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Londres, la biographie de Peter Ackroyd, Bernard Turle
Plan de ville : London (en anglais)
Les grandes dates de l'histoire britannique d'Antoine Mioche
L'Empire immobile, ou, Le choc des mondes de Alain Peyrefitte
Histoire de l'Angleterre de Philippe Chassaigne
Churchill de François Bédarida
Churchill contre Hitler : Norvège 1940, la victoire fatale de François Kersaudy
Tony Blair, les rendez-vous manqués de Philippe Le Corre
 



LES ARCHIVES MAI 2004 DU ROYAUME-UNI


Lundi 3 mai 2004 : Le "Daily Mirror" a publié samedi des photos de scènes dégradantes à l'encontre de prisonniers irakiens. Le premier ministre Tony Blair a indiqué que ces "sévices étaient "totalement et absolument inacceptables" et a demandé l'ouverture d'une "enquête rapide et complète". Les photos montrent notamment un prisonnier irakien assis à l'arrière d'un camion militaire, le torse partiellement nu, la tête recouverte d'un sac en toile de jute. Un soldat britannique urine sur son corps. Une autre, l'homme est frappé à coups de crosse aux parties génitales. Sur deux autres clichés, il reçoit des coups de pied en pleine tête. Le prisonnier cagoulé a été torturé pendant 8 heures avant d'être jeté hors d'un camion en marche. "Ce gars était en train de mourir, il ne pouvait pas encaisser plus de coups". La BBC a mis en doute la véracité de ces photos. Le général Michael Jackson, officier le plus gradé au sein de l'armée britannique, a déclaré vendredi "s'il est prouvé, ce comportement répugnant contrevient aux critères élevés de l'armée britannique, et ses auteurs sont indignes de porter l'uniforme de la reine". Le secrétaire d'Etat britannique aux forces armées, Adam Ingram, a annoncé l'ouverture d'une enquête rejetant toutefois la demande d'Amnesty International d'une enquête indépendante.

Mercredi 5 mai 2004 : Le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, a reçu mardi à Londres son homologue palestinien, Nabil Chath, qui a demandé à la Grande-Bretagne de soutenir "un plan d'action qui nous apporte la paix, mette fin à toutes les violences, mette fin à l'occupation et nous permette de négocier à nouveau pour la création d'un Etat indépendant qui soit viable et souverain, à côté de l'Etat d'Israël".

Mercredi 12 mai 2004 :Une explosion due au gaz, selon les premiers éléments de l'enquête, s'est produite mardi dans une usine de plastique à Glasgow faisant 4 morts et 5 blessés. Le bilan pourrait s'alourdir, des victimes se trouvant encore dans les décombres. 200 sauveteurs sont sur place.

Jeudi 13 mai 2004 : Lors d'une intervention mercredi devant la Chambre des Communes, le Premier ministre britannique Tony Blair a indiqué que les photos publiées par le quotidien londonien "Daily Mirror" montrant des militaires britanniques urinant sur un prisonnier irakien, "sont presque certainement fausses".

Vendredi 14 mai 2004 : Le secrétaire d'Etat britannique aux forces armées, Adam Ingram, a récusé les clichés publiés par le Daily Mirror, les qualifiant de "faux".

Samedi 15 mai 2004 : Le quotidien londonien Daily Mirror a présenté vendredi ses excuses pour avoir publié de "fausses" photographies, censées montrer des soldats britanniques exerçant des sévices contre des prisonniers irakiens. Le rédacteur en chef du journal, Piers Morgan, a démissionné. La Direction du journal a déclaré : "il existe à présent suffisamment de preuves faisant penser que ces photographies sont fausses et que le Daily Mirror a été l'objet d'un canular délibéré et malveillant".

Jeudi 20 mai 2004 : Un homme a lancé mercredi de la poudre violette sur le premier ministre Tony Blair qui s'exprimait à la Chambre des Communes. La séance a été suspendue et le Parlement évacué. Selon la presse britannique, plusieurs préservatifs pleins de poudre ont été lancés vers Tony Blair, mais la police londonienne a seulement fait savoir que la substance se trouvait dans un "paquet de caoutchouc mou". Cette action a été revendiquée par le mouvement "Pères pour la Justice", qui se bat pour la garde d'enfants des pères divorcés.

Samedi 22 mai 2004 : Mark Thompson, ancien directeur général de la chaîne de télévision privée Channel Four, a été nommé vendredi directeur général de la BBC (British Broadcasting Corporation). Il remplace Greg Dyke, qui avait démissionné après l'affaire David Kelly.

Mardi 25 mai 2004 : Le quotidien "The Guardian" a révélé lundi qui selon Faik Amin Baker, directeur du service des autopsies de l'hôpital de Bagdad, un scientifique irakien, spécialisé dans le domaine de la chimie et supposé proche de Saddam Hussein, est mort lors de sa détention sur une base américaine à Bagdad, "d'un coup violent à l'arrière de la tête". Les médecins militaires américains indiquent dans leur rapport que la mort est due à une "congestion cérébrale", précise le quotidien britannique. Le professeur al-Izmerly a été arrêté le 26 avril 2003 à son domicile à Bagdad. Il a été détenu pendant près de 9 mois par les forces armées américaines avant que sa famille ne puisse lui rendre visite, une seule et unique fois, le 11 janvier 2004, selon le "Guardian".

Mercredi 26 mai 2004 : L'Institut International d'Etudes Stratégiques (IISS, International Institute for Strategic Studies), basé à Londres a publié mardi son rapport annuel selon lequel l'organisation terroriste Al-Qaïda ne serait aucunement affaiblie par les différentes mesures prises par la communauté internationale. Elle disposerait de plus de 1 000 "activistes". 18 000 "terroristes potentiels" seraient disséminés dans plus de 20 pays "prêts à frapper". Le rapport affirme que "les finances de l'organisation se portent bien et Ben Laden jouit d'un pouvoir plus grand que jamais".

Vendredi 28 mai 2004 : Amnesty International a publié mercredi son rapport annuel, très sévère, qui révèle que "l'année 2003 a vu les droits de l'homme bafoués à grande échelle" précisant que "depuis plus de 50 ans il n'y avait pas eu un tel recul ni une telle atteinte aux droits humains. Les 22 millions de Nord-Coréens sont privés des droits les plus élémentaires. En Chine, la persécution des minorités ethniques a empiré". Elle a accusé, entre autres, la Chine, l'Ouzbékistan et le Pakistan, "de se servir de la lutte contre le terrorisme pour justifier la répression". Le rapport précise que "dans l'ensemble les droits humains subissent les feux croisés de terroristes et de dérives autoritaires des Etats". La secrétaire générale d'Amnesty, Irène Khan, souligne que "de puissants Etats laissent de côté, sapent ou font voler en éclats les principes du droit international et les instruments de l'action multilatérale susceptibles de nous protéger contre ces attaques." Elle a également indiqué qu'aux Etats-Unis "les visées sécuritaires mondiales du gouvernement se révèlent dépourvues de principes ou de clairvoyance. En se rendant coupable de violations des droits humains sur son territoire, en fermant les yeux sur les atteintes commises à l'étranger et en recourant sans restriction à des frappes militaires préventives, (Washington) porte atteinte à la justice et à la liberté et rend le monde encore moins sûr". Le rapport cite les détentions sans inculpation ni jugement sur la base américaine de Guantanamo Bay à Cuba. Il évoque aussi des meurtres de civils en Irak et les abus commis par des soldats américains sur des prisonniers irakiens, "résultat naturel de la politique ouvertement suivie par les Etats-Unis, qui consiste à piocher les morceaux du droit international à appliquer, selon leur bon plaisir. En refusant de protéger les droits fondamentaux de coupables présumés, les gouvernements portent atteinte aux droits d'innocents et nous mettent tous en danger" conclut Amnesty. Le rapport 2004 met également en évidence que la lutte antiterrorisme et la guerre en Irak ont "détourné l'attention de conflits persistants qui, en Colombie, au Népal, en République démocratique du Congo, au Soudan, en Tchétchénie et dans d'autres pays, donnent lieu aux pires atrocités (...) La violence en Israël et dans les territoires occupés s'est aggravée, tandis que dans d'autres Etats les autorités jouent ouvertement la carte de la répression".

Samedi 29 mai 2004 : Après l'arrestation jeudi à Londres de l'Immam Abou Hamza al-Masri et sa comparution devant un tribunal, à la demande des Etats-Unis où il est sous le coup de 11 chefs d'accusation et risque la peine de mort, le gouvernement britannique a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne procèdera à aucune extradition sans avoir eu l'assurance de Washington qu'Hamza al-Masri ne sera pas condamné à la peine capitale.




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