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Juge en Côte d'Ivoire : Désarmer la Désarmer la violence de Epiphane Zoro-Bi
La restauration du multipartisme end'Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire, ou La double mort d'Houphouët-Boigny de Diégou Bailly
Félix Houphouët et la Côte-d'Ivoire de Marcel Amondji


 
LES ARCHIVES MARS 2005 DE LA COTE D'IVOIRE


Mardi 1er mars 2005 : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a choisi l'ancien Représentant permanent à l'ONU de la Suède, Pierre Schori, pour remplacer Albert Tévoédjrè à la tête de l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui avait démissionné de son poste le 24 novembre 2004. ** L'ONUCI a indiqué lundi dans un communiqué que "ses soldats sont intervenus pour rétablir la sécurité à Logoualé, environ 15 Km au sud de Man, suite à une attaque lancée tôt le matin par un groupe d’hommes armés contre un poste de contrôle des Forces Nouvelles (NDLR. Ex-rebelles). A la suite de l’intervention de l’ONUCI, 87 éléments armés ont été retenus et ont reçu la visite des représentants de la Croix Rouge. Ils seront plus tard remis en sécurité aux autorités compétentes. Des armes et des munitions ont été également saisies". L’ONUCI a déploré cette attaque et estime qu’elle "pourrait faire peser des menaces inutiles sur le processus de paix à un moment où la communauté internationale et notamment la médiation sud-africaine ainsi que tous les acteurs du conflit ivoirien déploient des efforts pour aboutir à une solution politique de la crise". Le porte-parole des Forces Nouvelles (FN), Sidiki Konate, a accusé le Président Laurent Gbagbo d'avoir "par ces actes de guerre, définitivement enterré tous les efforts de médiation de l'Union africaine et la communauté internationale".
 
Mardi 8 mars 2005 : La Cour suprême de Côte d'Ivoire a confirmé la condamnation, prononcée lors du premier jugement rendu le 22 janvier 2004, à 17 ans de prison du sergent de police Théodore Dago Séri qui avait abattu d'une balle dans la tête, le 21 octobre 2003, le journaliste français Christian Baldensperger, dit Jean Hélène, correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Abidjan. La Cour suprême a également condamné l'Etat de Côte d'Ivoire à verser 137 millions de FCFA (200 000 euros) aux ayants-droit, confirmant la condamnation du premier jugement. Voir notre édition du 23 octobre 2003.
 
Jeudi 17 mars 2005 : L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a demandé l'ouverture d'une enquête sur des informations faisant état de la mort de 13 détenus qui auraient succombé aux actes de torture et aux traitements inhumains infligés par les gardes dans la prison de Bouaflé. 12 victimes sont mortes le 22 février 2005 dans la prison de Bouaflé, à 340 km au nord-ouest d'Abidjan, et la treizième a succombé à ses blessures à l'hôpital le 27 février, selon un communiqué de l'ONU qui précise que "dans le cadre de l’application de la décision du Gouvernement ivoirien de procéder au déguerpissement des populations illégalement installées dans le parc national de Marahoué, vivant de la culture du cacao, les gardes des eaux et forêts avaient, entre les 11 et 22 février 2005, arrêté des villageois au motif d’explorations non autorisées dans le Parc de Marahoué. Certaines des personnes arrêtées ont subi des tortures et des mauvais traitements, et, dans certains cas, elles ont été obligées de payer une somme de 100 000 F CFA en échange de leur libération. Elles avaient reçu l'ordre de quitter les lieux avant le 15 janvier 2005 mais avaient refusé d'obéir. La mission de l'ONU explique que ces 13 personnes sont mortes des "actes de torture et des traitements inhumains et dégradants que leur ont infligés les gardes du parc national de la Marahoué". 32 villageois sont encore détenus à la prison de Bouaflé.
 
Mercredi 23 mars 2005 : L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a annoncé mardi avoir lancé une opération de contrôles d'armement "inopinés et concomitants" dans les zones sous contrôle gouvernemental et rebelle, notamment "les hangars des sociétés civiles" installées sur l'aéroport international de Felix Houphouët-Boigny à Abidjan. "Ce contrôle s'est effectué en présence des autorités (ivoiriennes) de l'aviation civile et de la douane. Aucun matériel illicite n'a été trouvé". Une équipe mixte composée des forces françaises de la Licorne et de l'ONUCI a "contrôlé la base aérienne de Bouaké (centre, fief de la rébellion ivoirienne qui contrôle le nord du pays)". Ces contrôles s'inscrivent "dans le cadre de la mise en application des termes de la résolution 1584, voté par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 1er février 2005" qui vise à renforcer l'embargo sur les armes à destination de la Côte d'Ivoire. Elle autorise la force onusienne et les forces de Licorne à "surveiller l'application de l'embargo.
 
Jeudi 24 mars 2005 : La deuxième plus grande université de Côte d'Ivoire, située dans le bastion des rebelles de Bouaké, qui était fermée depuis septembre 2002 après la tentative de coup d'état contre le Président Laurent Gbagbo, qui a entraîné le pays dans la guerre civile, va rouvrir ses portes. Les étudiants ont commencé à se faire inscrire mercredi sur des listes en vue de reprendre les cours le 22 avril 2005. Adja Dibi, secrétaire général de l'université, a indiqué que depuis septembre 2002, au moins 10 000 des 13 000 étudiants de l'université se sont enfuis à Abidjan et dans les pays voisins et espéré que les 200 enseignants de l'établissement vont pouvoir récupérer leurs postes.
 
Lundi 28 mars 2005 : Les autorités sud africaines ont annoncé qu'un sommet, qui devrait réunir les protagonistes principaux de la crise en Côte d'Ivoire, et notamment le président Laurent Gbagbo, le chef de l'opposition en exil Alassane Ouattara, et le chef de la rébellion des Forces Nouvelles Guillaume Soro, se tiendra le 3 avril 2005 à Prétoria.
 
Jeudi 31 mars 2005 : Le tribunal militaire d'Abidjan compétent en matière criminelle a condamné mardi à 10 ans de prison et à la privation de ses droits civiques le caporal-chef Sébastien N'Dri, militaire ivoirien qui avait tué d'une balle dans le dos un soldat français de l'Opération Licorne, le 25 juin 2004, à un barrage au sud de Yamoussoukro à 250 km au nord-ouest d'Abidjan, près de la localité de Zambakro. Le militaire était jugé "pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". L'opération Licorne compte 4 000 soldats, chargés de faire respecter aux côtés de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) un cessez-le-feu entre l'armée loyaliste et la rébellion contrôlant le nord du pays depuis 2002. 12 soldats français de Licorne ont été tués depuis 2003 par des tirs hostiles. Les partisans du président Laurent Gbagbo réclament le départ des forces françaises de La Licorne.





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