- SOMMAIRE
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- Samedi 3 janvier 2004 : Après
les accusations du ministre de la Santé Jean-François
Mattei portées lors de sa
visite du 1er décembre à Lens
(Pas-de-Calais), à l'encontre de l'usine
pétrochimique Noroxo, d'être à
l'origine d'une épidémie de
légionellose, cette dernière a été
fermée. Selon la Direction régionale de
l'industrie, de la recherche et de
l'environnement (DRIRE) le cas d'une
contamination d'origine industrielle
constituerait une première en France.
Sur 54 personnes contaminées en 1 mois,
6 sont décédées. Le nettoyage de
Noroxo fin décembre n'avait pas
révélé de "Legionella
pneumophila" dont les délais
d'incubation sont de 2 à 10 jours. La légionellose est
une infection pulmonaire qui peut être
mortelle. La contamination se fait par
voie respiratoire, par inhalation d'eau
contaminée diffusée en aérosol. L'usine
Noroxo possède une tour
aéroréfrigérante. 2 experts de l'Institut national
de l'environnement industriel et des
risques (INERIS) sont sur
place pour procéder à des analyses. La
Direction régionale de l'industrie, de
la recherche et de l'environnement
(DRIRE) et la Direction départementale
des affaires sanitaires et sociales
(DDASS) soupçonnent également l'ancien
bassin minier comme étant "une zone
de propagation propice". Rappelons
que l'usine
pétrochimique Noroxo SAS
(site classé dangereux) située près de
la ville de Harnes (Pas-de-Calais), qui
fabrique des alcools et des acides Oxo, a
été rachetée en 1988 par Exxon Mobil
Corporation
(dont ESSO, Etats-Unis). Elle emploie 160
personnes. Sa capacité de production est
de 160 000 tonnes par an, dont 80 %
destinées à l'exportation. En France,
plusieurs cas récents mettent en cause
les tours de refroidissement : Paris en
1998 (20 cas, 4 décès) et en 1999 (8
cas, 1 décès), Ille et Vilaine en 2001
(22 cas, 4 décès), hôpital de Meaux en
juillet 2002 (22 cas, 2 décès),
hôpital de Sarlat en juillet 2002
(31 cas, 2 décès). Plus de détails : Situation actuelle
dans le Pas-de-Calais ; Résultats des
investigations menées sur les sources
industrielles.
Source officielle : DRIRE **
L'Elysée a
confirmé que le chancelier allemand
Gehrard Schröeder, ainsi que plusieurs
autres chefs d'état impliqués dans le
conflit de la seconde guerre mondiale,
avaient été invités par le président
Jacques Chirac à participer aux
cérémonies du 60ème anniversaire du
débarquement allié en Normandie le 6
juin 1944. Le chancelier sera le premier
haut responsable allemand à participer
à ces commémorations. En 1994, un
"malentendu" avait émaillé
les relations franco-allemandes, le
président socialiste de l'époque,
François Mitterrand, ayant refusé que
le chancelier Elmut Kohl participe au
50ème anniversaire du débarquement. **
Le secrétaire
d'Etat aux Transports, Dominique
Bussereau, a confirmé vendredi que des
avions d'Air France à destination de Los
Angeles avaient été escortés mardi et
mercredi dernier par des appareils
militaires américains F-16 lors du
survol du territoire des Etats-Unis.
Lundi
5 janvier 2004 : Le nombre de personnes décédées
de la légionellose dans le Pas-de-Calais a été
porté à 7 pour 55 patients atteints depuis fin
novembre dans ce département. La légionellose est une
infection pulmonaire qui peut être mortelle. La
contamination se fait par voie respiratoire, par
inhalation d'eau contaminée diffusée en
aérosol. Mise en
cause, l'usine
pétrochimique Noroxo, qui possède
une tour aéroréfrigérante, a été fermée. 2 experts
de l'Institut
national de l'environnement industriel et des
risques (INERIS) sont sur place pour
procéder à des analyses. Rappelons que l'usine pétrochimique Noroxo SAS (site
classé dangereux) située près de la ville de
Harnes (Pas-de-Calais), qui fabrique des alcools
et des acides Oxo, a été rachetée en 1988 par Exxon Mobil Corporation (dont
ESSO, Etats-Unis). Elle emploie 160 personnes. Sa
capacité de production est de 160 000 tonnes par
an, dont 80 % destinées à l'exportation. En
France, plusieurs cas récents mettent en cause
les tours de refroidissement : Paris en 1998 (20
cas, 4 décès) et en 1999 (8 cas, 1 décès),
Ille et Vilaine en 2001 (22 cas, 4 décès),
hôpital de Meaux en juillet 2002 (22 cas, 2
décès), hôpital de Sarlat en juillet 2002
(31 cas, 2 décès). Plus de détails : Situation actuelle dans le
Pas-de-Calais ; Résultats des investigations
menées sur les sources industrielles. Source
officielle : DRIRE
Mercredi
7 janvier 2004 : Après le crash du Boeing
737 de la compagnie égyptienne privée Flash
Airlines, qui a fait 148 morts dont 133 touristes
français, 2 gendarmes de la gendarmerie des
transports aériens (GTA) de l'aéroport de
Roissy-Charles de Gaulle sont partis lundi soir
pour Charm el-Cheikh en Egypte, où ils seront
chargés d'assurer, dans le cadre d'une
commission rogatoire internationale délivrée
dimanche par le juge d'instruction André Dando,
le volet technique de l'enquête et de sa mise en
forme judiciaire dans le cadre de l'enquête
française. Le parquet de Bobigny (près de
Paris), à la demande du ministre de la justice
Dominique Perben, avait ouvert samedi une
information judiciaire pour "homicide
involontaire". ** Le Conseil Représentatif des
Institutions Juives de France (CRIF) rapporte
que 2 enquêtes préliminaires pour
"antisémistisme" ont été ouvertes
par le parquet de Paris, l'une à la suite
dune tribune de Tariq Ramadan dans laquelle
il mettait en cause "des intellectuels juifs
français", les accusants de réflexe
communautaire dès lors qu'il s'agit de défendre
"Israël" et l'autre, concernant les
propos tenus par Dieudonné (humoriste) lors
dune émission sur France 3, qui pourraient
être susceptibles de constituer "une
diffamation à caractère racial". Le CRIF
rapporte également que le socialiste Malek
Boutih (Sos racisme) a déclaré sur Europe 1 que
"Tariq Ramadan est un petit Le Pen
arabe". Plus de détails : Malek Boutih, le
"désillusionniste". PRESSE : Reporters
Sans Frontières a publié mardi son rapport
2003 sur la liberté de la presse dans le monde
selon lequel 42 journalistes ont été tués, au
moins 766 interpellés, au moins 1 460 agressés
ou menacés et au moins 501 médias censurés. Le
nombre de journalistes tués (42) est le plus
élevé depuis 1995 (49 journalistes tués, dont
22 en Algérie). L'énorme déploiement militaire
et la couverture médiatique sans précédent de
la guerre en Irak n'y sont pas étrangers. Mais
un constat plus global et particulièrement
préoccupant s'impose : couvrir une guerre
devient de plus en plus dangereux pour les
journalistes. Foyer de tensions internationales
et de la violence terroriste, le Moyen-Orient
fait figure de lanterne rouge de la liberté de
la presse cette année. Quatorze journalistes et
collaborateurs des médias ont perdu la vie et
une quinzaine ont été blessés en couvrant la
guerre et l'après-guerre en Irak. L'armée
américaine peut être tenue pour responsable de
la mort d'au moins cinq journalistes, mais, dans
aucun de ces cas, une enquête digne de ce nom
n'est venue éclairer les circonstances de ces
drames. Au troisième jour du conflit, deux
journalistes travaillant pour la chaîne
britannique ITN, le cameraman français
Frédéric Nérac et l'interprète libanais
Hussein Othman, ont mystérieusement disparu. Au
total, six journalistes ont disparu en 2003 (en
Irak, en Russie, en Inde, en République
démocratique du Congo et au Mexique). Avec la
guerre en Irak et la poursuite du conflit
israélo-palestinien, c'est au Moyen-Orient que
l'on déplore en 2003 le plus grand nombre de
journalistes tués (16), ex æquo avec l'Asie,
pourtant infiniment plus peuplée. Voir le rapport (format pdf).
Jeudi
8 janvier 2004 : Le ministère de
l'Education nationale rendu public le texte
officiel du projet de loi sur la laïcité qui
prévoit que "dans les écoles, les
collèges et lycées publics, les signes et
tenues qui manifestent ostensiblement
l'appartenance religieuse des élèves sont
interdits". Le projet de loi a été
transmis lundi au Conseil d'Etat et il sera
examiné début février à l'Assemblée
nationale. Plus de détails : Texte officiel du projet de
loi sur la laïcité (format Pdf) ** 3 nouveaux
cas de légionellose ont été recensés mercredi
dans la région de Lens (Pas-de-Calais). 62
personnes ont été infectées, 33 ont pu
regagner leur domicile et 7 en sont mortes dans
ce département. La légionellose est une
infection pulmonaire qui peut être mortelle. La
contamination se fait par voie respiratoire, par
inhalation d'eau contaminée diffusée en
aérosol. Les délais
d'incubation sont de 2 à 10 jours. Mise en cause
pour 14 cas au moins, l'usine pétrochimique Noroxo, qui possède
une tour aéroréfrigérante, a été fermée. Plus de
détails : Situation actuelle dans le
Pas-de-Calais ; Résultats des investigations
menées sur les sources industrielles. Source
officielle : DRIRE. ** Le ministre
délégué français à la Famille, Christian
Jacob, et le secrétaire d'Etat au Tourisme,
Léon Bertrand, ont annoncé la création d'un
groupe de travail sur l'exploitation sexuelle des
enfants dans le tourisme. Il sera composé d'une
cinquantaine de représentants d'associations,
des organes institutionnels et des professions du
tourisme, de l'hôtellerie et des transports.
Vendredi
9 janvier 2004 : Le ministre libyen des
Affaires étrangères, Abderrahmane Chalgham,
arrivé à Paris où il doit rencontré son
homologue français Dominique de Villepin et le
président Jacques Chirac, a indiqué que
l'accord définitif sur l'indemnisation des victimes de l'attentat du DC10 d'UTA, le 19
septembre 1989 au-dessus du Niger, et qui a fait
170 morts de 27 nationalités, sera signé
vendredi dans "un lieu discret". Selon
des sources proches de la Fondation Kadhafi, les
familles des victimes devraient obtenir une
indemnisation d'un million de dollars (800 000
euros). Un accord de principe avait été trouvé
le 13 novembre 2003 et avait entraîné une
levée des sanctions internationales imposées
par l'ONU à la suite de ces attentats. Rappelons
que les familles des victimes de l'attentat de Lockerbie survenu en
décembre 1988 à Lockerbie en Ecosse ont reçu
une indemnisation en août 2003 de 10 millions de
dollars par passager ayant péri dans l'attentat.
La France s'était alors indignée et avait
demandé "un traitement financier équitable
entre les ayants droits des familles des deux
attentats" menaçant de son droit de veto
lors du vote de la levée des sanctions. Voir
notre édition du 15 août 2003 ; du 21 août, du 1er septembre 2003 et du 13 septembre 2003. ** Au cours
des voeux adressés aux personnels diplomatiques,
le président de la République, Jacques Chirac
est revenu sur les désaccords avec Washington,
estimant que "l'intervention militaire a mis
fin à un régime détestable" et que
"l'arrestation de Saddam Hussein a tourné
la page de cette dictature", espèrant
"un transfert aussi rapide que
possible" de la souveraineté au peuple
irakien avec l'appui de l'ONU". Mais le
président s'est inquièté : "Qui ne voit
les réactions en chaîne que cette intervention
a provoquées ?" en citant le conflit
israélo-palestinien. ** L'examen
en 2e lecture du texte de loi sur l'économie
numérique (LEN-Internet) à l'Assemblée
nationale a été présenté par la ministre de
l'Industrie, Nicole Fontaine. A la surprise
générale et contre l'avis du gouvernement, Jean Dionis du Séjour, député
UDF, a proposé un amendement qui a été adopté
et qui définit de façon autonome le droit de
l'internet, en le distinguant de l'audiovisuel.
Or, et à titre d'exemple, les journalistes en
ligne, qui de part la loi actuelle bénéficie du
statut de journaliste, perdrait celui-ci. Nicole
Fontaine a averti "du risque de priver"
Internet de "dispositions indispensables à
son développement". Cette disposition
"pourrait conduire à des régimes
juridiques différents pour des contenus de même
nature". Les partis de gauche, parti
socialiste en tête, ont apporté leur soutien à
l'amendement de Jean Dionis du Séjour. Un autre
sous-amendement défendu par le président de la
commission des Affaires économiques, le
lobbyiste Patrick Ollier (UMP), qui au prétexte
de défendre la propriété intellectuelle, veut
supprimer la notion de "correspondance
privée" de la définition du courrier
électronique, susceptible de véhiculer des
échanges de fichiers", comme par exemple
les fichiers musicaux, MP3, etc. Ndlr. La
protection des données est liée au secret des
correspondances des échanges notamment de
fichiers, qui, si ce texte était définitivement
adopté, constituerait une atteinte manifeste aux
libertés fondamentales. Plus de détails : PROJET DE LOI pour la
confiance dans l'économie numérique ; Fédération Informatique
et Libertés ; Ouvaton,
coopérative dhébergement numérique à la
pointe de la défense de la liberté d'expression
en France. ; OUVATON : RESPECTER LA LOI, ÇA
COUTE...
Samedi
10 janvier 2004 : S'entretenant vendredi soir
avec le ministre libyen des Affaires étrangères
Abderrahmane Chalgham, en visite officielle à
Paris, le président Jacques Chirac s'est dit
"heureux du règlement du contentieux"
lié à l'attentat du DC-10 d'UTA, souhaitant
"que l'année 2004 soit l'année de la
reprise des relations cordiales et confiantes
entre la Libye et la France". Le chef de la
diplomatie libyenne a quant à lui déclaré :
"Aujourd'hui, l'affaire de l'UTA est
derrière nous et nous considérons que nous
allons prendre un nouveau départ dans les
relations bilatérales dans tous les domaines
entre la France et la Libye" ajoutant qu'il
"n'y avait pas de désaccords entre la
France et la Libye. Les relations et les contacts
existaient toujours, ils étaient continus".
** L'Elysée a annoncé jeudi
qu'un préfet issu de l'immigration serait nommé
lors du Conseil des ministres de mercredi
prochain. Dans le cadre de la
"discrimination positive" Jacques
Chirac a reconnu que "depuis un an, il avait
donné des instructions formelles à tous les
ministres" afin de favoriser les Français
issus de l'immigration, "surtout" au
ministère de l'intérieur (police et
préfectures). Le président du Front national
(droite nationale) Jean-Marie Le Pen, candidat
aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte
d'Azur, a réagi en qualifiant la
"discrimination positive", de
"manifestation de la préférence
étrangère". Jean-Marie Le Pen a déclaré
n'y voir "aucun inconvénient, ce sont des
Français, mais ils n'ont pas à être nommés
parce qu'ils sont d'origine immigrée."
Ndlr. Ali Bencheneb, ancien Professeur à la Faculté
de Droit de Dijon, de nationalité
algérienne et française a été nommé au poste
de recteur de l'académie de Reims, le 21 juillet
2003. ** LAssociation
générale des Etudiants de Nanterre (AGEN),
accuse l'Agence France Presse (AFP) et les
médias de ne pas avoir relaté une attaque en
bande organisée qui a eu lieu en plein jour dans
l'enceinte du Tribunal administratif de Paris le
30 décembre 2003 contre plusieurs de ses membres
pourchassés (y compris devant la juge qui
présidait l'audience de 15h30) et attaqués à
coups de "barres" et de "poings
américains". 4 ont été blessés. L'Union
des étudiants juifs de France (UEJF) avait
demandé à l'université de Nanterre-Paris X,
d'interdire l'AGEN sur le campus, après que
l'UEJF ait été qualifiée dans un tract
"d'organisation raciste, défendant le
sionisme, c'est-à-dire la colonisation de la
Palestine et l'apartheid". Ajoutant
que l'UEJF était "rattachée à l'extrême
droite israélienne" et que c'était
"une organisation confessionnelle qui n'a
pas sa place dans une université laïque, tout
comme l'aumônerie". Plus de détails : "DES ETUDIANTS
AGRESSES A LINTERIEUR MEME DUN
TRIBUNAL" ; LUnion
des Etudiants Juifs de France dément toute
implication ** Une élève musulmane de 13 ans a
été exclue jeudi soir du collège
Théodore-Rosset de Montréal-la-Cluse, dans
l'Ain, pour avoir refusé d'enlever son voile
pendant certains cours.
Lundi
12 janvier 2004 : Reporters sans frontières
dénonce le projet de loi pour la Confiance dans
l'économie numérique (LEN) voté le 8 janvier
par l'Assemblée nationale. Plus de détails. Voir notre édition du 9 janvier
2004.
- Mardi 13 janvier 2004 : Afin
de préparer la visite à haut risque du
président de l'Etat d'Israël Moshé
Katsav en février prochain à Paris, un
groupe d'une trentaine de journalistes
israéliens sera reçu à l'Elysée ce
mardi par le président Jacques Chirac.
Cette "visite" qui a pour but
"la
lutte contre l'antisémitisme"
est organisée par Maître Nicole
Guedj, avocate, et par
le rabbin Joseph Pevzner, directeur
général du Groupe Sinaï
(établissements scolaires juifs de
France) et supervisée par l'ambassadeur
d'Israël à Paris, Nissim Zvili. Le
groupe s'entretiendra ensuite avec des
membres du "comité
interministériel chargé de lutter
contre l'antisémitisme", dont le
ministre de l'Education nationale Luc
Ferry et le secrétaire d'Etat à
l'enseignement scolaire Xavier Darcos.
Mercredi le groupe sera reçu par le
premier ministre Jean-Pierre Raffarin et
ensuite par le président du Sénat,
Christian Poncelet. Le groupe sera
également reçu par le ministre de
l'intérieur Nicolas Sarkozy. Enfin,
jeudi, il sera reçu par le ministre de
la justice Dominique Perben. Me Guedj a
reconnu que des "descriptions
exagérées" de l'antisémistisme
"circulaient en Israël" et que
celles-ci "nuisaient aux Juifs de
France", précisant "il est
clair que les Juifs vivent ici en France
dans un pays de paix". Témoignage
en Israël : Je
suis une survivante de l'holocauste.
Après la guerre on a dit : "Plus
jamais ça ! **
Dans l'enquête menée par les juges
d'instruction, Odette Oper et Nathalie
Frydman, sur Azedine Berkane mis en
examen pour "tentative
d'assassinat" pour avoir poignardé
le maire de Paris, Bertrand Delanoë,
dans la "nuit blanche" du 5 au
6 octobre 2002, le procureur de Paris
(ministère publique) a requis un non
lieu (de poursuivre) l'auteur devant les
assises de Paris (juridiction populaire).
Selon des "fuites" au tout
début de l'enquête et pour partie
rapportées par "Le Figaro" fin
2002 sous le titre "Les
élucubrations satanistes de l'agresseur
de Delanoë", Azedine Berkane, 39
ans, diplômé en bureautique et
chômeur, muslman devenu fanatique, ayant
souffert en 1986, d'une affectation dans
les "commandos" de l'armée de
l'air française, voyait dans le maire de
Paris, un Juif, "homosexuel
notoire", membre du parti socialiste
et du Grand Orient de
France (GODF,
franc-maçonnerie), le
"diable", membre de
"sectes sataniques" dont la
"secte des homosexuels". C'est
en "bras armé du Coran" qu'il
frappa d'un "acte de foi"
Bertrand Delanoë d'un seul coup de
couteau, qui grièvement blessé
s'effondra. Azedine Berkane ne chercha
pas à fuir. En étudiant la Bible des
Chrétiens, la Torah des Juifs et le
Coran des Musulmans, Berkane se voit
légitimer par ces trois religions dans
sa haine de l'homosexuel. "Le Coran
prône l'exécution des homosexuels"
rappelle-t-il aux enquêteurs en citant
le cas de l'Iran où "actuellement
on pend les homosexuels." Bertrand
Delanoë est de plus au "parti
socialiste issu du parti communiste, le
parti des sans Dieu". Pour Berkane
ceux-ci "jouissent" d'une
"horripilante impunité" en
"tenant la justice entre leurs
mains". Berkane a avoué avoir
déjà agressé des homosexuels. Il a
également avoué que "pour
Dieu" il recommencerait à frapper.
Après l'agression, il n'avait qu'un seul
regret "qu'à la place du maire de
Paris ne ce soit trouvé le président
américain Bush". 3 expertises
psychiatriques de Berkane contadictoires
faites l'une en décembre 2002,
concluaient "à l'abolition du
discernement" (irresponsable selon
le code pénal français) au moment des
faits et l'autre, réalisée en mai 2003,
concluaient à "l'altération du
discernement", (responsable selon le
même code). La dernière expertise
collégiale d'octobre 2003 estimait
Berkane pénalement irresponsable. La
juge Nathalie Frydman peut cependant
renvoyer Berkane devant les assises. Dans
le cas contraire, c'est au préfet de
Police de Paris Bertrand Landrieu de
décider de l'internement. Bertrand
Delanoë, maire de Paris, a déclaré
qu'il ne formerait pas de recours contre
un non-lieu. Azedine Berkane a reconnu
avoir pris du cannabis et de l'alcool
avant l'agression.
Mercredi
14 janvier 2004 : Dans l'affaire
"Bédier", nom du secrétaire d'Etat
aux programmes immobiliers de la Justice mis en
cause dans le cadre d'une affaire de corruption
présumée, d'abus de biens sociaux et de délit
de favoritisme sur des marchés publics, Gilles
Forray, premier adjoint au maire de Poissy
(UMP-droite au pouvoir) dans les Yvelines, près
de Paris, a tenté de se suicider alors qu'il
refusait de se rendre à une convocation du juge
parisien Philippe Courroye en charge de cette
affaire. Sa compagne Chantal Guerrou, 56 ans,
était décédée d'une crise cardiaque après sa
garde à vue début septembre 2003 alors qu'elle
était sur le point d'être écrouée. ** La
fédération Sud-Rail, la Fgaac (Autonome),
FO-Cheminots et le syndicat majoritaire CGT
(Confédération Générale du Travail) ont
appelé tous les cheminots à faire grève le 21
janvier suite à l'échec des négociations pour
une hausse des salaires avec la SNCF (Société
Nationale des Chemins de Fer). L'UNSA-Cheminots,
la CFTC-Cheminots, la CFE-CGC-cheminots ne
souscrivent pas à l'appel à la grève. La SNCF
a révélé que "le salaire annuel brut le
plus bas était de 12 % supérieur au Smic
brut". **
Le préfet "issu de
l'immigration", selon l'expression de
Jacques Chirac, nommé en conseil des ministres
ce mercredi dans le cadre de la
"discrimination positive" est Aïssa
Dermouche, né en Kabilye, (Algérie) âgé de 57
ans, père de trois enfants, chevalier de la
légion d'honneur, chevalier dans l'ordre
national du mérite. Il a suivi ses études
supérieures en France. Professeur à l'ancienne
école supérieure de commerce de Nantes en 1976,
il en sera nommé directeur en 1989. Proche du
socialiste, Jean-Marc Ayrault, il
participe au conseil de développement de Nantes
Métropole. Aïssa Dermouche serait membre du
"Siècle", l'un des "Cercles"
les plus fermés du monde des affaires et de la
franc-maçonnerie. Le président du Front
national (droite nationale) Jean-Marie Le Pen, candidat
aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte
d'Azur, avait réagi en qualifiant la
"discrimination positive", de
"manifestation de la préférence
étrangère", ajoutant n'y voir "aucun
inconvénient, ce sont des Français, mais ils
n'ont pas à être nommés parce qu'ils sont
d'origine immigrée." ** Le parquet
de Marseille (ministère public) a ouvert mardi
une information judiciaire pour "homicides
et blessures involontaires" après la mort
par hypothermie de 2 élèves officiers de la prestigieuse école militaire de
Saint Cyr lors d'un exercice
militaire dans la vallée de l'Ubaye, dans les
Alpes de Haute-Provence. Il s'agit d'un Togolais
et d'un Nigérien morts de froid lors d'un
"stage d'aguerrissement". 7 élèves
ont été blessés dont 3 Africains originaires
du Burkina-Fasso, du Cameroun et du Niger. L'un
des 2 élèves officiers était le fils du chef
d'état-major général des armées (CEMGA) du
Togo, le général Zaccharie Nandja.
Jeudi
15 janvier 2004 : Dans l'affaire
"Bédier", nom du secrétaire d'Etat
aux programmes immobiliers de la Justice mis en
cause dans le cadre d'une affaire de corruption
présumée, d'abus de biens sociaux et de délit
de favoritisme sur des marchés publics, Jacques Masdeu-Arus, 62 ans, député-maire (UMP-droite
au pouvoir) de Poissy a été
mis en examen pour "recel d'abus de biens
sociaux" et "corruption",
soupçonné d'avoir perçu des enveloppes
contenant des espèces du groupe Delfau.
Bénéficiant de l'immunité parlementaire, il
est ressorti libre du pôle financier du palais
de justice de Paris où il venait d'être
interrogé par le juge Philippe Courroye. Selon
le principe "d'irresponsabilité,
immunité absolue" les
parlementaires français sont
"soustraits" à toute poursuite pour
les actes liés à l'exercice de leur mandat.
Celui-ci est établi par la Constitution dont
l'article 26, dans son premier alinéa, dispose
"qu'aucun membre du Parlement ne peut être
poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé
à l'occasion des opinions ou votes émis par lui
dans l'exercice de ses fonctions". Seul le
bureau de l'Assemblée nationale est habilité à
lever l'immunité parlementaire de Jacques
Masdeu-Arus. Si la réforme du 4 août 1995 en a
restreint la portée en ne protègeant plus le
député contre l'engagement de poursuites,
notamment par une mise en examen, aucune mesure
coercitive de garde à vue, de contrôle
judiciaire ou d'incarcération ne peut être
prise. Enfin, Pierre Bédier, mis en cause dans
ce dossier en tant qu'ancien élu de
Mantes-la-Jolie (Yvelines), est convoqué le 21
janvier devant le juge. Rappelons que c'est
l'ex-femme de Michel Delfau, PDG de Delfau Services (entreprise
spécialisée dans la sécurité - S.A. A.I.S.-,
les espaces vert, et le bionettoyage) dont Ainett,
devenu Sodire-Ainett qui a affirmé aux
enquêteurs que son ancien mari "remettait
des espèces aux élus, dont Pierre Bédier et
Gilles Forray, en contrepartie de l'obtention de
marchés publics", notamment de nettoyage.
Gilles Forray aurait par exemple ainsi
bénéficié de la jouissance d'un appartement à
Marrakech au Maroc.** Aïssa
Dermouche, le nouveau préfet du département du
Jura, "issu de l'immigration", selon
l'expression de Jacques Chirac, a été nommé en
conseil des ministres mercredi dans le cadre de
la "discrimination positive". Après la
nomination d'un "préfet musulman",
selon la terminologie du ministre de
l'intérieur, Nicolas Sarkozy, (qui qualifie ces
détracteurs de "droit de l'hommiste")
l'Elysée, par la voix de Jacques à justifié ce
choix comme "non fondé sur un nom ou une
origine", mais sur les compétences et au
nom de l'égalité des chances, après avoir
refusé la liste des nominations proposée par le
ministre. Voir DOSSIER "discrimination
positive". ** Le ministre
de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a annoncé des
chiffres de la délinquance en baisse de 3,38%
"une première depuis six ans" soit 3
974 694 crimes et délits recensés en 2003. Des
chiffres de la délinquance, qui peuvent
"être truqués" avait-on souligné
lors du 32e congrès du Syndicat des commissaires
et hauts fonctionnaires de la police nationale à
Montluçon (Allier). Le président du Front
National a déclaré que "ce ne sont pas les
mesures de N. Sarkozy qui font baisser le chiffre
des délits et des crimes, mais la peur qu'ont
les honnêtes citoyens de sen plaindre et
de les dénoncer" face au "phénomène
plus général de la progression de
linsécurité" notamment dans les
banlieues "de l'immigration". Pour
l'heure, Nicolas Sarkozy doit faire face à la
montée d'autres chiffres, celui du nombre
d'automobilistes mécontents des radars
automatiques installés autour de Paris par son
ministère. Ce dernier a rétorqué "ne pas
vouloir piéger ou racketter les
conducteurs" soit 180 000 contrevenants en 2
mois devant s'acquitter d'une amende de 90 à 130
euros. ** Près de 6 000 chercheurs
menacent de démissionner pour protester contre
les restrictions budgétaires 2003 qui touchent
la recherche scientifique. Ils craignent
"une fuite des cerveaux". Ils
réclament le versement immédiat de 200 millions
d'euros votés par le parlement pour l'année
2002 non versés à ce jour. **
Le premier ministre Bertie Ahern a
présenté mercredi devant les députés du
parlement de Strasbourg les priorités de la
présidence irlandaise de l'Union européenne se
fixant comme objectif de "faire aboutir la
constitution de l'Europe élargie à 25."
Vendredi
16 janvier 2004 : Dans un rapport intitulé
"Deux meurtres pour un mensonge", Reporters
sans Frontières a conclu, au terme d'une
enquête approfondie sur la mort de deux
journalistes, Taras Protsyuk de l'agence
britannique Reuters et José Couso de la
télévision espagnole Telecinco, tués à Bagdad
le 8 avril 2003 par un tir de l'armée
américaine sur l'hôtel Palestine, que les
autorités américaines ont tout d'abord menti
sur les circonstances de ce drame. Elles ont
ensuite, quatre mois après les faits, dans un
rapport d'enquête "final", exonéré
l'armée américaine de toute bavure ou erreur de
jugement dans cette affaire. Ce rapport ne
fournit qu'une vérité partielle selon RSF et
"doit être complété pour que toutes les
responsabilités soient enfin clairement
établies." Voir le rapport de RSF (format
pdf).
Samedi
17 janvier 2004 : A l'appel du Parti des
musulmans de France (PMF), une grande
manifestation est organisée samedi dans toutes
les grandes villes du pays pour dénoncer le
projet de loi interdisant les signes religieux
ostensibles à l'école. L'Union des
organisations islamiques de France (UOIF) a
appelé les musulmans de France à participer
dans le calme à cette manifestation. L'ancien
champion olympique de judo Djamel Bourras a
apporté vendredi son soutien à cette
manifestation. Il a estimé à la radio
"RTL" que le projet de loi sur la
laïcité était un "projet xénophobe,
imbécile et raciste".
Lundi
19 janvier 2004 : La voiture de Aïssa
Dermouche "nouveau préfet musulman"
selon la terminologie employée par le ministre
de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a été
détruite par une charge explosive dans la nuit
de samedi à dimanche à Nantes, lieu de sa
résidence actuelle. Aïssa Dermouche, présenté
comme le premier préfet "issu de
l'immigration", a été nommé en Conseil
des ministres le mercredi 14 janvier 2004 préfet
du département du Jura (39). L'attentat n'a pas
été revendiqué. Voir DOSSIER
"discrimination positive". ** A l'appel
du Parti des Musulmans de France (PMF),
présenté par le CRIF (Conseil Représentatif
des Juifs de France) comme "un groupuscule
strasbourgeois antisémite" dirigé par
"Mohamed Latrèche, des manifestations,
contre l'interdiction du voile à l'école, ont
eu lieu dans les principales villes de France.
Entre 10 000 et 20 000 manifestants étaient
présents à Paris où des membres de la FNMF
liée au Maroc et de la mosquée de Paris liée
à l'Algérie côtoyaient des membres du PMF, de
la Ligue des droits de l'Homme, des mouvements
féministes et des personnalités politiques
issues de l'immigration dont la député
européenne Amira Boumedienne opposée au projet
de loi "discriminatoire". Le président
du Conseil Français du Culte Musulman, Dalil
Boubakeur, a minimisé l'ampleur de ces
manifestations estimant qu'elles avaient
rassemblées moins de 1 % des 5 millions de
Musulmans qui vivent en France. La loi est
examinée en ce moment par le Conseil d'Etat (la plus
haute juridiction administrative en France), qui
doit rendre son avis jeudi prochain. Rappelons le
résultat du vote du Conseil supérieur de
l'éducation (CSE), organe consultatif et
juridictionnel présenté par certains médias et
hommes politiques comme "un vote
favorable". Sur les 70 membres du CSE
présents, 29 ont refusé de participer au
scrutin qui se déroulait à huis clos, 16 se
sont abstenus, 9 ont voté contre, et seulement
16 ont voté oui. Résultat proclamé, le
"Conseil supérieur de l'éducation a voté
en faveur de la loi" dite "contre le
voile et les signes religieux à l'école".
Le syndicat des chefs d'établissements, SNPDEN (Syndicat
National des Personnels de Direction de
l'Education Nationale), qui milite activement
depuis 2002 pour cette loi d'interdiction, a
voté pour, aux cotés de la CFTC
(Confédération Française des Travailleurs
Chrétiens), le SIEN (syndicat des inspecteurs de
l'éducation nationale), le Medef (patronat),
l'Unaf (organisations familliales) ou le Snalc (Syndicat
National des lycées et collèges). Les
représentants de la fédération de parents
d'élèves FCPE ont voté contre, ansi que le
syndicat de lycéens (UNL), tandis que la Peep,
deuxième fédération de parents de
l'enseignement public, n'a pas pris part au vote.
Dans les rangs de l'abstention, l'UNSA
Education ex-FEN, le syndicat des
enseignants (SE), membre de l'UNSA Education, l'Unapel, la
fédération de parents de l'enseignement privé
et des chefs d'établissements du privé.
Mardi
20 janvier 2004 : Des perturbations sont à
prévoir à la SNCF ce mardi à partir de 20h00
en raison d'une grève de 24 heures lancée par
quatre syndicats de cheminots pour le 21 janvier.
Ces syndicats, la fédération Sud-Rail, la Fgaac
(Autonome), FO-Cheminots et le syndicat
majoritaire CGT (Confédération Générale du
Travail) ont appelé tous les cheminots à faire
grève le 21 janvier suite à l'échec des
négociations pour une hausse des salaires avec
la SNCF qui a confirmé que les 3 500 départs en
retraite prévus en 2004, ne seront pas
remplacés. L'UNSA-Cheminots, la CFTC-Cheminots,
la CFE-CGC-cheminots ne souscrivent pas à
l'appel à la grève. A l'issue des négociations
salariales, la SNCF avait révélé que "le
salaire annuel brut le plus bas était de 12 %
supérieur au Smic brut". ** France
Télécom a annoncé la suppression de 14 500
emplois dans le monde (13 100 en 2003), dont 8
800 en France (7 700 en 2003). ** Un nouveau
cas de légionellose a été détecté dans le
Pas-de-Calais, selon un communiqué de la
préfecture du département. La légionellose est une
infection pulmonaire qui peut être mortelle. La
contamination se fait par voie respiratoire, par
inhalation d'eau contaminée diffusée en
aérosol. Les délais d'incubation sont de 2 à
10 jours. Mise en cause pour 14 cas au moins,
l'usine pétrochimique Noroxo, qui possède une
tour aéroréfrigérante, a été fermée. Plus
de détails : Situation actuelle dans le
Pas-de-Calais ** Florent
Pagny, 42 ans, chanteur français, a été
condamné lundi par le tribunal correctionnel de
Versailles à six mois de prison avec sursis, 15
000 euros d'amende pour fraude fiscale et 115 000
euros de dommages et intérêts à
l'administration fiscale. Florent Pagny avait
invoqué pour sa défense à l'audience
correctionnelle du 24 novembre 2003 "des
négligences et un manque d'organisation".
Il a par contre été relaxé pour l'affaire du
prêt d'1,5 million d'euros accordé en décembre
1995 par sa maison de disques Polygram devenu
Universal Music France sur lequel il n'avait pas
payé d'impôts. Pascal Nègre, son producteur,
PDG d'Universal Music France, poursuivi pour
"complicité de fraude fiscale", a
bénéficé de la relaxe contre l'avis du
procureur qui avait demandé six mois de prison
avec sursis et 15 000 euros d'amende. 48 000
euros de Taxes (TVA) et 540 000 euros de revenus
non déclarés pour les années 1996 et 1997 et
le détournement d'objets (Rolls, 4 motos, grands
vins, oeuvres d'art, etc.) qui devaient être
saisis par les huissiers dans le cadre d'un
important arriéré fiscal avaient inspiré
Florent Pagny dans une chanson devenue un tube
expliquant qu'on pouvait tout lui prendre sauf "Ma liberté de penser" à
"Ailleurs Land". (*) Selon le
palmarès des revenus de la chanson française
publié lundi par Le Figaro Entreprises sur
"L'argent des chanteurs", Florent Pagny
aurait perçu en 2003, 2,3 millions d'euros de
revenus derrière Renaud, Jean-Jacques Goldman et
Johnny Hallyday. ** Le
ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a reçu
lundi le préfet du Jura Aïssa Dermouche, dont
la voiture a été détruite dimanche à Nantes
par une explosion criminelle. Après le
président Chirac qui a appelé à "la plus
grande fermeté" contre "les auteurs de
cet acte très grave", le secrétaire d'Etat
aux Anciens combattants Hamlaoui Mékachéra et
président de l'UMP du Jura, a exprimé "son
indignation". François Bayrou, président
de l'UDF, a estimé que cet attentat était
"le symptôme d'une dégradation du climat
dans la société française" et les Verts
"un acte grave dans un climat de peur et de
tension exacerbé". Le ministre de la
justice Dominique Perben a annoncé qu'une
"protection renforcée" va être
attribuée au nouveau préfet du Jura. Voir DOSSIER "discrimination
positive".
Mercredi
21 janvier 2004 : Le réseau ferroviaire SNCF
a été perturbé mardi en raison d'une grève de
24 heures lancée par quatre syndicats de
cheminots. ** Alors que le ministre de
la justice Dominique Perben défendait hier au
Sénat en 2ème lecture son projet de "lutte
contre la grande criminalité", le sénateur
socialiste et avocat Michel Dreyfus-Schmid a vertement
apostrophé le ministre pour son texte l'accusant
de vouloir instaurer un "régime
policier", juste avant de "faire juger
les fous pour que les familles des victimes
puissent faire leur deuil". Le projet de loi
dénoncé par les professionnels comme voulant
"cibler la petite délinquance au détriment
des infractions les plus graves" est
considéré par de nombreux avocats comme une
"atteinte aux libertés fondamentales"
en raison du renforcement du rôle des policiers
et du Parquet (ministère public) au détriment
des juges. L'introduction du "plaider
coupable" ou "procédure de jugement
sur reconnaissance préalable de
culpabilité" (droit anglo-saxon)
permettrait à un délinquant, revendeur de
drogue par exemple d'échapper à un procès. Le
procureur "proposerait" directement les
peines sans passer par le tribunal. Les crimes et
les infractions liées au terrorisme ou aux
"délits politiques", les homicides
involontaires, sont pour l'instant exclus du
projet qui vise à désengorger les tribunaux
correctionnels (délits) si saturés qu'à Paris
et en banlieue parisienne les crimes (viols par
exemple) y sont jugés alors que les cours
d'assises (crimes) sont elles mêmes saturées.
Dans ce cas il faut que les victimes de viol
acceptent une requalification des crimes en
délits, les auteurs y sont jugés moins
sévèrement. Enfin, les chiffres de la
délinquance "repassée en 2003 sous les 4
millions de crimes et délits" selon le
ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, sont
incomplets. En effet le ministre omet de dire que
de plus en plus de victimes ne passent pas par
les commissariats ou les gendarmeries pour
déposer plainte, mais s'adressent directement au
procureur de la République qui très souvent
classe, voir n'enregistre pas les millions de
plaintes déposées. Mais les parquets ont reçu
5,4 millions de plaintes en 2003, soit 100 000 de
plus qu'en 2002, selon les chiffres du ministère
de la Justice peu enclin à contredire le
ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, à
quelques semaines des élections régionales
annoncées comme "difficiles". ** Le
ministre de l'Intérieur et maire de Neuilly,
(Hauts-de-Seine) Nicolas Sarkozy a annoncé
mardi dans le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui
en France, que son épouse Cécilia avait rejeté
l'offre de Jean-François Copé, bilderberger,
(porte-parole du gouvernement et chef de file UMP
en région Ile-de-France) de figurer à la 4ème
place sur la liste UMP des Hauts-de-Seine.
Cécilia Sarkozy s'est vue attribuer un bureau
"ministre" près de son mari Nicolas
tout en n'apparaissant pas dans l'organigramme du
ministère de l'intérieur, place Bauveau à
Paris. ** 2 cyclistes français
Cédric Vasseur et Philippe Gaumont, de l'équipe
"Cofidis", ont été interpellés mardi
soir à Orly par la brigade des stupéfiants,
dans le cadre de l'enquête sur un trafic
présumé de produits dopants. Les
scandales du sport contaminé : Enquête sur les
coulisses de dopage de Eric
Maitrot (*)
Jeudi
22 janvier 2004 : Le premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin, a accepté la démission de
Pierre Bédier, secrétaire d'Etat aux programmes
immobiliers de la justice, chargé de la
construction et de la modernisation, mis en
examen pour "corruption et recel d'abus de
biens sociaux" dans des passations
présumées frauduleuses de marchés publics où
le député-maire de Poissy, Jacques Masdeu-Arus, 62 ans, a
été mis en examen pour "recel d'abus de
biens sociaux" et "corruption". Le
groupe Delfau Services (entreprise
spécialisée dans la sécurité - S.A. A.I.S.-,
les espaces vert, et le bionettoyage) aurait
acquis des marchés publics en échange
d'enveloppes et d'avantages. Pierre Bédier, proche du
ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, du
député lobbyiste Pierre Lellouche et fidèles
du président de l'UMP Alain Juppé (en attente
d'un jugement ce mois pour prise illégale
d'intérêts, emploi fictif), a déjà été mis
en examen en 2000 dans un dossier de corruption
de marchés publics où il avait bénéficié
d'un non-lieu en mai 2002 et a été mis en cause
dans une autre affaire jugée début 2003. Pierre
Bédier sera tête de liste UMP (majorité
présidentielle) dans les Yvelines pour les
régionales des 21 et 28 mars 2004. Il a
déclaré "être à lentière
disposition de la justice pour lui fournir tous
les éléments permettant de démontrer sa totale
innocence" dans cette affaire "d'abus
de bien sociaux, d'abus de confiance, de prise
illégale dintérêt et de corruption"
au préjudice de l'Etat instruite à Paris par le
juge Philippe Courroye. A lire : La
République du fric de Pascal
Krop (*) Voir DOSSIER BEDIER ** Le concubin
"au chômage" de l'une des ex-épouses
d'Aïssa Dermouche, "1er préfet issu de
l'immigration" d'origine kabyle (Algérie) a
été interpellé et placé en garde à vue dans
le cadre de l'enquête sur "l'attentat à la
voiture piégée" qui a eu lieu à Nantes,
dans la nuit de samedi à dimanche 18 janvier
2004. La presse a révélé la vie privée
agitée du nouveau préfet qui s'est marié une
troisième fois et qui aurait eu récemment une
altercation avec l'ami de sa deuxième femme avec
laquelle il a eu deux enfants. Or, bien que la
piste politique ait été par tous évoquée, du
Président de la République Jacques Chirac au
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, du
ministre de la Justice Dominique Perben qui avait
déclaré "On ne doit pas s'attaquer aux
symboles de la République" au ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy, à aucun moment
cette piste politique (intégrisme, extrème
droite, etc.) n'a été prise au sérieux par les
spécialistes de la police scientifique, et pour
cause, le parquet anti-terroriste de Paris et les
policiers de la Division nationale antiterroriste
(DNAT) de la direction centrale de la police
judiciaire n'ont jamais été saisis de cette
affaire. Dès les premières constatations de la
police scientifique la piste crapuleuse du
réglement de compte a été privilégiée. La
source policière qui indiquait que la bombe
avait été placée sous le véhicule du futur
préfet est mensongère. La bombe artisanale et
rudimentaire a en fait été simplement déposée
sur le capot de la SAAB d'Aïssa Dermouche qui a
été nommé en conseil des ministres, préfet du
Jura (Lons-le-Saunier) le jour de ses 57 ans, le
14 janvier 2004, et présenté à l'opinion
publique comme étant le premier "préfet
issu de l'immigration", "un haut
fonctionnaire musulman" selon la
terminologie du ministre de l'Intérieur, Nicolas
Sarkozy, et choisi au nom de la
"discrimination positive". Voir DOSSIER "discrimination
positive".
Vendredi
23 janvier 2004 : Nicole Guedj, 48 ans,
avocate spécialiste des droits de l'homme, a
été nommée secrétaire d'Etat aux programmes
immobiliers de la justice, chargé de la
construction et de la modernisation des prisons
en remplacement de Pierre Bédier
démissionnaire. Jean-Pierre Raffarin, Premier
ministre, a rendu hommage au "courage"
et à "l'esprit de responsabilité" de
Pierre Bédier mis en examen pour
"corruption et recel d'abus de biens
sociaux" dans des marchés publics
présumés frauduleux. Nicole Guedj a participé
à une première réunion de ministres qui
portait sur le projet de loi sur la laïcité. La
nouvelle secrétaire d'état a promis de
"poursuivre sur la voie" tracée par
Pierre Bédier, responsable d'un programme de
construction de 20 nouvelles prisons. Nicole
Guedj est née, comme Aïssa Dermouche le nouveau
préfet "issu de l'immigration" en
Algérie, à Constantine et dans une famille
juive d'Afrique du Nord (Pieds-Noir). En France
elle est administratrice du consistoire central de France
institution juive qui a pour tâche d'organiser
le culte hébraïque et apporte son soutien à
Israël (un voyage de solidarité est prévu du
22 au 29 février 2004). Nicole Guedj a aiguillé
la commission Stasi (sur la laïcité, Bernard Stasi) dont elle
est l'une des 20 membres vers l'interdiction du
voile islamique dans les écoles, dont elle s'est
révélée être une adversaire et lobbyiste
efficace. Nicole Guedj est membre de la
commission nationale consultative des droits de
l'homme et secrétaire nationale chargée des
droits de l'homme de l'UMP (majorité
présidentielle), parti dont Pierre Bédier sera
tête de liste dans les Yvelines pour les
régionales des 21 et 28 mars 2004. Nicole Guedj
a reçu l'appui personnel de l'épouse du
Président Chirac, Bernadette, dans son
engagement politique. Enfin, Nicole Guedj et le
rabbin Joseph Pevzner, directeur général du
Groupe Sinaï (école juives) sont les
instigateurs du voyage organisé début janvier
2004 d'un groupe d'une trentaine de journalistes
israéliens venus rencontrer le Président
Chirac, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin,
le ministre de la justice Dominique Perben, le
ministre de l'Education nationale Luc Ferry et le
secrétaire d'Etat à l'enseignement scolaire
Xavier Darcos, le président du Sénat, Christian
Poncelet et le ministre de l'intérieur Nicolas
Sarkozy afin de préparer la visite à haut
risque du président de l'Etat d'Israël Moshé
Katsav en février prochain à Paris. Voir DOSSIER BEDIER - DOSSIER Nicole Guedj A
lire : La
République du fric de Pascal
Krop (*) ** Plus de 80 kilos de
cocaïne répartis en plusieurs ballots d'une
valeur de 3 à 4 millions d'euros à la revente
ont été découverts sur une plage à Hendaye
(Pyrénées-Atlantiques) ces derniers jours. Les
trafiquants utilisent des filets de pêche
contenant la drogue tenus par des cordages prêts
à être coupés en cas de contrôle des douanes.
La mauvaise météo peut aussi rompre les
fillets. ** La Cour de cassation, plus
haute juridiction de l'ordre judiciaire
français, ( juge en dernier recours) dans deux
affaires distinctes, l'une concernant la Sovab,
filiale de Renault et l'autre un technicien de
Latécoère (aéronautique) a désavoué ces
employeurs de travailleurs précaires qui ont
abusé, selon la cour, de contrats (de travail)
à durée déterminée CDD en lieu et place de
CDI (contrat à durée indéterninée). La Cour
de cassation estime en la matière que "le
recours à des salariés intérimaires ne peut
être autorisé que pour les besoins d'une ou
plusieurs tâches résultant du seul
accroissement temporaire d'activité de
l'entreprise, notamment en cas de variations
cycliques de production". Selon l'Insee,
(Organisme officiel des statistiques) le nombre
d'intérimaires est passé de 211 181 en 1992 à
513 634 en 2002 et pour les CDD de 576 380 à 897
414 sur la même période. ** Dans
l'affaire du préfet Aïssa Dermouche le
procureur de Nantes a ouvert une information
judiciaire pour "destruction de bien par
l'effet d'une substance incendiaire ou explosive
de manière à mettre en danger la vie
d'autrui", aggravée par "des
motivations raciales". Le ministère de la
justice n'a pas retenu la qualification
terroriste. Voir DOSSIER "discrimination
positive".
Samedi
24 janvier 2004 : Fin de la visite, jeudi et
vendredi, du président azerbaïdjanais, Ilham
Aliev. Il a été reçu par le président Jacques
Chirac, le président du Sénat, Christian
Poncelet, et la ministre de la Défense, Michelle
Alliot-Marie. La France est le troisième
partenaire commercial de l'Azerbaïdjan. En 2003,
les échanges commerciaux ont été multipliés
par 3 pour atteindre 110 millions d'euros.
Rappelons que Ilham Aliev, fils de l'ancien
président Gueïdar Aliev, décédé
le 12 décembre 2003, a été élu président le
15 octobre 2003 avec 79,5 % des voix dans une
élection où l'opposition avait dénoncé des
fraudes et les observateurs internationaux
"des irrégularités massives".
Plusieurs organisations de défense des droits de
l'homme, locales et étrangères, ont également
dénoncé les violations des droits de l'homme
exercées à l'encontre des membres de
l'opposition victimes de la torture de la part
des autorités après les présidentielles du 15
octobre. (Voir notre article du 5 août 2003 et du 17 octobre 2003). ** L'un des
deux cyclistes de l'équipe COFIDIS, Philippe
Gaumont, 33 ans, interpellé mardi soir à
l'aéroport d'Orly, de retour d'un stage d'une
dizaine de jours à Calpe (sud de l'Espagne) afin
de préparer la saison sportive, mis en cause par
Robert Sassone, ancien coureur dopé de Cofidis,
lui-même mis en examen, a été mis en examen
par le juge Richard Pallain de Nanterre. Le
ministre des Sports Jean-François Lamour a
souhaité "que les sportifs mis en examen
pour des faits concernant des trafics de produits
dopants ne participent pas à des épreuves
qualificatives pour les Jeux Olympiques
d'Athènes 2004" affirmant que "le
nombre des contrôles antidopage pour l'ensemble
des disciplines sportives va être augmenté en
2004" et que pour la première fois ils
seront en majorité "totalement et
véritablement inopinés" reconnaissant que
"les contrôles inopinés ont trop souvent
été effectués lors de stages organisés".
Enfin, l'hebdomadaire " Le Point "
révèle que cinq ans après Festina, l'équipe
Cofidis est dans le collimateur de la Brigade des
stupéfiants. François Migraine, PDG de Cofidis,
aurait mis à pied le soigneur de l'équipe. Mise
en cause : le système de primes liées aux
résultats, dénoncé par les cyclistes comme
"une obligation de résultats" ou
"une incitation déguisée au dopage".
Une méthode évoquée par les coureurs
écoutés, concerne des "transfusions
sanguines couplées à la prise d'EPO". Pour
maintenir leur taux de globules rouges dans le
sang, "les coureurs louaient les services de
donneurs de sang", y compris pendant le Tour
de France. Plus de détails : Le Point : Dopage -
Des écoutes accablantes ; DOSSIER DOPAGE ** Une
enquête sur des propos "jugés
antisémites" par les organisations juives,
tenus lors de la manifestation contre
l'interdiction du voile islamique du 17 janvier
2004 à Paris, par le président du Parti des
musulmans de France (PMF) a été ouverte par le
Procureur de la république de Paris. Le Conseil
Représentatif des Institutions Juives de France,
(CRIF) qui regroupe lensemble des grandes
organisations juives demande la dissolution du
Parti des Musulmans de France. Dans le Figaro,
Jean-Yves Camus, politologue au Centre européen
de recherches sur le racisme et l'antisémitisme
(CERA), qui suit le Parti des musulmans de France
depuis sa création en 1997, parle d'un
"mouvement antisioniste radical" et
"d'un groupuscule qui recrute sur une base
identitaire plus que religieuse et trouve des
soutiens à l'extrême droite dans une cause
commune : la haine des Juifs". (...)
"Dans son antisionisme, Latrèche semble
s'être rapproché du Hezbollah, qui mène selon
lui une lutte légitime pour la disparition de
l'Etat d'Israël". Quelques extraits des
propos de Mohammed Latrèche : Est-ce que le
sionisme aujourd'hui en Palestine ne ressemble
pas au nazisme lorsque les races étaient
séparées ? Bush, Sharon, Hitler, où est la
différence, s'interroge le président du Parti
des Musulmans de France ? ** L'ex-adjudant
de gendarmerie de la cellule Homicide 31, Michel
Roussel, 43 ans, qui a été en charge des
meurtres du tueur en série Patrice Alègre,
dénonce dans un livre à paraître aujourd'hui
24 janvier 2004, les entraves de sa hiérarchie
dans l'enquête où des personnalités du monde
judiciaire et politique de Toulouse ont été
mises en cause par des prostituées. Le gendarme
Michel Roussel, aujourd'hui à la retraite,
s'exprime ici pour la première fois, "cette
affaire révèle les dysfonctionnements des
services d'investigation et de la justice, qui
n'ont pu empêcher un tueur en série de sévir
pendant plus d'une dizaine d'années". Homicide 31 : Au coeur de l'affaire
Alègre, l'ex-directeur d'enquêtes parle de Michel
Roussel (*)
Lundi
26 janvier 2004 : Le président chinois Hu
Jintao effectue à partir de lundi et jusqu'au 29
janvier une visite officielle en France. Il sera
reçu lundi par le président Jacques Chirac.
Cette visite coincide avec la commémoration du
40ème anniversaire des relations diplomatiques
entre les deux pays. La situation en Irak sera le
principal point abordé par les deux hommes. ** Un attentat
à la "bombe" a endommagé la façade
en verre et détruit la porte d'entrée de
l'école de commerce Audencia à Nantes dirigée
par Aïssa Dermouche nommé préfet du Jura le 14
janvier 2004, date anniversaire de ses 57 ans. Ce
nouvel incident intervient une semaine jour pour
jour, (dimande 18 janvier 2004) après l'attentat
contre la voiture d'Aïssa Dermouche
"nouveau préfet musulman" selon la
terminologie employée par le ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy présenté
symboliquement comme le préfet issu de
l'immigration. La piste "terroriste"
avait été vite abandonnée par les enquêteurs.
L'agence France Presse (AFP) n'hésite plus dans
ses communiqués à parler "d'une vie
privée complexe" du nouveau préfet
"en situation délicate en livrant à
l'opinion une bonne part de sa vie privée"
et "cantonné dans un complet mutisme".
Voir DOSSIER
"discrimination positive". ** La SNCF
(transport ferroviaire public) présentera son
projet de budget 2004 ce lundi en comité central
d'entreprise (CCE) où est prévue la suppression
de 3 505 postes en 2004 , soit 2 jours avant
d'être adopté en conseil d'administration. Il
s'agit essentiellement de départ en retraite non
remplacé. La SNCF aurait supprimé, entre
septembre 2002 et décembre 2004, 7 800 postes,
pour la plupart des départs en retraite non
remplacés selon les syndicats. La SNCF,
déficitaire, "prévoit" un retour à
l'équilibre en 2005. Dans l'attente, l'Etat
devra verser cette année 250 millions d'euros
sur les 800 millions prévus sur trois ans. ** 6
syndicats (CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC)
de La Poste appellent l'ensemble des postiers à
une grève de 24 heures le 5 février 2004. Les
revendications portent sur les salaires, l'emploi
et les conditions de travail, et "contre les
restructurations". La Poste présidée
par Jean-Paul Bailly avait présenté en novembre
2003 le contrat de plan 2003-2007 visant la place
de "leader européen" en 2010 en termes
de services, de compétitivité et de
rentabilité. Parmi les objectifs : augmentation
du taux de mécanisation de 90 % des centres de
tri en 2007 (60 % actuellement), redéploiement
des plates-formes pour que 85 % du courrier soit
acheminé dans un délai de 24h (contre 73 %
actuellement). Jean-Paul Bailly avait démenti
vouloir fermer plus de 6 000 bureaux d'ici à
2007. Ce plan comprend un programme
d'investissements de 3,4 milliards d'euros sur la
période 2004-2010, dont un milliard d'euros
d'investissements sur 2003-2007. ** Suite au
bulletin de Météo-France qui prévoit des
chutes de température, des vents forts et des
précipitations neigeuses "fréquentes"
au cours de la semaine qui vient, la secrétaire
d'Etat à la Lutte contre la précarité,
Dominique Versini, a demandé aux préfets
d'activer le niveau 2 du "plan urgence
hivernale". Cela signifie une
intensification des patrouilles des équipes
mobiles, le renforcement des équipes chargées
de répondre aux appels téléphoniques sur le
numéro 115 dédié aux sans abris. Les sans
abris ou personnes issues de la "grande
pauvreté" qui a connu une forte
progression, 30 % ces derniers mois, sont des
travailleurs seuls, des femmes abandonnées avec
un ou plusieurs enfants et des immigrés en
attente de régularisation. A titre d'exemple les
Restos du Coeur qui organisent des distributions
de repas ont prévu plus de 3 millions de repas
supplémentaires, tout en reconnaissant imposer
de nouveaux "quotas" de revenus aux
"bénéficiaires". ** Un grand
défilé regroupant une cinquantaine de chars et
près de 8 000 figurants, vêtus de costumes
traditionnels chinois, déguisés en lions et en
dragons a été organisé dimanche sur la
"plus belle avenue du monde", les
Champs-Elysées à Paris pour fêter le nouvel an
chinois. 2004 sera l'année du singe. Bertrand
Delanoë, maire socialiste de Paris a déjeuné
avec le maire de Pékin Wang Qishan.
Mardi
27 janvier 2004 :Lors du dîner d'Etat
organisé en l'honneur du président chinois Hu
Jintao, en visite officielle du 25 au 29 janvier
2004, le président Jacques Chirac a déclaré :
"Le respect des droits de l'homme est une
condition nécessaire du développement des
sociétés et des économies modernes. Je sais
que c'est là l'une de vos priorités"
félicitant son homologue pour "la
croissance économique impressionnante de la
Chine" qui "force l'admiration de
tous". Le président Chirac a qualifié de
"grave erreur" la décision de Taïwan
d'organiser un référendum le 20 mars prochain
afin que les Taïwanais puissent demander
officiellement que la Chine enlève ses centaines
de missiles qui pointent vers l'île
sécessionniste. ** Le secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, est à Paris. Il doit rencontrer le
président Jacques Chirac. Leurs entretiens
porteront sur la situation en Irak. ** Dans
l'affaire du tueur en série Patrice Alègre, une
information judiciaire pour "homicide"
a été ouverte le 12 décembre 2003 par le
parquet de Toulouse, suite à de nouvelles
révélations de la prostituée "Fanny"
dans le cadre du volet "viols et
proxénétisme aggravé". Edith
Schleichardt, qui avait alors 22 ans, originaire
de Chamonix, était retrouvée morte en 1990 à
Cintegabelle (Haute-Garonne) fief électoral de
Lionel Jospin. L'affaire aurait été classée en
suicide. La nouvelle enquête sera confiée à un
"service extérieur à la gendarmerie et la
police toulousaines". Cette annonce
intervient au moment où l'un des enquêteurs
évincés et à l'origine de cette affaire,
l'ex-adjudant Michel Roussel sort un livre
soulignant les "difficultés et les
dysfonctionnements d'une enquête
"hors-normes" commencée avec
l'arrestation de Patrice Alègre en 1997". Homicide 31
: Au coeur de l'affaire Patrice Alègre, l'ex-directeur
d'enquêtes parle (*) ** Bruno
Mégret, polytechnicien, "master of
science" de l'université californienne de
Berkeley, ingénieur des Ponts et Chaussées,
ex-membre du RPR, devenu UMP, ex-député de
l'Isère (1986), directeur de campagne
présidentielle et président du comité de
soutien de Jean-Marie Le Pen en 1988, député
européen de 1989 à 1999, maire de Vitrolles en
1995 (près de Marseille) et président du
Mouvement national républicain (MNR) créé lors
de la scission avec le Front National en 1999 a,
à nouveau, été condamné à un an
d'inéligibilité et un an de prison avec sursis
pour irrégularités dans le financement des
campagnes électorales de ce parti. Le MNR a
été condamné à 30 000 euros d'amende, en tant
que personne morale, pour recel d'abus de biens
sociaux. Hubert Savon, conseiller régional MNR
de Provence-Alpes-Côte d'Azur et conseiller
municipal de Marseille, a été condamné à la
même peine pour "abus de biens sociaux et
de faux en écriture privée" dans la
gérance de "Quadri-Système". Hubert
Savon est également frappé d'une interdiction
de gérer une société pendant cinq ans.
Plusieurs cadres du parti ont été condamnés à
des peines de prison avec sursis allant jusqu'à
six mois et des amendes maximum de 7 500 euros.
Mais au regard de la loi, ayant fait appel, Bruno
Mégret pourra se maintenir aux régionales de
mars 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur contre
le Front National. Le fond de l'affaire est
simple. Quadri-Système, société écran gérée
par Hubert Savon contracte deux prêts d'un
montant total de 850 000 euros destiné en
réalité au MNR. L'estimation de la dotation de
l'Etat fixé à 750 000 euros allouée pour les
frais de Bruno Mégret, candidat à la
présidentielle de juin 2002 est espérée pour
couvrir ce prêt fictif. Mais la commission
nationale en charges de vérifier les comptes de
campagne refuse ceux du président du MNR Bruno
Mégret. Dès lors, TRACFIN, la cellule de lutte
contre le blanchiment d'argent du ministère de
l'Economie et des Finances dénonce ces faits au
Parquet de Marseille (ministère public) qui fait
convoquer sur citation directe le MNR, son
président Bruno Mégret et 5 autres cadres du
parti les 15 et 16 décembre 2003 devant la 6ème
chambre correctionnelle du tribunal de grande
instance de Marseille. Son épouse, Catherine
Mégret, issue d'une famille juive, (née
Racovsky) devenue maire de Vitrolles (près de
Marseille) s'était rendue célèbre en 1997 pour
ces incitations à la discrimination raciale,
"Nous allons supprimer toutes les aides
sociales publiques aux immigrés et donner
l'argent aux Français (...) Vous verrez comme
ils vont disparaître en vitesse, car ils ne sont
là que pour l'argent", "Ce sont
toujours les mêmes qui créent l'insécurité
dans la ville. Ce sont surtout les immigrés.
Leur principe, c'est de faire beaucoup d'enfants,
de recevoir beaucoup de prestations sociales et
puis de ne plus se soucier des enfants. Les
enfants de ces immigrés sont déjà des
criminels... Ces étrangers ont raison d'avoir
peur." Le programme du MNR n'a pas changé.
Mercredi
28 janvier 2004 : Selon le journal irakien
indépendant, "Al Mada" citant le
ministère du pétrole contrôlé par la
coalition américano-britannique, plusieurs
Français dont Charles Pasqua, 76 ans,
président du Rassemblement
pour la France, ex-ministre de
l'intérieur de mars 1986 à janvier 1991 et de
mars 1993 à mai 1995 sous le président
Mitterrand et Chirac, alors Premier ministre,
auraient bénéficié directement de la
"générosité" de Saddam Hussein,
contre des "services rendus" sous forme
de "coupons" signés par le Raïs. Dans Le Figaro, Charles
Pasqua dément les "rumeurs de pots-de-vin
irakiens" l'équivalant de 10 à 20 millions
de barils. La liste des contrats pétroliers
passés par la SOMO (State Oil Marketing
Organization) en 1998 publié dimanche par
"Al Mada" porte sur plus de 250
personnalités dont au moins deux Premiers
ministres et deux ministres des Affaires
étrangères, ainsi que des politiques de haut
rang, des journalistes, des fils de ministres et
de chefs d'Etat. En France, le nom de Charles
Pasqua revient régulièrement à la une dans des
affaires les politico-mafieuses. Mis en examen
pour "financement illégal" dans le
cadre de sa campagne pour les européennes de
1999, il est mis en examen pour "recel
d'abus de biens sociaux et trafic
d'influence" dans l'affaire du trafic
d'armes vers l'Angola organisé par le marchand
d'armes Pierre Falcon associé à Arcadi Gaydamak dont le
premier fut incarcéré en France et le second
réfugié en Israël. Le mandat de député
européen de Charles Pasqua lui apporte
l'immunité des poursuites judiciaires. Et, selon
"Le Monde", l'homme
"d'affaires" Pierre Falcon défendu par
Maître Lévy, inculpé en Suisse pour
"blanchiment" lors d'un trafic d'armes
présumé vers l'Angola, a été nommé
conseiller à la délégation angolaise à
lUnesco bénéficiant à ce titre de
l'immunité. Enfin, Charles Pasqua qui est
Président du conseil général des
Hauts-de-Seine, (riche département accolé à Paris-La Défense) a
"promis" à Nicolas Sarkozy, maire de
Neuilly et actuel ministre de l'intérieur cette
présidence clé. Mais en échange de quoi ?
Impliqué dans l'affaire Elf, Charles Pasqua
avait bénéficé d'un non lieu. Le fils de
Charles Pasqua, Pierre, lui aussi impliqué,
avait pris la fuite en Tunisie. Ndlr. Affaire
Falcon rappel des faits : protagonistes,
Gaydamak, Pasqua, Jean-Charles Marchiani,
Jean-Paul-Loup Sulitzer, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand (fils de
François Mitterrand, surnommé "Papa m'a
dit" a reçu de Falcon 1,8 million de
dollars sur le compte Suisse n° 219 267 PMY).
Alors que le Premier ministre de la cohabitation
(Gauche-Droite) sous Mitterrand (Gauche), Edouard
Balladur (Droite) avait interdit la vente
darmes aux Angolais. Charles Pasqua,
ministre de l'intérieur passe outre la consigne
officielle et réalise une vente darmes de
463 millions de dollars dans un pays ravagé par
près de 27 ans de guerre civile par le biais de
la Sofremi (société française
dexportation du Ministère de
lIntérieur) créée par le ministre de
l'intérieur Pierre Joxe (juillet
1984 à mars 1986 et mai 1988 à janvier 1991)
devenu membre du Conseil constitutionnel. Cette
société dépendante du Ministère de
lIntérieur a contourné
linterdiction dexporter du matériel
de guerre, une interdiction qui date de 1934. Ce
trafic d'armes vers l'Angola se serait poursuivi
jusqu'à l'été 2000. Rappelons que Charles
Pasqua créa en 1958 le service d'action civique
(SAC) et qu'il fut l'auteur en 1993 de la
réforme du code de la nationalité et de
dispositions controversées sur l'immigration. Le
SAC été dissous par une ordonnance du Conseil
des Ministres, le 3 août 1982, à la suite de la
tuerie d'Auriol. Source
www.fil-info-france.com Plus de
détails : Charles Pasqua : la quête sans fin
de l'immunité (parlementaire) ; Charles
Pasqua et François Mitterrand ; L'angolagate : les armes, le
pétrole, les diamants et la dette angolaise ; "Falcone a arrosé
tout le monde" affirme le
PDG de la Sofremi, Henri Hurand ; Le SAC http://www.lariposte.com/15/Sac.html ** Le
Ministre de lIntérieur Nicolas Sarkozy,
invité d'honneur du dîner annuel du Congrès de
la Licra (Ligue contre l'Antisémitisme) qui à
réélu Patrick Gaubert à sa présidence, samedi
24 janvier, a reçu hier mardi "comme
promis" lors du dîner, Moïse Serero, père
du jeune élève de 6ème "victime" de
"violences antisémites" au Lycée
Montaigne de Paris et dont les "fauteurs de
troubles" 2 jeunes Français
"musulmans" avaient été exclus de
l'établissement public en décembre 2003, 3
semaines après les faits. Patrick Gaubert
demande au nom de la lutte contre
l'antisémitisme la dissolution du Parti des
Musulmans de France (PMF) présidé par Mohamed
Latrèche, le leader Musulman de Strasbourg qui
compare Bush, Sharon à Hitler. Nicolas Sarkozy a
rappelé que l'Etat est "totalement
mobilisé" contre l'antisémitisme ** "17
000 avocats à Paris et 100 dans la rue", a
ironisé le ministre de la Justice Dominique
Perben, invité du Press club de France à Paris
au sujet de la manifestation organisée par des
jeunes avocats qui protestent contre le projet de
"loi sur la grande criminalité" qui
entend donner de "nouveaux moyens" à
la police et à la justice pour combattre les
"nouvelles mafias" et accélérer le
cours de la justice avec de nouvelles procédures
comme le "plaider-coupable". PROJET DE LOI PORTANT ADAPTATION DE
LA JUSTICE AUX ÉVOLUTIONS DE LA CRIMINALITÉ ** Alors que le président
chinois Hu Jintao est en France pour une visite
d'état de 4 jours du 25 au 29 janvier 2004,
plusieurs centaines de personnes ont manifesté
mardi à l'appel de plusieurs organisations
telles que "Solidarité Chine",
"Amnesty International" ou
"Reporters sans frontières" pour
manifester leur soutien au peuple tibétain et
protester contre les violations des droits de
l'homme en Chine. Lors d'une conférence de
presse à l'Élysée, le président Hu Jintao a
répété que le "Tibet était une partie
inaliénable de la Chine". Dans une
déclaration commune, la France et la Chine
"estiment que, tout en tenant compte des
spécificités de chacun, il est du devoir des
États de promouvoir et de protéger tous les
droits de l'homme et toutes les libertés
fondamentales. Le respect des droits de l'homme
est une des conditions nécessaires au
développement harmonieux de tout pays. La Chine
a créé un groupe de travail pour ratifier dans
les meilleurs délais le Pacte international
relatif aux droits civils et politiques".
Les derniers chiffres connus en matières
d'échanges commerciaux (2002) font état de 11,4
milliards d'euros d'importations vers la France,
et 3,5 milliards d'euros d'exportations vers la
Chine, soit un déficit commercial de 7,9
milliards d'euros en faveur de la Chine qui a
annoncé une croissance de 9,1 % pour l'année
2003, son meilleur chiffre depuis 1997. Son PIB
(produit intérieur brut par habitant) atteint
les 1 090 dollars (881 euros).
Jeudi
29 janvier 2004 : Philippe Folliot, député
du Tarn apparenté UDF (droite)
est resté debout et symboliquement baillonné
pendant toute la durée du discours à
l'Assemblée nationale du Président chinois Hu
Jintao en visite d'Etat du 25 au 29 janvier 2004.
Un tiers des 577 députés s'est absenté. Une
manifestation de soutien au peuple tibétain en
présence du député socialiste Jack Lang (*) s'est
tenue à l'esplanade des Invalides pour protester
contre la répression en Chine. Hu Jintao a
révélé "des progrès tangibles en
matière de protection et de développement des
droits de l'homme en Chine". Il a indiqué
que Pékin avait signé "21 conventions sur
les droits de l'homme" en omettant de
rappeler la non ratification du Pacte de l'ONU
sur les droits civiques et politiques de 1966. Le
président Jacques Chirac a fait introduire mardi
- à l'occasion du 40e anniversaire de
l'établissement des relations diplomatiques
entre Paris et Pékin - un chapitre sur les
droits de l'homme qui actualise la déclaration
signée en mai 1997 par Jiang Zemin et le
président français, rappelant "qu'en
tenant compte des spécificités de chacun, il
est du devoir des Etats de promouvoir et de
protéger tous les droits de l'homme et toutes
les libertés fondamentales". Cette
déclaration est non contraignante. Jacques
Chirac a souhaité que l'embargo européen sur
les ventes d'armes à Pékin, "qui n'a plus
de sens" , (imposé en 1989 après la
répression de la place Tian Anmen), soit
rapidement levé, ajoutant que "ce
dispositif ne correspond plus du tout à la
réalité politique du monde contemporain".
Lundi, Jacques Chirac a condamné le référendum
prévu le 20 mars 2004 à Taiwan lors de
l'élection présidentielle, le qualifiant
d'initiative "agressive",
"irresponsable" et "dangereuse
pour tout le monde". Rappelons que ce
référendum porte sur 2 questions, l'une sur les
relations Pékin-Taipeh et l'autre sur le
renforcement des défenses de l'île face aux
"500 missiles" chinois pointés sur
elle. Le maire socialiste de Paris Bertrand
Delanoë a reçu Hu Jintao lors d'une cérémonie
boycottée par "les Verts",
parti écologiste siègeant au Conseil de Paris.
4 membres du mouvement Falun Gong ont déposé
plainte devant la justice française pour
"torture" contre un membre de la
délégation chinoise, le ministre de la Culture.
Enfin, le Président chinois a annoncé une
commande de 21 Airbus par la China Southern
Airlines. La Chine avec 1,3 milliard d'habitants,
a annoncé une croissance de 9,1 % pour l'année
2003, son meilleur chiffre depuis 1997. Son PIB
(produit intérieur brut par habitant) atteint
désormais les 1 090 dollars (881 euros). L'homme
du jour : http://www.philippe-folliot.com/
Samedi
31 janvier 2004 : Le président de l'UMP,
parti de Jacques Chirac, Alain Juppé, inspecteur
des finances, député-maire de Bordeaux et
ancien Premier ministre de mai 1995 à juin 1997,
a été condamné vendredi par le tribunal
correctionnel de Nanterre (près de Paris) à 18
mois de prison avec sursis entrainant de fait 10
ans d'inéligibilité pour prise illégale
d'intérêt dans l'affaire des emplois fictifs du
RPR devenu l'UMP. Le premier ministre Jean-Pierre
Raffarin (UMP) est resté muet. A l'Union pour un Mouvement Populaire on annonce
le départ pour "quelques jours de
congé" du Président Juppé. La présidente
du tribunal correctionnel Catherine Pierce a
condamé Alain Juppé en ces termes : "La
nature des faits commis est insupportable au
corps social comme contraire à la volonté
générale exprimée par la loi" et
"agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il
était investi d'un mandat électif public,
trompé la confiance du peuple souverain".
Termes qui contrastent avec ceux tenus par le
substitut du procureur René Grouman (ministère
public) lors du procès fin septembre début
novembre 2003 où celui-ci réclamait seulement 8
mois avec sursis en s'inquiètant publiquement
"d'une mise "hors du jeu
politique" qui n'est "pas du ressort du
juge mais du peuple français". Rappelons
qu'un jugement en France est rendu "au nom
du peuple français" et que selon les propos
d'un ancien Grand Maître de la
franc-maçonnerie, Alain Bauer du Grand Orient de
France, GODF, "il y a longtemps que les
jugements ne sont plus rendus au nom du
peuple". A droite "on parle de
réglement de compte politique sur une affaire
débutée en 1995..." A gauche on se
remémore les nombreuses affaires qui ont terni,
sans exception tous les partis du Parti Communiste au Parti Socialiste.
Jean-Marie Le Pen, président du Front National FN voit
"disparaître le dernier écran" entre
la justice et le président Jacques Chirac.
Olivier Besancenot de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)
"se réjouit que les magistrats, résistant
aux pressions, sanctionnent enfin les pratiques
affairistes du parti chiraquien". Alain
Juppé va anisi rejoindre les trésoriers ou
collaborateurs condamnés à des peines de prison
supérieures à 12 mois des partis de Jacques
Chirac (RPR à l'UMP) : Robert Galley, Jacques
Boyon, Louise-Yvonne Casetta, Patrick Stefanini,
etc. Alain Juppé a fait appel ce qui suspend son
inéligibilité en attendant la décision de la
cour d'appel de Versailles qui n'interviendra pas
avant fin 2004 voire début 2005.
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