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- Barcelone,
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National Géographic
- L'invincible
Armada de Michael Lewis
- Juan
carlos, un roi pour l'Espagne de Nourry P
- L'Espagne
du Xxe siècle : le franquisme de
Françoise Pyregne
- La vie
secrète de Salvador Dali de Salvador
Dali, Michel Déon
- Picasso :
L'Oeil et le mot d'Edmond
Baudoin (Illustrations)
-
-
- Lundi 1er mars 2004 : Près
de 5 000 poids-lourds ont été bloqués
ce week-end à la frontière avec la
France, à cause des importantes chutes
de neige qui ont entièrement paralysé
la ville française de Saint-Jean-de-Luz
et le poste frontière de Biriatou,
fermé depuis vendredi midi. **
Une camionnette
transportant plus de 500 kg d'explosifs a
été interceptée dimanche au sud-est de
Madrid. 2 personnes soupçonnées
d'appartenir à l'ETA ont été
arrêtées.
Vendredi
12 mars 2004 : Au moins 13 bombes placées
dans des trains ont explosé simultanément jeudi
matin à l'heure de pointe à Madrid faisant 190
morts et plus de 1 200 blessés selon un bilan
provisoire qui risque encore de s'alourdir. Le
ministre de l'Intérieur Angel Acebes a indiqué
que l'organisation basque ETA demeurait "la
principale piste de l'enquête". Arnoldo
Otegi, le chef de la formation interdite basque
Batasuna, considérée comme la branche politique
d'ETA, a déclaré qu'il ne pensait pas que l'ETA
soit à l'origine des explosions, évoquant
plutôt des éléments de "la résistance
arabe". Angel Acebes a annoncé en fin de
journée jeudi qu'une camionnette avait été
trouvée dans la ville d'Alcala de Henares près
de Madrid avec des détonateurs ainsi qu'une
cassette en langue arabe dans laquelle sont
notamment lus des versets du Coran. Rappelons que
l'Espagne a soutenu la guerre contre l'Irak et a
envoyé des troupes dans ce pays. Selon les
autorités espagnoles, les attentats attribués
à l'ETA ont fait plus de 800 morts en 35 ans.
C'est la première fois qu'un attentat aussi
meurtrier est perpétré au sein de l'Union
européenne. La communauté internationale toute
entière a condamné cet attentat. Dans un
communiqué envoyé par e-mail au quotidien Al
Qods Al Arabi, les "Brigades Abou Hafs
Al Masri-Al Qaïda" ont revendiqué jeudi
soir les attentats commis à Madrid et celui
commis mardi à Istanbul contre un bâtiment
abritant une loge maçonnique qui avait fait 2
morts dont l'un des deux kamikases et 6 blessés.
Prévus pour vendredi soir, les grands meetings
de clôture de l'élection présidentielle qui se
tient dimanche ont tous été annulés. Un deuil
de trois jours a été décrété.
Samedi
13 mars 2004 : Au lendemain de l'attentat
perpétré jeudi dans des trains à Madrid, et
qui ont fait 199 morts et 1 400 blessés dont 59
sont dans un état critique, entre 1 à 2
millions de personnes sont descendues dans les
rues de Madrid pour dire "non au
terrorisme". Le premier ministre français,
Jean-Pierre Raffarin, le président de la
Commission européenne Romano Prodi, le
président du conseil italien Silvio Berlusconi,
le chef de la politique étrangère de l'Union
européenne Javier Solana et le ministre allemand
des Affaires étrangères Joschka Fischer ont
défilé aux côtés du chef du gouvernement
espagnol, José Maria Aznar. A midi tous les
Espagnols ont observé 15 minutes de silence en
mémoire des victimes des attentats. La
présidence irlandaise de l'Union européenne a
appelé tous les pays européens à observer
lundi 3 minutes de silence. Arnaldo Otegi, chef
du parti interdit Batasuna, a accusé le
gouvernement de José Maria Aznar de
"mensonge" : "Le gouvernement
espagnol ment délibérément. Délibérément.
Et probablement à cause des élections de
dimanche." **
"L'escadron de la mort (des Brigades Abou
Hafs al-Masri) a réussi à pénétrer au coeur
des croisés européens et à infliger un coup
douloureux à l'un des piliers de l'alliance
croisée, l'Espagne", affirme un texte
signé des "Brigades Abou Hafs
al-Masri-Al-Qaïda" transmis au quotidien
Al-Qods al-Arabi de Londres. Une attaque qui
"fait partie du règlement d'un vieux compte
avec l'Espagne croisée, l'alliée de l'Amérique
dans la guerre contre l'islam". Un
communiqué attribué à Al-Qaïda confirme que
"dans une autre opération (perpétrée par
2 kamikazes) l'escadron des Jund Al-Quds (les
soldats de Jérusalem) ont frappé le temple juif
maçonnique à Istanbul, le principal temple
maçonnique" en Turquie et "Si trois
francs-maçons ont été tués dans l'opération,
c'est dû à une erreur technique. Tous auraient
dû être tués". Enfin Al-Qaïda menace de
mener des attaques contre des cibles américaines
au Yémen afin de donner une leçon au
gouvernement collaborateur et apostat (du
président yéménite Ali Abdallah Saleh), en
deuxième place après le (président pakistanais
Pervez) Musharraf". Le 18 octobre 2003, la
chaîne Al-Jazeera avait diffusé un
enregistrement sonore d'Oussama ben Laden dans
lequel il menaçait de mener de nouveaux
attentats contre les Etats-Unis et des
représailles contre les pays qui avaient
participé à la guerre en Irak, en particulier
"la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Australie,
la Pologne, le Japon et l'Italie".
Lundi
15 mars 2004 : Selon le quotidien El Pais,
dans son édition de samedi, la ministre des
Affaires étrangères, Ana Palacio, a demandé,
dans une note à ses ambassadeurs, dans les
heures qui ont suivi les attentats de Madrid,
d'imputer le carnage à l'organisation
séparatiste basque ETA en ces termes :
"Vous devez saisir chaque occasion pour
confirmer la responsabilité de l'ETA dans ces
attentats brutaux, ce qui nous aidera à dissiper
le genre de doute que certaines parties
intéressées chercheraient à répandre"
citant à l'appui des propos tenus dans la
journée par son collègue de l'Intérieur, Angel
Acebes qui avait déclaré : "Les forces de
sécurité de l'Etat n'ont aucun doute sur le
fait que le responsable de cet attentat est
l'organisation terroriste ETA". Sur
l'implication d'Al Qaïda, il avait parlé
"d'intoxication" la jugeant
"intolérable". ** Après les
attentats de jeudi qui ont frappé Madrid faisant
200 morts et 1 411 blessés (266 toujours
hospitalisés et 27 dans un état critique), 5
personnes ont été arrêtées : 3 Marocains et 2
Espagnols d'origine indienne "pour
implication présumée dans la vente et la
falsification du téléphone portable et de la
carte (du téléphone portable) qui ont été
trouvés dans le sac qui n'a pas explosé",
selon les autorités espagnoles. 800 personnes
ont assisté à une messe célébrée dans un
gymnase d'Alcala de Henares en mémoire aux
victimes. Environ 5 000 personnes ont manifesté
samedi devant le quartier général du Parti
populaire à Madrid en début de soirée,
accusant le gouvernement de "ne pas dire la
vérité sur les attentats" avec des slogans
tels que "Aznar, à cause de toi, nous
payons tous" (NDLR. implication de l'Espagne
dans la guerre en Irak non voulue par le peuple
espagnol) ou "nous voulons la vérité avant
d'aller voter". Au Pays Basque espagnol 8
000 personnes ont manifesté devant un bâtiment
gouvernemental. Le candidat du Parti Populaire
(PP, droite), Mariano Rajoy, a exigé samedi soir
que cessent toutes les manifestations en cours et
prévues autour des sièges de son parti, les
qualifiant de "faits graves et
antidémocratiques". ** Le ministre
de l'Intérieur Angel Acebes a indiqué que
l'attentat a été revendiqué par une cassette
vidéo retrouvée entre la mosquée de Madrid et
la morgue "au nom du porte-parole militaire
d'Al-Qaïda en Europe en réponse à votre
collaboration avec les criminels Bush et ses
alliés. C'est en réponse aux crimes que vous
avez commis dans le monde et concrétement en
Irak et en Afghanistan et il y en aura davantage
si Dieu le veut". Il a ajouté que
l'authenticité de la cassette n'a pu pour
l'instant être vérifiée. ** Le Parti
Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) s'est
déclaré vainqueur des élections législatives
de dimanche avec 43,13 % des voix contre 37,09 %
des suffrages exprimés au Parti Populaire (PP,
droite, au pouvoir) selon des résultats partiels
obtenant 165 sièges au parlement contre 146 pour
le Parti Populaire.
Mardi
16 mars 2004 : Le Parti
Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) a
remporté les élections législatives de
dimanche avec 42,64 % et 164 sièges au Parlement
(39 de plus qu'en 2000) contre 37,64 au Parti
Populaire. Le taux de participation a atteint
77,21 % contre 69,98 % en 2000. L'avocat José
Luis Rodriguez Zapatero, 43 ans, chef du PSOE
depuis juillet 2000, deviendra le futur chef du
gouvernement. Il sera investi dans ses fonctions
le 11 avril 2004. Il s'est engagé à rapatrier
les 1 300 soldats espagnols basés en Irak quand
leur mission s'achèvera le 30 juin 2004 sauf
"si un élément nouveau intervient".
Il a également précisé que "l'Europe va
être le cadre naturel de ma politique
extérieure. Mon intention est de retrouver la
confiance avec tous les pays dont la France et
l'Allemagne". Il a annoncé également que
son gouvernement sera "monocolore où
dominera le dialogue".
** Le Comité d'Entreprise de
l'agence publique de presse espagnole EFE a demandé
lundi à l'unanimité la destitution immédiate
du directeur de l'Information Miguel Platon, en
poste depuis 1997, pour avoir "imposé ces
derniers jours un régime de manipulation et de
censure préalable dans cette entreprise publique
pour favoriser les intérêts du Parti Populaire
aux élections du 14 mars". Dans son
communiqué, le Comité d'Entreprise indique que
"dès l'attentat, le président d'EFE,
Miguel Angel Gozalo et son directeur de
l'Information, Miguel Platon, ont ordonné la
censure préalable de toute information en
relation avec l'enquête policière"
ajoutant que "la diffusion des informations
obtenues des sources propres des rédacteurs du
service national et désignant le terrorisme
radical islamiste ont été expressément
interdites". Et de conclure : "Sa
présence dans l'agence, après ses dernières
vilenies, est une insulte pour le millier
d'employés d'EFE, pour les milliers de clients
(...) et pour tous les citoyens qui ont le droit
à recevoir une information exacte, selon le
mandat constitutionnel".
Mercredi
17 mars 2004 : Les autorités ont annoncé
mardi que des funérailles nationales en hommage
aux victimes de l'attentat qui a touché jeudi
Madrid auront lieu à la Cathédrale de Madrid le
24 mars 2004. Le dernier bilan fait état de 201
morts. Sur les 1 400 blessés, 200 sont encore
hospitalisés et une dizaine sont dans un état
grave. Selon le ministre de l'Intérieur Angel
Acebes, "l'enquête s'oriente vers la piste
du terrorisme international". Selon le
quotidien "El Pais", 6 poseurs de bombe
auraient été identifiés.
Jeudi
18 mars 2004 : Jose Luis Zapatero, le
futur premier ministre après la victoire du PSOE
aux élections législatives de dimanche, a
annoncé un changement de politique au sujet de
la question basque et "voulait dialoguer
avec les nationalistes". José-Maria Aznar
avait rompu le dialogue en 2001 avec le
président basque Juan Jose Ibarretxe déclarant
: "J'ai la perception que nous pouvons faire
beaucoup pour obtenir la fin de la violence et
bien sûr il faut qu'il y ait du dialogue, de
l'intelligence et du bon sens". Jose Luis
Zapatero s'est toutefois dit opposé à
l'indépendance du Pays Basque.
Vendredi
19 mars 2004 : 5 personnes soupçonnées
d'être impliquées dans les attentats de Madrid
perpétrés la semaine dernière qui ont fait 201
morts et plus de 1 400 blessés, ont comparu
jeudi devant un juge qui décidera de leur
inculpation ou de leur remise en liberté à
l'issue de leur garde à vue. 4 nouveaux suspects
ont été arrêtés jeudi par la police. L'un
d'entre eux pourrait être un des poseurs de
bombe. Il était recherché par les autorités
marocaines dans le cadre de l'enquête sur les
attentats de Casablanca commis en mai 2003. ** Dans une
interview à la télévision
"Telecinco", le futur premier ministre
José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé jeudi
que "le prochain gouvernement socialiste
espagnol légaliserait les unions entre
homosexuels. "Nous allons soumettre un
projet de loi mettant les unions entre
homosexuels sur le même plan que les
mariages".
Samedi
20 mars 2004 : Un juge a ordonné le
maintien en détention des 5 suspects (2 Indiens
et 5 Marocains) arrêtés 48 heures après les
attentats de Madrid à l'issue de leur
garde-à-vue. Selon une source proche des
autorités judiciaires, les 3 Marocains ont été
mis en examen à titre provisoire pour
appartenance à une organisation armée
responsable d'au moins 190 assassinats et 1 400
tentatives d'assassinat et les 2 Indiens pour
complicité avec une organisation armée. Cette
inculpation provisoire permet aux autorités de
garder en détention ces 5 personnes pendant 2
ans, période qui peut être renouvelée pendant
encore 2 ans supplémentaires.
Lundi
22 mars 2004 : 60 000 personnes ont
manifesté à Madrid, 150 à 200 000 à Barcelone
pour protester contre la guerre en Irak. Le futur
premier ministre Jose Luis Zapatero a qualifié
"d'erreur" la guerre en Irak et
l'occupation de "désastre" appelant à
un "changement radical de stratégie"
et une intervention de l'ONU dans ce pays sinon
"les troupes espagnoles seraient
rapatriées". ** Les chefs
des services de renseignements des pays du G5
(France, Royaume Uni, Allemagne, Italie et
Espagne) entament lundi à Madrid une réunion
visant à améliorer leur collaboration dans la
lutte anti-terroriste.
Mercredi
24 mars 2004 : Le ministère de
l'Intérieur a communiqué les chiffres officiels
des victimes de l'attentat de Madrid perpétré
le 11 mars 2004 portés à 190 au lieu de 202. 1
900 personnes ont été également blessées dont
145 sont toujours hospitalisées. Selon le
ministère, des victimes auraient été
enregistrées plusieurs fois. 13 suspects ont
été arrêtés et sont actuellement détenus
dans le cadre de l'enquête. 4 suspects
interpellés ce week end devraient être entendus
par le juge Juan Del Olmo chargé de l'enquête. **
Des funérailles nationales se
tiendront mercredi dans la cathédrale de Madrid
en hommage aux victimes en présence de nombreux
chefs d'état et de gouvernement.
Jeudi
25 mars 2004 : Alors que des funérailles
nationales étaient rendues aux victimes des
attentats de Madrid, 2 nouveaux suspects de
nationalité marocaine, un homme et une femme,
ont été inculpés mercredi par le juge Del Olmo
en charge de l'affaire. 11 personnes ont déjà
été inculpées, 5 sont accusés de meurtre de
masse et d'appartenance à un groupe terroriste,
et 6 sont inculpés pour collaboration.
Samedi
27 mars 2004 : Un 21ème suspect a été
arrêté vendredi dans le cadre de l'enquête sur
les attentats de Madrid qui ont fait 190 morts et
1 920 blessés. Son identité et sa nationalité
n'ont pas été révélées par la police.
Mardi
30 mars 2004 : Le vol d'un avion qui
devait transporter de Saragosse un premier
contingent de 160 soldats espagnols devant
remplacer des soldats basés à Diwanyah en Irak
sous commandement polonais, a été ajourné
"pour des raisons techniques" selon le
gouvernement espagnol.
Mercredi
31 mars 2004 : La police a annoncé avoir
identifié 10 des auteurs des attentats de
Madrid. 4 ont été arrêtés, les 6 autres sont
en fuite. ** Le vol d'un
avion transportant un premier contingent de 160
soldats espagnols devant remplacer des soldats
basés à Diwanyah en Irak ajourné "pour
des raisons techniques" est finalement parti
pour le Koweit après que le chef du gouvernement
sortant, José-Maria Aznar, ait obtenu par écrit
du futur premier ministre, José Luis Zapatero,
qu'il ne s'opposait pas à ce que les troupes
espagnoles déployées en Irak soient relevées. ** Dans un
article publié dans le quotidien "The Wall
Street Journal - Europe", le futur ministre
des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos
a expliqué que "la guerre d'Irak n'a pas
contribué à atteindre les objectifs de la lutte
contre le terrorisme. Le monde est moins sûr
aujourd'hui qu'il y a un an et nous avons atteint
un stade où nous devons tous réfléchir et
adopter une nouvelle stratégie pour combattre la
plaie du terrorisme".
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