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer). L'UNSA-Cheminots, la CFTC-Cheminots, la CFE-CGC-cheminots ne souscrivent pas à l'appel à la grève. La SNCF a révélé que "le salaire annuel brut le plus bas était de 12 % supérieur au Smic brut". ** Le préfet "issu de l'immigration", selon l'expression de Jacques Chirac, nommé en conseil des ministres ce mercredi dans le cadre de la "discrimination positive" est Aïssa Dermouche, né en Kabilye, (Algérie) âgé de 57 ans, père de trois enfants, chevalier de la légion d'honneur, chevalier dans l'ordre national du mérite. Il a suivi ses études supérieures en France. Professeur à l'ancienne école supérieure de commerce de Nantes en 1976, il en sera nommé directeur en 1989. Proche du socialiste, Jean-Marc Ayrault, il participe au conseil de développement de Nantes Métropole. Aïssa Dermouche serait membre du "Siècle", l'un des "Cercles" les plus fermés du monde des affaires et de la franc-maçonnerie. Le président du Front national (droite nationale) Jean-Marie Le Pen, candidat aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, avait réagi en qualifiant la "discrimination positive", de "manifestation de la préférence étrangère", ajoutant n'y voir "aucun inconvénient, ce sont des Français, mais ils n'ont pas à être nommés parce qu'ils sont d'origine immigrée." ** Le parquet de Marseille (ministère public) a ouvert mardi une information judiciaire pour "homicides et blessures involontaires" après la mort par hypothermie de 2 élèves officiers de la prestigieuse école militaire de Saint Cyr lors d'un exercice militaire dans la vallée de l'Ubaye, dans les Alpes de Haute-Provence. Il s'agit d'un Togolais et d'un Nigérien morts de froid lors d'un "stage d'aguerrissement". 7 élèves ont été blessés dont 3 Africains originaires du Burkina-Fasso, du Cameroun et du Niger. L'un des 2 élèves officiers était le fils du chef d'état-major général des armées (CEMGA) du Togo, le général Zaccharie Nandja.

Jeudi 15 janvier 2004 : Dans l'affaire "Bédier", nom du secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la Justice mis en cause dans le cadre d'une affaire de corruption présumée, d'abus de biens sociaux et de délit de favoritisme sur des marchés publics, Jacques Masdeu-Arus, 62 ans, député-maire (UMP-droite au pouvoir) de Poissy a été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" et "corruption", soupçonné d'avoir perçu des enveloppes contenant des espèces du groupe Delfau. Bénéficiant de l'immunité parlementaire, il est ressorti libre du pôle financier du palais de justice de Paris où il venait d'être interrogé par le juge Philippe Courroye. Selon le principe "d'irresponsabilité, immunité absolue" les parlementaires français sont "soustraits" à toute poursuite pour les actes liés à l'exercice de leur mandat. Celui-ci est établi par la Constitution dont l'article 26, dans son premier alinéa, dispose "qu'aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions". Seul le bureau de l'Assemblée nationale est habilité à lever l'immunité parlementaire de Jacques Masdeu-Arus. Si la réforme du 4 août 1995 en a restreint la portée en ne protègeant plus le député contre l'engagement de poursuites, notamment par une mise en examen, aucune mesure coercitive de garde à vue, de contrôle judiciaire ou d'incarcération ne peut être prise. Enfin, Pierre Bédier, mis en cause dans ce dossier en tant qu'ancien élu de Mantes-la-Jolie (Yvelines), est convoqué le 21 janvier devant le juge. Rappelons que c'est l'ex-femme de Michel Delfau, PDG de Delfau Services (entreprise spécialisée dans la sécurité - S.A. A.I.S.-, les espaces vert, et le bionettoyage) dont Ainett, devenu Sodire-Ainett qui a affirmé aux enquêteurs que son ancien mari "remettait des espèces aux élus, dont Pierre Bédier et Gilles Forray, en contrepartie de l'obtention de marchés publics", notamment de nettoyage. Gilles Forray aurait par exemple ainsi bénéficié de la jouissance d'un appartement à Marrakech au Maroc.** Aïssa Dermouche, le nouveau préfet du département du Jura, "issu de l'immigration", selon l'expression de Jacques Chirac, a été nommé en conseil des ministres mercredi dans le cadre de la "discrimination positive". Après la nomination d'un "préfet musulman", selon la terminologie du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, (qui qualifie ces détracteurs de "droit de l'hommiste") l'Elysée, par la voix de Jacques à justifié ce choix comme "non fondé sur un nom ou une origine", mais sur les compétences et au nom de l'égalité des chances, après avoir refusé la liste des nominations proposée par le ministre. Voir DOSSIER "discrimination positive". ** Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a annoncé des chiffres de la délinquance en baisse de 3,38% "une première depuis six ans" soit 3 974 694 crimes et délits recensés en 2003. Des chiffres de la délinquance, qui peuvent "être truqués" avait-on souligné lors du 32e congrès du Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale à Montluçon (Allier). Le président du Front National a déclaré que "ce ne sont pas les mesures de N. Sarkozy qui font baisser le chiffre des délits et des crimes, mais la peur qu'ont les honnêtes citoyens de s’en plaindre et de les dénoncer" face au "phénomène plus général de la progression de l’insécurité" notamment dans les banlieues "de l'immigration". Pour l'heure, Nicolas Sarkozy doit faire face à la montée d'autres chiffres, celui du nombre d'automobilistes mécontents des radars automatiques installés autour de Paris par son ministère. Ce dernier a rétorqué "ne pas vouloir piéger ou racketter les conducteurs" soit 180 000 contrevenants en 2 mois devant s'acquitter d'une amende de 90 à 130 euros. ** Près de 6 000 chercheurs menacent de démissionner pour protester contre les restrictions budgétaires 2003 qui touchent la recherche scientifique. Ils craignent "une fuite des cerveaux". Ils réclament le versement immédiat de 200 millions d'euros votés par le parlement pour l'année 2002 non versés à ce jour. ** Le premier ministre Bertie Ahern a présenté mercredi devant les députés du parlement de Strasbourg les priorités de la présidence irlandaise de l'Union européenne se fixant comme objectif de "faire aboutir la constitution de l'Europe élargie à 25."

Vendredi 16 janvier 2004 : Dans un rapport intitulé "Deux meurtres pour un mensonge", Reporters sans Frontières a conclu, au terme d'une enquête approfondie sur la mort de deux journalistes, Taras Protsyuk de l'agence britannique Reuters et José Couso de la télévision espagnole Telecinco, tués à Bagdad le 8 avril 2003 par un tir de l'armée américaine sur l'hôtel Palestine, que les autorités américaines ont tout d'abord menti sur les circonstances de ce drame. Elles ont ensuite, quatre mois après les faits, dans un rapport d'enquête "final", exonéré l'armée américaine de toute bavure ou erreur de jugement dans cette affaire. Ce rapport ne fournit qu'une vérité partielle selon RSF et "doit être complété pour que toutes les responsabilités soient enfin clairement établies." Voir le rapport de RSF (format pdf).

Samedi 17 janvier 2004 : A l'appel du Parti des musulmans de France (PMF), une grande manifestation est organisée samedi dans toutes les grandes villes du pays pour dénoncer le projet de loi interdisant les signes religieux ostensibles à l'école. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) a appelé les musulmans de France à participer dans le calme à cette manifestation. L'ancien champion olympique de judo Djamel Bourras a apporté vendredi son soutien à cette manifestation. Il a estimé à la radio "RTL" que le projet de loi sur la laïcité était un "projet xénophobe, imbécile et raciste".

Lundi 19 janvier 2004 : La voiture de Aïssa Dermouche "nouveau préfet musulman" selon la terminologie employée par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a été détruite par une charge explosive dans la nuit de samedi à dimanche à Nantes, lieu de sa résidence actuelle. Aïssa Dermouche, présenté comme le premier préfet "issu de l'immigration", a été nommé en Conseil des ministres le mercredi 14 janvier 2004 préfet du département du Jura (39). L'attentat n'a pas été revendiqué. Voir DOSSIER "discrimination positive". ** A l'appel du Parti des Musulmans de France (PMF), présenté par le CRIF (Conseil Représentatif des Juifs de France) comme "un groupuscule strasbourgeois antisémite" dirigé par "Mohamed Latrèche, des manifestations, contre l'interdiction du voile à l'école, ont eu lieu dans les principales villes de France. Entre 10 000 et 20 000 manifestants étaient présents à Paris où des membres de la FNMF liée au Maroc et de la mosquée de Paris liée à l'Algérie côtoyaient des membres du PMF, de la Ligue des droits de l'Homme, des mouvements féministes et des personnalités politiques issues de l'immigration dont la député européenne Amira Boumedienne opposée au projet de loi "discriminatoire". Le président du Conseil Français du Culte Musulman, Dalil Boubakeur, a minimisé l'ampleur de ces manifestations estimant qu'elles avaient rassemblées moins de 1 % des 5 millions de Musulmans qui vivent en France. La loi est examinée en ce moment par le Conseil d'Etat (la plus haute juridiction administrative en France), qui doit rendre son avis jeudi prochain. Rappelons le résultat du vote du Conseil supérieur de l'éducation (CSE), organe consultatif et juridictionnel présenté par certains médias et hommes politiques comme "un vote favorable". Sur les 70 membres du CSE présents, 29 ont refusé de participer au scrutin qui se déroulait à huis clos, 16 se sont abstenus, 9 ont voté contre, et seulement 16 ont voté oui. Résultat proclamé, le "Conseil supérieur de l'éducation a voté en faveur de la loi" dite "contre le voile et les signes religieux à l'école". Le syndicat des chefs d'établissements, SNPDEN (Syndicat National des Personnels de Direction de l'Education Nationale), qui milite activement depuis 2002 pour cette loi d'interdiction, a voté pour, aux cotés de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), le SIEN (syndicat des inspecteurs de l'éducation nationale), le Medef (patronat), l'Unaf (organisations familliales) ou le Snalc (Syndicat National des lycées et collèges). Les représentants de la fédération de parents d'élèves FCPE ont voté contre, ansi que le syndicat de lycéens (UNL), tandis que la Peep, deuxième fédération de parents de l'enseignement public, n'a pas pris part au vote. Dans les rangs de l'abstention, l'UNSA Education ex-FEN, le syndicat des enseignants (SE), membre de l'UNSA Education, l'Unapel, la fédération de parents de l'enseignement privé et des chefs d'établissements du privé.

Mardi 20 janvier 2004 : Des perturbations sont à prévoir à la SNCF ce mardi à partir de 20h00 en raison d'une grève de 24 heures lancée par quatre syndicats de cheminots pour le 21 janvier. Ces syndicats, la fédération Sud-Rail, la Fgaac (Autonome), FO-Cheminots et le syndicat majoritaire CGT (Confédération Générale du Travail) ont appelé tous les cheminots à faire grève le 21 janvier suite à l'échec des négociations pour une hausse des salaires avec la SNCF qui a confirmé que les 3 500 départs en retraite prévus en 2004, ne seront pas remplacés. L'UNSA-Cheminots, la CFTC-Cheminots, la CFE-CGC-cheminots ne souscrivent pas à l'appel à la grève. A l'issue des négociations salariales, la SNCF avait révélé que "le salaire annuel brut le plus bas était de 12 % supérieur au Smic brut". ** France Télécom a annoncé la suppression de 14 500 emplois dans le monde (13 100 en 2003), dont 8 800 en France (7 700 en 2003). ** Un nouveau cas de légionellose a été détecté dans le Pas-de-Calais, selon un communiqué de la préfecture du département. La légionellose est une infection pulmonaire qui peut être mortelle. La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d'eau contaminée diffusée en aérosol. Les délais d'incubation sont de 2 à 10 jours. Mise en cause pour 14 cas au moins, l'usine pétrochimique Noroxo, qui possède une tour aéroréfrigérante, a été fermée. Plus de détails : Situation actuelle dans le Pas-de-Calais ** Florent Pagny, 42 ans, chanteur français, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Versailles à six mois de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende pour fraude fiscale et 115 000 euros de dommages et intérêts à l'administration fiscale. Florent Pagny avait invoqué pour sa défense à l'audience correctionnelle du 24 novembre 2003 "des négligences et un manque d'organisation". Il a par contre été relaxé pour l'affaire du prêt d'1,5 million d'euros accordé en décembre 1995 par sa maison de disques Polygram devenu Universal Music France sur lequel il n'avait pas payé d'impôts. Pascal Nègre, son producteur, PDG d'Universal Music France, poursuivi pour "complicité de fraude fiscale", a bénéficé de la relaxe contre l'avis du procureur qui avait demandé six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende. 48 000 euros de Taxes (TVA) et 540 000 euros de revenus non déclarés pour les années 1996 et 1997 et le détournement d'objets (Rolls, 4 motos, grands vins, oeuvres d'art, etc.) qui devaient être saisis par les huissiers dans le cadre d'un important arriéré fiscal avaient inspiré Florent Pagny dans une chanson devenue un tube expliquant qu'on pouvait tout lui prendre sauf "Ma liberté de penser" à "Ailleurs Land". (*) Selon le palmarès des revenus de la chanson française publié lundi par Le Figaro Entreprises sur "L'argent des chanteurs", Florent Pagny aurait perçu en 2003, 2,3 millions d'euros de revenus derrière Renaud, Jean-Jacques Goldman et Johnny Hallyday. ** Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a reçu lundi le préfet du Jura Aïssa Dermouche, dont la voiture a été détruite dimanche à Nantes par une explosion criminelle. Après le président Chirac qui a appelé à "la plus grande fermeté" contre "les auteurs de cet acte très grave", le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Hamlaoui Mékachéra et président de l'UMP du Jura, a exprimé "son indignation". François Bayrou, président de l'UDF, a estimé que cet attentat était "le symptôme d'une dégradation du climat dans la société française" et les Verts "un acte grave dans un climat de peur et de tension exacerbé". Le ministre de la justice Dominique Perben a annoncé qu'une "protection renforcée" va être attribuée au nouveau préfet du Jura. Voir DOSSIER "discrimination positive".

Mercredi 21 janvier 2004 : Le réseau ferroviaire SNCF a été perturbé mardi en raison d'une grève de 24 heures lancée par quatre syndicats de cheminots. ** Alors que le ministre de la justice Dominique Perben défendait hier au Sénat en 2ème lecture son projet de "lutte contre la grande criminalité", le sénateur socialiste et avocat Michel Dreyfus-Schmid a vertement apostrophé le ministre pour son texte l'accusant de vouloir instaurer un "régime policier", juste avant de "faire juger les fous pour que les familles des victimes puissent faire leur deuil". Le projet de loi dénoncé par les professionnels comme voulant "cibler la petite délinquance au détriment des infractions les plus graves" est considéré par de nombreux avocats comme une "atteinte aux libertés fondamentales" en raison du renforcement du rôle des policiers et du Parquet (ministère public) au détriment des juges. L'introduction du "plaider coupable" ou "procédure de jugement sur reconnaissance préalable de culpabilité" (droit anglo-saxon) permettrait à un délinquant, revendeur de drogue par exemple d'échapper à un procès. Le procureur "proposerait" directement les peines sans passer par le tribunal. Les crimes et les infractions liées au terrorisme ou aux "délits politiques", les homicides involontaires, sont pour l'instant exclus du projet qui vise à désengorger les tribunaux correctionnels (délits) si saturés qu'à Paris et en banlieue parisienne les crimes (viols par exemple) y sont jugés alors que les cours d'assises (crimes) sont elles mêmes saturées. Dans ce cas il faut que les victimes de viol acceptent une requalification des crimes en délits, les auteurs y sont jugés moins sévèrement. Enfin, les chiffres de la délinquance "repassée en 2003 sous les 4 millions de crimes et délits" selon le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, sont incomplets. En effet le ministre omet de dire que de plus en plus de victimes ne passent pas par les commissariats ou les gendarmeries pour déposer plainte, mais s'adressent directement au procureur de la République qui très souvent classe, voir n'enregistre pas les millions de plaintes déposées. Mais les parquets ont reçu 5,4 millions de plaintes en 2003, soit 100 000 de plus qu'en 2002, selon les chiffres du ministère de la Justice peu enclin à contredire le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, à quelques semaines des élections régionales annoncées comme "difficiles". ** Le ministre de l'Intérieur et maire de Neuilly, (Hauts-de-Seine) Nicolas Sarkozy a annoncé mardi dans le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, que son épouse Cécilia avait rejeté l'offre de Jean-François Copé, bilderberger, (porte-parole du gouvernement et chef de file UMP en région Ile-de-France) de figurer à la 4ème place sur la liste UMP des Hauts-de-Seine. Cécilia Sarkozy s'est vue attribuer un bureau "ministre" près de son mari Nicolas tout en n'apparaissant pas dans l'organigramme du ministère de l'intérieur, place Bauveau à Paris. ** 2 cyclistes français Cédric Vasseur et Philippe Gaumont, de l'équipe "Cofidis", ont été interpellés mardi soir à Orly par la brigade des stupéfiants, dans le cadre de l'enquête sur un trafic présumé de produits dopants. Les scandales du sport contaminé : Enquête sur les coulisses de dopage de Eric Maitrot (*)

Jeudi 22 janvier 2004 : Le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a accepté la démission de Pierre Bédier, secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice, chargé de la construction et de la modernisation, mis en examen pour "corruption et recel d'abus de biens sociaux" dans des passations présumées frauduleuses de marchés publics où le député-maire de Poissy, Jacques Masdeu-Arus, 62 ans, a été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" et "corruption". Le groupe Delfau Services (entreprise spécialisée dans la sécurité - S.A. A.I.S.-, les espaces vert, et le bionettoyage) aurait acquis des marchés publics en échange d'enveloppes et d'avantages. Pierre Bédier, proche du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, du député lobbyiste Pierre Lellouche et fidèles du président de l'UMP Alain Juppé (en attente d'un jugement ce mois pour prise illégale d'intérêts, emploi fictif), a déjà été mis en examen en 2000 dans un dossier de corruption de marchés publics où il avait bénéficié d'un non-lieu en mai 2002 et a été mis en cause dans une autre affaire jugée début 2003. Pierre Bédier sera tête de liste UMP (majorité présidentielle) dans les Yvelines pour les régionales des 21 et 28 mars 2004. Il a déclaré "être à l’entière disposition de la justice pour lui fournir tous les éléments permettant de démontrer sa totale innocence" dans cette affaire "d'abus de bien sociaux, d'abus de confiance, de prise illégale d’intérêt et de corruption" au préjudice de l'Etat instruite à Paris par le juge Philippe Courroye.  A lire : La République du fric de Pascal Krop (*) Voir DOSSIER BEDIER ** Le concubin "au chômage" de l'une des ex-épouses d'Aïssa Dermouche, "1er préfet issu de l'immigration" d'origine kabyle (Algérie) a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur "l'attentat à la voiture piégée" qui a eu lieu à Nantes, dans la nuit de samedi à dimanche 18 janvier 2004. La presse a révélé la vie privée agitée du nouveau préfet qui s'est marié une troisième fois et qui aurait eu récemment une altercation avec l'ami de sa deuxième femme avec laquelle il a eu deux enfants. Or, bien que la piste politique ait été par tous évoquée, du Président de la République Jacques Chirac au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, du ministre de la Justice Dominique Perben qui avait déclaré "On ne doit pas s'attaquer aux symboles de la République" au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, à aucun moment cette piste politique (intégrisme, extrème droite, etc.) n'a été prise au sérieux par les spécialistes de la police scientifique, et pour cause, le parquet anti-terroriste de Paris et les policiers de la Division nationale antiterroriste (DNAT) de la direction centrale de la police judiciaire n'ont jamais été saisis de cette affaire. Dès les premières constatations de la police scientifique la piste crapuleuse du réglement de compte a été privilégiée. La source policière qui indiquait que la bombe avait été placée sous le véhicule du futur préfet est mensongère. La bombe artisanale et rudimentaire a en fait été simplement déposée sur le capot de la SAAB d'Aïssa Dermouche qui a été nommé en conseil des ministres, préfet du Jura (Lons-le-Saunier) le jour de ses 57 ans, le 14 janvier 2004, et présenté à l'opinion publique comme étant le premier "préfet issu de l'immigration", "un haut fonctionnaire musulman" selon la terminologie du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et choisi au nom de la "discrimination positive". Voir DOSSIER "discrimination positive".

Vendredi 23 janvier 2004 : Nicole Guedj, 48 ans, avocate spécialiste des droits de l'homme, a été nommée secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice, chargé de la construction et de la modernisation des prisons en remplacement de Pierre Bédier démissionnaire. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, a rendu hommage au "courage" et à "l'esprit de responsabilité" de Pierre Bédier mis en examen pour "corruption et recel d'abus de biens sociaux" dans des marchés publics présumés frauduleux. Nicole Guedj a participé à une première réunion de ministres qui portait sur le projet de loi sur la laïcité. La nouvelle secrétaire d'état a promis de "poursuivre sur la voie" tracée par Pierre Bédier, responsable d'un programme de construction de 20 nouvelles prisons. Nicole Guedj est née, comme Aïssa Dermouche le nouveau préfet "issu de l'immigration" en Algérie, à Constantine et dans une famille juive d'Afrique du Nord (Pieds-Noir). En France elle est administratrice du consistoire central de France institution juive qui a pour tâche d'organiser le culte hébraïque et apporte son soutien à Israël (un voyage de solidarité est prévu du 22 au 29 février 2004). Nicole Guedj a aiguillé la commission Stasi (sur la laïcité, Bernard Stasi) dont elle est l'une des 20 membres vers l'interdiction du voile islamique dans les écoles, dont elle s'est révélée être une adversaire et lobbyiste efficace. Nicole Guedj est membre de la commission nationale consultative des droits de l'homme et secrétaire nationale chargée des droits de l'homme de l'UMP (majorité présidentielle), parti dont Pierre Bédier sera tête de liste dans les Yvelines pour les régionales des 21 et 28 mars 2004. Nicole Guedj a reçu l'appui personnel de l'épouse du Président Chirac, Bernadette, dans son engagement politique. Enfin, Nicole Guedj et le rabbin Joseph Pevzner, directeur général du Groupe Sinaï (école juives) sont les instigateurs du voyage organisé début janvier 2004 d'un groupe d'une trentaine de journalistes israéliens venus rencontrer le Président Chirac, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le ministre de la justice Dominique Perben, le ministre de l'Education nationale Luc Ferry et le secrétaire d'Etat à l'enseignement scolaire Xavier Darcos, le président du Sénat, Christian Poncelet et le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy afin de préparer la visite à haut risque du président de l'Etat d'Israël Moshé Katsav en février prochain à Paris. Voir DOSSIER BEDIER - DOSSIER Nicole Guedj  A lire : La République du fric de Pascal Krop (*) ** Plus de 80 kilos de cocaïne répartis en plusieurs ballots d'une valeur de 3 à 4 millions d'euros à la revente ont été découverts sur une plage à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) ces derniers jours. Les trafiquants utilisent des filets de pêche contenant la drogue tenus par des cordages prêts à être coupés en cas de contrôle des douanes. La mauvaise météo peut aussi rompre les fillets. ** La Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, ( juge en dernier recours) dans deux affaires distinctes, l'une concernant la Sovab, filiale de Renault et l'autre un technicien de Latécoère (aéronautique) a désavoué ces employeurs de travailleurs précaires qui ont abusé, selon la cour, de contrats (de travail) à durée déterminée CDD en lieu et place de CDI (contrat à durée indéterninée). La Cour de cassation estime en la matière que "le recours à des salariés intérimaires ne peut être autorisé que pour les besoins d'une ou plusieurs tâches résultant du seul accroissement temporaire d'activité de l'entreprise, notamment en cas de variations cycliques de production". Selon l'Insee, (Organisme officiel des statistiques) le nombre d'intérimaires est passé de 211 181 en 1992 à 513 634 en 2002 et pour les CDD de 576 380 à 897 414 sur la même période. ** Dans l'affaire du préfet Aïssa Dermouche le procureur de Nantes a ouvert une information judiciaire pour "destruction de bien par l'effet d'une substance incendiaire ou explosive de manière à mettre en danger la vie d'autrui", aggravée par "des motivations raciales". Le ministère de la justice n'a pas retenu la qualification terroriste. Voir DOSSIER "discrimination positive".

Samedi 24 janvier 2004 : Fin de la visite, jeudi et vendredi, du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev. Il a été reçu par le président Jacques Chirac, le président du Sénat, Christian Poncelet, et la ministre de la Défense, Michelle Alliot-Marie. La France est le troisième partenaire commercial de l'Azerbaïdjan. En 2003, les échanges commerciaux ont été multipliés par 3 pour atteindre 110 millions d'euros. Rappelons que Ilham Aliev, fils de l'ancien président Gueïdar Aliev, décédé le 12 décembre 2003, a été élu président le 15 octobre 2003 avec 79,5 % des voix dans une élection où l'opposition avait dénoncé des fraudes et les observateurs internationaux "des irrégularités massives". Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, locales et étrangères, ont également dénoncé les violations des droits de l'homme exercées à l'encontre des membres de l'opposition victimes de la torture de la part des autorités après les présidentielles du 15 octobre. (Voir notre article du 5 août 2003 et du 17 octobre 2003). ** L'un des deux cyclistes de l'équipe COFIDIS, Philippe Gaumont, 33 ans, interpellé mardi soir à l'aéroport d'Orly, de retour d'un stage d'une dizaine de jours à Calpe (sud de l'Espagne) afin de préparer la saison sportive, mis en cause par Robert Sassone, ancien coureur dopé de Cofidis, lui-même mis en examen, a été mis en examen par le juge Richard Pallain de Nanterre. Le ministre des Sports Jean-François Lamour a souhaité "que les sportifs mis en examen pour des faits concernant des trafics de produits dopants ne participent pas à des épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques d'Athènes 2004" affirmant que "le nombre des contrôles antidopage pour l'ensemble des disciplines sportives va être augmenté en 2004" et que pour la première fois ils seront en majorité "totalement et véritablement inopinés" reconnaissant que "les contrôles inopinés ont trop souvent été effectués lors de stages organisés". Enfin, l'hebdomadaire " Le Point " révèle que cinq ans après Festina, l'équipe Cofidis est dans le collimateur de la Brigade des stupéfiants. François Migraine, PDG de Cofidis, aurait mis à pied le soigneur de l'équipe. Mise en cause : le système de primes liées aux résultats, dénoncé par les cyclistes comme "une obligation de résultats" ou "une incitation déguisée au dopage". Une méthode évoquée par les coureurs écoutés, concerne des "transfusions sanguines couplées à la prise d'EPO". Pour maintenir leur taux de globules rouges dans le sang, "les coureurs louaient les services de donneurs de sang", y compris pendant le Tour de France. Plus de détails : Le Point : Dopage - Des écoutes accablantes ; DOSSIER DOPAGE ** Une enquête sur des propos "jugés antisémites" par les organisations juives, tenus lors de la manifestation contre l'interdiction du voile islamique du 17 janvier 2004 à Paris, par le président du Parti des musulmans de France (PMF) a été ouverte par le Procureur de la république de Paris. Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, (CRIF) qui regroupe l’ensemble des grandes organisations juives demande la dissolution du Parti des Musulmans de France. Dans le Figaro, Jean-Yves Camus, politologue au Centre européen de recherches sur le racisme et l'antisémitisme (CERA), qui suit le Parti des musulmans de France depuis sa création en 1997, parle d'un "mouvement antisioniste radical" et "d'un groupuscule qui recrute sur une base identitaire plus que religieuse et trouve des soutiens à l'extrême droite dans une cause commune : la haine des Juifs". (...) "Dans son antisionisme, Latrèche semble s'être rapproché du Hezbollah, qui mène selon lui une lutte légitime pour la disparition de l'Etat d'Israël". Quelques extraits des propos de Mohammed Latrèche : Est-ce que le sionisme aujourd'hui en Palestine ne ressemble pas au nazisme lorsque les races étaient séparées ? Bush, Sharon, Hitler, où est la différence, s'interroge le président du Parti des Musulmans de France ? ** L'ex-adjudant de gendarmerie de la cellule Homicide 31, Michel Roussel, 43 ans, qui a été en charge des meurtres du tueur en série Patrice Alègre, dénonce dans un livre à paraître aujourd'hui 24 janvier 2004, les entraves de sa hiérarchie dans l'enquête où des personnalités du monde judiciaire et politique de Toulouse ont été mises en cause par des prostituées. Le gendarme Michel Roussel, aujourd'hui à la retraite, s'exprime ici pour la première fois, "cette affaire révèle les dysfonctionnements des services d'investigation et de la justice, qui n'ont pu empêcher un tueur en série de sévir pendant plus d'une dizaine d'années". Homicide 31 : Au coeur de l'affaire Alègre, l'ex-directeur d'enquêtes parle de Michel Roussel (*)

Lundi 26 janvier 2004 : Le président chinois Hu Jintao effectue à partir de lundi et jusqu'au 29 janvier une visite officielle en France. Il sera reçu lundi par le président Jacques Chirac. Cette visite coincide avec la commémoration du 40ème anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. La situation en Irak sera le principal point abordé par les deux hommes. ** Un attentat à la "bombe" a endommagé la façade en verre et détruit la porte d'entrée de l'école de commerce Audencia à Nantes dirigée par Aïssa Dermouche nommé préfet du Jura le 14 janvier 2004, date anniversaire de ses 57 ans. Ce nouvel incident intervient une semaine jour pour jour, (dimande 18 janvier 2004) après l'attentat contre la voiture d'Aïssa Dermouche "nouveau préfet musulman" selon la terminologie employée par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy présenté symboliquement comme le préfet issu de l'immigration. La piste "terroriste" avait été vite abandonnée par les enquêteurs. L'agence France Presse (AFP) n'hésite plus dans ses communiqués à parler "d'une vie privée complexe" du nouveau préfet "en situation délicate en livrant à l'opinion une bonne part de sa vie privée" et "cantonné dans un complet mutisme". Voir DOSSIER "discrimination positive". ** La SNCF (transport ferroviaire public) présentera son projet de budget 2004 ce lundi en comité central d'entreprise (CCE) où est prévue la suppression de 3 505 postes en 2004 , soit 2 jours avant d'être adopté en conseil d'administration. Il s'agit essentiellement de départ en retraite non remplacé. La SNCF aurait supprimé, entre septembre 2002 et décembre 2004, 7 800 postes, pour la plupart des départs en retraite non remplacés selon les syndicats. La SNCF, déficitaire, "prévoit" un retour à l'équilibre en 2005. Dans l'attente, l'Etat devra verser cette année 250 millions d'euros sur les 800 millions prévus sur trois ans. ** 6 syndicats (CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC) de La Poste appellent l'ensemble des postiers à une grève de 24 heures le 5 février 2004. Les revendications portent sur les salaires, l'emploi et les conditions de travail, et "contre les restructurations". La Poste présidée par Jean-Paul Bailly avait présenté en novembre 2003 le contrat de plan 2003-2007 visant la place de "leader européen" en 2010 en termes de services, de compétitivité et de rentabilité. Parmi les objectifs : augmentation du taux de mécanisation de 90 % des centres de tri en 2007 (60 % actuellement), redéploiement des plates-formes pour que 85 % du courrier soit acheminé dans un délai de 24h (contre 73 % actuellement). Jean-Paul Bailly avait démenti vouloir fermer plus de 6 000 bureaux d'ici à 2007. Ce plan comprend un programme d'investissements de 3,4 milliards d'euros sur la période 2004-2010, dont un milliard d'euros d'investissements sur 2003-2007. ** Suite au bulletin de Météo-France qui prévoit des chutes de température, des vents forts et des précipitations neigeuses "fréquentes" au cours de la semaine qui vient, la secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité, Dominique Versini, a demandé aux préfets d'activer le niveau 2 du "plan urgence hivernale". Cela signifie une intensification des patrouilles des équipes mobiles, le renforcement des équipes chargées de répondre aux appels téléphoniques sur le numéro 115 dédié aux sans abris. Les sans abris ou personnes issues de la "grande pauvreté" qui a connu une forte progression, 30 % ces derniers mois, sont des travailleurs seuls, des femmes abandonnées avec un ou plusieurs enfants et des immigrés en attente de régularisation. A titre d'exemple les Restos du Coeur qui organisent des distributions de repas ont prévu plus de 3 millions de repas supplémentaires, tout en reconnaissant imposer de nouveaux "quotas" de revenus aux "bénéficiaires". ** Un grand défilé regroupant une cinquantaine de chars et près de 8 000 figurants, vêtus de costumes traditionnels chinois, déguisés en lions et en dragons a été organisé dimanche sur la "plus belle avenue du monde", les Champs-Elysées à Paris pour fêter le nouvel an chinois. 2004 sera l'année du singe. Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris a déjeuné avec le maire de Pékin Wang Qishan.

Mardi 27 janvier 2004 :Lors du dîner d'Etat organisé en l'honneur du président chinois Hu Jintao, en visite officielle du 25 au 29 janvier 2004, le président Jacques Chirac a déclaré : "Le respect des droits de l'homme est une condition nécessaire du développement des sociétés et des économies modernes. Je sais que c'est là l'une de vos priorités" félicitant son homologue pour "la croissance économique impressionnante de la Chine" qui "force l'admiration de tous". Le président Chirac a qualifié de "grave erreur" la décision de Taïwan d'organiser un référendum le 20 mars prochain afin que les Taïwanais puissent demander officiellement que la Chine enlève ses centaines de missiles qui pointent vers l'île sécessionniste. ** Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, est à Paris. Il doit rencontrer le président Jacques Chirac. Leurs entretiens porteront sur la situation en Irak. ** Dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre, une information judiciaire pour "homicide" a été ouverte le 12 décembre 2003 par le parquet de Toulouse, suite à de nouvelles révélations de la prostituée "Fanny" dans le cadre du volet "viols et proxénétisme aggravé". Edith Schleichardt, qui avait alors 22 ans, originaire de Chamonix, était retrouvée morte en 1990 à Cintegabelle (Haute-Garonne) fief électoral de Lionel Jospin. L'affaire aurait été classée en suicide. La nouvelle enquête sera confiée à un "service extérieur à la gendarmerie et la police toulousaines". Cette annonce intervient au moment où l'un des enquêteurs évincés et à l'origine de cette affaire, l'ex-adjudant Michel Roussel sort un livre soulignant les "difficultés et les dysfonctionnements d'une enquête "hors-normes" commencée avec l'arrestation de Patrice Alègre en 1997". Homicide 31 : Au coeur de l'affaire Patrice Alègre, l'ex-directeur d'enquêtes parle (*) ** Bruno Mégret, polytechnicien, "master of science" de l'université californienne de Berkeley, ingénieur des Ponts et Chaussées, ex-membre du RPR, devenu UMP, ex-député de l'Isère (1986), directeur de campagne présidentielle et président du comité de soutien de Jean-Marie Le Pen en 1988, député européen de 1989 à 1999, maire de Vitrolles en 1995 (près de Marseille) et président du Mouvement national républicain (MNR) créé lors de la scission avec le Front National en 1999 a, à nouveau, été condamné à un an d'inéligibilité et un an de prison avec sursis pour irrégularités dans le financement des campagnes électorales de ce parti. Le MNR a été condamné à 30 000 euros d'amende, en tant que personne morale, pour recel d'abus de biens sociaux. Hubert Savon, conseiller régional MNR de Provence-Alpes-Côte d'Azur et conseiller municipal de Marseille, a été condamné à la même peine pour "abus de biens sociaux et de faux en écriture privée" dans la gérance de "Quadri-Système". Hubert Savon est également frappé d'une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Plusieurs cadres du parti ont été condamnés à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à six mois et des amendes maximum de 7 500 euros. Mais au regard de la loi, ayant fait appel, Bruno Mégret pourra se maintenir aux régionales de mars 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur contre le Front National. Le fond de l'affaire est simple. Quadri-Système, société écran gérée par Hubert Savon contracte deux prêts d'un montant total de 850 000 euros destiné en réalité au MNR. L'estimation de la dotation de l'Etat fixé à 750 000 euros allouée pour les frais de Bruno Mégret, candidat à la présidentielle de juin 2002 est espérée pour couvrir ce prêt fictif. Mais la commission nationale en charges de vérifier les comptes de campagne refuse ceux du président du MNR Bruno Mégret. Dès lors, TRACFIN, la cellule de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère de l'Economie et des Finances dénonce ces faits au Parquet de Marseille (ministère public) qui fait convoquer sur citation directe le MNR, son président Bruno Mégret et 5 autres cadres du parti les 15 et 16 décembre 2003 devant la 6ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Marseille. Son épouse, Catherine Mégret, issue d'une famille juive, (née Racovsky) devenue maire de Vitrolles (près de Marseille) s'était rendue célèbre en 1997 pour ces incitations à la discrimination raciale, "Nous allons supprimer toutes les aides sociales publiques aux immigrés et donner l'argent aux Français (...) Vous verrez comme ils vont disparaître en vitesse, car ils ne sont là que pour l'argent", "Ce sont toujours les mêmes qui créent l'insécurité dans la ville. Ce sont surtout les immigrés. Leur principe, c'est de faire beaucoup d'enfants, de recevoir beaucoup de prestations sociales et puis de ne plus se soucier des enfants. Les enfants de ces immigrés sont déjà des criminels... Ces étrangers ont raison d'avoir peur." Le programme du MNR n'a pas changé.

Mercredi 28 janvier 2004 : Selon le journal irakien indépendant, "Al Mada" citant le ministère du pétrole contrôlé par la coalition américano-britannique, plusieurs Français dont Charles Pasqua, 76 ans, président du Rassemblement pour la France, ex-ministre de l'intérieur de mars 1986 à janvier 1991 et de mars 1993 à mai 1995 sous le président Mitterrand et Chirac, alors Premier ministre, auraient bénéficié directement de la "générosité" de Saddam Hussein, contre des "services rendus" sous forme de "coupons" signés par le Raïs. Dans Le Figaro, Charles Pasqua dément les "rumeurs de pots-de-vin irakiens" l'équivalant de 10 à 20 millions de barils. La liste des contrats pétroliers passés par la SOMO (State Oil Marketing Organization) en 1998 publié dimanche par "Al Mada" porte sur plus de 250 personnalités dont au moins deux Premiers ministres et deux ministres des Affaires étrangères, ainsi que des politiques de haut rang, des journalistes, des fils de ministres et de chefs d'Etat. En France, le nom de Charles Pasqua revient régulièrement à la une dans des affaires les politico-mafieuses. Mis en examen pour "financement illégal" dans le cadre de sa campagne pour les européennes de 1999, il est mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux et trafic d'influence" dans l'affaire du trafic d'armes vers l'Angola organisé par le marchand d'armes Pierre Falcon associé à Arcadi Gaydamak dont le premier fut incarcéré en France et le second réfugié en Israël. Le mandat de député européen de Charles Pasqua lui apporte l'immunité des poursuites judiciaires. Et, selon "Le Monde", l'homme "d'affaires" Pierre Falcon défendu par Maître Lévy, inculpé en Suisse pour "blanchiment" lors d'un trafic d'armes présumé vers l'Angola, a été nommé conseiller à la délégation angolaise à l’Unesco bénéficiant à ce titre de l'immunité. Enfin, Charles Pasqua qui est Président du conseil général des Hauts-de-Seine, (riche département accolé à Paris-La Défense) a "promis" à Nicolas Sarkozy, maire de Neuilly et actuel ministre de l'intérieur cette présidence clé. Mais en échange de quoi ? Impliqué dans l'affaire Elf, Charles Pasqua avait bénéficé d'un non lieu. Le fils de Charles Pasqua, Pierre, lui aussi impliqué, avait pris la fuite en Tunisie. Ndlr. Affaire Falcon rappel des faits : protagonistes, Gaydamak, Pasqua, Jean-Charles Marchiani, Jean-Paul-Loup Sulitzer, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand (fils de François Mitterrand, surnommé "Papa m'a dit" a reçu de Falcon 1,8 million de dollars sur le compte Suisse n° 219 267 PMY). Alors que le Premier ministre de la cohabitation (Gauche-Droite) sous Mitterrand (Gauche), Edouard Balladur (Droite) avait interdit la vente d’armes aux Angolais. Charles Pasqua, ministre de l'intérieur passe outre la consigne officielle et réalise une vente d’armes de 463 millions de dollars dans un pays ravagé par près de 27 ans de guerre civile par le biais de la Sofremi (société française d’exportation du Ministère de l’Intérieur) créée par le ministre de l'intérieur Pierre Joxe (juillet 1984 à mars 1986 et mai 1988 à janvier 1991) devenu membre du Conseil constitutionnel. Cette société dépendante du Ministère de l’Intérieur a contourné l’interdiction d’exporter du matériel de guerre, une interdiction qui date de 1934. Ce trafic d'armes vers l'Angola se serait poursuivi jusqu'à l'été 2000. Rappelons que Charles Pasqua créa en 1958 le service d'action civique (SAC) et qu'il fut l'auteur en 1993 de la réforme du code de la nationalité et de dispositions controversées sur l'immigration. Le SAC été dissous par une ordonnance du Conseil des Ministres, le 3 août 1982, à la suite de la tuerie d'Auriol. Source www.fil-info-france.com Plus de détails : Charles Pasqua : la quête sans fin de l'immunité (parlementaire) ; Charles Pasqua et François Mitterrand ; L'angolagate : les armes, le pétrole, les diamants et la dette angolaise ; "Falcone a arrosé tout le monde" affirme le PDG de la Sofremi, Henri Hurand ; Le SAC http://www.lariposte.com/15/Sac.html ** Le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, invité d'honneur du dîner annuel du Congrès de la Licra (Ligue contre l'Antisémitisme) qui à réélu Patrick Gaubert à sa présidence, samedi 24 janvier, a reçu hier mardi "comme promis" lors du dîner, Moïse Serero, père du jeune élève de 6ème "victime" de "violences antisémites" au Lycée Montaigne de Paris et dont les "fauteurs de troubles" 2 jeunes Français "musulmans" avaient été exclus de l'établissement public en décembre 2003, 3 semaines après les faits. Patrick Gaubert demande au nom de la lutte contre l'antisémitisme la dissolution du Parti des Musulmans de France (PMF) présidé par Mohamed Latrèche, le leader Musulman de Strasbourg qui compare Bush, Sharon à Hitler. Nicolas Sarkozy a rappelé que l'Etat est "totalement mobilisé" contre l'antisémitisme ** "17 000 avocats à Paris et 100 dans la rue", a ironisé le ministre de la Justice Dominique Perben, invité du Press club de France à Paris au sujet de la manifestation organisée par des jeunes avocats qui protestent contre le projet de "loi sur la grande criminalité" qui entend donner de "nouveaux moyens" à la police et à la justice pour combattre les "nouvelles mafias" et accélérer le cours de la justice avec de nouvelles procédures comme le "plaider-coupable". PROJET DE LOI PORTANT ADAPTATION DE LA JUSTICE AUX ÉVOLUTIONS DE LA CRIMINALITÉ ** Alors que le président chinois Hu Jintao est en France pour une visite d'état de 4 jours du 25 au 29 janvier 2004, plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi à l'appel de plusieurs organisations telles que "Solidarité Chine", "Amnesty International" ou "Reporters sans frontières" pour manifester leur soutien au peuple tibétain et protester contre les violations des droits de l'homme en Chine. Lors d'une conférence de presse à l'Élysée, le président Hu Jintao a répété que le "Tibet était une partie inaliénable de la Chine". Dans une déclaration commune, la France et la Chine "estiment que, tout en tenant compte des spécificités de chacun, il est du devoir des États de promouvoir et de protéger tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales. Le respect des droits de l'homme est une des conditions nécessaires au développement harmonieux de tout pays. La Chine a créé un groupe de travail pour ratifier dans les meilleurs délais le Pacte international relatif aux droits civils et politiques". Les derniers chiffres connus en matières d'échanges commerciaux (2002) font état de 11,4 milliards d'euros d'importations vers la France, et 3,5 milliards d'euros d'exportations vers la Chine, soit un déficit commercial de 7,9 milliards d'euros en faveur de la Chine qui a annoncé une croissance de 9,1 % pour l'année 2003, son meilleur chiffre depuis 1997. Son PIB (produit intérieur brut par habitant) atteint les 1 090 dollars (881 euros).

Jeudi 29 janvier 2004 : Philippe Folliot, député du Tarn apparenté UDF (droite) est resté debout et symboliquement baillonné pendant toute la durée du discours à l'Assemblée nationale du Président chinois Hu Jintao en visite d'Etat du 25 au 29 janvier 2004. Un tiers des 577 députés s'est absenté. Une manifestation de soutien au peuple tibétain en présence du député socialiste Jack Lang (*) s'est tenue à l'esplanade des Invalides pour protester contre la répression en Chine. Hu Jintao a révélé "des progrès tangibles en matière de protection et de développement des droits de l'homme en Chine". Il a indiqué que Pékin avait signé "21 conventions sur les droits de l'homme" en omettant de rappeler la non ratification du Pacte de l'ONU sur les droits civiques et politiques de 1966. Le président Jacques Chirac a fait introduire mardi - à l'occasion du 40e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre Paris et Pékin - un chapitre sur les droits de l'homme qui actualise la déclaration signée en mai 1997 par Jiang Zemin et le président français, rappelant "qu'en tenant compte des spécificités de chacun, il est du devoir des Etats de promouvoir et de protéger tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales". Cette déclaration est non contraignante. Jacques Chirac a souhaité que l'embargo européen sur les ventes d'armes à Pékin, "qui n'a plus de sens" , (imposé en 1989 après la répression de la place Tian Anmen), soit rapidement levé, ajoutant que "ce dispositif ne correspond plus du tout à la réalité politique du monde contemporain". Lundi, Jacques Chirac a condamné le référendum prévu le 20 mars 2004 à Taiwan lors de l'élection présidentielle, le qualifiant d'initiative "agressive", "irresponsable" et "dangereuse pour tout le monde". Rappelons que ce référendum porte sur 2 questions, l'une sur les relations Pékin-Taipeh et l'autre sur le renforcement des défenses de l'île face aux "500 missiles" chinois pointés sur elle. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a reçu Hu Jintao lors d'une cérémonie boycottée par "les Verts", parti écologiste siègeant au Conseil de Paris. 4 membres du mouvement Falun Gong ont déposé plainte devant la justice française pour "torture" contre un membre de la délégation chinoise, le ministre de la Culture. Enfin, le Président chinois a annoncé une commande de 21 Airbus par la China Southern Airlines. La Chine avec 1,3 milliard d'habitants, a annoncé une croissance de 9,1 % pour l'année 2003, son meilleur chiffre depuis 1997. Son PIB (produit intérieur brut par habitant) atteint désormais les 1 090 dollars (881 euros). L'homme du jour : http://www.philippe-folliot.com/

Samedi 31 janvier 2004 : Le président de l'UMP, parti de Jacques Chirac, Alain Juppé, inspecteur des finances, député-maire de Bordeaux et ancien Premier ministre de mai 1995 à juin 1997, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre (près de Paris) à 18 mois de prison avec sursis entrainant de fait 10 ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêt dans l'affaire des emplois fictifs du RPR devenu l'UMP. Le premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) est resté muet. A l'Union pour un Mouvement Populaire on annonce le départ pour "quelques jours de congé" du Président Juppé. La présidente du tribunal correctionnel Catherine Pierce a condamé Alain Juppé en ces termes : "La nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi" et "agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il était investi d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain". Termes qui contrastent avec ceux tenus par le substitut du procureur René Grouman (ministère public) lors du procès fin septembre début novembre 2003 où celui-ci réclamait seulement 8 mois avec sursis en s'inquiètant publiquement "d'une mise "hors du jeu politique" qui n'est "pas du ressort du juge mais du peuple français". Rappelons qu'un jugement en France est rendu "au nom du peuple français" et que selon les propos d'un ancien Grand Maître de la franc-maçonnerie, Alain Bauer du Grand Orient de France, GODF, "il y a longtemps que les jugements ne sont plus rendus au nom du peuple". A droite "on parle de réglement de compte politique sur une affaire débutée en 1995..." A gauche on se remémore les nombreuses affaires qui ont terni, sans exception tous les partis du Parti Communiste au Parti Socialiste. Jean-Marie Le Pen, président du Front National FN voit "disparaître le dernier écran" entre la justice et le président Jacques Chirac. Olivier Besancenot de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) "se réjouit que les magistrats, résistant aux pressions, sanctionnent enfin les pratiques affairistes du parti chiraquien". Alain Juppé va anisi rejoindre les trésoriers ou collaborateurs condamnés à des peines de prison supérieures à 12 mois des partis de Jacques Chirac (RPR à l'UMP) : Robert Galley, Jacques Boyon, Louise-Yvonne Casetta, Patrick Stefanini, etc. Alain Juppé a fait appel ce qui suspend son inéligibilité en attendant la décision de la cour d'appel de Versailles qui n'interviendra pas avant fin 2004 voire début 2005.





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