Mardi 5 août 2003 : Deux attentats ont été
perpétrés lundi en Corse l'un contre une agence
France Télécom à Lucciana au sud de Bastia,
l'autre contre une résidence de vacances à
Porticcio dans le sud de l'île. Les dégâts
matériels sont très importants. ** La plaque de
granit noir à la mémoire du préfet Erignac a
été profanée dans la nuit de samedi à
dimanche à Ajaccio. Elle a été arrachée du
mur et brisée. De nombreuses voix se sont
élevées contre cette profanation.Lundi 11
août 2003 : Environ 150 000
"altermondialistes" étaient réunis ce
week-end sur le plateau du Larzac, en présence
de José Bové, porte-parole de la
Confédération Paysanne, pour débattre de la
mondialisation et dénoncer la prochaine session
de l'OMC à Cancun au Mexique du 10 au 14
septembre. Cette manifestation a été un grand
succès et des barrages ont été érigés par la
gendarmerie pour stopper le flux de manifestants
pour des raisons de sécurité. José Bové,
libéré samedi dernier alors qu'il purgeait une
peine de prison pour destruction de plants de
maïs transgénique, a appelé à une
"mobilisation générale dès le 6 septembre
pour faire échec au sommet de l'OMC". Le
stand du Parti Socialiste a été démonté par
des arnarchites en colère.
Vendredi
15 août 2003 : Le ministre de la Santé,
Jean-François Mattei, a reconnu que le nombre de
personnes victimes de la canicule était très
élevé. La Direction Générale de la santé
l'estime à environ 3 000. Les personnes âgées
ou malades ont été les premières touchées par
cette vague de chaleur sans précédent en
Europe. Le gouvernement lance un plan d'urgence.
Les Verts réclament la démission du ministre.
** Un attentat a été perpétré dans la nuit de
mercredi à jeudi à Ajaccio en Corse contre les
bureaux de la DDE (Direction Départementale de
l'Equipement) faisant au moins 5 blessés.
L'attentat n'a pas été revendiqué.
- Lundi 18 août 2003 : Alors
que la Grande-Bretagne s'apprête à
déposer auprès du Conseil de Sécurité
de l'ONU un projet de résolution visant
à faire lever les sanctions imposées à
la Libye après la reconnaissance par
cette dernière de sa responsabilité
dans l'attentat de Lockerbie, Paris
menace d'opposer son veto à cette
résolution si la Libye ne s'engage pas
à revoir les indemnisations (très
inférieures à celles des victimes de
Lockerbie) des victimes de l'attentat du
vol UTA 772. (Voir
notre article du 15 août).
Mardi
19 août 2003 : Après la polémique
soulevée contre le gouvernement de Jean-Pierre
Raffarin par l'opposition socialiste et les Verts
sur la gestion de la crise sanitaire survenue
après la canicule qui a touché le pays et qui
aurait fait entre 3 et 5000 morts, le directeur
général de la Santé, Lucien Abenhaïm, a
démissionné lundi en raison de "la mise en
cause de l'action de ses services" par le
ministre de la Santé, Jean-François Mattei,
pour n'avoir pas donné l'alerte sanitaire
suffisamment tôt.
Jeudi
21 août 2003 : Les rebelles Tamouls et les
représentants du gouvernement du Sri Lanka sont
attendus à Paris jeudi pour l'ouverture d'une
nouvelle session de négociations visant à la
signature d'un accord de paix entre les parties.
Voir le site officiel de l'Eelam
Tamoul (en anglais).
Vendredi
22 août 2003 : Au cours d'une allocution
radio-télévisée effectuée lors de la rentrée
de vacances des ministres, le président Jacques
Chirac a demandé au gouvernement un rapport pour
"analyser les causes des décès liés à la
canicule", admettant qu'il y avait eu
"de nombreuses carences". Il a promis
"d'allouer aux services d'urgence les moyens
pour faire face à tout moment à des besoins
temporaires exceptionnels". Le Premier
ministre, Jean-Pierre Raffarin, a demandé au
ministre de la Santé, Jean-François Mattei, de
"désigner des personnalités compétentes
et indépendantes pour faire une estimation
rigoureuse du nombre de décès supplémentaires
liés à lexceptionnelle canicule qui a
frappé la France ajoutant que les services de
lEtat seront mobilisés pour transmettre
les informations nécessaires. Par respect pour
les Français personnellement touchés par cette
crise douloureuse, il est nécessaire de disposer
dune étude scientifique qui établira des
chiffres fiables. Chacun a besoin de la vérité.
Cette mission dévaluation ne devra pas
excéder un mois." Le nombre des décès
liés à cette vague de chaleur est évalué à
10 400 personnes selon un premier constat des
Pompes Funèbres Générales fondé sur une
comparaison des décès de l'été 2002. ** Le
gouvernement a fait le bilan des incendies qui
ont dévasté le pays cet été : 50 000 hectares
de végétation ont été détruits. 57 personnes
ont été arrêtées pour "incendie
criminel".
Samedi
23 août 2003 : S'exprimant sur le dossier
irakien, le ministre des affaires étrangères,
Dominique de Villepin, a déclaré, lors d'une
interview vendredi à la radio "RTL"
"qu'il faudrait très rapidement substituer
à une logique d'occupation une logique de
souveraineté" et a estimé que la
"transition doit être pilotée par les
Irakiens eux-mêmes assistés par la communauté
internationale menée par les Nations-Unies et
non par les forces d'occupation".
Mardi
26 août 2003 : La DST a annoncé avoir
déjoué une tentative de
"destabilisation" de la Côte d'Ivoire
en arrêtant samedi et lundi une dizaine de
personnes, dont l'ex-opposant Ibrahim Coulibaly qui ont
été placées en garde à vue. Selon le porte-parole du ministère
des Affaires étrangères, Hervé Ladsous,
"cette opération constitue le premier cas
d'application de la nouvelle loi du 15 avril 2003
contre le mercenariat et que la France entend
appliquer avec la plus grande fermeté"
rappelant "nous attendons de tous les
ressortissants étrangers hébergés dans notre
pays une attitude de réserve et de
retenue". Des amendes
allant de 75 000 à 100 000 euros et des peines
de prison de 5 à 7 ans, punissent "toute
personne qui dirige ou organise le recrutement,
l'emploi, la rémunération, l'équipement ou
l'entraînement militaire de mercenaires".
(Plus de détails : qu'est-ce qu'un mercenaire ? ; le rapport de Michel Pelchat (Commission
des affaires étrangères) ; le projet de loi sur la répression de
l'activité de mercenariat)
Mercredi
27 août 2003 : Selon le président UDF
(Droite) de la Commission des finances du Sénat et ancien
ministre de l'économie et des Finances (de
novembre 1995 à mai 1997), Jean Arthuis, le
déficit budgétaire 2003 atteindra les 55
milliards d'euros. La baisse des impots promise
par Jacques Chirac, Président de la République,
ne pourra être mise en place que par le recours
à l'emprunt par le premier ministre Jean-Pierre
Raffarin déjà confronté à la préparation du
budget 2004. Or, Jean Arthuis a rappelé que le
niveau record de la dette publique française
allait "prochainement dépasser les 1 000
milliards d'euros".
Jeudi
28 août 2003 : Le Parquet de Paris a
déclaré mercredi que certaines personnes
interpellées lundi alors qu'elles s'apprêtaient
à embarquer, et soupçonnées d'organiser un
coup d'état en Côte d'Ivoire, ont indiqué
qu'elles avaient pour mission d'assassiner le
président Laurent Gbagbo. L'ex-opposant Ibrahim Coulibaly et 7 de
ses complices présumés ont été mis en examen
mercredi soir par le juge anti-terrrorisme
Jean-Louis Bruguière.
Vendredi
29 août 2003 : Les Pompes Funèbres ont
confimé que 13 000 personnes supplémentaires
sont mortes pendant le mois d'août par rapport
à la même période des années précédentes.
Le premier ministre Jean-Pierre Raffarin propose
de supprimer un jour férié pour financer un
vaste programme d'aide aux personnes âgées,
domaine où la France est en retard de 10 ans par
rapport à ses voisins européens. ** Après la
mise en examen, l'ex-opposant ivoirien Ibrahim
Coulibaly a été placé en détention. Lundi un
juge décidera de son maintien en prison ou non.
Selon son avocat, M. Coulibaly n'a aucun lien
avec les mercenaires arrêtés et soupçonnés de
préparer un coup d'état en Côte d'Ivoire.
Samedi
30 août 2003 : Le ministre de la Santé,
Jean-François Mattei, a présenté vendredi le
bilan officiel de la canicule. Il devra
s'expliquer publiquement le 10 septembre devant
la mission d'information parlementaire chargée
d'enquêter sur cette catastrophe. 11 435
personnes sont mortes pendant les 15 premiers
jours de la canicule. Le premier ministre
Jean-Pierre Raffarin a quant à lui déclaré que
"la canicule avait été une terrible
épreuve pour le pays mais aussi pour le
gouvernement".