- Lundi 2 octobre 2006 : Le
président de la Commission
européenne, Jose Manuel Barroso,
est arrivé samedi 30 septembre 2006 à
Khartoum en visite officielle. Il s'est
déclaré "extrêmement
inquiet" de la situation au Darfour
et a indiqué qu'il recherchait une
solution politique. Le président du
Soudan, Omar Al-Bechir, a réitéré son
refus d'un déploiement d'une force de
l'ONU.
Mardi
3 octobre 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
vendredi 29 septembre 2006 la résolution 1713 visant à
proroger jusqu'au 29 septembre 2007 le mandat du
Groupe d'experts, créé en application de la
résolution 1591 (2005), chargé de surveiller
les sanctions sur les armes, les déplacements et
les avoirs financiers imposées aux individus et
entités non gouvernementales opérant dans la
région du Darfour.
Samedi
7 octobre 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté
vendredi 6 octobre 2006 à l'unanimité de ses 15
membres la résolution 1714, présentée par les
Etats-Unis, visant à proroger jusqu'au 30 avril
2007 le mandat de l'UNMIS, (United Mission in Sudan), Mission
préparatoire des Nations Unies au Soudan. Cette
résolution demande également aux parties en
conflit signataires à l'accord de paix sur le
Darfour signé le 9 janvier 2005 de
"respecter leurs engagements et d'appliquer
pleinement tous les aspects de ces accords sans
retard".
Lundi
9 octobre 2006 : Lors de la présentation de
son nouveau rapport sur la situation au Darfour,
touché par la guerre civile depuis février
2003, le Secrétaire général de l'ONU a indiqué
que malgré "l'accord de paix signé"
il y a 3 mois, "plutôt que la
réconciliation et le regain de confiance, nous
assistons à l'intensification de la violence et
une profonde polarisation. La région est encore
au bord d'une situation catastrophique."
Dans un courrier daté du 3 octobre, le
président soudanais Omar al-Bashir a réaffirmé
son rejet d'une résolution de l'ONU adoptée en
août 2006 prévoyant que les Nations Unies
prennent le relais de l'Union Africaine (UA) à la
tête de la force de maintien de la paix
déployée au Darfour.
Lundi
16 octobre 2006 : Après 3 semaines de
négociations, le président soudanais Omar El
Bachir a annoncé la signature samedi 14 octobre
2006 à Asmara la capitale de l'Erythrée, d'un
accord de paix avec les responsables des rebelles
du Front de l'Est, en lutte contre Khartoum
depuis 10 ans, en présence du secrétaire
général de la Ligue arabe Amr Moussa et du
président érythréen Issayas Afewerki. L'accord
final vise à un cessez-le-feu, à la levée de
l'état d'urgence dans l'est du Soudan et au
déploiement des forces soudanaises dans la
région. Il prévoit également que les rebelles
pourront siéger au gouvernement central et que
700 millions de dollars iront au développement
de la région d'ici 5 ans.
Mercredi
18 octobre 2006 : L'Agence américaine pour
le développement international (USAID) a
annoncé avoir attribué un contrat de 700
millions de dollars US à la firme américaine
Louis Berger Group, pour l'amélioration des
infrastructures, y compris les routes, dans la
région semi-autonome du Sud-Soudan. Avec un
total de 855 millions dollars pour l'exercice
2005, le Sud-Soudan représente le plus important
programme de l'USAID en Afrique sub-saharienne.
L'agence américaine a dépensé 84,2 millions de
dollars depuis 2004 pour l'amélioration des
infrastructures au Sud-Soudan, y compris la
construction de routes, les activités de
déminage, et les travaux d`aménagement, de
cartographie et d'électrification des villes.
Jeudi
19 octobre 2006 : Réuni en session
extraordinaire, le gouvernement a approuvé
l'accord de paix signé le 14 octobre à Asmara,
en Erythrée, avec les rebelles du Front de l'Est
mettant un terme à 12 ans de guerre civile. Le
gouvernement a annoncé que l'état d'urgence
serait levé dans l'Est du Soudan dans 2 jours
dans un décret présidentiel.
Lundi
23 octobre 2006 : Lam Akol Ajawin, ministre
des Affaires étrangères, a donné 72 heures à Jan Pronk,
Représentant spécial du Secrétaire général
de l'ONU pour le Soudan, pour quitter le pays lui
reprochant ses propos où il avait indiqué que
l'armée soudanaise "avait subi de lourdes
défaites". Un ancien porte-parole de
l'armée soudanaise, le général Mohamed Bachir
Souleimane, a indiqué à l'agence officielle SUNA (Sudan
News Agency) que les propos de Jan Pronk
faisaient partie des efforts de l'Occident pour
contraindre le Soudan à accepter le déploiement
de troupes dans le Darfour. Pour le commandant en
chef des forces armées soudanaises, "Jan
Pronk mène une guerre psychologique contre les
forces armées en propageant des informations
erronées" et "affecte de manière
négative le travail des forces armées."
Mercredi
25 octobre 2006 : Après l'ultimatum de 72
heures donné par le ministre des Affaires
étrangères, Lam Akol Ajawin, le Représentant
spécial du Secrétaire général de l'ONU pour
le Soudan, Jan Pronk, a quitté
Khartoum lundi 23 octobre 2006. La France avait
regretté cette décision. La Commission européenne s'est dite
quant à elle "très préoccupée",
estimant que "c'est encore un élément de
détérioration de la situation au Darfour".
L'Union Africaine s'est
refusée à tout commentaire officiel. Le
gouvernement autonome du Sud-Soudan a parlé de
"mauvaise décision", qui ne va pas
améliorer les relations avec la communauté
internationale.
Vendredi
27 octobre 2006 : L'ambassadeur du Soudan aux
Nations Unies, Abdalmahmood Mohamad, a demandé
jeudi 26 octobre 2006 la désignation d'un
nouveau représentant de l'ONU dans son pays,
après l'expulsion du Représentant spécial du
Secrétaire général de l'ONU pour le Soudan, Jan Pronk, qui a
quitté Khartoum lundi 23 octobre 2006, après un
ultimatum de 72 heures du ministre des Affaires
étrangères, Lam Akol Ajawin.
Samedi
28 octobre 2006 : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
décidé de maintenir en fonction son émissaire
spécial au Soudan Jan Pronk, qui a été
expulsé par Khartoum, jusqu'à l'expiration de
son contrat fin décembre 2006.