- SOMMAIRE
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- A
lire
- Pourquoi
Bush sera réélu de Guy
Millière
- Ce que veut
Bush : la recomposition du du monde de Guy
Millière
- Contre tous
les ennemis : Au coeur de la guerre américaine
contre le terrorisme de Richard
Clarke, Jean Bonnefoy (Traduction), Laurent Bury
(Traduction), Pierre Girard (Traduction)
- Avec l'aide
de Dieu de George W. Bush
- Le monde
secret de Bush : La Religion - - Les Affaires -
Les Réseaux occultes de Eric
Laurent
- Le Livre
noir des Etats-Unis de Peter
Scowen, Pierre R. Desrosiers (Traduction)
- Guerre à
l'Irak : Ce que l'équipe Bush ne dit pas de Scott
Ritter, William Rivers Pitt
- LES
ARCHIVES FEVRIER 2005 DES ETATS-UNIS
Mardi 1er février 2005 : La juge
fédérale, Joyce Hens Green, a estimé que les
prisonniers étrangers suspectés de terrorisme
qui sont actuellement enfermés sur la base
américaine de Guantanamo à Cuba pouvaient
contester leur détention devant des tribunaux.
Elle a souligné que "la lutte contre le
terrorisme ne peut pas nier l'existence des
droits les plus élémentaires pour lesquels des
hommes de ce pays ont combattu et sont morts il y
a plus de 200 ans". Un autre juge du
tribunal fédéral de Washington avait estimé au
contraire que les prisonniers de Guantanamo
n'avaient pas de "droits
constitutionnels".
Jeudi 3 février 2005 : 2
parlementaires américains, les sénateurs
républicains Sam Brownback et Norm
Coleman, ont appelé mardi "le secrétaire général de l'ONU Kofi
Annan à user de son autorité
morale pour obtenir que le Conseil de sécurité prenne des
mesures contre les exactions soudanaises au
Darfour, faute de quoi il devrait
démissionner" ajoutant "si le Conseil
de sécurité ne réussit pas à prendre des
mesures significatives qui mettront fin à la
situation sur le terrain, M. Annan devrait
démissionner en signe de protestation". Sam
Brownback a demandé au Secrétaire général de
l'ONU de "retourner au Darfour et confirmer
au monde que la situation ne s'est pas
améliorée", regrettant lors d'une
conférence de presse que "la commission
d'enquête de l'ONU ait échoué à qualifier la
crise au Darfour de génocide". Pour Frank
Wolf, "le Conseil de sécurité doit oeuvrer
pour l'adoption d'une résolution qui devrait
imposer des sanctions au gouvernement de
Khartoum, notamment un embargo sur les armes, et
prévoir un renforcement des effectifs et du
mandat des troupes de l'Union africaine"
poursuivant : "L'ONU a échoué, encore et
encore, à éviter des génocides. Si en 2005 le
Conseil de sécurité ne peut pas s'occuper d'un
génocide, du viol de femmes et des incendies de
villages systématiques qui se passent
maintenant, on peut se demander : à quoi sert
l'ONU au XXIe siècle ?". NDLR. Les
Etats-Unis sont le second pays, derrière la
Russie (ex-URSS), qui a apposé son veto le plus grand
nombre de fois (76 jusqu'en 2003) dans
l'histoire des Nations Unies. ** Le
porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard, a réagi à
l'appel à la démission du Secrétaire général
de l'ONU en indiquant que "seuls les Etats
membres décident de l'action de l'ONU, et
appeler le secrétaire général à démissionner
s'il ne parvient pas à imposer une politique au
Conseil de sécurité est contraire à la Charte
de l'Organisation" ajoutant "le maximum
qu'un secrétaire général puisse faire aux
termes de la Charte est d'attirer l'attention du
Conseil de sécurité sur toute menace pour la
paix et la sécurité internationales.
"C'est ce petit passage étroit qui lui
donne un rôle politique et pas seulement
administratif. Le rôle politique du secrétaire
général a évolué et s'est étendu par la
pratique au fil des années mais il reste que les
Etats membres, en l'occurrence ceux du Conseil de
sécurité, sont souverains". Concluant :
"Il est erroné de présumer qu'il puisse
d'une manière ou d'une autre les forcer à
adopter une ligne d'action et que s'il échoue,
il devrait démissionner, c'est incompatible avec
la Charte".
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- Vendredi
4 février 2005 : Le Sénat a confirmé jeudi
par 60 voix pour et 36 contre (toutes
démocrates) la nomination d'Alberto Gonzales au poste
de secrétaire à la Justice (Attorney General)
en remplacement de John Ashcroft
démissionnaire. Plusieurs organisations de
défense des droits de l'Homme ont accusé
Alberto Gonzales d'être "l'un des
principaux responsables des abus commis au nom de
la lutte contre le terrorisme, dans la prison irakienne
d'Abou Ghraib ( ! ) ou sur la
base américaine de Guantanamo à Cuba". La
commission judiciaire du Sénat avait rejeté
cette candidature le 21 janvier 2005. Alberto
Gonzales devient le premier membre de la
communauté hispanique nommé à la fonction
d'attorney general. ** L'agence de
Presse Associated Press (AP), qui se base sur un
rapport secret de l'armée américaine, affirme
avoir visionné des images montrant des gardes
donner des coups de poing à des détenus, ou les
déculotter avant de les enfermer. Un des films
montre un homme attaché à un lit à roulettes
pendant un interrogatoire. Des images vidéo
filmées dans la base américaine de Guantanamo
montrent que les prisonniers considérés comme
de "fortes têtes semblent couramment
maltraités par leurs geôliers, y compris par
des femmes". ** La Maison
Blanche a annoncé qu'Elliott Abrams,
jusqu'à présent conseiller du président
américain George W. Bush sur le
Proche-Orient, a été nommé mercredi
"conseiller national pour la sécurité
adjoint chargé de la stratégie mondiale pour la
démocratie" et également conseiller
adjoint du président Bush. Il restera placé
dans ses nouvelles fonctions sous l'autorité de
Stephen Hadley, conseiller national pour la
sécurité ajoutant qu'Elliott Abrams continuera
"à assurer la surveillance du département
du NSC (NDLR. Conseil national de sécurité)
pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord"
et, "en collaboration avec la secrétaire
d'Etat (Condoleezza) Rice et M. Hadley, de
s'impliquer dans le dossier
israélo-palestinien". Elliott Abrams avait
été nommé en décembre 2002 pour suivre ce
dossier à la Maison Blanche. A 56 ans, il est
considéré comme "l'un des plus fervents
défenseurs du Premier ministre israélien Ariel
Sharon à Washington". Il avait notamment
fait partie de l'administration du président
républicain Ronald Reagan, comme secrétaire
d'Etat adjoint de 1981 à 1989. Dans le cadre de
ces dernières fonctions, il était en charge de
la politique américaine en Amérique latine. Il
avait admis avoir fait de la rétention
d'informations devant le Congrès sur les efforts
de l'administration Reagan pour assister les
"Contras", la guérilla
anti-gouvernementale au Nicaragua. Ne
reconnaissant pas la victoire des sandinistes
lors des élections de 1984 au Nicaragua, les
Etats-Unis avaient financé les mouvements
contre-révolutionnaires (contras) en vendant des
armes à l'Iran. A lire : La Dynastie
des Bush par Catherine Durandin
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- Samedi
5 février 2005 : ONU : Un groupe
se faisant appeler "Organisation du Jihad
islamique" a revendiqué vendredi
l'enlèvement près de l'université de Bagdad,
de Giuliana Sgrena, 56 ans,
journaliste au quotidien italien "Il
Manifesto", journal communiste
opposé à la guerre en Irak, qui interrogeait
des réfugiés de Falloujah qui avaient fui
l'assaut lancé en novembre 2004 par l'armée
américaine. L'organisation de défense de la
liberté de la presse, Reporters
sans Frontières (RSF), a exprimé vendredi
"sa très grande inquiétude" et
demandé aux ravisseurs de "libérer dans
les meilleurs délais cette envoyée spéciale
chevronnée d'un quotidien qui a su rapporter la
souffrance du peuple irakien depuis l'offensive
américaine" rappelant que cet
"enlèvement témoigne une nouvelle fois du
danger permanent auquel sont confrontés les
journalistes en Irak". Voir le communiqué de RSF. ** 5
condamnés à mort du Connecticut ont entamé
jeudi une grève de la faim pour protester contre
leur mise à l'isolement. Ils jugent cette mesure
"inhumaine, équivalant à une torture
psychologique".
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- Mardi
8 février 2005 : Le président George W.
Bush a présenté lundi un projet de
budget de 2 570 milliards de dollars (2 000
milliards d'euros), prévoyant des réductions
budgétaires dans des dizaines de programmes,
portant sur l'éducation, l'aide médicale aux
plus défavorisés ou le logement des
handicapés. 150 programmes gouvernementaux
devraient être éliminés ou fortement réduits,
y compris les subventions à la compagnie de
chemin de fer Amtrak, la
recherche pétrolière ou les subventions pour
l'embauche de policiers municipaux. Les
programmes d'assistance seraient réduits de 137
milliards de dollars en 10 ans visant
particulièrement Medicaid, la
sécurité sociale pour les pauvres et les
handicapés et égalememnt les aides aux
agriculteurs, les bourses pour les étudiants ou
les services médicaux pour les anciens
combattants. Ces coupes se font en raison des
projets en matière de défense, du coût des
guerres d'Irak et d'Afghanistan et de nouvelles
réductions fiscales et ne feront qu'accentuer un
déficit total sur les 5 ans s'achevant en 2010
estimé à près de 1 400 milliards de dollars.
Le Président Bush devrait réclamer au Congrès
81 milliards de dollars supplémentaires jusqu'à
la fin 2005, "pour l'effort de guerre". ONU/IRAK
: Après la publication du rapport
préliminaire de l'ancien chef de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker, mettant
en cause Benon Sevan et son adjoint pour conduite
contraire à l'éthique et mettant à mal
l'intégrité des Nations Unies dans le cadre du programme "Pétrole contre
nourriture" consenti à l'Irak,
le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
annoncé la suspension des 2 personnes
impliquées dans ce rapport : Benon Sevan,
aujourd'hui à la retraite mais qui a été
maintenu sur le rôle de l'ONU pour un dollar
symbolique de salaire de façon à ce qu'il
puisse être interrogé dans le cadre de cette
affaire, et Joseph Stephanides, actuellement à
la tête de la Division des affaires du Conseil
de sécurité. Il doit prendre sa retraite dans 5
mois. Selon Fred Eckhard, le porte-parole de
l'ONU, les 2 hommes ne pourront toucher leurs
retraites de l'ONU.
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- Mercredi
9 février 2005 : Une commission sénatoriale
a approuvé la nomination du juge fédéral Michael Chertoff à la
tête du département américain de la Sécurité
intérieure. Sa désignation devrait être
entérinée dans le courant de la semaine par le
Sénat. Le sénateur démocrate Carl Levin
réclame toutefois de plus amples informations
sur la position de cet ancien haut responsable du
département de la Justice entre 2001 et 2003 à
propos des méthodes d'interrogatoire dans le
camp de prisonniers de Guantanamo. Rappelons que
le président George W.
Bush avait annoncé le 11 janvier 2005
la nomination de Michael Chertoff, 51 ans,
responsable de la division affaires criminelles
au département de la Justice, à la
tête du ministère de la Sécurité
intérieure, chargé notamment de
coordonner la lutte antiterroriste aux Etats-Unis
en remplacement de Tom Ridge qui a
démissionné le 30 novembre 2004. Michael
Chertoff avait été de 1994 à 1996 procureur
indépendant dans le cadre de l'enquête dite
"Whitewater" ouverte par le sénat
américain sur des opérations immobilières du
président démocrate Bill Clinton,
prédécesseur de George W. Bush à la
Maison-Blanche et son épouse Hillary, sénatrice
de New York.
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- Vendredi
11 février 2005 : La Chambre des
représentants a voté jeudi par 261 voix pour et
161 contre une loi visant à durcir le droit
d'asile aux Etats-Unis en imposant aux candidats
de fournir davantage de preuves des persécutions
qu'ils risquent dans leur pays. Si la loi est
adoptée par le Sénat, les demandeurs d'asile
devront présenter des preuves pouvant
"corroborer" que leur race, religion,
appartenance politique ou sociale, ou
nationalité, a été la source de persécutions
dans leur pays d'origine. En outre, le juge
appelé à statuer sera habilité à juger de la
"crédibilité" des demandeurs d'asile
en fondant sa décision sur toutes leurs
déclarations orales ou écrites passées, quel
que soit leur contexte. ONU : Le
Secrétaire général, Kofi Annan, a
transmis jeudi au Conseil de sécurité une
lettre concernant les allégations d'abus sexuels
à l'encontre du certains membres du personnel de
la Mission de l'Organisation des Nations Unies en
République démocratique du Congo (MONUC).
Signalant l'envoi auprès de la MONUC d'une
équipe multi-disciplinaire du Département des
opérations de maintien de la paix (DPKO selon son acronyme
anglais) qui mène des enquêtes sous la
direction de la Sous-Secrétaire générale,
Angela Kane, le Secrétaire général indique que
la Mission elle-même avait pris un certain
nombre de mesures pour éliminer les
comportements inappropriés, notamment une
stricte politique de cantonnement et un
couvre-feu pour les contingents militaires. Kofi
Annan a réaffirmé son engagement personnel à
"rester vigilant sur la question" et
s'est engagé à "travailler sans relâche
pour restaurer la confiance dans la mission des
casques bleus comme l'une des missions les plus
nobles qui soient" ajoutant que "les
abus sexuels commis par les casques bleus sont
signalés, au rang des situations
préoccupantes" dans le dernier rapport du
Secrétaire général portant sur la situation
des enfants et les conflits armés.
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- Samedi
12 février 2005 : Un sous-lieutenant de
l'armée américaine, Ilario G. Pantano âgé de
33 ans, a été inculpé de meurtre prémédité
pour avoir abattu 2 Irakiens le 15 avril 2004
lors de la fouille d'un véhicule en Irak. Selon
son avocat, l'accusé "s'est cru en danger,
il a tiré et les a tués. C'est ce qu'on fait
aux terroristes qui n'écoutent pas les
ordres". ONU : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
rendu public, vendredi son dernier rapport
auprès du Conseil de sécurité sur les armes
légères. Kofi Annan indique que
"d'importants progrès ont été accomplis
dans des domaines clefs, comme par exemple le
renforcement de la coopération pour permettre
aux Etats de tracer les armes légères et de
petit calibre illicites, la création
systématique de mécanismes de contrôle de
l'application des sanctions et l'adoption de
mesures plus vigoureuses en cas de violation des
embargos sur les armes". Le Secrétaire
général souligne que "le Conseil de
sécurité a continué d'encourager les Etats qui
ne l'ont pas encore fait à prendre les mesures
nécessaires, législatives ou autres, y compris
l'utilisation de certificats authentifiés
d'utilisateur final, pour assurer un contrôle
efficace de l'exportation et du transit des armes
légères". Le Secrétaire général
"recommande que le Conseil de sécurité et
l'Assemblée générale constituent, afin de
faciliter l'élaboration d'une politique
cohérente et globale des Nations Unies en
matière d'armes légères, un petit comité
chargé d'étudier les modalités de
collaboration à ce sujet entre les deux
organes". Plus de détails : Le rapport du Secrétaire général
du 20 septembre 2002 (format
pdf) ; Campagne mondiale pour la
prévention de la violence (format pdf) par
l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé ; Notre édition du 10 octobre 2003
(Grande-Bretagne) ; Campagne pour limiter la
prolifération et l'usage incontrôlé des armes
légères ; ACAT : Limiter la prolifération et
l'usage incontrôlé des armes légères ; Les armes légères et de petit
calibre ; Plan d'action contre les armes
légères (format pdf) ; Conférence des Nations Unies sur le
commerce illicite des armes légères sous tous
ses aspects - Juillet 2001 ; ONU : Armes légères.
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- Mardi
15 février 2005 : Après l'assassinat du
Premier ministre libanais, Rafik Hariri, la
Maison Blanche a parlé d'un "terrible
rappel que le peuple libanais devait pouvoir
poursuivre ses aspirations et déterminer son
propre avenir politique, libéré de la violence,
de l'intimidation et libéré de l'occupation
syrienne". ** Le
président du Comité
international de la Croix-Rouge (CICR),
dont le siège est à Genève en Suisse, Jakob
Kellenberger, a entamé lundi une visite à
Washington où il doit rencontrer le président George W.
Bush, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, le
secrétaire à la défense Donald Rumsfeld et le
conseiller à la sécurité nationale Steven
Hadley. Jakob Kellenberger doit notamment aborder
"la question du traitement des détenus de
la base américaine de Guantanamo, sur l'île de
Cuba" pour lequel "nous avons toujours
d'importants sujets de préoccupation à cet
égard" a indiqué le Président du CICR. Le
CICR avait publié un rapport dans lequel
étaient évoquées "des pratiques
assimilables à des tortures effectuées par les
soldats américains lors des
interrogatoires". Le Pentagone avait
démenti que des prisonniers aient été
maltraités, voire torturés, à Guantanamo. Le
CICR rend régulièrement visite depuis début
2002 aux 600 prisonniers détenus à Guantanamo.
La plupart des détenus ont été capturés lors
de l'invasion américaine en Afghanistan il y a 3
ans sans statut de prisonniers de guerre, ce qui
ne leur permet pas de bénéficier des quatrièmes conventions de Genève sur le
traitement des prisonniers de guerre. Les
Etats-Unis les soupçonnent d'être liés aux
talibans ou au réseau terroriste Al-Qaïda.
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- Mercredi
16 février 2005 : Plusieurs aéroports ont
annoncé qu'ils n'effectueront pas les travaux
nécessaires pour accueillir le plus gros avion
commercial du monde, qui sera mis en service en
2006, l'Airbus A380 (NDLR.
concurrent direct de Boeing) estimant que
"la faible demande pour l'A380 aux
Etats-Unis ne justifie pas un tel coût et de
tels désagréments". Selon l'Administration
fédérale de l'aviation (FAA), 4
aéroports (John F. Kennedy à New
York, San Francisco, Los Angeles et Miami) ont
engagé des démarches pour accueillir l'A380. 2
autres (Anchorage et Memphis) travaillent avec la
FAA pour que la version cargo du très gros
porteur puisse se poser sur leurs pistes.
L'aéroport d'Atlanta, l'un des plus fréquentés
des Etats-Unis, a annoncé qu'il n'accueillerait
pas l'A380. L'appareil ne devrait pas non plus
pouvoir se poser à Denver ou à Las Vegas.
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- Jeudi
17 février 2005 : La Cour fédérale de
Washington a estimé mardi que les 2
journalistes, Judith Miller et Matthew Cooper, du
"New York Times" et
de "Time
magazine", commettaient un outrage au
tribunal en refusant de coopérer avec la justice
argumentant "Il n'existe pas de privilège
découlant du premier amendement (de la
Constitution, garantissant la liberté de la
presse) qui protège les éléments
recherchés" dans l'enquête. Ils risquent
chacun jusqu'à 18 mois de prison. Leurs avocats
ont indiqué qu'ils feraient appel jusqu'à la
Cour Suprême si nécessaire. Les 2 journalistes
se sont dit prêts à aller en prison pour
défendre la liberté de la presse déclarant :
"Nous ne réclamons pas un privilège
extraordinaire. Seulement l'équivalent de la
clause de confidentialité qui est accordée aux
psychiatres et au clergé parce que sans ça, on
ne peut pas travailler". L'enquête, dans
laquelle ces 2 journalistes sont appelés à
révéler leurs sources, "cherche à
déterminer si un responsable de la Maison
Blanche a divulgué à la presse l'appartenance
à la CIA de Valerie Plame, épouse d'un ancien
ambassadeur, Joseph Wilson". Révéler
l'identité d'un membre de la CIA est un acte
criminel aux Etats-Unis. L'organisation de
défense de la liberté de la presse, Reporters
sans frontières (RSF) a estimé que
la décision compromettait le droit à
l'information des Américains : "c'est le
rôle de contre-pouvoir de la presse qui est ici
en cause. La justice américaine doit comprendre
que, sans secret des sources garanti aux
journalistes devant les tribunaux, aucune
personne disposant d'informations sensibles
n'osera plus les leur remettre".
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- Vendredi
18 février 2005 : Le président George W.
Bush a nommé jeudi le diplomate John Negroponte,
ex-ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU,
ambassadeur en Irak depuis le 19 avril 2004, au
nouveau poste de directeur du renseignement national
(DNI), qui chapeautera et coordonnera
lensemble des services de renseignement
américains, dont la CIA, soit une quinzaine
d'organismes, employant au total 100 000 civils
et militaires. Le Pentagone contrôle 80 % du
budget annuel total - 40 milliards de dollars -
de ces agences. Le président Bush a précisé
que ladjoint de John Negroponte serait le
général John Hayden, qui est lactuel
directeur de la NSA (National
Security Agency), lagence pour la
sécurité nationale chargée du renseignement
électronique. John Negroponte sera chargé de
superviser et coordonner l'action des 15 agences
américaines de renseignement, à commencer par
la CIA, l'Agence centrale de
renseignement. ** ENVIRONNEMENT
: Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié
mercredi un rapport de 18 pages intitulé
"La pointe de l'iceberg : la contamination
chimique de l'Arctique" qui révèle que
l'Arctique "est en train de devenir le
dépotoir des produits chimiques de la
planète". Le WWF précise que "la
contamination des animaux fait peser une menace
sur les peuples indigènes qui comptent sur ces
espèces pour se nourrir. Les ours polaires sont
affectés principalement dans leurs systèmes
immunitaires, hormonaux et de reproduction. Les
poissons, les phoques et les baleines sont aussi
touchés. Les polluants mis en cause vont de
pesticides interdits, comme le DDT, aux
retardateurs d'incendie utilisés dans les
meubles et le matériel informatique. Ils sont
dirigés vers l'Arctique par les courants marins
ou par l'air. On les retrouve, piégés par la
glace, dans des concentrations supérieures à
celles observées dans les pays d'origine. Ils
sont libérés ensuite peu à peu dans les
océans, parfois avec des années de
retard".
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- Samedi
19 février 2005 : Le secrétaire américain
à la Défense Donald Rumsfeld a demandé
devant une commission du Sénat la réactivation
d'un programme de faisabilité de bombes
nucléaires baptisées "Robust Nuclear Earth
Penetrator, RNEP" destinées à pénétrer
en profondeur dans des bunkers souterrains. Ce
projet, lancé en 2002, avait été annulé à la
fin 2004 par le Congrès, des études
financières montrant que la production de l'arme
coûterait quelque 500 millions de dollars au
Trésor américain. Lorsque ce projet de nouvelle
arme avait été évoqué aux Etats-Unis, des
experts et des parlementaires comme la démocrate
Dianne Feinstein avaient
souligné qu'elle allait à contre-courant du
principe de la dissuasion car cette arme
nucléaire était destinée à devenir une arme
tactique. La puissance de la RNEP pourrait être
10 fois supérieure à celle de la bombe d'Hiroshima. Plus de
détails : Mini-nuke, vers une guerre
nucléaire en Irak !
-
- Lundi
21 février 2005 : Le secrétaire américain
à la Défense Donald Rumsfeld a plaidé
devant une Commission du Sénat pour la mise en
place d'un programme de 42 millions de dollars
visant à améliorer les conditions de détention
sur la base américaine de Guantanamo à Cuba
pour "se conformer aux Conventions de
Genève sur les emprisonnements de longue
durée". Le chef d'état-major interarmées
américain, le général Richard Myers, a quant
à lui déclaré : "Nous nous orientons vers
des conditions de longue détention parce qu'il y
a quelques prisonniers à Guantanamo qui sont
suffisamment mauvais au point que vous ne vouliez
pas les libérer". Environ 650 prisonniers
originaires de plus d'une vingtaine de pays,
capturés pour la plupart en Afghanistan à
l'automne 2001 et soupçonnés de terrorisme,
sont détenus à Guantanamo. Washington
considère ces prisonniers comme des
"combattants illégaux", leur refusant
le statut de prisonniers de guerre prévu par la
troisième Convention de Genève. Le Pentagone a
décidé l'an dernier de créer des tribunaux
militaires d'exception chargés d'examiner le
statut de "combattant ennemi" des
détenus à Guantanamo, comme une parade à la
décision de la Cour suprême d'autoriser ces
détenus à contester leur détention devant la
justice civile. ONU : Après 4
ans de débats, la commission juridique de
l'Assemblée de l'ONU a adopté vendredi soir,
par 71 voix pour, 35 contre et 43 abstentions,
une déclaration non contraignante, présentée
par le Honduras, appelant les gouvernements à
interdire toutes les formes de clonage humain y compris
les recherches sur les cellules souches embryonnaires. Le texte
doit maintenant être présenté à l'Assemblée
générale devant ses 191 Etats membres.
-
- Jeudi
24 février 2005 : ONU : Le
Secrétaire général adjoint aux affaires
politiques, Kieran Prendergast, a salué mercredi
lors d'une séance du Conseil de sécurité
consacrée à la situation au Moyen-Orient "les
espoirs de progrès vers la paix". Il a
cependant averti que "le manque
d'amélioration dans la vie quotidienne des
Palestiniens constituait une menace grave à la
viabilité du processus de paix qui a été
relancé" précisant que "en dépit de
l'amélioration considérable de l'environnement
politique et des mesures initiales prises par
Israël, la plupart des restrictions imposées à
la circulation des Palestiniens restent en
vigueur sous la forme de postes de contrôle, de
couvre-feux et d'un système de permis". Il
a noté que "Le Gouvernement israélien a
libéré 500 prisonniers palestiniens le 21
février" sur les 900 prévus, ajoutant
"les négociations pour lever les entraves
au retrait israélien se poursuivent", et
"nous espérons que le contrôle de
Jéricho, ainsi que de Tulkarem, Qalqiliya,
Bethléem et Ramallah serait bientôt rendu à l'Autorité
palestinienne". Kieran Prendergast
a exhorté le Gouvernement israélien, concernant
la poursuite de la construction de la barrière
de sécurité, "à gérer ses besoins
légitimes en matière de sécurité de façon à
ne pas accroître les souffrances des
Palestiniens, à préjuger des questions sur le
statut final ou menacer les perspectives de paix
à plus long terme en rendant plus difficile la
création d'un Etat palestinien viable et d'un
seul tenant". Concernant l'Office de secours
et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA), il a
indiqué que les "bouclages fréquents et
prolongés de Karni, le point de passage vers
Gaza, ont provoqué, au port d'Ashdod, une
accumulation de plus de 900 conteneurs attendus
par l'UNRWA", lesquels avaient coûté à
l'agence plus de 4,5 millions de dollars de frais
de stockage et de droits de retard depuis mars
2004.
-
- Vendredi
25 février 2005 : ONU : Le Conseil de sécurité des Nations
Unies a débuté mercredi 23 février
2005, sous la présidence du Bénin, un débat
public sur les enfants dans les conflits armés.
Pierre-André Wiltzer, Haut Représentant pour la
Sécurité et la Prévention des conflits, y
représentera la France. La France s'est
fortement mobilisée depuis plusieurs années en
faveur des enfants victimes des conflits armés,
et en particulier des enfants soldats (encore 300
000 dans le monde ; des dizaines de milliers de
filles sont aussi victimes de viols ou d'autres
formes de violence sexuelle, parfois en résultat
d'une méthode délibérée de guerre). Plusieurs
résolutions ont été adoptées à son
initiative depuis 1999 au Conseil de sécurité
sur cette question, notamment la résolution 1379 (20
novembre 2001), qui a ouvert la voie à des
sanctions, en demandant au Secrétaire général
de soumettre au Conseil une liste des parties à
un conflit armé recrutant ou utilisant des
enfants soldats, ou encore la résolution 1539 (22 avril
2004) qui visait à établir un système de
surveillance et de suivi du problème. Le débat
de mercredi devrait conduire à l'adoption d'une
nouvelle résolution, co-parrainée par la France
et le Bénin, qui devrait renforcer ce
dispositif. Elle agit enfin avec ses partenaires
de l'Union européenne, dans le cadre des lignes
directrices sur les enfants dans les conflits
armés adoptées par l'Union européenne en
décembre 2003, pour rappeler leurs obligations
internationales aux pays concernés et coopérer
avec eux en faveur de l'élimination du
recrutement d'enfants soldats.
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- Samedi
26 février 2005 : DEMOGRAPHIE : La Division
de la population des Nations Unies (POPIN,
United Nations Population Information Network), a
publié vendredi un rapport sur l'état de la
population dans le monde intitulé
"Révision 2004" des "Projections
démographiques mondiales (1950-2050)" qui
révèle que d'ici 2050, la population mondiale
atteindra les 9,5 milliards d'habitants
précisant que cette croissance concerne surtout
les pays les plus pauvres où la population
passera de 5,3 à 7,8 milliards de personnes.
Selon les experts, l'Afghanistan, le Burkina
Faso, le Burundi ou le Tchad pourraient voir leur
population tripler. L'Inde et la Chine
totaliseront à eux deux 50 % de la population
mondiale contre 40 % actuellement. La population
des pays riches reste inchangée à 1,2 milliards
d'habitants. L'épidémie de sida, où sur 60
pays les plus durement frappés, 30 sont les pays
les plus pauvres a été prise ne compte dans
cette étude. Dans les pays du sud de l'Afrique,
zone la plus affectée par le sida, l'espérance
de vie de 62 ans en 1995 est passée à 48 ans
dans les années 2000 - 2005 et atteindra les 43
ans d'ici 10 ans.
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- Lundi
28 février 2005 : Ouverture lundi au siège
de l'ONU à New York, dans le cadre de la 49ème session de la Commission de
la condition de la femme, d'une
réunion d'examen et d'évaluation des progrès
accomplis en 10 ans depuis l'adoption du "Programme d'action" de Beijing
(Pékin, Chine), pour promouvoir les droits des
femmes, qui se clôturera le 11 mars 2005, après
la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars
2005. Selon un communiqué de la Division de la
promotion de la femme de l'ONU (Division for the Advancement of
Women, DAW), "10 ans après la
quatrième Conférence mondiale sur les femmes
tenue à Beijing (Pékin) du 4 au 11 septembre
1995, l'Organisation des Nations Unies donnera
l'occasion aux décideurs et experts des
gouvernements du monde entier de faire le bilan
des progrès enregistrés en matière de
promotion de l'égalité des sexes et
d'autonomisation des femmes et des filles et de
prendre des mesures concrètes pour l'avenir. La
Division de la promotion de la femme de l'ONU
relève que d'énormes progrès ont été
enregistrés depuis Pékin, notamment avec
l'adoption de "davantage de lois plus
équitables, qui protègent les femmes contre la
discrimination, les sévices et la violence"
ajoutant qu'il "reste encore beaucoup à
faire pour mettre en pratique le Programme
d'action, en particulier pour ce qui est de
réduire la pauvreté, d'améliorer la santé,
d'offrir des possibilités de promotion
économique et politique et de réduire les
violations des droits de l'homme", a
indiqué Rachel Mayanja, conseillère spéciale
du Secrétaire général pour la parité et la
promotion de la femme.
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