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Cote d'Ivoire, Albert Tevoedjre
Juge en
Côte d'Ivoire : Désarmer la Désarmer la
violence de Épiphane Zoro-Bi
La
restauration du multipartisme
end'Houphouët-Boigny en
Côte-d'Ivoire, ou La double mort
d'Houphouët-Boigny de Diégou
Bailly
- Félix
Houphouët et la Côte-d'Ivoire de Marcel
Amondji
-
- LES ARCHIVES OCTOBRE 2005 DE
LA COTE D'IVOIRE
- Samedi 1er octobre 2005 : Dans
son Sixième rapport
intérimaire sur lOpération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)
du 26 septembre 2005, le Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan,
appelle au rétablissement de la
Commission électorale indépendante et
à la prise de sanctions ciblées contre
ceux qui entravent le processus de paix.
Le Secrétaire général indique :
"Dans la situation actuelle, les
élections n'auront pas lieu le 30
octobre comme le prévoit la Constitution
ivoirienne" et ajoute qu'une
"attention urgente doit être
accordée à l'administration de la
période à compter du 30 octobre et à
la préparation d'élections libres,
justes et transparentes dont les
résultats seraient acceptables pour
tous". Kofi Annan appelle à la
reconstitution sans plus attendre de la
Commission électorale indépendante et
recommande au Conseil de sécurité
"d'agir avec fermeté à l'encontre
des personnes qui tentent de faire
obstacle" au processus "en
particulier en imposant les sanctions
ciblées envisagées dans la résolution 1572
(2004) du Conseil de
sécurité
concluant : "Le moment est venu pour
les parties ivoiriennes d'assumer
clairement leurs responsabilités
respectives". Sur le plan des droits
de l'homme, indique le rapport, "des
éléments des forces ivoiriennes de
défense et de sécurité ou des Forces
nouvelles", se rendent fréquemment
coupables, impunément, de détentions
pour des raisons politiques ou
arbitraires, d'exécutions
extrajudiciaires, de viols, de
confiscations de biens privés et d'actes
d'intimidation à l'égard de dirigeants
de 'opposition et de leurs
partisans". "Les cas d'abus des
droits de l'homme pour des raisons
ethniques tels qu'exécutions, viols et
destruction de logements, qui sont aussi
commis par des éléments des milices
ethniques et communautaires, sont
particulièrement préoccupants".
S'agissant enfin des conditions
humanitaires dans le pays, le rapport
indique qu'un "accès limité aux
services sociaux de base a de graves
répercussions sur les groupes les plus
vulnérables de la population", en
particulier dans le nord et l'ouest du
pays. Le rapport précise : "A
côté des graves pénuries d'eau dans le
nord, l'absence d'entretien et la
surexploitation des installations dans le
secteur de l'eau ont entraîné une
détérioration de la qualité de l'eau
dans certaines zones urbaines, ce qui
fait peser une grave menace sanitaire sur
les populations locales". Ainsi, 7 %
des échantillons d'eau "sont
gravement contaminés par des agents
mortels tels que ceux qui transmettent la
fièvre typhoïde et la dysenterie".
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- Vendredi 14 octobre 2005 : L'Opération
des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
publié jeudi un rapport, rédigé par la
Division des droits de l'Homme de
l'ONUCI, qui couvre la période allant de
mai à juillet 2005, qui précise que
"la vague de violences
intercommunautaires survenue fin
avril/début mai et fin mai/début juin
à l'ouest de la Côte d'Ivoire a
démontré combien ce pays risquait de
basculer dans un cycle d'anarchie aux
conséquences graves sur le plan des
droits de l'Homme, humanitaire et
sécuritaire". Ce troisième rapport
pour 2005 dénonce également des
"exécutions sommaires, des
attaques, des tortures et des traitements
inhumains", aussi bien chez les
loyalistes que du côté de la
rébellion.
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- Mardi 18 octobre 2005 :La
ministre de la Défense, Michèle
Alliot-Marie, a suspendu 3 militaires
français qui ont servi dans la Force Licorne en
Côte d'Ivoire,
dont le général Henri Poncet, (NDLR.
Ancien commandant de l'opération
"Licorne" en Côte d'Ivoire),
pour "des manquements graves"
lors de l'interpellation en mai 2005 d'un
jeune Ivoirien qui a trouvé la mort dans
des circonstances
"particulières". Depuis le 4
avril 2004, et sur la base de la
résolution 1528 du Conseil de sécurité
de l'ONU, la force Licorne a pour mission
de "contribuer à la sécurité
générale en Côte d'Ivoire", en
fournissant une capacité de réaction
rapide à l'ONUCI
: l'Opération des Nations Unies en Cote
d'Ivoire en cas
d'agression.
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- Mercredi 19 octobre 2005 : Adamantios
Vassilakis, président du Comité des
sanctions pour la Côte d'Ivoire du
Conseil de sécurité, est arrivé mardi
18 octobre 2005 à Abidjan pour une
visite de 3 jours au cours de laquelle il
sera reçu par le président Laurent Gbagbo et
le Premier ministre Seydou
Diarra et aura des
entretiens avec des membres du
gouvernement de réconciliation nationale
et des présidents d'Institutions, selon
un communiqué de l'ONUCI
rendu public mardi à Abidjan. Adamantios
Vassilakis pourrait ainsi désigner les
personnes "qui font peser une menace
sur le processus de paix et de
réconciliation nationale en Côte
d'Ivoire ou qui seraient reconnues
responsables de violations graves des
droits de l'homme et du droit
international humanitaire en Côte
d'Ivoire". Adamantios Vassilakis
discutera également avec les différents
signataires de lAccord de Linas
Marcoussis et
avec les responsables des organisations
politiques et économiques
sous-régionales et internationales
impliquées dans la résolution de la
crise ivoirienne. La nouvelle Commission
Electorale Indépendante (CEI) lui sera
également présentée au cours de son
séjour. Il rencontrera le Président de
lAssemblée nationale avant de se
rendre à Bouaké pour des entretiens
avec le Secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume
Soro. Il aura
également des échanges de vues avec
l'ancien Président Henri Konan Bédié au
pouvoir de 1993 à 1999. Dans son
Sixième rapport intérimaire sur
lOpération des Nations Unies en
Côte dIvoire (ONUCI ) présenté
au Conseil de
Sécurité de l'ONU le
26 septembre 2005, le Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan,
appelait, dans son dernier rapport sur le
pays, "au rétablissement de la
Commission électorale indépendante et
à la prise de sanctions ciblées contre
ceux qui entravent le processus de
paix".
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- Vendredi 21 octobre 2005 : Le
président du Comité des sanctions des
Nations unies, le Grec Adamantios
Vassilakis, arrivé mardi 18 octobre 2005
à Abidjan pour une visite de 3 jours, a
affirmé jeudi à Abidjan que toutes les
personnes "sans exception", ne
se conforment pas aux résolutions du
Conseil de sécurité", elles seront
"passibles de sanctions, rappelant
que "le premier but" de
l'action des Nations unies en Côte
d'Ivoire était "le rétablissement
de la paix et la réunification du
pays". Il a souligné que face aux
accords "signés, mais pas
appliqués", le Conseil de
sécurité avait "un outil qui
s'appelle sanctions", destiné à
"ceux qui n'appliquent pas les
accords et n'aident pas au processus de
paix".
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- Samedi 22 octobre 2005 : Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
adopté mardi la résolution 1632
visant à proroger jusqu'au 15 décembre
2005 le mandat du Groupe d'experts en
Côte d'Ivoire chargé d'analyser les
informations relatives à l'embargo sur
les armes.
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- Vendredi 28 octobre 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
appelé jeudi toutes les parties
ivoiriennes à s'engager à mettre en
oeuvre la résolution 1633
adoptée le 21 octobre 2005 par le Conseil de
sécurité de l'ONU,
appelant notamment à la nomination en
Côte d'Ivoire d'un Premier ministre et
la préparation d'une feuille de route
pour l'organisation d'élections
présidentielles l'année prochaine.
Rappelons que le mandat du président Laurent Gbagbo
arrive à terme le 30 octobre 2005, et
que le scrutin présidentiel initialement
prévu à cette date a été reporté
sine die par le Président ivoirien. Le 6
octobre 2005, à Addis-Abbeba, le Conseil
de la paix et de la sécurité de l'Union Africaine
avait décidé le maintien au pouvoir du
président Gbagbo, pendant une période
de 12 mois au maximum. Il avait
également prévu qu'un Premier ministre,
accepté par toutes les parties
belligérantes, soit nommé.
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- Samedi 29 octobre 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Amnesty
International, a
publié mercredi 26 octobre 2005 un
rapport intitulé "Côte
d'Ivoire: Un avenir lourd de
menaces".
Amnesty indique que "jamais sans
doute depuis l'indépendance du pays,
autant d'inconnues n'ont plané sur
l'avenir de la Côte d'Ivoire. Il est du
devoir de tous d'éviter que le pays ne
sombre dans un chaos qui pourrait
entraîner la déstabilisation durable de
toute la sous-région". Amnesty
International s'est dite
particulièrement "préoccupée par
les informations faisant état d'une
prolifération d'armes légères et de
possibles livraisons d'armes aux deux
parties en dépit de l'embargo sur les
armes décrété en novembre 2004 par les
Nations Unies" (NDLR. Résolution 1572 du
Conseil de
sécurité de l'ONU du
15 novembre 2004). Concernant le
processus de désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR),
accepté par les 2 parties, Amnesty
estime que "la principale raison de
ce blocage semble être l'absence totale
de confiance mutuelle sans laquelle ce
type de programme n'a aucune chance de
démarrer. L'ONG s'est dite
"inquiète" par "des
appels à la xénophobie relayés par
certains hommes politiques et médias se
réclamant du président Gbagbo".
Amnesty International a lancé un appel
au Président Laurent Gbagbo et aux
Forces nouvelles, qui contrôlent depuis
septembre 2002 la moitié nord du pays,
afin que "tout soit fait pour
éviter de nouvelles atteintes graves aux
droits humains en Côte
dIvoire" et appelé la
communauté internationale "à
prendre ses responsabilités et tout
faire pour appliquer et faire appliquer
les résolutions du Conseil de sécurité
visant à empêcher une reprise du
conflit qui ne peut qu'entraîner de
très graves atteintes aux droits
humains".
Plus de détails :
Amnesty : Côte d'Ivoire :
arrêtez l'utilisation des enfants
soldats
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- Lundi 31 octobre 2005 : Quelque
10 000 personnes ont manifesté dimanche
à Abidjan, la capitale, pour contester
la prolongation du mandat du président
Laurent Gbagbo, qui devait s'achever
dimanche 30 octobre 2005, et demander sa
démission. L'ONU et
l'Union Africaine
ont donné leur aval à la prolongation
d'un an du mandat de Laurent Gbagbo,
réclamant en échange la nomination d'un
nouveau Premier ministre accepté par les
diverses forces en conflit en
remplacement de Seydou Diarra.
La police a
dispersé dimanche 400 manifestants qui
voulaient marcher sur la Présidence en
tirant des balles réelles en l'air et
lançant des gaz lacrymogènes.
** L'ancien groupe
rebelle des Forces nouvelles (FN), qui
contrôle le Nord du pays, a annoncé
dimanche dans un communiqué avoir
désigné son secrétaire général Guillaume Soro
comme Premier ministre du "futur
gouvernement de réconciliation
nationale".
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